C’est dur. C’est vraiment très dur. Après un an de totale liberté et de « Je-fais-ce-que-je-veux », c’est hyper dur de revenir à un tutorat très strict, aussi strict qu’avec Thomas. Je n’arrive vraiment pas à m’y faire. Comme vous le savez, mercredi dernier j’étais couchée à 22h30 pétantes. Respect du couvre-feu obligatoire après les volées que j’avais prises l’après-midi. Impossible de le transgresser. Cependant, dès le lendemain, la tentation se fit à nouveau très vive. J’avais beau avoir encore mal aux fesses et craindre que Robin revienne à la maison mercredi, je n’arrivais pas à me dire autre chose que « Mercredi, c’est dans longtemps… Et puis ce n’est rien si tu transgresses juste un couvre-feu… ». N’est-ce pas Oscar Wilde qui disait que le meilleur moyen de résister à la tentation est d’y céder ? Soit. En plus de présenter à Robin une semaine catastrophique, je lui avouai l’avoir berné depuis deux semaines, soit depuis le début du tut
« Je suis déterminée à m’améliorer pour éviter de vous revoir », écrivais-je à Robin le soir-même de notre première séance. « Bon, à part pour le couvre-feu. Le jour où je me coucherai à l’heure… Si jamais vous réussissez ça, là clairement, vous aurez le titre du tuteur le plus performant ! » « Si ce soir nous n’êtes pas au lit à l’heure le jour-même de votre fessée, je vous reconvoque illico ! Vous vous souviendrez de la séance d’aujourd’hui comme d’une séance de massage . » Je blêmis. Robin poursuivit : « Faîtes extrêmement attention au choix que vous allez faire. Je veux votre check-up à 22h et vous au lit à 22h30. Je ne rigole pas. » Contrariée, j’envoyai une capture d’écran de ces messages à Gabriel. Il m’écrivit : « Bon. Moi aussi je vais me coucher à 22h30, au cas où . » Mon grand frère de cœur a vraiment toujours le mot pour rire. Je lui répondis : « Nan mais sans blague, Gab’ ! Je crois que je vais arrêter. Il est trop sévère. Je ne tiendrai jamais. »