Mercredi 1er mai. Cela faisait exactement cinq jours que la dernière séance avait eu lieu. Il était aujourd’hui 15h lorsque mon tuteur arriva à la maison. Je sortis de la douche, m’habillai et l’accueillis. Sur le coup, j’étais contente de le voir et de le retrouver ; néanmoins, je savais qu’il avait repris du poil de la bête et que la rigolade était terminée. Le vrai Robin était de retour.
Je n’avais pas touché à mon carnet depuis vendredi, si bien que je ne l’avais pas rempli.
- Comment ça se fait ?! me gronda Robin.
- Je n’ai pas eu le temps, répondis-je.
- Vous êtes censée me l’envoyer tous les soirs, en plus !
- Vous ne le réclamiez plus, alors…
- C’est évident ! Je ne vais pas vous le répéter à chaque fois ! C’est comme le téléphone pendant la sieste, etcetera !
- Oui, ben je vais le remplir maintenant.
- Vous avez deux minutes.
Au bout des deux minutes, Robin s’impatientait. Il annonça alors :
- Vous savez quoi ? Je vais ajouter le temps que vous mettez à remplir le carnet au barème annoncé vendredi.
- Quoi ?! Mais Monsieur…
- Je vous conseille de vous dépêcher.
J’allai aussi vite que je le pouvais, en respectant la mise en page et le code couleur. Au final, cela ajouta trois minutes à ma sentence.
Je pense que vous vous souvenez de la menace de Robin vendredi : « Si votre week-end est pourri, je reviens lundi et je vous garantis que ce ne sera pas la même histoire ! Lundi, vous prendrez cinq minutes sur mes genoux par médicament non pris ! Et si vous ne restez pas alitée au moins dix heures la nuit, chaque seconde manquée sera une seconde que vous passerez sur mes genoux ! ». Robin n’avait pas pu revenir lundi mais la menace tenait toujours. Avec mes agissements de ce week-end, j’avais récolté 85mns de fessée OTK ! Cinq médicaments non pris équivalaient à 25mns, puis une heure de couvre-feu dépassée, 60mns. Puisque la perspective des 1h25 sur les genoux de Robin ne m’enchantait guère (je savais que ce ne serait pas une fessée du calibre de la semaine dernière, hélas !) je fis donc de gros efforts pour tenter de faire diminuer la sentence. Ainsi, Robin enleva 10mns pour m’être couchée une heure avant le couvre-feu samedi, puis me fit cadeau de 15mns pour avoir réussi l’exploit d’un 16/20 lundi. Comme quoi, ce barème me faisait fournir pas mal d’efforts… Il restait tout de même 50mns auxquelles s’ajoutaient donc les trois minutes que j’avais utilisées pour remplir le carnet !!
Vendredi, Robin avait appris que je m’étais fortement disputée avec la secrétaire médicale : elle m’avait mal parlé, j’avais fait la même chose. Robin estima tout de même que mon ton n’était absolument pas convenable : la séance débuta ainsi. Je pris une bonne fessée debout ; d’abord sur ma culotte de règles et mon jogging (je sentais d’ailleurs déjà un peu trop les claques !), puis sur ma culotte de règles qui, par chance, ne glissait pas ! J’étais néanmoins en fin de règles et Robin savait qu’il pouvait baisser ma culotte, sans néanmoins prendre le risque de l’enlever. Heureusement, cette fessée debout demeura sur la culotte – bien que je la trouvai longue et dure pour avoir « juste » mal répondu à quelqu’un qui m’agressait verbalement.
Après avoir dansé sur place et gémis sous les claques de cette fessée debout (ce qui me valut d’ailleurs une réflexion de Robin : « Arrêtez votre comédie ! »), je me dis immédiatement que la séance allait être longue. Mon tuteur était ressuscité.
Alors que je croyais cette fessée terminée, Robin m’attrapa par l’oreille et me tira en travers de ses cuisses après s’être assis sur le canapé.
- Mais… pourquoi ? réussis-je à articuler.
- Toujours pour la même chose ! Je vous ai déjà dit de vous adresser correctement aux gens et je commence à en avoir assez de le répéter !
Je prenais une fessée debout ET une fessée OTK sur ma pauvre culotte (qui, Dieu merci, ne glissait toujours pas !) à cause de cette secrétaire médicale de pacotille ?! Si je n’avais pas honte, je serais allée la voir dès demain pour lui crier : « J’ai pris une énorme fessée à cause de vous, uniquement parce que vous m’avez mal parlé et que j’ai répliqué ! Bouffonne, va ! ». Evidemment, je ne le ferai pas. Je n’ai pas envie de reprendre une tannée…
Cette longue fessée (enfin !) terminée, Robin me garda sur ses genoux pour mon plus grand malheur.
- Bien, on avait dit cinquante-trois minutes ? me demanda-t-il en réglant le chronomètre. Alors, c’est parti.
Le calvaire débuta. Par-dessus la culotte les dix premières minutes, puis Robin décida de baisser ma culotte et de m’en faire baver.
- Ça vous avait manqué, une bonne fessée déculottée ?
Non, clairement pas ! Je n’avais plus ma robe pour me protéger, ni ma culotte épaisse : mes fesses étaient parfaitement exposées et les claques me faisaient gigoter énergiquement. Ça ne m’avait clairement pas manqué. De plus – et c’est très clairement ce qui fait sa force – Robin apprend très, très vite de ses erreurs. Trop vite. Il connait mes points faibles, ce qui lui permettait de taper pile poil aux endroits stratégiques. Lors d’une fessée OTK, ses deux mains font mal mais sa main droite est redoutable. Cette dernière tombe à chaque fois aux endroits les plus douloureux ce qui me fait la détester particulièrement. Ajoutez à cela le fait qu’avec les séances passées, Robin avait désormais appris à doser correctement les claques sur mon derrière (il ne tapait pas trop fort pour que cela ne dépasse pas mes limites, mais assez pour que ça me soit très pénible !), cette fessée était particulièrement dure à encaisser. Les minutes ne défilaient pas assez vite !
Puisque je n’avais pas vue sur le chrono, je demandais régulièrement à Robin combien de temps il restait : sa réponse me désespérait à chaque fois. Je fis promesse sur promesse (et pour le coup, à l’heure où je vous écris, je suis déterminée à les tenir pour ne pas reprendre une fessée comme celle-là !) et priai mon tuteur d’arrêter la fessée. Mais rien n’y fit.
Cette fessée était encore plus efficace que lors de la séance où mes limites avaient été dépassées. Pour la première fois depuis le début du tutorat, Robin était tout simplement parfait. Cela me brûle les doigts de l’écrire mais je me dois de vous l’avouer. Il avait trouvé la bonne cadence, la bonne force, la bonne position et les endroits parfaits où il fallait faire tomber les claques. C’était tout simplement l’enfer pour moi. Ça y est, Robin me connaissait par cœur. Il savait exactement comment me punir efficacement.
- Nous en sommes à la moitié, dit-il en s’arrêtant soudainement. Il reste vingt-six minutes. Je vous propose d’aller souffler cinq minutes au coin avant de faire la deuxième partie.
- Oh non… me lamentai-je.
- Vous voulez enchaîner tout de suite ?
- Non ! dis-je. Je ne veux pas encaisser la deuxième partie…
- Je vous propose deux options : soit vous allez souffler au coin avant de reprendre, soit on enchaîne. Que choisissez-vous ?
- Aucune des deux ! dis-je en sanglotant.
- Ce n’est pas ce que je vous demande…
Comme je ne lui donnais pas la réponse qu’il attendait, Robin reprit la fessée, toujours aussi bonne.
A la fin des cinquante-trois minutes, j’étais prête à prendre tous mes médicaments durant cinq décennies. Bien sûr et malheureusement, je savais que ces résolutions ne dureraient pas ; mais pour moment, la fessée que je venais de prendre était assez dissuasive pour que je ne recommence pas !
La dernière claque assénée, j’entrepris de me relever mais Robin me retint. Je serrai les fesses, craignant que des claques retombent. J’entendis mon tuteur me demander :
- Est-ce que la leçon est comprise ?
- Oui Monsieur, répondis-je à la hâte.
- Les médicaments seront pris ?
- Oui Monsieur !
- Très bien. Allez au coin.
Je ne me le fis pas répéter deux fois ! Robin m’informa qu’à partir de maintenant, le barème serait systématique : un médicament non pris = cinq minutes OTK. J’avais donc du souci à me faire… Néanmoins, si tous les médicaments d’une journée sont pris, mon tuteur me fera cadeau de cinq minutes. A moi de bien calculer mon coup pour ne rien prendre du tout (je parle des claques, bien sûr…) !
Après le passage au coin, je pris trois fessées supplémentaires pour les trois médicaments non pris aujourd’hui. Je pris une fessée debout (assez corsée !), une autre allongée à plat ventre sur le canapé (qui fut tout aussi corsée) et une dernière à genoux sur le canapé, penchée sur le dossier (outch !). Nous passâmes ensuite aux notes du jour. Heureusement, Robin s’attaqua directement au samedi, omettant la note du vendredi. Ouf ! Cela ferait ça de moins.
Samedi, 10/20, fessée à la brosse.
- Je n’ai pas de brosse, me dit Robin. Allez me chercher un instrument.
Je me mis à réfléchir à toute vitesse comme je sais si bien le faire. Le tapetapis ? Non, ça fait beaucoup trop mal. Le martinet ? Encore pire. La brosse à cheveux ? Celles que j’ai seraient également trop douloureuses. Il ne restait plus que la cuillère en bois.
- Vous ne m’aviez pas dit que vous n’en aviez pas ? me demanda Robin lorsque je lui remis l’objet.
- Si monsieur.
- Vous l’avez donc achetée récemment ?
- Non Monsieur.
Il releva pas. Ouf !
La fessée à la cuillère qui tomba sur mes fesses nues fit mal, mais évidemment pas autant qu’une fessée manuelle. Je l’encaissai alors sans trop pleurer ni gémir.
Dimanche, 1/20, fessée manuelle OTK reprenant tous les items non respectés.
Je n’ai pas besoin de vous préciser que j’ai morflé. Et j’ai morflé longtemps. Robin m’a gardée un bon quart d’heure sur ses genoux. Ce fut juste l’enfer pour moi. Une note en-dessous de 4/20, même de 8/20, c’est terminé. Les fessées manuelles OTK sont à bannir. Elles me font vraiment baliser.
Lundi, 16/20, récompense.
Avec tous les efforts que j’avais fournis durant cette journée pour pouvoir faire baisser le barème, j’étais soulagée d’être parvenue à mes fins !
Mardi, 12/20, fessée à la brosse.
Et ce fut repartir pour un tour. Heureusement que c’était la cuillère en bois et non la main de Robin qui tombait ! Je crois que je n’aurais pas supporté une autre fessée manuelle.
- Bien, la punition est levée.
Je me relevai, collai ma tête contre le torse de Robin et finis de pleurer contre lui. Il posa une main réconfortante sur moi en signe de consolation.
Bon, eh bien je suis désormais dans le pétrin. Après moultes péripéties, Robin a trouvé le bon fonctionnement avec moi. Il y a fort à parier que ma vie va s’améliorer de façon drastique !
A suivre…
Au bout d'un moment il faudrait peut-être se prendre en main un minimum non ?! Ne serait-ce que pour la santé.
RépondreSupprimerQuand vous serez hospitalisée, cela aura servi à quoi de prendre autant de fessées ?!
C'est votre santé, pas celle d'un tuteur peu importe soit-il...
Certes je peux me bousiller le rythme de sommeil ou de repas mais ma maladie chronique fait que je gère au moins le traitement pour ne pas finir sous respirateur.
Il faut être un minimum réaliste.
Commentaire typique de quelqu'un qui ne sait absolument pas ce que c'est de ne pas savoir/pouvoir se gérer ! Sa prise en mains, c'est justement Robin ! Si elle prend autant de fessées c'est justement pour ne pas finir à l'hôpital ! Je pense que LP fait les efforts qu'elle peut, elle l'explique d'ailleurs très bien dans d'autres récits. Ce n'est vraiment pas facile de s'auto-contraindre quand on n'a jamais appris à le faire. Robin lui apprend mais ça prend du temps ! Moi, je la comprends. Je la trouve d'ailleurs très courageuse de s'obliger à un tutorat. C'est là le signe qu'elle veut s'en sortir ! Courage L.P. !
SupprimerJe suis d'accord ... L. P. a besoin d'être épaulée, sa maladie engendre de grosses contraintes à vie ... c'est normal d'en avoir assez et de se laisser aller.
SupprimerGrace à son tuteur, elle va trouver un équilibre entre des exigences strictes et un relâchement qui ne la mette pas en danger.
C'est top que Robin puisse aussi bien gérer le tutorat. J'espère que ça fonctionnera pour un long moment
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