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Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! - Chapitre 36 (3ème partie)

 


      Nous attendions la prochaine sentence avec appréhension lorsque le Directeur annonça :

-    Les élèves que je vais appeler dès maintenant vont pouvoir rejoindre le réfectoire avec une personne référente pour y prendre un dîner léger avant d’aller se coucher. Celles qui n’auront pas été appelées resteront ici avec Monsieur Lionel et une partie de l’équipe éducative afin de recevoir la suite des sanctions prévues.

Oh, il y avait la possibilité d’une échappatoire ? Arf, mieux valait pour moi ne pas rêver : je ne suis jamais dans les bons plans mais dans les mauvais. Il était évident que mes fesses allaient encore trinquer toute la soirée…

Monsieur Eric annonça alors :

-    Mesdemoiselles Héloïse et Kéliyah : Monsieur Thomas va venir vous détacher et sera votre référent pour la soirée.

Mesdemoiselles Anaïs et Charline : Madame Mireille sera votre référente.

Mesdemoiselles Hasna et Juliette : Madame Bérangère sera votre référente.

Et enfin, mesdemoiselles Mathilde et Clémence : je serai moi-même votre référent.

A toutes les autres, je vous souhaite une bonne soirée, bien que vous sachiez qu’elle sera douloureuse.

Je n’entendis même pas les protestations des camarades qui n’avaient pas été appelées tellement je n’en revenais pas. Le Directeur lui-même vint nous détacher Mathilde et moi alors que les élèves encore emprisonnées criaient et suppliaient, disant pour l’une qu’elle n’avait rien fait, pour l’autre que ce n’était pas sa faute…

Avant que nous sortions du gymnase, Monsieur Éric se tourna vers les élèves qui restaient et hurla un : « Silence ! » retentissant. Le calme se fit immédiatement dans le gymnase. Le Directeur se mit alors à crier :

-    Vous toutes qui êtes encore attachées, vous méritez ce qui vous arrive ! Ici, il n’y a aucune injustice ! Si vous n’avez pas été appelées, c’est que l’un des adultes de cet établissement vous a vu commettre au moins une bêtise durant cette mutinerie ! Soit arracher du papier peint, soit brûler des papiers administratifs, soit saccager la salle des professeurs, ou autre ! Vous méritez donc de recevoir la soirée de punitions qui vous attend ! Cessez vos prières et vos jérémiades ! Vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-mêmes !

Monsieur Éric nous fit un signe de tête à Mathilde et moi pour nous demander d’avancer. Etant toujours à moitié nue, je me sentais honteuse et vulnérable. À tout moment, une claque pouvait tomber sur mon derrière cramoisi.

      En compagnie des camarades qui avaient été relâchées, Mathilde et moi bûmes une soupe aux légumes sous les yeux de nos référents. Lorsque nous eûmes fini le "repas", Monsieur Éric nous fit prendre la route de ses appartements.

-    Merci Monsieur, dit Mathilde. Merci de nous avoir libérées.

-    Ne vous réjouissez pas trop vite ! répondit-il froidement. Il nous reste des comptes à régler ! La seule raison pour laquelle je vous ai prises avec moi était parce que je voulais être certain de m’occuper moi-même de vos fesses ! Avancez plus vite !

J’aurais dû m’en douter. C’était beaucoup trop beau pour être vrai. Nous allions prendre une sacrée rouste dans les appartements du Directeur… Je m’auto-rebaptisai Clem-les-ennuis. Quand on prononce mon nom, il y a toujours les ennuis qui vont avec…

      Nous pénétrâmes dans la pièce à vivre, toujours à moitié nues, vulnérables et honteuses.

-    Habituez-vous à avoir les fesses à l’air ! nous dit le Directeur en voyant bien que nous étions gênées. Demain, vous passerez la journée ainsi, tout comme vos cinquante camarades ! Ainsi, nous aurons à portée de mains chaque paire de fesses indisciplinée ! Nous gagnerons du temps !

Quoi ?! Toute une journée à exposer nos derrières meurtris ?! Ce Pensionnat était vraiment une maison de torture.

-    Tenez-vous face à moi, droites, les mains dans le dos.

Nous nous exécutâmes, voyant bien que Monsieur Éric ne plaisantait pas le moins du monde. Rah, j’avais tellement de malchance que j’avais toujours à faire au Directeur. Je crois qu’à la fin de l’année, j’aurais bien mérité la palme d’or de celle qui a reçu le plus de corrections de la part du Dirlo !

-    Pourquoi dois-je m’occuper personnellement de vos cas ? nous demanda-t-il.

-   

-    Répondez !

-    Euh… Ben…

-    Quelles bêtises avez-vous commises durant la mutinerie ?

-    Euh…

Il m’était impossible d’avouer ce que nous avions fait au Directeur alors que mes fesses me brûlaient et qu’elles étaient à portée de ses mains. Perdant patience, Monsieur Éric gronda :

-    Vous n’avez pas pris une tasse de thé qui n’était pas à vous, par hasard ?! Et par la suite, vous n’avez pas pénétré dans le bureau du Surveillant Général pour couper les lanières de son martinet ?! Sans compter bien évidemment, le vol d’objets pour votre cachette secrète !!

-    Monsieur, on va vous expliquer ! plaida Mathilde.

-    Je n’en ai rien à faire de vos explications ! Ce que je vois, moi, c’est que vous avez participé à cette mutinerie !

Le Directeur m’attrapa par le bras et brandit sa main. Je mis automatiquement ma main libre en protection devant mon derrière.

-    Enlève ta main, Clémence !

-    Non, Monsieur ! S’il vous plaît, ça va faire trop mal !

Recevoir les retentissantes claques du Directeur après dix coups de canne et une fessée de vingt minutes par le prof d’espagnol, je le sentais vraiment moyen !

-    Je ne le répèterai pas !

-    Non, Monsieur, s’il vous plaît ! Pas la fessée, Monsieur ! J’vous en supplie !

Je le priai de toutes mes forces mais ne cédai pas. Il ne me laissa alors pas le choix puisqu’il me pencha sous son bras. Les dix claques que je reçus alors furent terribles ; terriblement douloureuses.

-    Je suis désolée, Monsieur ! pleurai-je.

Tout en continuant de me claquer monstrueusement les fesses, le Dirlo me gronda :

-    Tu es désolée, hein ?! C’est facile d’être désolée après avoir fait des bêtises, Clémence ! Je croyais pourtant que tu avais été calmée et que tu avais décidé d’arrêter ! Mais non ! On en revient toujours au même point : tes fesses qui prennent une sacrée volée pour avoir enfreint le règlement !

Le Directeur me lâcha alors que je pleurais bruyamment tellement j’avais mal aux fesses. Je profitai du malheureux fait qu’il ait attrapé Mathilde pour me frotter les fesses.

Il infligea à ma meilleure amie la même punition qu’à moi, puis lorsqu’il la lâcha, il se dirigea vers un meuble de son salon : il en sortit un martinet.

-    Dommage pour vous, celui-ci a encore toutes ses lanières !

Mathilde et moi prîmes une sacrée volée au martinet de la part du Directeur. Cet objet de malheur avait strié nos fesses et nos cuisses avec une telle vigueur que nous en portions les marques en allant nous coucher. A en croire mon expérience depuis que je suis ici, ces marques n’étaient d’ailleurs pas prêtes de disparaître.

Le savon qui avait accompagné cette rouste au martinet avait montré la colère noire du Directeur. Il nous avait hurlé dessus comme si nous avions brûlé le bâtiment. Forcément, les coups tombant sur nos cuisses et nos fesses reflétaient sa colère.

 

      Même la sensation des draps (pourtant doux !) touchant à peine nos fesses faisaient mal. Monsieur Éric ne nous avait clairement pas loupées. Cela ne m’étonnerait pas le moins du monde que Mathilde et moi ayons la visite de l’infirmière demain matin. En attendant, il fallait essayer de dormir ce qui, vu l’état de nos postérieurs, ne s’avérait pas être une mince affaire !

 

Dimanche 27 octobre 2019

 

      Bien que mes fesses me fassent moins mal, elles sont encore bien marquées en cette heure où je vais me coucher. Je peine encore à tenir assise et me tiens principalement allongée sur le ventre ou sur le côté.

 

      Aujourd’hui fut une journée bien rude. Nous avions pour ordre de ne pas ouvrir la bouche : celle qui se permettait de désobéir était immédiatement recadrée par une bonne claque sur les fesses ; et puisque nous étions toutes à moitié-nues, on pouvait voir la marque que la main punitive avait laissée sur les fesses des désobéissantes.

      Ce fut compliqué de garder le silence toute la journée. On aurait dit que quelqu’un était mort. C’était une sale ambiance !

Mathilde et moi avions été affectées avec le dortoir n°2 à remettre en ordre la salle des professeurs et notamment trier les papiers qui avaient volés partout dans la pièce. Nous étions surveillées toutes les douze par Monsieur Matthieu, Madame Jeanine, Madame Kelly et Madame Constance. Cette dernière passait son temps à faire des réflexions sur les marques que nos fesses arboraient :

-    Hum, je suppose que c’est le martinet qui vous a causé ces traces bleues, n’est-ce pas Clémence ? Cela valait le coup d’endommager celui de Monsieur Matthieu, finalement ?

-    Surtout qu’il est déjà remplacé ! enchaînait le concerné. Par un bien plus solide et bien plus coriace ! Je suis persuadé que vous ne tarderez pas à l’essayer, Clémence !

Je mourais d’envie de leur hurler de fermer leurs bouches. D’ailleurs, ne tenant plus, j’avais murmuré un « Va te faire foutre ! » à Madame Constance. Aucun des quatre adultes ne comprit ce que je dis ; en revanche, Monsieur Matthieu s’aperçut rapidement que c’était moi qui avais parlé même s'il n'en avait rien compris ! J’avais alors reçu cinq bonnes claques de la part du Surveillant Général, ce qui m’avait fait bouillir à l’encontre de ma professeure d’histoire. Néanmoins, je me retins de dire quoique ce soit d’autre, mon derrière arborant l’empreinte de Monsieur Matthieu en plus des stries de la canne, du martinet, et des rougeurs vives de toutes les déculottées manuelles reçues jusqu’à présent.

 

      Je pense que toutes les pensionnaires se souviendront de ce week-end. Puisque le silence était de mise, je n’ai pas pu savoir ce qui s’était passé dans le gymnase après que nous l’avions quitté ; peut-être le saurais-je demain. J’espérais, égoïstement, que la sanction collective ait été plus sévère que ce que Mathilde et moi avons reçu du Directeur, juste pour pouvoir dire au moins une fois dans ma vie qu’enfin, j’ai eu de la chance.

 

A suivre…

Commentaires

  1. Comme Clémence, je suis curieuse de savoir ce qui s'est passé dans le gymnase 😏
    Mais je ne crois pas qu'elles aient été avantagées, le directeur ayant tenu à les punir lui-même !

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