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Articles

Affichage des articles du février, 2020

Un joli fantôme du passé (Chapitre 1)

– J’en ai plus qu’assez de toi ! Tu passes ton temps à me pourrir la vie ! – Ben voyons ! Parce qu’évidemment, ce n’est pas toi qui pourris la mienne ! – Comment oses-tu me parler sur ce ton ?! cria ma mère en titubant, sa bouteille de vodka à la main. – Si tu en as tant marre que ça de moi, il ne fallait pas faire d’enfant ! Tu t’en serais mieux portée et moi aussi ! Je n’aurais pas existé et je n’aurais jamais eu une mère telle que toi ! – C’est ton père qui a insisté pour avoir un enfant ! Je n’étais pas prête à ça ! – Tu vas me faire croire que tu ne pouvais pas lui dire « non » ?! – Je l’aimais, Zoé ! – Oui ! Plus que tu ne m’as jamais aimée ! C’est certain ! – De toute façon, cela fait des mois que ça ne va plus entre toi et moi ! – Et donc ?! Tu vas me foutre à la porte ?! – J’ai retrouvé ton père ! Tu pars vivre chez lui ! Je crus qu’on venait de me jeter un seau d’eau glacée à la tête. – C’est une blague ?! Je ne le connais même pas ! – Toi qui m’as toujours posé des qu

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 3)

Mercredi 4 septembre 2019.           00h30, il n’y a plus un bruit dans le bâtiment. Avec la journée que j’avais eu, il m’avait été très difficile de rester éveillée jusqu’à cette heure tardive ; mais l’envie de me venger de Madame Christelle l’avait emportée sur la fatigue. J’avais donc attendu que les adultes finissent leur réunion « débriefing de la journée » et qu’ils s’endorment. Maintenant que tout était calme, je pouvais passer à l’action. Je me lève de mon lit, prends ma lampe de poche, traverse discrètement la chambre pour ne pas réveiller Mathilde et attrape la poignée de la porte. J’appuie délicatement dessus puis tire. Mince, la porte grince. – Tu vas où ? Mat s’était réveillée. – T’occupe, répondis-je. – Clem, tu vas encore t’attirer des ennuis ! – Ce ne sont pas tes affaires. Rendors-toi ! – Non. Je viens avec toi. – Quoi ?! Hors de question ! Mathilde alluma sa lampe de chevet, s’assit sur son lit et se frotta les yeux. Puis, elle enfila ses chaussons, attrapa sa

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 2)

Mardi 3 septembre 2019.           7h. Une douce musique résonne dans tout le pensionnat. Bon, au moins ce n’est pas un réveil avec cris, fanfare et compagnie. De toute façon, je n’aurais pas supporté et cela m’aurait mise de mauvaise humeur pour le reste de la journée ! Un réveil avec Les 4 saisons de Vivaldi est bien plus doux ! Nous eûmes cinq minutes pour émerger comme il faut avant que les voix de mesdames Valérie, Maud et Christelle se fassent entendre : – Debout les filles ! On se lève ! Vous avez exactement vingt minutes pour vous préparer et faire vos lits ! Inspection des chambres à 7h25 précises ! J’annonçai à Mathilde que j’allais prendre ma douche et m’enfermai dans la salle de bains. Ma coloc’ et moi nous entendons bien sur ce point : je me lave le matin et elle se lave le soir. Pas d’embouteillage. Une fois ma douche prise, j’enfilai ce maudit uniforme qui me fait tant horreur, puis m’occupai de mes cheveux. Ma chevelure blonde et ondulée descend jusqu’au milieu

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 1)

… Trousse de toilette : check ! Téléphone portable : check ! Recharge de téléphone : check ! Bijoux : check ! Doudou : check ! Bon… Je crois que j’ai tout. Ma sœur entre dans ma chambre au moment où je boucle ma valise. – Tu as tout ce qu’il te faut, ma puce ? demande-t-elle. – Oui, c’est bon. Sors d’ici maintenant, répondis-je sèchement. – Très bien. Côme vient d’arriver. Nous partons dans une demi-heure. Mes parents et moi avons eu un accident de voiture lorsque j’avais 3 ans. J’ai survécu. Pas eux. Après ça, ce sont mon frère et ma sœur qui se sont chargés de mon éducation. Côme venait d’avoir 21 ans quand nos parents s’en sont allés. Célestine, elle, allait fêter ses 19 ans la semaine d’après. Puisque j’étais petite, je ne me souviens pas très bien ce qui s’est passé. Je me souviens juste de l’hôpital et de Côme et Célestine à mon chevet, en larmes. Mon frère et ma sœur ont fait du mieux qu’ils pouvaient pour m’éduquer, tout en tentant de construire leurs propres vies