Nous attendions la
prochaine sentence avec appréhension lorsque le Directeur annonça :
-
Les
élèves que je vais appeler dès maintenant vont pouvoir rejoindre le réfectoire avec
une personne référente pour y prendre un dîner léger avant d’aller se coucher.
Celles qui n’auront pas été appelées resteront ici avec Monsieur Lionel et une
partie de l’équipe éducative afin de recevoir la suite des sanctions prévues.
Oh, il y avait la possibilité d’une échappatoire ?
Arf, mieux valait pour moi ne pas rêver : je ne suis jamais dans les bons
plans mais dans les mauvais. Il était évident que mes fesses allaient encore trinquer
toute la soirée…
Monsieur Eric annonça alors :
-
Mesdemoiselles
Héloïse et Kéliyah : Monsieur Thomas va venir vous détacher et sera votre
référent pour la soirée.
Mesdemoiselles Anaïs et
Charline : Madame Mireille sera votre référente.
Mesdemoiselles Hasna et
Juliette : Madame Bérangère sera votre référente.
Et enfin,
mesdemoiselles Mathilde et Clémence : je serai moi-même votre référent.
A toutes les autres, je
vous souhaite une bonne soirée, bien que vous sachiez qu’elle sera douloureuse.
Je n’entendis même pas les protestations des
camarades qui n’avaient pas été appelées tellement je n’en revenais pas. Le
Directeur lui-même vint nous détacher Mathilde et moi alors que les élèves encore
emprisonnées criaient et suppliaient, disant pour l’une qu’elle n’avait rien
fait, pour l’autre que ce n’était pas sa faute…
Avant que nous sortions du gymnase, Monsieur Éric
se tourna vers les élèves qui restaient et hurla un : « Silence ! »
retentissant. Le calme se fit immédiatement dans le gymnase. Le Directeur se
mit alors à crier :
-
Vous
toutes qui êtes encore attachées, vous méritez ce qui vous arrive ! Ici,
il n’y a aucune injustice ! Si vous n’avez pas été appelées, c’est que l’un
des adultes de cet établissement vous a vu commettre au moins une bêtise durant
cette mutinerie ! Soit arracher du papier peint, soit brûler des papiers
administratifs, soit saccager la salle des professeurs, ou autre ! Vous méritez donc
de recevoir la soirée de punitions qui vous attend ! Cessez vos prières et
vos jérémiades ! Vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-mêmes !
Monsieur Éric nous fit un signe de tête à
Mathilde et moi pour nous demander d’avancer. Etant toujours à moitié nue, je
me sentais honteuse et vulnérable. À tout moment, une claque pouvait tomber sur
mon derrière cramoisi.
En
compagnie des camarades qui avaient été relâchées, Mathilde et moi bûmes une
soupe aux légumes sous les yeux de nos référents. Lorsque nous eûmes fini le "repas", Monsieur Éric nous fit prendre la route de ses appartements.
-
Merci
Monsieur, dit Mathilde. Merci de nous avoir libérées.
-
Ne
vous réjouissez pas trop vite ! répondit-il froidement. Il nous reste des
comptes à régler ! La seule raison pour laquelle je vous ai prises avec
moi était parce que je voulais être certain de m’occuper moi-même de vos fesses !
Avancez plus vite !
J’aurais dû m’en douter. C’était beaucoup trop
beau pour être vrai. Nous allions prendre une sacrée rouste dans les
appartements du Directeur… Je m’auto-rebaptisai Clem-les-ennuis. Quand on prononce
mon nom, il y a toujours les ennuis qui vont avec…
Nous
pénétrâmes dans la pièce à vivre, toujours à moitié nues, vulnérables et honteuses.
-
Habituez-vous
à avoir les fesses à l’air ! nous dit le Directeur en voyant bien que nous
étions gênées. Demain, vous passerez la journée ainsi, tout comme vos cinquante camarades ! Ainsi, nous aurons à portée de mains chaque paire de
fesses indisciplinée ! Nous gagnerons du temps !
Quoi ?! Toute une journée à exposer nos
derrières meurtris ?! Ce Pensionnat était vraiment une maison de torture.
-
Tenez-vous
face à moi, droites, les mains dans le dos.
Nous nous exécutâmes, voyant bien que Monsieur Éric
ne plaisantait pas le moins du monde. Rah, j’avais tellement de malchance que j’avais
toujours à faire au Directeur. Je crois qu’à la fin de l’année, j’aurais bien mérité
la palme d’or de celle qui a reçu le plus de corrections de la part du Dirlo !
-
Pourquoi
dois-je m’occuper personnellement de vos cas ? nous demanda-t-il.
-
…
-
Répondez !
-
Euh…
Ben…
-
Quelles
bêtises avez-vous commises durant la mutinerie ?
-
Euh…
Il m’était impossible d’avouer ce que nous
avions fait au Directeur alors que mes fesses me brûlaient et qu’elles étaient
à portée de ses mains. Perdant patience, Monsieur Éric gronda :
-
Vous
n’avez pas pris une tasse de thé qui n’était pas à vous, par hasard ?! Et
par la suite, vous n’avez pas pénétré dans le bureau du Surveillant Général
pour couper les lanières de son martinet ?! Sans compter bien évidemment,
le vol d’objets pour votre cachette secrète !!
-
Monsieur,
on va vous expliquer ! plaida Mathilde.
-
Je
n’en ai rien à faire de vos explications ! Ce que je vois, moi, c’est que
vous avez participé à cette mutinerie !
Le Directeur m’attrapa par le bras et brandit
sa main. Je mis automatiquement ma main libre en protection devant mon
derrière.
-
Enlève
ta main, Clémence !
-
Non,
Monsieur ! S’il vous plaît, ça va faire trop mal !
Recevoir les retentissantes claques du Directeur
après dix coups de canne et une fessée de vingt minutes par le prof d’espagnol,
je le sentais vraiment moyen !
-
Je
ne le répèterai pas !
-
Non,
Monsieur, s’il vous plaît ! Pas la fessée, Monsieur ! J’vous en
supplie !
Je le priai de toutes mes forces mais ne cédai
pas. Il ne me laissa alors pas le choix puisqu’il me pencha sous son bras. Les dix
claques que je reçus alors furent terribles ; terriblement douloureuses.
-
Je
suis désolée, Monsieur ! pleurai-je.
Tout en continuant de me claquer monstrueusement
les fesses, le Dirlo me gronda :
-
Tu
es désolée, hein ?! C’est facile d’être désolée après avoir fait des
bêtises, Clémence ! Je croyais pourtant que tu avais été calmée et que tu
avais décidé d’arrêter ! Mais non ! On en revient toujours au même
point : tes fesses qui prennent une sacrée volée pour avoir enfreint le règlement !
Le Directeur me lâcha alors que je pleurais
bruyamment tellement j’avais mal aux fesses. Je profitai du malheureux fait qu’il
ait attrapé Mathilde pour me frotter les fesses.
Il infligea à ma meilleure amie la même
punition qu’à moi, puis lorsqu’il la lâcha, il se dirigea vers un meuble de son
salon : il en sortit un martinet.
-
Dommage
pour vous, celui-ci a encore toutes ses lanières !
Mathilde et moi prîmes une sacrée volée au martinet
de la part du Directeur. Cet objet de malheur avait strié nos fesses et nos
cuisses avec une telle vigueur que nous en portions les marques en allant nous
coucher. A en croire mon expérience depuis que je suis ici, ces marques n’étaient
d’ailleurs pas prêtes de disparaître.
Le savon qui avait accompagné cette rouste au
martinet avait montré la colère noire du Directeur. Il nous avait hurlé dessus
comme si nous avions brûlé le bâtiment. Forcément, les coups tombant sur nos cuisses
et nos fesses reflétaient sa colère.
Même
la sensation des draps (pourtant doux !) touchant à peine nos fesses faisaient
mal. Monsieur Éric ne nous avait clairement pas loupées. Cela ne m’étonnerait
pas le moins du monde que Mathilde et moi ayons la visite de l’infirmière demain
matin. En attendant, il fallait essayer de dormir ce qui, vu l’état de nos postérieurs,
ne s’avérait pas être une mince affaire !
Dimanche 27 octobre 2019
Bien
que mes fesses me fassent moins mal, elles sont encore bien marquées en cette
heure où je vais me coucher. Je peine encore à tenir assise et me tiens principalement
allongée sur le ventre ou sur le côté.
Aujourd’hui
fut une journée bien rude. Nous avions pour ordre de ne pas ouvrir la bouche :
celle qui se permettait de désobéir était immédiatement recadrée par une bonne claque
sur les fesses ; et puisque nous étions toutes à moitié-nues, on pouvait
voir la marque que la main punitive avait laissée sur les fesses des désobéissantes.
Ce fut
compliqué de garder le silence toute la journée. On aurait dit que quelqu’un
était mort. C’était une sale ambiance !
Mathilde et moi avions été affectées avec le
dortoir n°2 à remettre en ordre la salle des professeurs et notamment trier les
papiers qui avaient volés partout dans la pièce. Nous étions surveillées toutes
les douze par Monsieur Matthieu, Madame Jeanine, Madame Kelly et Madame Constance.
Cette dernière passait son temps à faire des réflexions sur les marques que nos
fesses arboraient :
-
Hum,
je suppose que c’est le martinet qui vous a causé ces traces bleues, n’est-ce
pas Clémence ? Cela valait le coup d’endommager celui de Monsieur Matthieu,
finalement ?
-
Surtout
qu’il est déjà remplacé ! enchaînait le concerné. Par un bien plus solide
et bien plus coriace ! Je suis persuadé que vous ne tarderez pas à l’essayer,
Clémence !
Je mourais d’envie de leur hurler de fermer
leurs bouches. D’ailleurs, ne tenant plus, j’avais murmuré un « Va te
faire foutre ! » à Madame Constance. Aucun des quatre adultes ne comprit
ce que je dis ; en revanche, Monsieur Matthieu s’aperçut rapidement que c’était
moi qui avais parlé même s'il n'en avait rien compris ! J’avais alors reçu cinq bonnes claques de la part du
Surveillant Général, ce qui m’avait fait bouillir à l’encontre de ma
professeure d’histoire. Néanmoins, je me retins de dire quoique ce soit d’autre,
mon derrière arborant l’empreinte de Monsieur Matthieu en plus des stries de la
canne, du martinet, et des rougeurs vives de toutes les déculottées manuelles reçues
jusqu’à présent.
Je pense
que toutes les pensionnaires se souviendront de ce week-end. Puisque le silence
était de mise, je n’ai pas pu savoir ce qui s’était passé dans le gymnase après
que nous l’avions quitté ; peut-être le saurais-je demain. J’espérais,
égoïstement, que la sanction collective ait été plus sévère que ce que Mathilde
et moi avons reçu du Directeur, juste pour pouvoir dire au moins une fois dans
ma vie qu’enfin, j’ai eu de la chance.
A suivre…
Comme Clémence, je suis curieuse de savoir ce qui s'est passé dans le gymnase 😏
RépondreSupprimerMais je ne crois pas qu'elles aient été avantagées, le directeur ayant tenu à les punir lui-même !