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Le tutorat de Little Princess - Robin (séance 10)



- Euh… Chéri ?

Oui mon cœur ? répondit Hugo.

J’ai oublié mes médicaments.

Nous étions en route pour le Puy du Fou. Nous avions déjà fait plus d’une heure de route. Nous partions pour trois jours.

J’attendais que mon mari me dise, comme d’habitude, qu’il ne fallait pas que je panique et que lui y avait pensé. Mais il me dit plutôt :

Euh… Comment on fait, du coup ?

Ben je ne sais pas… J’ai juste le strict minimum. Deux ou trois comprimés d’anti-douleurs et une plaquette d’un autre médicament.

T’es au courant qu’on ne peut pas faire demi-tour ? me demanda Hugo.

Je sais… Il va falloir faire avec, me résignai-je.

A l’heure où nous allions arriver à destination, les pharmacies seraient fermées. Le lendemain sur le parc, il n’y aurait évidemment pas de pharmacie. Et dimanche, elles seraient automatiquement fermées. J’étais dans le pétrin jusqu’à ce que l’on rentre à la maison dimanche soir.

Tu vas devoir prévenir Robin, me dit mon mari.

Ah.

Plus tôt il le sait, mieux ce sera. S’il voit les dégâts directement sur ton carnet ce soir, ça sera sûrement pire !

Nous discutâmes durant un bon quart d’heure sur la façon de dire les choses à Robin. Hugo finit par conclure :

Dis-le-lui et puis c’est tout. De toute façon, ça ne changera rien au fait qu’il sera furax…

Effectivement, Robin fut furax.

« C’est inacceptable ! »

« Je suis vraiment désolée… »

« 5mns par médicament non pris ! »

« Mais Monsieur… »

« 5mns par médicament non pris ! »

Je n’avais aucun moyen de faire baisser le compteur en prenant les médicaments que je n’avais pas.

    Après le passage de Robin mercredi dernier, j’avais fait deux journées exemplaires à 17/20 et 18/20 qui m’avaient valu deux récompenses et les félicitations de mon tuteur. Tous ces efforts étaient donc réduits à néant à cause des médicaments oubliés…

    Sur la route du retour, dimanche, j’avais une sacrée migraine.

Encore ? s’inquiéta Hugo.

Ce n’est rien, ça va passer, le rassurai-je.

Où sont tes lunettes ?

A la maison.

Depuis que tu ne les mets plus, tu te tapes des maux de tête. Y’a peut-être un lien, tu ne crois pas ?

Pourquoi tu ne les mets pas ?

Parce que c’est chiant, expliquai-je. Il faut tout le temps les nettoyer. Et puis elles glissent.

Oui enfin ça, tu n’as qu’à demander à Line de les resserrer !

Line est une de nos amies proches ; elle est opticienne.

Bref, c’est relou les lunettes. Conclus-je.

Robin sait que tu ne les mets pas ? demanda Hugo. Il va peut-être falloir que je lui en parle…

Oui, il le sait, dis-je.

Il sait que ça te provoque des migraines ?!

Je crois… brodai-je.

Et alors ?

Il dit qu’il y a plus urgent à gérer, répondis-je en toute sincérité.

Certes, n’empêche que ça fait partie de ta santé ! Tu préfères te taper des migraines plutôt que de mettre tes lunettes, sérieux !

Les migraines, ça ne dure pas longtemps, justifiai-je, alors que les lunettes, c’est chiant tout le temps !

Heureusement que je conduis car il y a vraiment des claques qui se perdent ! rétorqua mon mari.

    Après ce week-end chaotique, je tentai de redresser la barre avec un lundi et un mardi irréprochables. Aucun médicament n’avait été omis durant ces deux jours et les notes ne descendaient pas en-dessous de 17/20, ce qui me permit de faire baisser de façon drastique le compteur.

    Puisque quatre journées sur sept avaient été impeccables cette semaine (signe que le tutorat commençait enfin à porter ses fruits), j’avais le grand espoir que Robin ne vienne pas me rendre visite cette semaine. Seulement, ce dernier cassa toutes mes espérances :

« Onze médicaments non pris. Une note de 1/20 dimanche. Vous pensiez sincèrement ne pas me voir mercredi ? »

        Aujourd’hui 8 mai, Robin entra donc dans la maison pendant que j’étais sous la douche, me réveillant de ma sieste. Je m’habillai et rejoignis mon tuteur dans la pièce à vivre. Nous nous dîmes bonjour. Je sentis qu’il était content de me revoir, c’était aussi mon cas bien que connaissant la suite de l’après-midi. Robin a vraiment pris sa place dans mon coeur.

        Vendredi, j’avais demandé à Robin pourquoi il m’avait imposé le vouvoiement. Après en avoir discuté ensemble, nous décidâmes, au vu de notre rapprochement amical, de changer nos habitudes : Robin me tutoierait, désormais. Quant à moi, je continuerais de le vouvoyer dans le cadre de mon tutorat, et je le tutoierais dans les moments plus amicaux. En effet, Robin et moi avons déjà passé des moments conviviaux au milieu d’autres personnes ; le vouvoiement devenait alors problématique.

    Après m’être servi un verre de lait, et avoir mis mon carnet à jour, Robin me demanda de venir près de lui. Je m’avançai. Il me demanda de venir plus près. J’obéis avec appréhension. Il commença alors à me gronder :

Tu as donc oublié tes médicaments !

Je suis désolée… Je n’ai pas fait exprès !

Pourtant, il y avait un médicament que tu avais avec toi, et tu as trouvé le moyen de ne pas le prendre !

C’est parce qu’il n’y en avait plus qu’un sur la plaquette que j’avais dans mon sac à mains…

Robin me regarda d’un air soupçonneux. Je détournai les yeux. Lorsque je le regardai à nouveau, il exigea :

Je veux la vérité.

Bon d’accord, avouai-je par courage ou folie. J’en avais plusieurs, et j’ai oublié de le prendre.

Donc tu me mens, en plus !!

Je n’eus même pas le temps de m’expliquer : je me retrouvai immédiatement sur les genoux de Robin. Je balbutiai des prières tandis qu’il troussait ma robe. Il abattit alors violemment sa main sur ma fine culotte et mes fesses me brûlèrent immédiatement. Ces dernières ne prirent d’ailleurs qu’une dizaine de claques sur la culotte avant que ce dernier rempart ne soit baissé. La déculottée que je pris alors fut vraiment douloureuse. Tellement douloureuse que lorsque Robin s’arrêta, mes fesses me brûlaient comme rarement en début de séance !

Dix lignes : « Je ne dois pas mentir à mon tuteur ! » !! Et ensuite, tu reviens sur mes genoux ! Et tu restes debout !

Je me levai, essuyant les quelques larmes qui avaient déjà coulé durant la déculottée magistrale que je venais de prendre. J’allai prendre une feuille et un stylo, et m’appuyai sur la table pour écrire les dix lignes.

    Lorsqu’elles furent écrites, je priai Robin de toutes mes forces pour qu’il soit clément et ne me reprenne pas sur ses cuisses. Mais il ne céda pas. Il avait raison, c’était totalement mérité et je le savais ; cependant, je regrettais déjà mon acte.

    Deuxième déculottée magistrale. Puis, à nouveau, je dus écrire dix lignes. Je pris, en prime, une dizaine de claques debout (que je sentis vraiment passer !) pour m’être assise sans l’aval de mon tuteur. J’écrivis alors penchée, accoudée sur la table.

    Troisième déculottée magistrale. J’avais déjà, je le savais, les fesses écarlates. J’avais également déjà beaucoup trop pleuré pour un début de séance. J’allai écrire mes dix lignes.

    Quatrième déculottée, la plus corsée jusqu’à présent ce jour. Elle fut longue et dure à encaisser. Elle fut celle qui me fit le plus pleurer. Puis, j’allai écrire mes dix lignes.

    Cinquième déculottée. Je me demandais quand allait terminer cette punition pour mensonge. Une chose est sûre : ça dissuade ! Je n’avais vraiment aucune envie de récidiver !

    La dernière fois que j’avais menti à Robin (c’était d’ailleurs la première fois), celui-ci m’avait menacée : « Aujourd’hui, c’était cinquante lignes et cinq déculottées ! Si vous me mentez encore une fois, ce sera doublé ! ». Je craignais fortement qu’il passe à l’acte ; grâce à Dieu, il se limita à la même punition que la dernière fois pour mon plus grand soulagement.

Tu arrêteras de me mentir ?

Oui, Monsieur !

C’est promis ?

Oui, Monsieur !

D’accord.

Nous débutâmes alors la séance « pour de vrai » c’est-à-dire pour punir mes écarts de cette semaine, à commencer par les médicaments.

Normalement, tu étais à 85mns. Avec les différentes récompenses, tu es descendue à 40mns. Alors, on y va.

    J’eus beau le prier, Robin ne céda toujours pas. Il attrapa ma main et me tira en travers de ses cuisses. Ce fut parti pour quarante minutes.

    Ce fut long. Très long. Vraiment très long. Je pleurais, gigotais, priais, suppliais… Robin était inflexible. Je pensai alors à tout ce que j’infligeais à Clémence, Marie et Zoé. Heureusement que ces histoires sont fictives ! Il faudrait néanmoins que je pense à être un peu plus gentille avec elles, maintenant que je sais ô combien il est douloureux de prendre une rouste une fois par semaine, je n’imagine même pas lorsque c’est une bonne fessée par jour !

    A la fin des quarante minutes, Robin et moi étions en nage. En plus de ça, j’étais en larmes. A ce rythme-là, j’allais vite être déshydratée !

C’est bon ? demandai-je. La séance est terminée ?

Si toutes vos notes sont impeccables, la séance sera terminée.

Oh mais Monsieur…

Je savais qu’il y avait trois jours où les notes étaient trop basses. Vendredi, samedi et dimanche. Ce fameux week-end durant lequel nous étions partis au Puy du Fou.

    Vendredi, la note était de 8/20.

Quelle est la punition ?

J’eus du mal à le dire. Beaucoup de mal. Cela me brûlait la bouche.

Fessée à la main, finis-je par lâcher.

Va te mettre face au mur.

Je refusai en priant Robin d’effacer ma dette sans conséquences.

Dépêche-toi sinon c’est sur mes genoux !

Je continuai d’essayer de négocier. Robin se fâcha alors : il m’attrapa, me tira sur ses genoux et me flanqua une fessée tellement forte que je trouvai que c’était la pire de la séance.

Quand je dis « face au mur », c’est face au mur ! C’est compris ?!

Oui Monsieur !

J’allai me mettre face au mur. Outch, celle-ci était vraiment salée ! Je n’avais vraiment pas intérêt à lui désobéir une nouvelle fois…

    Pour le 8/20, je pris douze claques debout, correspondant au nombre de points manquants jusqu’à 20. Pareil pour le 10/20 de samedi : dix claques debout me tombèrent dessus. Les claques les plus douloureuses furent, comme d’habitude, celles que je redoute le plus : lorsque Robin fait le même geste d’un joueur de pétanque. Celles-ci ne furent pas nombreuses (pas plus de cinq) mais je les reconnus et les accusai à chaque fois !

     Nous en arrivâmes au dimanche, 1/20. Impossible que Robin laisse passer ça. J’en pris sacrément pour mon grade. Et encore, j’aurais pensé que ce serait pire, vu mes bêtises du jour. Je craignais notamment l’excès de vitesse de 30km/h ; j’écopai heureusement d’une fessée bien plus douce que ce que j’aurais mérité. D’ailleurs, Robin me dit, à la fin de la fessée :

Tu vas stopper les excès de vitesse ?

Je ne peux pas vous mentir… répondis-je.

Tu vas arrêter ça !

Je n’arrive pas à ralentir, avouai-je.

Il y a un mois, tu n’arrivais pas non plus à prendre tes médicaments, pourtant ils sont tous pris depuis deux jours ! Comme quoi, tout arrive…

Robin m’envoya au coin, mains sur la tête. Au bout d’un moment, j’avais mal au bras, j’enlevai donc mes mains.

Mains sur la tête ! me reprit-il.

Mais ça ne sert à rien ! protestai-je. Et puis, on s’en fiche !

J’imaginais que puisque j’étais docile depuis quelques séances, Robin laisserait passer cette prise de liberté. Cela resta dans mon imagination. Je ne comptai pas dix secondes avant de me retrouver sur les genoux de mon tuteur à prendre une fessée de rappel à l’ordre identique à la précédente et particulièrement douloureuse et dissuasive, elle aussi.

Pour la peine, ce sera nez au mur ! annonça Robin. Ça t’apprendra à me désobéir !

    Il plaqua une feuille de papier pliée en deux contre le mur et m’ordonna de la tenir avec mon nez.

Si la feuille tombe, tu te reprends une fessée ! C’est compris ?!

Oui Monsieur, répondis-je.

Même pas trois minutes plus tard, la feuille tomba pendant que Robin était allé se servir un café dans la cuisine. Je tentai de la ramasser rapidement avant qu’il ne me voie mais je fus démasquée : je pris environ cinq bonnes claques debout, claques que je sentis passer même si elles ne faisaient pas partie des redoutées.

        Lorsque Robin leva la punition, j’étais on ne peut plus soulagée : une nouvelle séance qui se terminait.

        S’il n’y avait pas eu ce week-end catastrophe, j’aurais sûrement évité la séance d’aujourd’hui grâce à tous mes efforts. Le fait que les progrès commencent à être visibles me rend fière. Enfin, les choses commencent à s’améliorer. Pourvu que cela continue !

A suivre…

Commentaires

  1. Félicitations à toi ! Sois fière de tous tes efforts, je suis certaine qu'il l'est également et j'espère lire dans une semaine que la fessée fut bien plus soft, j'ai également un tuteur que je souhaite rendre fière et je suis certaine que c'est possible de tout respecter

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