Au petit déjeuner, papa n ’ était pas là. Comme tous les vendredis, il partait travailler sur le site de son entreprise. Nous déjeunâmes tous les quatre : Louise, Mayeul, maman et moi. Nous étions encore tous préoccupés par le sort d ’ Anaïs et la discussion ne tourna qu ’ autour de ça pendant tout le repas. Ce cours de littérature française avec Sœur Anne de Dieu était de plus en plus soporifique au fur et à mesure que le semestre avançait. Et cela ne faisait que trois semaines qu ’ il avait débuté ! J ’ appréhendais déjà les heures d ’ennui que j ’ allais devoir avaler ces prochains mois... Je n’avais toujours pas avancé sur ma lecture de l’œuvre intégrale des Misérables . J’avais l’impression d’être submergée par tout ce qui se passait dans ma vie : je ne digérais toujours pas de vivre dans une dictature, ma famille biologique...
- Tu la vois cette main, Clémence ? me demanda Monsieur John en s’approchant de moi pour me montrer sa main droite, alors que j’étais toujours au coin. - Oui Monsieur, répondis-je poliment. Je fournissais tous les efforts nécessaires à la levée de ma punition. Cela faisait plus d’une heure et quart que j’étais face au mur dans ce bureau de malheur, j’avais mal partout à force de rester statique, la corde qui maintenait mes poignets m’irritait, et bien que mes fesses me brûlaient toujours, je commençais à avoir froid aux parties nues de mon corps, c’était-à-dire de ma taille jusqu’à la naissance de mes mollets. - Cette main, Clémence, tu vas continuer de la prendre autant de fois que nécessaire ! Je me fiche du nouveau protocole : je suis ton père-référent, et tant que tu ne t’assagiras pas, tu continueras à prendre la fessée ! Il ponctua sa remontrance de trois bonnes claques sur mon postérieur c...