Bruce
Banner a laissé place à Hulk.
Dr Jekyll a
laissé place à Mr Hyde.
Je disais
dans les épisodes précédents que Thomas était un Pokémon qui se
« transforme », passant du « pote sympa » au « tuteur
intransigeant » lorsque débute l’évocation du bilan. Mais hier, c’était
plus que ça. Thomas était un Avenger en colère, prêt à me fracasser.
Et ce fut
le cas. La pire séance depuis que j’ai commencé la fessée, tous tuteurs
confondus. J’ai littéralement pris la fessée du siècle.
Sur la route, je me dis que Thomas ne va pas être
content : depuis une semaine, je ne fais toujours pas mes devoirs ;
et j’ai été exclue de cours mardi. Je savais qu’il serait fâché mais je
n’imaginais pas à ce point-là.
Je frappai à la porte, Thomas m’ouvrit. Pas de sourire ni de bonne humeur habituelle. Thomas était glacial.
-
Salut, dis-je.
-
Salut. Ça va ?
-
Bof… trente-cinq minutes de bouchons sur le
périph’, j’aurais pu m’en passer !
Dès qu’il pleut, les gens
n’avancent plus. Ce n’est vraiment pas le bon plan d’aller en voiture à Paris
un jour de pluie !
-
Oui, c’est vrai que c’est pas cool, répondit
Thomas sans émotion aucune.
Je filai aux toilettes pour
vider ma vessie ; j’en profitai pour accuser le coup. Depuis le début du
tutorat, je redoutais justement une séance comme celle-ci, où le
« pote sympa » serait aux abonnés absents. C’était pour maintenant.
Je connaissais maintenant bien mon tuteur, assez pour savoir que son degré de
colère était maximal : il n’avait jamais été autant en colère. Je pris une
grande respiration et retournai dans le salon.
Un silence de mort s’installa dans la pièce, chose
qui n’était encore jamais arrivée. Thomas bossait sur son ordi, je discutais
avec des amis sur mon téléphone.
J’angoissais. Vu sa colère,
allait-il pour la première fois me tirer les cheveux ? Les oreilles ?
Allait-il (encore !) augmenter l’intensité des claques ? Je jetai un
coup d’œil à mon sac à mains et aperçus ma brosse à cheveux : Thomas
pourrait très bien s’en emparer et s’en servir pour me punir. Quelle sotte de
l’avoir apportée !
Mon tuteur
finit par briser le silence en disant :
-
Bon, Lucie. Je ne suis vraiment pas content de
te revoir seulement six jours après notre dernière séance…
-
J’me doute.
-
… donc je te laisse prendre le temps de te poser
car je respecte ton temps de trajet ; ensuite, nous parlerons directement
du bilan.
-
Ok.
Je pris tout mon temps pour
siroter mon verre d’eau, comme s’il s’était soudain transformé en verre de vin
de grand cru. J’exprimai mon anxiété auprès de mes amis durant quelques
minutes, puis Thomas annonça :
-
Nous allons maintenant parler du bilan, Lucie.
Je t’invite à poser ton téléphone.
J’obéis, stressée.
-
Avant tout, j’ai une question : as-tu lu
ton livre ?
Au début
du semestre, les deux matières littéraires imposaient que je lise cinq
livres :
Deux en littérature
française : Enfance de Nathalie Sarraute, et Les Années
d’Annie Ernaux.
Trois en littérature
comparée : La servante écarlate de Margaret Atwood, Dolores
Claiborne de Stephen King et Les jolies choses de Virginie
Despentes.
Problème : je ne
supporte pas que l’on m’impose une lecture. Je mis donc longtemps ces cinq
livres de côté, puis fis quand même l’effort de lire Enfance. Mais les quatre
autres restèrent en suspens, non lus.
La fin du semestre
approchant, vient le moment où la non-lecture de ces livres devient
problématique : je dois faire un exposé en littérature comparée avec deux
camarades ; et en littérature française, nous commençons à étudier Annie Ernaux…
Pour la littérature
comparée, j’ai pu m’arranger avec mes deux camarades pour rédiger la partie où
la lecture des livres n’est pas nécessaire. Ouf.
Pour la littérature
française, ne supportant pas l’écriture d’Annie Ernaux, je comptais faire une
fiche de lecture en prenant des résumés sur internet… Mais Thomas n’était pas
de cet avis :
-
Tu me lis ce livre ! ça fait partie de
ton cursus et de tes devoirs ! Donc tu le lis ! Si tu le lis, je ferai
l’impasse sur les trois autres que tu devais lire. En revanche, si tu ne le lis
pas, on reparlera des quatre livres !
Venait donc maintenant la question
fatidique de Thomas :
-
As-tu lu le livre ?
-
… Non, répondis-je gênée.
Thomas me fusilla du regard.
Je baissai les yeux.
-
Pourquoi ?
-
Parce que je n’avais pas envie ! Et puis je
n’aime pas du tout cette autrice !
-
On en avait pourtant parlé, Lucie ! Je
t’avais demandé de le lire !
-
Oui, et je t’avais répondu que j’avais entendu
ce que tu m’as demandé ! Je ne t’ai rien promis.
-
Dans ce cas, tu peux me rappeler ce qu’on avait
dit si tu ne le lisais pas ?
-
… qu’on reparlerait des quatre…
-
Exact.
Thomas ferma son ordinateur
portable en disant :
-
J’éteins l’ordinateur puisque l’on aura pas
besoin du bilan. On va uniquement parler des livres. Lève-toi et va allumer la
lumière, Lucie.
-
Nan mais t’es pas sérieux, là ?!
protestai-je. Juste pour un livre ! Nan mais sérieux !
-
Va allumer la lumière, Lucie ! Ne m’énerve
pas !
Je soupirai bruyamment
d’agacement et allai allumer. Thomas finit d’installer la pièce et
annonça :
-
Tu enlèves ton pantalon et ton sous-vêtement.
-
Non.
-
Tu as une minute, Lucie.
-
Tu sais très bien que je ne vais pas le faire,
on perd du temps, dis-je.
Thomas ne répondit pas et
laissa la minute s’écouler, minute durant laquelle je regardais le clip vidéo
défilant sur son téléphone portable.
Lorsque la sonnerie retentit annonçant la fin de la
minute, Thomas se leva d’un bond, m’attrapa par le bras et me renversa à plat
ventre sur le canapé.
Il n’avait encore jamais usé
d’autant de force avec moi, ce qui révélait pleinement sa colère.
J’avais à peine atterri sur le canapé que Thomas me
baissa mon pantalon et ma culotte et m’asséna de très, très, très grosses
claques (sur un fessier nu et froid, je vous laisse imaginer la
douleur !). Tout en espaçant les claques de quelques secondes, mon tuteur me
réprimandait :
-
Pourquoi tu ne fais pas ce que je te demande,
Lucie ?!
-
Aïe ! Aïe !!
-
Je t’ai posé une question !
-
Aïe ! Parce que…Aïe ! Je ne vais pas
enlever moi-même…aïe ! Mes protections !
-
Tu sais trèèès bien que si tu n’obéis pas, c’est
pire ! Je te le dis à chaque fois !
Et il sait très bien que
n’obéis jamais quand il s’agit de me déshabiller. J’eus envie de lui dire mais
j’étais bien trop concentrée sur la douleur.
-
Ce que tu fais, c’est de la provocation !
J’ai horreur de ça ! Maintenant relève-toi, Lucie !
J’obéis.
-
Enlève ton pantalon et ton sous-vêtement,
maintenant !
-
Oh putain…
Le sang de Thomas ne fit qu’un
tour et il me rejeta à plat ventre sur la méridienne. Je me retrouvai à nouveau
cul nu et les claques fusèrent.
-
Tu parles à qui, là, Lucie ?! Hein ?!
T’as cru que j’étais qui ?! Que j’étais ton pote ?! C’est ça ?!
T’as cru que j’étais ton pote pour me parler ainsi ?!
Thomas avait bien retenu le
fait que mon insolence n’avait pas diminuée ; mon exclusion de cours de
cette semaine l’avait confirmé. Il serrait donc la vis à ce niveau-là. J’avais
intérêt à me tenir à carreaux à partir de maintenant. Déjà qu’il ne laissait
pas passer grand-chose, mais désormais ce grand-chose était réduit à néant.
-
Ce n’est pas à toi que je parle quand je dis
ça ! me défendis-je.
-
Il n’y a que moi dans la pièce, Lucie ! Ne
te fiche pas de moi !
Thomas me lâcha, me fis me
rhabiller, puis m’annonça une nouvelle minute pour me déshabiller. Calmée et
les fesses chauffées, j’obéis et me retrouvai au coin.
-
Viens ici, Lucie.
J’obéis.
-
On avait parlé de ces bouquins, oui ou non ?
-
Oui.
-
Je t’avais dit que si tu lisais le premier, je
ferais l’impasse sur les trois autres, oui ou non ?
-
Oui.
-
Alors pourquoi est-ce que tu ne l’as pas lu ?
-
Parce que j’aime pas cette autrice…
-
Ça fait partie de tes devoirs, Lucie !
-
Je sais mais…
-
Allonge-toi sur la méridienne.
-
Oh nan, s’te plaît…
-
Tu les as lu les livres ou pas ?!
-
Non…
-
Alors allonge-toi sur la méridienne !
Dépêche-toi !
Thomas dut m’attraper par le
bras pour m’y allonger. Il s’empara de la planche et m’en donna une dizaine de
gros coups en me réprimandant :
-
On en a discuté Lucie ! Et toi, tu choisis
de mettre toutes ces discussions à la poubelle ! Tu n’en as strictement
rien à faire !
Je serrais les dents. Les
coups de planche étaient forts mais supportables ; j’avais supporté plus
dur que ça. Mais les choses allaient se corser pour moi : ayant fini sa
réprimande, Thomas posa la planche, s’agenouilla à côté de moi sur la
méridienne, et entoura ma hanche avec son bras. Lorsque je sentis la première
claque s’abattre, je sus que j’allais devoir réunir toutes mes forces pour
supporter cette fessée.
Les claques tombaient encore et encore, sans relâche,
sans pause. Thomas était en colère et déterminé et il ne lâchait rien.
-
Ça, c’est uniquement pour le premier
livre !
Cinq minutes, les claques continuent de tomber sans
cesse. Je me répète : « Ne pleure pas, ne pleure pas… Aller Lucie, ça
va aller ! » mais mes fesses brûlent et Thomas tape fort. C’est très compliqué
de résister.
Huit minutes, jusque-là je chouinais, mais à ce stade
les premières larmes apparurent.
-
Thomas, arrête s’il te plaît ! C’est bon,
j’ai compris !
-
Tu me dis ça à chaque fois, Lucie ! Et à
chaque fois, tu recommences ! Comment est-ce que je pourrais te croire,
cette fois-ci ?!
Il n’avait pas tort.
Dix minutes, ça y est je pleure. Je n’en peux, plus,
je veux qu’il s’arrête. Il va me faire détester les livres !
-
Thomas arrête…, priais-je entre deux larmes.
-
Encore tu n’aurais lu que quelques pages, tu
aurais au moins fait un effort ! Mais là rien, que dalle ! Tu n’as
même pas ouvert ce livre ! C’est ça l’attitude que tu me proposes,
Lucie ?! C’est hors de question ! Je ne veux pas de ça ! Je veux
que tu aies une attitude positive !
La fessée
s’arrêta après un quart d’heure complet de claques. Thomas me renvoya au coin.
Je calmai rapidement mes pleurs, me disant que cette fois-ci, ma désobéissance
m’avait mise dans un pétrin extrêmement profond.
-
Viens ici Lucie.
J’obéis.
-
Pourquoi viens-tu d’être punie ?
-
Parce que je n’ai pas lu les livres…
J’avais envie d’ajouter :
« ces putains de livres » ! ça me démangeait, même ! Mais
je ne le fis pas. Pas envie d’en rajouter.
-
Cette fessée n’était que pour le premier livre.
Viens te mettre debout devant le canapé, en face du mur.
-
Oh non, Thomas, s’il te plaît…
-
Dépêche-toi !
Je m’exécutai non sans mal.
Et les claques reprirent,
infernales, incessantes et extrêmement douloureuses.
Cinq minutes.
-
Thomas, j’ai compris ! J’te jure que j’ai
compris !
-
Je ne te crois plus, Lucie ! A chaque fois
que tu me promets quelque chose, tu fais l’inverse !
-
Mais c’est bon là… S’il te plaît, arrête !
A ce moment précis, Thomas me
sortit THE argument que je déteste au plus haut point :
-
Tu obéis, toi, quand je te demande quelque
chose ?! Tu le fais ?! Tu m’écoutes ?! Non, tu ne m’écoutes
pas ! Alors je ne vois pas pourquoi je t’écouterais ! Tu vois, je
fais exactement comme toi ! Je n’en fais qu’à ma tête !
J’étais fichue. Je n’avais
strictement rien à répondre, il avait entièrement raison.
Dix minutes. Les claques
tombent toujours, mes larmes aussi. Je me demande si Thomas a mal au cœur de me
voir pleurer, ou si sa colère prend le dessus sur sa compassion.
Quinze minutes, fin de cette
terrible fessée debout. Retour au coin, je sèche mes larmes.
-
Tes mains Lucie, elles sont où ?!
Effectivement, elles n’étaient
pas sur ma tête.
-
Mais c’est bon, là ! répondis-je, énervée.
-
Comment ça « c’est bon » ?! me
gronda Thomas en me collant cinq ou six bonnes claques. Tu me parles autrement,
Lucie ! Tu t’es crue où, là ?!
Thomas continuait sans nul
doute à resserrer la vis de mon insolence. Ajoutez cela au fait que je déteste
plus que tout recevoir des claques en étant au coin, cela forma un combo qui
m’obligea à me taire.
-
Viens ici, Lucie.
J’obéis.
-
Pourquoi est-ce que tu viens d’être punie ?
-
Parce que je n’ai pas lu les livres…
-
On en était auquel ?
-
Le deuxième.
-
Allonge-toi sur la méridienne pour le troisième.
Ce fut reparti. Cinq minutes.
Huit minutes. Treize minutes. Je n’ai jamais vu un tuteur aussi endurant.
Gabriel, mon précédent tuteur, m’avait donné une fessée de quarante minutes
pour mon conseil de discipline il y a deux ans ; avec une pause au milieu.
J’avais morflé, mais ses mains aussi ! ça ne semblait pas être le cas de
Thomas. Ses mains avaient l’air d’aller parfaitement bien, même si je sentais
que les claques perdaient en sévérité, heureusement pour moi.
Quinze minutes. Thomas se
stoppa et m’ordonna d’aller au coin. Il m’annonça :
-
Je dois passer un coup de fil téléphonique. Tu
restes au coin. Je ne t’oblige pas à mettre tes mains sur la tête mais tu les
gardes devant toi.
L’appel téléphonique de Thomas
dura vingt-cinq bonnes minutes, j’avais donc pris mon aise en m’appuyant contre
le mur et fermant les yeux pour m’évader dans mon esprit. Ah… le merveilleux
pouvoir de la pensée !
Thomas raccrocha et vint me coller aussitôt plusieurs
claques :
-
C’est comme ça qu’on se tient au coin,
Lucie ?! Hein ?! C’est ton pote, le mur ?!
-
Mais ça a duré trop longtemps, là…
-
Ne te fiche pas de moi ! reprit Thomas en
ponctuant de quelques claques. Depuis le début, tu te tiens comme ça !
Sa volonté de ne rien laisser
passer commençait sérieusement à m’agacer !
J’obéis.
- Pourquoi
est-ce que tu viens d’être punie ?
- Parce que je
n’ai pas lu les livres…
- On en était auquel ?
- Le troisième.
-
Mets-toi debout face au mur, devant le canapé.
Ce fut parti pour la quatrième
fessée. Avec l’appel téléphonique, mes fesses s’étaient refroidies et Thomas
avait repris du poil de la bête.
Trois minutes. Sept minutes.
Dix minutes. Douze minutes. Quinze minutes. Le coin.
-
Viens ici, Lucie.
J’obéis.
- Pourquoi est-ce que tu viens d’être punie ?
- Parce que je n’ai pas lu les livres…
-
Je ne vais pas te demander de me promettre de
lire le livre, car je ne te crois plus. A chaque fois que tu me promets quelque
chose, tu fais l’inverse, donc je te ne crois plus, Lucie. Je vais juste te
prévenir : on a fixé un nouveau rendez-vous le mardi 18 mai. Si à cette
date, tu n’as toujours pas lu ce livre, on recommencera exactement comme
aujourd’hui.
-
Quoi ?! Mais au 18 mai, j’aurai passé mon
partiel, je n’aurai même plus besoin de l’avoir lu !
-
Je m’en fiche, Lucie. Je te demande quelque
chose, tu le fais. Autrement, on recommence.
Je savais très bien que Thomas
ne lâcherait pas. Il ne lâche jamais rien. Il allait falloir que je fasse des
efforts avec cette autrice que je déteste déjà beaucoup… et que j’allais
sûrement à présent haïr.
-
On va maintenant passer au bilan, annonça
Thomas.
-
Quoi ?! C’est pas fini ?!
Je n’en revenais pas de
l’endurance de ce gars.
-
C’est à toi de voir : soit on fait le bilan
maintenant, soit tu reviens demain.
-
Demain ?
-
Oui, demain. C’est à toi de me dire. Mais
décide-toi vite.
-
Ben… Ben… demain je ne suis pas disponible
alors…
-
On le fait maintenant, très bien. Première
chose : ton exclusion de cours.
-
Oh non…
-
Si. Je peux savoir ce qui s’est passé ?
-
Ben en fait…
-
Non, tu sais quoi ? Je m’en fiche. Je n’en
ai rien à faire. Tout ce que je sais, c’est que tu as ENCORE eu un écart de comportement !
Viens t’allonger.
-
Nan mais sérieux, ce n’est vraiment pas de ma
faute !
-
Je ne veux pas le savoir !
Thomas m’attrapa et me fit
allonger sur la méridienne. Une bonne fessée de presque dix minutes, accompagnée
de réprimandes s’en suivie.
-
Y’en a marre de tes écarts de comportement,
Lucie ! Ce serait la première fois, je passerais peut-être ! Mais là,
ça fait déjà trop de fois !
Mardi après-midi, cours d’anglais.
Il y a quelques semaines, ma prof d’anglais avait insisté pour me faire passer
en commission de discipline à la suite d’une insolence de ma part. La
commission (composée de tous mes professeurs) m’avait plutôt donnée raison ;
depuis ma prof ne peut plus me piffrer.
Tous les mardis, elle
cherche un texte en anglais au hasard sur internet et nous le fait travailler,
à défaut de préparer réellement ses cours. Cette fois-ci, je lui demandai :
-
Madame, est-ce qu’on peut faire un cours de
grammaire anglaise, aujourd’hui ? On n’en a pas encore fait cette année et
j’ai peur d’avoir tout oublié…
-
Ce n’est pas ce que j’avais prévu, me
répondit-elle sèchement.
En même temps, elle n’avait
strictement rien prévu. Mais bon.
-
Oui mais juste un petit rappel, car notamment
en conjugaison, j’ai du mal à discerner les temps en BE + ing…
-
Ce n’est pas ce qui était prévu ! Et si
mon cours ne vous intéresse pas, vous avez tout le loisir de partir !
Deux secondes plus tard, le
message : « vous avez été déconnectée de cette session » s’affichait
sur mon écran. Impossible de me reconnecter.
-
Mais ce n’était vraiment pas de ma faute, cette
fois-ci ! protestais-je entre deux claques.
-
C’est drôle, ce n’est jamais ta faute, Lucie !
Et même si c’était vraiment le cas, tu payes pour toutes les fois où ça l’était !
Retour au coin après cette nouvelle
tannée. Je n’en pouvais plus. J’en avais sérieusement marre ! Thomas ne
lâchait rien et je n’étais pas au bout de mes peines.
-
Viens ici, Lucie.
J’obéis.
-
On va maintenant parler de tes devoirs. Sur les
neuf derniers jours, il y a six fois où tu ne les as pas faits. Tu m’expliques ?!
-
Ben j’ai un dossier à rendre la semaine
prochaine, je me concentre là-dessus…
Excuse de merde. Je n’ai même
pas encore commencé ce dossier. Mais sur le moment, je ne trouvai que ça.
-
Un jour, tu m’as marqué que c’est parce que tu n’avais
pas envie.
-
Aussi, avouai-je.
Six bonnes fessées s’en
suivirent. La première debout, les cinq autres allongées sur la méridienne
parce que je commençais à avoir mal au genou. J’avais de plus gagné une fessée
supplémentaire car après que Thomas m’ait demandé de m’allonger, je lui avais
répondu, insolemment :
-
Oui, c’est bon là !
J’avais donc gagné une tannée
à la suite de cette insolence. Aujourd’hui, Thomas ne laissait vraiment plus
rien passer. Soit je filais droit, soit je ne pouvais plus m’asseoir.
Retour au coin, puis Thomas me rappela :
-
Pourquoi as-tu été punie ?
-
Parce que je n’ai pas fait mes devoirs. Mais en
même temps, il ne reste que deux semaines de cours…
-
Et alors ?! Raison de plus pour que tu les
fasses, Lucie ! Puisque je ne crois plus en ta parole, j’attends des actes !
Il y a intérêt à ce que tu les fasses, c’est compris ?!
-
Oui.
-
D’accord. Tu as également été en retard de dix
minutes. Tu m’expliques ?
-
J’ai eu du mal à me réveiller… Je me suis
rendormie…
-
Tu l’as fait exprès ?
-
Non !
-
D’accord, je passe pour cette fois. Mais fais
trèèès attention, Lucie ! Je ne veux pas que ça se reproduise !
-
Oui…
-
Dernière chose, le message pour le couvre-feu.
-
Mais je l’oublie à chaque fois !
-
J’attends de toi que tu mettes des choses en
place pour que tu ne l’oublies pas ! C’est la dernière fois que je te le
rappelle, Lucie ! Compris ?
-
Oui.
Thomas m’enlaça furtivement,
je craquai dans ses bras. Je fus frustrée que l’étreinte soit aussi furtive, étant
donné que cette séance fut la plus éprouvante de toutes pour moi. Mais tant
pis, dans peu de temps, je pourrais serrer Hugo contre moi, et il me donnerait
tout le réconfort nécessaire.
La courte étreinte passée, Thomas avait décoléré mais
moi j’étais encore un peu secouée. J’avais l’impression qu’il y aurait dorénavant un avant
et un après cette séance. Thomas avait serré la vis niveau comportement et m’avait
fait comprendre que je n’avais pas d’autre choix que de filer droit. Cela ne me
plaisait guère mais si je voulais éviter d’autres tannées telles que celles que
j’avais reçues aujourd’hui, je n’avais d’autre choix que de lui obéir.
En rentrant à la maison et en serrant Hugo contre
moi, je fus emplie d’un réconfort sans nom.
-
Ça a été compliqué ? me demanda-t-il.
-
Oui.
-
En même temps, ma chérie…Tu n’as pas assuré ces
derniers jours au niveau des cours.
-
Je sais.
J’avais déjà été assez
réprimandée pour qu’il en remette une couche ! Heureusement, nous passâmes
vite à autre chose.
Il allait falloir que je me mette à mes devoirs et à la
lecture de ce satané bouquin. Plus de promesses dorénavant, mais des actes.
A suivre…
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