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Le tutorat de Little Princess - Robin (séances 7 & 8)


 - Vous êtes une très bonne comédienne, me dit Robin alors que nous passions un moment post-séance.

Je sais, répondis-je. Je n’ai pas fait les Cours Florent pour rien !

Ah non, c’est clair, dit-il.

Je voyais qu’il ruminait. Il venait de se faire avoir en beauté par mes talents d’actrice durant toute une séance. Néanmoins, il avait des circonstances atténuantes. Remettons les choses dans leur contexte.


        Mercredi dernier (17 avril), Robin était venu à la maison remettre les pendules à l’heure. Puisque je n’obéissais pas assez vite à son goût, il était encore monté d’un cran et m’avait fait vivre une séance au-delà du supportable. Tellement insupportable que j’avais moi-même stoppé la séance et m’étais immédiatement réfugiée dans ma chambre pour y pleurer toutes les larmes de mon corps ; mais pas de douleur – même si j’avais très mal aux fesses ; j’y pleurais de tristesse et d’incompréhension. Pourquoi était-il allé si loin ? Pourquoi ? Pourtant, mes actes ne méritaient pas une séance aussi sévère ! Si j’avais braqué une banque, provoqué un accident de voiture ou autre, d’accord. Mais là… J’étais dans l’incompréhension la plus totale.

        Après avoir pris une douche, j’étais revenue vers Robin. Nous avions parlé calmement de ce qui venait de se passer, puis mon tuteur avait dû s’en aller, me laissant seule avec mes questions. J’avais alors appelé la personne dont je désirais la présence : Gabriel. En attendant que mon merveilleux mari rentre du travail et que je puisse le serrer dans mes bras et tout lui raconter, Gabriel était celui qui pourrait répondre à mes questions et me rassurer, même par téléphone. Je lui envoyai alors : « Coucou, t’es dispo ? J’ai besoin de toi. ». Il appela immédiatement.

Qu’est-ce qui se passe ? me demanda-t-il, inquiet.

Je lui racontai alors la séance insoutenable avec Robin.

Ok Lucie, je comprends ton point de vue ; mais je comprends aussi le sien. Lucie, t’es relou, tu n’obéis pas… Je sais exactement ce que c’est. Fatalement, pour que tu obéisses, il n’a pas le choix que de sévir encore ! Que veux-tu qu’il fasse ?

Je sais, Gab… Mais là c’était vraiment trop dur ! Je te promets que personne ne peut encaisser ce niveau de douleur. Personne !

D’accord. Mais du coup, je te repose la question : que veux-tu qu’il fasse ?

A force de parler avec Gabriel, nous mîmes en lumière trois points. Le premier était que j’avais besoin de nuance entre les items importants et les autres : j’avais l’impression de la même sévérité pour tous les items. Deuxièmement, instaurer un barème : cette méthode a déjà fait ses preuves avec moi. Plus je vois les quotas augmenter, plus je me calme ! Enfin, j’avais besoin que mes efforts soient mieux récompensés qu’un « C’est bien ». Le fait que le tutorat soit uniquement punitif me pesait beaucoup. Et mes efforts alors ? Qu’en faisait-on ?

        J’envoyai un mail à Robin en mettant en lumière ces trois points. Il en prit compte et nous nous mîmes d’accords sur un tout nouveau système.

        Dorénavant, tous les items qui ne seront pas « Tolérance zéro » seront évalués avec une note sur 20. Voici le barème mis en place :


Cela me convenait beaucoup mieux : il prenait en compte mes efforts sans pour autant être laxiste. Gabriel aussi valida le nouveau système inventé par Robin. Il me dit d’ailleurs : « Lucie, ce gars est vraiment top. Garde-le toute ta vie. ». Alors, toute ma vie, ce sera peut-être compliqué étant donné qu’on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve ; mais le plus longtemps possible, oui !

        Après cette terrible séance terminée en eau de boudin qui nous avait autant chagrinés Robin que moi (voilà pourquoi j’avais pris la décision de ne pas la raconter sur ce blog), je savais malheureusement que Robin deviendrait beaucoup plus cool. Il avait compris qu’il avait atteint mes limites physiques et ferait donc en sorte que les fessées soient dorénavant pénibles mais supportables. J’étais donc persuadée qu’il allait baisser en sévérité, ne serait-ce qu’un petit peu. A moi de lui montrer que ce qu’il me donnait était grandement suffisant et qu’il pouvait continuer à être « laxiste ». Donc en suivant ce raisonnement, je fis de très gros efforts durant les deux jours suivant la terrible séance ; puis relâchai complètement mes efforts.

        Aujourd’hui, vendredi 26 avril, Robin avait prévu de venir à la maison pour une nouvelle séance.

        Il entra dans une maison calme puisque j’étais à la sieste. Je ne dormais pas alors je me levai. Nous nous saluâmes en nous faisant la bise, puis il me dit :

Ça fait une heure ?

Oui, ça fait cinquante-sept minutes.

Retournez au lit.

Pour trois minutes ?! lui demandai-je, effarée.

Une heure, ce n’est pas cinquante-sept minutes. Alors retournez au lit.

Je pris mon téléphone avec moi et le cachai sous la couette. Puis, j’entendis Robin aller aux toilettes : je me mis alors à jouer sur mon téléphone. Je pariai sur le fait qu’il ne vérifierait pas si j’étais restée couchée juste pour trois minutes ; et lorsqu’il sortit des toilettes, je ne l’entendis pas arriver.

Vous vous foutez de moi, là ?!

Je pris immédiatement une fessée. Puisque j’étais indisposée, j’avais ma culotte de règles (qui amortit pas mal les claques) et je portais une très (trop !) fine robe par-dessus. Néanmoins, même avec ces vêtements, la fessée que me donna Robin sur mon lit fut bonne, et je l’accusai. Mes fesses avaient chauffé, ce qui remit en cause ma théorie sur la potentielle coolitude de Robin après les évènements de la semaine dernière. Bon, il allait falloir que j’en fasse des caisses pour pouvoir me sortir de cette nouvelle séance.

        Trois minutes plus tard, je pus sortir de ma chambre et je rejoignis Robin dans la pièce à vivre. Il prit mon carnet et l’ouvrit.

Il est bien rempli !

Oui, Monsieur. (Oui, avec le temps, je ne prends plus le risque de ne pas lui répondre correctement !)

Bien, on va commencer par les médicaments. Il y a vingt-quatre fois depuis vendredi où vous ne les avez pas pris.

        Robin me prit sur ses genoux et je me dis que j’allais prendre cher ; surtout que ma nouvelle culotte de règles, que je portais pour la première fois, n’arrêtait pas de glisser dans la raie de mes fesses. Punaise, ce n’était pas le moment, là ! Je réussis néanmoins à la repositionner correctement le temps que Robin me colle une quinzaine de claques. Puis, il s’arrêta. Non, sérieux ? Quinze claques et c’est tout ? Moi, ça m’allait parfaitement, bien sûr ! Il me dit alors :

Allez prendre une feuille et un stylo. Vous notez : Je prends la fessée parce que je n’ai pas pris mes médicaments.

A chaque fois que j’avais terminé d’écrire une ligne, je reprenais une fessée par-dessus ma très fine robe mais avec ma culotte qui glissait ! Heureusement, ma théorie se confirmait : Robin ne me flanquait « que » dix ou douze claques à chaque fois alors que je m’étais attendue à une fessée d’au moins vingt-quatre minutes, c’est-à-dire une minute par non-prise de remèdes. J’étais vraiment soulagée ; et même si je pris trois salves supplémentaires pour les trois non-prises d’aujourd’hui, je m’en sortais bien. Vingt-sept lignes à écrire et environ trois cents claques (bien bonnes quand même, merci la robe de les avoir un peu amorties !) pour vingt-sept fois où je n’ai pas pris mes médicaments sur une semaine. Il y a peu, les trois cents claques, je les aurais prises pour seulement trois non-prises de médicaments ! Bien évidemment, j’avais énormément surjoué ces trois cents claques pour être sûre qu’il croie que j’avais hyperrrr mal !

        Finalement, il y avait plusieurs points positifs à la suite de cette séance de la mort la semaine dernière :

Déjà, Robin était devenu bien plus clément.

Deuxièmement, je le craignais d’autant plus, ce qui me rendait plus docile qu’au début du tutorat.

Enfin, je savais désormais jusqu’où il était capable d’aller en termes de sanctions, ce qui me faisait réfléchir à deux fois avant de lui désobéir.

        Le coup des médicaments passé, Robin zappa complètement plusieurs couvre-feux qui étaient eux aussi en « Tolérance zéro ». C’était complètement inédit et totalement lunaire pour moi ! Je me demandai instantanément s’il était malade, s’il avait oublié ou s’il était juste crevé. Evidemment, je me gardai bien de lui dire quoique ce soit ! Il ne m’en fit payer qu’un, ayant 1h30 de retard.

Ça fait combien de minutes ?

Quatre-vingt-dix, répondis-je avec appréhension.

Vous comptez.

Je pris les quarante-cinq premières claques, puis Robin se stoppa. Il m’annonça :

Bon, je vous fais cadeau des quarante-cinq autres.

Sérieusement ?! Waouh mais c’est Noël !! Ma robe n’était toujours pas relevée et en plus, je n’étais pas pleinement punie ! Trop bien !!

        Selon la nouvelle formule du tutorat, nous passâmes aux notes journalières.

    Jeudi, 8/20. Fessée à la main.

    Je m’attendais à prendre dix bonnes minutes OTK (oui, l’OTK est ma nouvelle position détestée avec Robin : elle fait vraiment trop mal avec lui, maintenant qu’il connaît parfaitement mes points faibles !). Robin me prit effectivement sur ses genoux et je serrai les dents, gémissant durant les premières claques. Je pris une vingtaine de claques (toujours sur ma robe) puis… plus rien. J’avais déjà payé pour mon 8/20. Qu’arrivait-il à mon tuteur ?! Je n’avais même pas eu le temps de regretter mon comportement en me remémorant mes manquements que la fessée était déjà terminée. Je n’avais qu’une seule chose à dire : YOUPI !

    Vendredi, 14/20.

Ah, c’est dommage ! A 15/20, je vous aurais récompensée mais là, vous n’avez droit à rien. Pas de récompense ! (pas de punition non plus d’ailleurs ! Yes !!)

    Samedi, 9/20. Fessée à la brosse.

J’ai oublié la brosse.

Aïe. Il va me demander de sortir un objet. Il y a plusieurs séances, je lui ai menti en lui disant que je n’avais pas de cuillère en bois à la maison. J’en ai deux. Il était donc évident qu’il n’allait pas me demander de cuillère en bois. Peut-être la planche en bois, repérée lorsqu’il débarrassait la table après manger la semaine dernière ? Peut-être (oh non, pitié !) le tapetapis ?

Bon, puisque je n’ai pas la brosse, vous prendrez juste deux claques.

Quoi ?! Attendez, je rêve ! Pincez-moi ! Pour cette journée à 8/20, je pris juste une claque sur chaque fesse, toujours par-dessus ma robe ! In-cro-ya-ble.

    Dimanche, 1/20. Fessée à la main en reprenant chaque item non respecté.

    Là, je me dis que j’allais casquer. Il allait au moins me garder dix-neuf minutes sur ses genoux. Il allait remonter ma robe, et avec ma maudite culotte qui glisse, ça allait équivaloir à du cul nu. J’étais morte. J’allais prendre une fessée vraiment salée… Et en même temps, elle serait méritée : 1/20, quoi…

Vous allez la sentir passer ! me dit-il en me forçant à venir m’installer sur ses genoux.

OTK, en plus. Je n’avais plus qu’à prier. Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même.

Encore une fois, j’hallucinai. Je pris quoi… Trente claques ? Quarante maxi. Sur ma robe. Je ne reconnaissais absolument pas mon tuteur. Qu’aviez-vous fait de Robin ?!

    A partir de ce moment-là, je continuai bien évidemment de simuler mais ne m’inquiétai plus. Aujourd’hui, j’avais droit à la séance la plus cool de mon existence : il fallait que j’en profite à fond ; même si le peu de claques qui tombait sur mon derrière était quand même costaud !

La suite n’en fut que plus surprenante :

Lundi, j’avais continué à profiter. 5/20. J’étais censée prendre une fessée très sévère à la main. Je pris une vingtaine de claques sur ma robe.

Mardi, je profitais toujours. 7/20. Fessée à la brosse, normalement. Je repris une claque sur chaque fesse par-dessus ma robe.

Mercredi, 9/20. Encore une fessée à la brosse transformée en une claque sur chaque fesse.

Hier jeudi, il y avait un peu d’amélioration (ben oui, je savais que Robin venait !) avec un 11/20. Une fessée à la brosse transformée en un passage au coin. Cependant, puisque je parlai mal à Robin (par deux fois !), je pris (par deux fois, du coup), une dizaine de claques OTK. La deuxième fois, Robin me prévint :

Si vous recommencez, vous allez danser !

Vu la séance de la semaine dernière, cette réflexion me figea instantanément. Je me tins tranquille au coin pendant toute la durée où Robin m’y laissa, hormis le moment où il alla aux toilettes et durant lequel je relâchai mes bras et marchai un peu.

        Lorsque Robin me libéra du coin, il m’indiqua que la séance était levée. Bon, eh bien ce n’était vraiment pas sorcier ! J’étais persuadée d’avoir les fesses un peu rouges mais sans plus. Demain matin, je n’aurai plus mal.

        Néanmoins, je culpabilisai. Premièrement, je n’étais pas du tout repentante et j’étais prête à ne pas prendre mes médicaments (qui sont juste immondes !) dès ce soir. Ensuite, j’avais tellement bien joué la comédie que Robin avait cru que j’avais hyperrrrr mal (après ce qui s’était passé la semaine dernière, il était très vigilant) alors que ce qu’il me donnait était très supportable. Enfin, il fallait que j’avoue à Robin qu’il avait été laxiste et que ce n’était pas bon du tout ; mais je ne savais comment faire. Cela me brûlerait la bouche de lui dire !

        Après lui avoir fait un câlin – il s’étonna d’ailleurs qu’il vienne rapidement alors que d’habitude, je boude pendant un quart d’heure avant de revenir vers lui ; je me jetai à l’eau : c’était maintenant ou jamais.

Comment vous sentez-vous, Lucie ?

Monsieur, il faut que je vous dise…

Je lui déballai tout. Il se rendit alors compte qu’il s’était fait avoir : à cause de mon indisposition, il n’avait pas osé relever ma robe - il n'avait donc pas vue sur la couleur de mes fesses ; il ne pouvait alors pas savoir que je simulais ! A cause de mes merveilleux talents de comédienne, il n’avait pas osé être plus sévère. Il s’était fait avoir en beauté par mon jeu d’actrice.

        Nous en discutâmes autour d’un verre. Lorsque je lui expliquai qu’en gros, je n’étais ni repentante ni calmée, je craignais qu’il me reprenne sur ses genoux pour vingt minutes. Mais il n’en fit rien : puisque j’avais eu l’honnêteté de lui en parler, il ne me punirait pas. En revanche, il me prévint :

Maintenant que je sais, les choses vont changer. Pour une fois, je vais vous dire exactement ce qui va vous arriver : si votre week-end est pourri, je reviens lundi et je vous garantis que ce ne sera pas la même histoire ! Lundi, vous prendrez cinq minutes sur mes genoux par médicament non pris ! Et si vous ne restez pas alitée au moins dix heures la nuit, chaque seconde manquée sera une seconde que vous passerez sur mes genoux ! Et là, il n’y aura plus votre robe pour vous protéger !

    En plus de ça, il y aura toujours ma culotte qui glisse puisque j’ai eu le malheur d’acheter la même culotte de règles en… douze exemplaires ! Cela me donna envie de pleurer.

        Robin reprit donc du poil de la bête pour mon plus grand malheur. Fini la récréation, l’ancien Robin était de retour. Le truc était que dès demain matin, je n’aurai plus mal aux fesses, la tentation serait donc très grande de lui désobéir à nouveau. Et puis, il suffisait qu’il ait un empêchement professionnel lundi pour que mes fesses soient sauvées. Alors à votre avis, je tente ou pas ?

A suivre...

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 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

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  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

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  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -