Mercredi 1er mai. Cela faisait exactement cinq jours que la dernière séance avait eu lieu. Il était aujourd’hui 15h lorsque mon tuteur arriva à la maison. Je sortis de la douche, m’habillai et l’accueillis. Sur le coup, j’étais contente de le voir et de le retrouver ; néanmoins, je savais qu’il avait repris du poil de la bête et que la rigolade était terminée. Le vrai Robin était de retour. Je n’avais pas touché à mon carnet depuis vendredi, si bien que je ne l’avais pas rempli. - Comment ça se fait ?! me gronda Robin. - Je n’ai pas eu le temps, répondis-je. - Vous êtes censée me l’envoyer tous les soirs, en plus ! - Vous ne le réclamiez plus, alors… - C’est évident ! Je ne vais pas vous le répéter à chaque fois ! C’est comme le téléphone pendant la sieste, etcetera ! - Oui, ben je vais le remplir maintenant. - Vous avez deux minutes. Au bout des deux minutes, Robin s’impatientait. Il annonça alors : - Vous savez quoi ? Je vais ajouter le temps que vous mettez à rem
- Vous êtes une très bonne comédienne, me dit Robin alors que nous passions un moment post-séance. - Je sais, répondis-je. Je n’ai pas fait les Cours Florent pour rien ! - Ah non, c’est clair, dit-il. Je voyais qu’il ruminait. Il venait de se faire avoir en beauté par mes talents d’actrice durant toute une séance. Néanmoins, il avait des circonstances atténuantes. Remettons les choses dans leur contexte. Mercredi dernier (17 avril), Robin était venu à la maison remettre les pendules à l’heure. Puisque je n’obéissais pas assez vite à son goût, il était encore monté d’un cran et m’avait fait vivre une séance au-delà du supportable. Tellement insupportable que j’avais moi-même stoppé la séance et m’étais immédiatement réfugiée dans ma chambre pour y pleurer toutes les larmes de mon corps ; mais pas de douleur – même si j’avais très mal aux fesses ; j’y pleurais de tristesse et d’incompréhension. Pourquoi était-il allé si loin ? Pourquoi ? Pourtant, mes actes ne méritaient p