Après Robin, j’étais fermement
décidée à me gérer toute seule. Mes proches étaient fébriles après ma décision
mais… pourquoi pas. Gabriel était persuadé que j’en étais capable et
d’ailleurs, mes quelques efforts portaient leurs fruits.
En revanche, il y avait un gros problème de timing. Mes efforts étaient
beaucoup trop lents pour mon médecin et ma santé continuait donc à être très
bancale.
Je savais que mes amis les
plus proches ainsi que mon merveilleux mari s’inquiétaient de cette période
sans tuteur.
Après plus de quatre mois en roues libres et un
énième appel du médecin disant que ça n’allait toujours pas, il fallait que je
me rende à l’évidence : je devais reprendre un tuteur.
Je partis avec l’objectif de prendre quelqu’un de plutôt distant pour ne pas tuer ma motivation. Une séance par mois ferait l’affaire, pas besoin de plus !
Je fis une rencontre très
sympathique mais qui n’aboutit pas, et une autre pour laquelle je fis deux
heures et demie de route vers le nord de la France.
Paul et Emma sont un couple
pratiquant la fessée depuis très longtemps. Seulement, ils pratiquent
uniquement pour le fun ; j’étais donc la première personne avec laquelle
ils allaient pratiquer qui ne fantasmait pas.
Durant la séance, seul Paul me
prenait en mains ; mais le fait qu’Emma soit spectatrice rajoutait bien
évidemment à l’humiliation !
Pour cette première séance, Paul y
avait été doucement et c’était tout le problème : en sortant de chez eux,
je n’avais presque pas mal aux fesses et je n’étais pas le moins du monde
calmée !
Puisque Paul n’avait pas l’habitude de gérer un tutorat punitif à
distance, nous dûmes cesser notre relation.
Nouvel échec, donc.
Et malgré mes efforts
permanents, ma santé ne s’améliorait pas.
Gabriel étant au courant de la
situation, reprit une nouvelle fois les choses en mains. Cas de conscience
oblige.
C’est alors que Noël est
arrivé ; et avec lui, Gabriel qui venait passer quatre jours à la maison.
Il n’allait bien évidemment pas repartir sans me faire une piqûre de rappel.
Durant les deux premiers
jours, nous avons enchaîné les Noëls dans différents lieux : dans ma
famille, ma belle-famille, chez la filleule d’Hugo, chez ma filleule… Cela
m’arrangeait bien : il n’y avait pas le temps pour un recadrage musclé.
Même si Gabriel répétait à Hugo : « Il va me falloir vingt minutes
avec Lucie. Je te le rappelle car ce n’est pas elle qui va le faire… », je
gardais l’espoir qu’aucun créneau ne se libère.
Jusqu’au 26 décembre
après-midi. Nous revenions du Noël chez ma filleule et avions quelques heures
devant nous avant le Noël chez notre bande de potes. Hugo s’éclipsa donc, et
nous laissa seuls Gabriel et moi. J’aurais voulu supplier mon mari de m’emmener
avec lui mais ça n’aurait fait qu’ajouter à ma honte. C’est alors que mon cœur
se mit à battre à tout rompre.
La dernière fessée que m’avait
donné mon frère de cœur remontait à un an et demi. Malgré tout, je savais que
Gabriel était redoutable et qu’il ne valait mieux pas le contrarier. Me
retrouver seule face à lui pour une nouvelle séance ne m’enchantait vraiment
pas. D’ailleurs, j’aurais voulu fuir. N’importe où.
Gabriel regarda par la fenêtre
du salon et tenta d’en tirer les rideaux.
-
Ils sont trop courts,
l’informai-je.
-
Ce n’est pas grave, on
va aller dans une autre pièce ! dit-il. Trouve-moi un endroit au
calme !
-
…
-
Dépêche-toi !
insista-t-il en m’attrapant le poignet. Aller !
Il me conduisit dans notre chambre à Hugo et moi, et s’assit sur notre
lit.
-
Ici, ce sera très
bien. Viens là ! m’ordonna-t-il en
me montrant ses genoux.
-
Non ! priai-je en
me reculant.
Je pris immédiatement une violente claque sur les fesses, et celle-ci me
fit bien mal !
-
Viens ici !
répéta Gabriel.
Pour ne pas perdre de temps – et aussi parce que mon meilleur ami est très
loin d’être patient ! – il m’attrapa le poignet et me tira vers lui malgré
mes protestations.
A peine fus-je à plat ventre
sur ses cuisses qu’il m’asséna quatre ou cinq claques, puis dit :
« Bon ça, ça ne sert à rien ! » en relevant ma tunique et me
déculottant complètement.
Et la vraie tannée commença. Exactement comme dans mes souvenirs :
dure, impitoyable et surtout, sempiternelle. Celle qui fait bien mal et qui
calme, assurément.
-
Pourquoi est-ce que je
suis toujours obligé de t’en coller une pour que tu prennes tes médicaments,
Lucie ?! me gronda Gabriel tout me claquant les fesses.
Je ne pouvais même pas répondre tellement j’étais concentrée sur ma
douleur et ma honte.
Depuis le temps que Gabriel est entré dans mon quotidien et que nous
sommes si fusionnels, il fait partie des personnes les plus importantes de
ma vie. En conséquence, recevoir une fessée de sa part augmente ma honte et mon
humiliation à un stade inimaginable. Ce n’est vraiment pas pareil de recevoir
une tannée d’un tuteur que vous ne voyez que pour ça et que vous ne côtoyez pas
dans la vie privée.
Là, c’était mon frère qui me punissait. Ma honte était à son paroxysme. Il
se sentait le devoir de me recadrer parce que je ne savais pas me gérer toute
seule ; ou du moins, parce que ça n’était pas assez performant.
Un jour que nous étions en
vacances dans les Pyrénées, j’avais parlé de ce sujet avec Gabriel. Il m’avait
répondu : « Lucie, on a tous besoin d’un garde-fou, ou de quelqu’un
qui nous fait avancer. C’est un fait. Toi, ça passe par cette méthode. C’est
malheureux mais c’est comme ça. Ça ne veut pas dire que tu ne finiras pas par
t’en sortir toute seule. C’est… une aide pour te motiver ! Mais je suis
convaincu que tu réussiras par toi-même. ».
Ayant beaucoup cogité à ces
paroles, j’avais, un soir de septembre, demandé à Hugo :
-
Il paraît qu’on a tous
un garde-fou ou une personne qui nous motive. C’est quoi pour toi ?
-
C’est toi,
voyons ! m’avait-il instinctivement répondu.
-
Moi ? m’étais-je
étonnée.
-
Bien sûr ! Tu as
une façon de me dire les choses, de me faire réagir quand ça ne va pas qui t’es
propre. C’est parfois dur et blessant mais c’est ce qui me fait réagir. Comme
tu ne sais pas tourner autour du pot ni passer par quatre chemins, tu y vas
frontalement : tu me dis les choses telles qu’elles sont. Et c’est mon
électrochoc.
J’avais alors baissé la tête.
-
Qu’est-ce qui ne va
pas ? m’avait demandé mon mari. Ce n’est pas un reproche, au
contraire ! Merci de me remettre sur le droit chemin de temps en
temps !
-
Non, c’est juste que…
J’aurais aimé qu’un garde-fou moins humiliant et contraignant fonctionne pour moi…
Hugo avait souri.
-
Un jour, tu n’en auras
plus besoin. Peut-être que quand on sera parents, tu arriveras à te gérer toute
seule. Il te faudra peut-être une fessée par an pour une piqûre de rappel mais…
Un petit être remettra sa vie entre tes mains, tu sauras que tu ne pourras plus
te mettre constamment en danger.
Peut-être. Moi qui étais très fébrile à l’idée d’avoir un enfant :
peur de ne pas être à la hauteur, d’être une mauvaise mère… Cet enfant serait
potentiellement ma porte de sortie, en plus d’un projet de vie.
-
Va au coin !
m’ordonna Gabriel après avoir cessé les claques.
Cette première tannée venait de durer plusieurs minutes et je craignais
déjà beaucoup trop la suite. Mon derrière devait déjà être écarlate !
Alors que j’étais face au mur,
Gabriel s’éclipsa et je savais pourquoi : il allait chercher l’objet de
torture.
Je sus que j’avais raison au moment où je reçus un violent coup de
martinet sur les fesses. D’autres tout aussi violents suivirent, et cette série
ne s’arrêtait pas non plus, malgré mes pleurs et mes prières.
-
Pourquoi tu n’as pas
pris tes médicaments lundi ?!
-
Parce que je n’en
avais plus ! sanglotai-je.
-
Et pourquoi tu n’es
pas allée en chercher à la pharmacie ?
-
Parce que… parce que…
-
Parce que quoi,
Lucie ?!
-
Parce que j’avais la
flemme, avouai-je à mi-voix en doublant mes larmes.
Furieux, Gabriel me fit épeler deux fois de suite le mot
« flemme » en m’assénant un coup de martinet pour chaque lettre.
Puis, il lança le martinet sur le lit, me pencha sous son bras et me flanqua
une fessée manuelle atrocement longue et douloureuse.
Retour au coin. Et retour du martinet. Cet objet de malheur cinglait mes fesses avec une telle force que cela frôlait mes limites physiques !
-
Arrête, je t’en
prie ! lui priai-je alors qu’il me penchait à nouveau sous son bras.
-
Ose me dire que ce
n’est pas mérité ! me gronda Gabriel. Ose me le dire !
Non, je n’osai pas le dire puisque c’était effectivement mérité.
Seulement, j’aurais préféré y échapper.
Gabriel me matraqua le
derrière pendant une bonne demi-heure. Moi qui n’avais plus reçu de fessée
depuis bientôt cinq mois et qui n’étais plus résistante, j’avais sacrément
morflé. Cette séance avait été un calvaire ! Et ce n’est pas une
hyperbole. J’avais vraiment souffert.
Mon meilleur ami me lâcha enfin et,
après m’être rhabillée, je m’écroulai à plat ventre sur mon lit, en larmes.
Gabriel me laissa seule quelques instants puis réapparut dans ma chambre en
m’ouvrant ses bras.
-
Aller, viens là.
Je me levai et l’enlaçai en pleurant contre sa poitrine. J’avais oublié
qu’il était si sévère. Bizarrement, on oublie vite ces choses-là, comme si le
cerveau savait que c’était préférable.
Gabriel repartit le lendemain
– dans un au revoir qui trempa mon cœur dans l’acide, et je repris le cours de
ma vie.
Je fournis de nombreux efforts
tant que ma douleur au derrière était présente. Puis, je me relâchai un peu. Je
continuais de tenter de m’améliorer mais… avec moins d’obstination. Et puis, il
faut être honnête : je savais que Gabriel ne reviendrait pas tout de suite.
Je m’étais donc dit : « Va à ton rythme, rien ne
presse ! ».
C’est alors que Robin entra en jeu.
Le deal fut vite
entendu : lorsque Gabriel ne pourrait se déplacer, Robin viendrait me
recadrer. A deux, ils arriveraient sûrement à un semblant de stabilité.
Mon tutorat avec Robin s’étant
terminé en eau de boudin, j’étais surprise qu’il accepte de prêter main forte à
mon grand frère mais soit. Il m’informa que, pour lui aussi, c’était un cas de
conscience : s’il avait la possibilité de m’aider et qu’il pouvait le
faire, pourquoi ne pas le faire ?
Je tins tout de même quatre
semaines de stabilité après le passage de Gabriel. Ces quatre semaines étaient
d’ailleurs une véritable réussite pour moi : mes efforts étaient visibles
et encourageants. Au lieu de ne pas prendre mes médicaments comme avant, il n’y
avait désormais plus que deux ou trois médicaments sur huit qui n’étaient pas
pris. Je ne me couchais plus après minuit et demi, ce qui relevait de
l’exploit. Tous les autres items tenaient à peu près la route.
Mais ce n’était pas assez pour
Gabriel qui est l’allégorie de l’exigence.
-
Il doit y avoir
zéro médicament non pris par jour, Lucie ! Et la vitesse et les textos
au volant ? On en parle, Schumacher ?!
-
Je fournis des
efforts, avais-je plaidé.
-
Tu peux vraiment mieux
faire et tu le sais ! Robin va venir te voir.
-
Quoi ?! Mais
c’est injuste !! Je fais vraiment des efforts !!
-
Je ne peux pas me
contenter de ça.
Alors, en ce mercredi 29 janvier, ce
fut le comeback de Robin à la maison.
Bizarrement, nous fûmes heureux de nous revoir. Devant un café, Robin me
donna de ses nouvelles et je lui donnai des miennes. Bien que nous n’ayons
jamais perdu le contact, mon ancien tuteur est du genre taiseux.
-
… donc non, tout va
bien ! terminai-je. Enfin, presque tout. Sinon, tu ne serais pas là…
-
Oui, c’est ce que
j’allais dire, répondit Robin. Gabriel m’a dit qu’il doit sans cesse te
demander de remplir le tableau. Pourquoi tu ne le fais pas
systématiquement ?
-
Je n’ai pas le temps,
répondis-je.
-
Depuis une
semaine ?! me demanda-t-il.
-
Non, ça, c’est
différent. Tu m’as dit mardi dernier que si ça empirait, je prendrais la fessée
debout. Donc si je ne remplis pas le tableau, ça ne s’empire pas…
-
Remplis-le maintenant.
-
Mais…
-
Remplis-le maintenant,
Lucie. Et je te conseille d’avoir terminé avant que j’aie fini de boire mon
café.
Je voulais lui rétorquer un : « Dans ce cas, bois moins
vite ! » mais il aurait sûrement pris cela pour de l’insolence et je
n’étais pas prête à encaisser la conséquence.
Après plusieurs bonnes claques debout données sur mon collant pour avoir
soufflé d’agacement – d’ailleurs, Robin m’avait asséné des claques
exponentiellement fortes, sur mes pauvres fesses qui n’étaient plus du tout
habituées ! –, je pris mon téléphone et commençai à remplir le tableau à contrecœur.
Je soupçonne encore à l’heure actuelle Robin d’avoir fait exprès d’avaler
son café à toute vitesse ; car évidemment, je n’avais pas terminé de
remplir ce fichu fichier Excel lorsque la tasse apparut vide.
-
On va faire comme au
bon vieux temps, Lucie ! m’annonça Robin en sortant son téléphone. Le
temps que tu vas encore mettre à remplir ce tableau, tu le prendras en fessée
debout !
Cinquante-trois secondes. C’est la durée de la fessée debout que je reçus ; et même si c’était sur ma culotte, c’était déjà insupportable pour moi. Je ne savais pas du tout comment j’allais encaisser la suite !
Il y a une différence entre prendre une fessée par semaine, et en prendre une tous les deux à trois mois : ma résistance n’était plus là, mes fesses n’étaient plus habituées. En revanche, la main de Robin, elle, était toujours aussi coriace !
Enfin bref, cette fessée debout fut un calvaire. Cinquante-trois secondes,
et mes fesses étaient déjà brûlantes et sûrement cramoisies.
Puisque malgré mes efforts, il
n’y avait pas un jour où j’avais pris l’intégralité de mes médicaments, je me
retrouvai très rapidement déculottée sur les genoux de Robin. Vu la force des
claques reçues quelques minutes plus tôt, je le priai très activement lorsque
je sentis ma culotte descendre :
-
Non !! Non, pitié !
J’t’en prie !! Ça va faire trop mal !! Ça va faire trop mal !!
-
Ça va piquer, ça oui !
me répondit Robin en enroulant son bras autour de ma taille. Mais puisque tu n’es
pas décidée à prendre tes médicaments…
Et la fessée débuta. Douloureusement impitoyable. Atrocement
insupportable. C’était tellement compliqué pour mes fesses et moi de la
recevoir que je ne pus faire autrement que d’ériger ma main droite en bouclier :
Robin me sanctionna immédiatement en me mouillant les fesses et en m’assénant une
claquée on ne peut plus dissuasive.
Pour punir mon manque de
sérieux sur les médicaments (sur huit quotidiens, j’en oubliais toujours deux
ou trois), Robin me garda longtemps sur ses genoux. Très longtemps. Très, très
longtemps. Sans exagérer, je passai bien vingt minutes sous sa main
tortionnaire. Je pouvais lui promettre monts et merveilles, il s’en fichait
royalement !
-
Au piquet ! m’ordonna-t-il
lorsqu’enfin il me lâcha. Mains sur la tête !
Avec la fessée carabinée (c’est un euphémisme, bien entendu !) que je
venais de prendre, je n’envisageai même pas de lui désobéir. J’étais en nage et
en larmes, impossible de me rebeller. Je voulais protéger mes fesses à tout
prix ! Plus de fessée ! Je n’en pouvais plus ! Bon, il n’empêche
que je pris tout de même quelques très bonnes claques debout (totalement injustifiées,
je précise !) pour avoir bougé sans son autorisation.
Et retour sur les genoux de
mon ancien tuteur, cette fois-ci pour punir le non-respect du couvre-feu (sérieusement,
il s’attaquait encore à cet item après tout ce temps ?! Même Gabriel avait
abandonné, à la longue… !). Quinze minutes d’enfer, de nouveau allongée en
travers de ses genoux. D’ailleurs, en faisant tomber les claques, Robin me
demanda :
-
Et pourquoi tu n’as
pas rempli ce tableau, Lucie ?!
-
Parce que je ne
voulais pas prendre de fessée debout !!
Dixit Robin et le texto qu’il m’avait envoyé : « Si jamais ton
comportement s’empire d’ici mercredi, ça se passera debout, à l’ancienne ! ».
Je m’étais donc dit que si je ne remplissais pas ce fichu tableau, Robin ne saurait
pas que ça s’était empiré ! Qui ne tente rien…
-
Dommage, parce que tu
vas quand même la prendre ! m’annonça alors Robin.
La larme qui coula sur ma joue à ce moment-là fut attribuée à mon échec.
La suivante, à mon appréhension. Non, pas de fessée debout !!
Le quart d’heure terminé, Robin m’envoya de nouveau face à mur et me dit : « Tu me dis quand tu es prête pour ta fessée debout ! ».
Moi ? Prête pour une fessée ?
Jamais de la vie ! Je préférais mille fois rester au coin dans cette position
jusqu’à attendre l’heure fatidique de dix-sept heures où Hugo rentrerait et où la
séance s’arrêterait immédiatement.
-
J’attends ton signal !
m’annonça Robin après plusieurs minutes.
Il pouvait attendre. Jamais, ô grand jamais, je ne lui donnerais le signal
pour me coller une fessée debout ! Je savais très bien qu’elles étaient
redoutables. Je les détestais au plus haut point ! Alors mieux valait
rester au coin, même avec les mains sur la tête.
Après ce qui me sembla être un
petit quart d’heure, Robin m’asséna deux ou trois claques pour avoir bougé. Je
plaidai :
-
Mais j’en ai marre de
rester comme ça !
-
C’est toi qui le
souhaites ! Tu n’as qu’un mot à dire ! Je t’ai demandé de me dire
quand tu serais prête !
-
Je ne serai jamais
prête pour une fessée debout ! lui rétorquai-je.
Il était au courant, non ?! Il me connaissait depuis le temps, quand
même !
-
Je ne cèderai pas,
Lucie !
-
Mais je ne veux pas la
prendre !
-
Ce n’est pas toi qui
décides !
Il y eut un silence, puis Robin me dit :
-
Avoue au moins qu’elle
est méritée, cette fessée debout. Avoue-le, je te la donne, et ensuite la
séance sera terminée.
-
Mais je ne veux pas la
prendre ! insistai-je.
-
Avoue qu’elle est
méritée ! répéta Robin.
-
Oui, d’accord !
admis-je à contrecœur. Mais…
Robin m’attrapa l’avant-bras.
-
… ça ne veut pas dire que
je veux la prendre !! poursuivis-je. Non, s’il te plaît, pitié !!
Mon ancien tuteur me bloqua
tellement bien qu’il m’était absolument impossible d’éviter les claques. Alors
qu’il tenait fermement mon bras droit de sorte que je ne pouvais me dégager, il
m’avait plaquée de côté contre lui afin que mon bras gauche soit bloqué lui
aussi. Je ne pouvais absolument pas bouger !
Ce fut le pire moment de la séance ; Même l’un des pires moments depuis
bien longtemps. Bien plus que le martinet de Gabriel. Bien plus que la fessée
de vingt minutes sur les genoux de Robin. Cette fessée debout, ô combien
douloureuse, vexante et humiliante m’a vraiment beaucoup trop fait pleurer.
Et pendant que je me lamentais, que je pleurais, que je le suppliais,
Robin reprenait :
-
Tu vas prendre tes
médicaments ?!
-
Oui, oui !
Pitié, arrête !
-
Tous tes médicaments ?!
-
Oui !! J’t’en
supplie, stop !!
-
Tu vas te coucher à l’heure ?!
-
Oui !!
-
C’est à quelle heure
que tu es censée te coucher ?
-
Vingt-trois heures, pleurais-je.
Oh pitié, arrête !! Pitié !!
-
Et les textos au
volant ?
-
Je vais arrêter !!
-
Promis ?!
-
Promis, promis !!
Arrête, pitié !!
-
Et ta vitesse sur la
route ?!
-
Je vais ralentir !
Je vais ralentir ! Arrête de taper, j’t’en prie !!
-
Bon, alors je te crois.
Robin me lâcha enfin et ce fut la délivrance. Cette fessée debout avait
vraiment été l’une des pires jamais reçues en dix ans de pratique. Elle avait
fait très mal à mon derrière et à mon égo. Robin m’avait punie comme il aurait
pu punir une enfant.
Après un câlin de réconciliation
et un temps pour calmer ma vexation, nous partîmes boire un verre dans un pub.
-
Pourquoi avoir dit oui
pour aider Gabriel ? me risquai-je à demander à la suite d’une gorgée de
thé.
-
Parce que je ne m’engage
pas sur grand-chose, me répondit Robin. Lorsque j’étais ton tuteur, j’avais un gros poids sur les épaules : les résultats dépendaient de moi. Là, c’est
différent : si tu déconnes, je viens te recadrer et ça s’arrête là. Le reste,
c’est Gabriel qui gère. Ça me convient beaucoup mieux !
J’étais donc dans le pire scénario imaginable : Gabriel et Robin qui
s’associaient pour me cadrer. Heureusement que Thomas était absent !
A suivre…
Ah ! Quelle surprise de te retrouver Lucie!
RépondreSupprimerFinalement, le retour de Robin, ''au service'' de Gabriel, semble être le bon plan ?
Bravo quand-même pour les progrès accomplis 👍
Mais !!!
La question des médicaments reste cruciale car ta santé est en jeu 😡
Comme pour Marie un bon recadrage était nécessaire. Affaire à suivre ...
Et quand il n'y aura plus que l'heure du coucher à régler, ce ne sera que du bonheur 😉
La vitesse et les textos au volant 😡😡😡
Il te faudrait un téléphone basique peut-être, style premiers modèles de ''N.k..'' qui ne permette que des appels (et encore !? )
Bon courage 🙏
Bonjour Lucie. D'abord, bonne année à toi et à tes proches, je te souhaites plein de bonheur.
RépondreSupprimerGabriel et Robin, hein ? C'est juste parfait ! Et j'aimerais bien que Thomas refasse son apparition, ce serait encore plus efficace. Franchement, si j'avais habité plus près de chez toi, je me serais bien joint au trio, étant devenu, paraît-il, redoutable avec le temps et l'expérience. Mais bon il va peut-être falloir que je monte sur Paris pour des examens médicaux. Ce sera peut-être l'occasion de se revoir... Qui sait... En tout cas, j'espère que ce duo te remettra dans les bonnes conditions pour ta santé. On n'en a qu'une !
Ho mon dieu ma pauvre deux tuteur sur le dos...
RépondreSupprimerje te plaint vraiment
je comprend pourquoi tu oublie tes médocs franchement c'est pénible de devoir y penser je suis pareil.
le couvre feu ma pauvre, après tous c'est nous que sa regarde si on veux se coucher tard et surtout si on n'a pas sommeil avant :p
et qui n'a jamais fait un excès de vitesse et fait un texto au volant honnêtement je suis bien sure que Gabriel et Robin le font aussi ;)
on à quand même des points commun :p :)
fait attention a toi et courage vraiment