Mardi 3 septembre 2019.
Dépitée. C’est mon état d’esprit. Je suis dépitée. Rien qu’à
ouvrir les yeux et à jeter mon regard sur mon sac et mes fournitures scolaires…
Je suis dépitée. La rentrée me donne envie de gerber ; ne parlons même pas de
la suite.
– Zoé ! Tu vas être en retard !
Mon père est plus excité que moi à l’idée que j’entre en 1ère ! J’avais eu un jour de répit hier, grâce à la rentrée « spéciale pour les 2ndes » mais maintenant c’était mon tour. Les 1ères, c’était pour ce matin… J’avais hâte de retrouver les bancs de l’école, et ma pouffiasse de nouvelle belle-sœur en prof principale !
– Zoé !
2ème appel. Je n’ai pas envie que mon père monte me chercher. Après les évènements d’il y a deux semaines, j’appréhendais beaucoup trop sa colère. Surtout que je suis en période de sursis, Manon et Romain m’ayant expliqué qu’« une période de sursis » dans la bouche de papa veut dire « tolérance zéro ». La moindre bêtise, même la plus minime, me vaut une fessée. Autant dire que depuis 10 jours que je suis dans cette période de sursis, je me tiens à carreaux. Pourtant, j’ai déjà eu mal aux fesses 2-3 fois, ayant fait des réflexions malheureuses en présence de mon père.
Bref, je me lève et descends, la mine défaite.
– Zoé ! Tu vas être en retard !
Mon père est plus excité que moi à l’idée que j’entre en 1ère ! J’avais eu un jour de répit hier, grâce à la rentrée « spéciale pour les 2ndes » mais maintenant c’était mon tour. Les 1ères, c’était pour ce matin… J’avais hâte de retrouver les bancs de l’école, et ma pouffiasse de nouvelle belle-sœur en prof principale !
– Zoé !
2ème appel. Je n’ai pas envie que mon père monte me chercher. Après les évènements d’il y a deux semaines, j’appréhendais beaucoup trop sa colère. Surtout que je suis en période de sursis, Manon et Romain m’ayant expliqué qu’« une période de sursis » dans la bouche de papa veut dire « tolérance zéro ». La moindre bêtise, même la plus minime, me vaut une fessée. Autant dire que depuis 10 jours que je suis dans cette période de sursis, je me tiens à carreaux. Pourtant, j’ai déjà eu mal aux fesses 2-3 fois, ayant fait des réflexions malheureuses en présence de mon père.
Bref, je me lève et descends, la mine défaite.
– Bonjour, papa.
– Comment se sent ma petite fille chérie pour son 1er jour d’école ?
– Tu me poses vraiment la question ?
– Oh, aller, Zo ! ça va être sympa.
– Oui, d’ailleurs, j’ai hâte de savoir qui sera ma prof principale ! lançai-je ironiquement.
– Ne te focalise pas là-dessus. Tu auras d’autres professeurs !
– Qui n’iront pas forcément cafter à la moindre occasion, eux ! râlai-je.
– Tu as l’intention de faire des bêtises Zoé Duhamel ?! me gronda mon père.
– Bien sûr que non papa, mentis-je. Je n’en ai pas la moindre envie.
– Je t’ai à l’œil ! me lança-t-il après avoir déposé un bol de chocolat chaud sous mon nez.
– Comment se sent ma petite fille chérie pour son 1er jour d’école ?
– Tu me poses vraiment la question ?
– Oh, aller, Zo ! ça va être sympa.
– Oui, d’ailleurs, j’ai hâte de savoir qui sera ma prof principale ! lançai-je ironiquement.
– Ne te focalise pas là-dessus. Tu auras d’autres professeurs !
– Qui n’iront pas forcément cafter à la moindre occasion, eux ! râlai-je.
– Tu as l’intention de faire des bêtises Zoé Duhamel ?! me gronda mon père.
– Bien sûr que non papa, mentis-je. Je n’en ai pas la moindre envie.
– Je t’ai à l’œil ! me lança-t-il après avoir déposé un bol de chocolat chaud sous mon nez.
Devant le lycée, je retrouvai Oriane. Nous étions toutes les
deux dans nos belles tenues de rentrée, avec nos fournitures neuves, au milieu
des autres élèves qui avaient l’air content, eux.
Oriane et moi retrouvâmes Barbara et quelques potes que nous nous étions faites à la soirée du malheur. Cette soirée inoubliable pour mon derrière. Mais même si elle avait très mal fini, elle avait au moins eu l’avantage de me créer des liens avec d’autres lycéens !
Oriane et moi retrouvâmes Barbara et quelques potes que nous nous étions faites à la soirée du malheur. Cette soirée inoubliable pour mon derrière. Mais même si elle avait très mal fini, elle avait au moins eu l’avantage de me créer des liens avec d’autres lycéens !
Nous allâmes jeter un coup d’œil aux listes affichées.
– Bon, nous sommes en 1ère C… Oh non ! s’exclama Oriane. Nous sommes dans la classe de Nicolas Jabelski !
– C’est qui lui ?
– Il fait partie de la jaquette, comme on dit. Enfin, je crois que ça se dit comme ça…
– Ça veut dire quoi ?
– Ben, il kiffe les mecs, quoi !
– Ahhhh, ok. Et ? C’est quoi le problème ?
– C’est une vraie ordure. Il est à la tête d’une bande de poufs totalement débiles qui passent leur temps à chercher, trouver, puis torturer des souffre-douleurs dans leur classe.
– Ben ils ne vont pas faire ça longtemps, tant que je serai là ! dis-je.
– Zoé, t’es pas Superman !
– Non, mais je suis son générique, tu vas voir.
– Euh… ça va les chevilles ?
– Très bien, parfaites, comme moi ! m’exclamai-je avec un grand sourire.
Oriane soupira devant ma naïveté (enfin, ce qu’elle devait sûrement interpréter comme de la naïveté) et nous nous rendîmes dans la salle indiquée pour l’accueil de la 1ère C.
– Bon, nous sommes en 1ère C… Oh non ! s’exclama Oriane. Nous sommes dans la classe de Nicolas Jabelski !
– C’est qui lui ?
– Il fait partie de la jaquette, comme on dit. Enfin, je crois que ça se dit comme ça…
– Ça veut dire quoi ?
– Ben, il kiffe les mecs, quoi !
– Ahhhh, ok. Et ? C’est quoi le problème ?
– C’est une vraie ordure. Il est à la tête d’une bande de poufs totalement débiles qui passent leur temps à chercher, trouver, puis torturer des souffre-douleurs dans leur classe.
– Ben ils ne vont pas faire ça longtemps, tant que je serai là ! dis-je.
– Zoé, t’es pas Superman !
– Non, mais je suis son générique, tu vas voir.
– Euh… ça va les chevilles ?
– Très bien, parfaites, comme moi ! m’exclamai-je avec un grand sourire.
Oriane soupira devant ma naïveté (enfin, ce qu’elle devait sûrement interpréter comme de la naïveté) et nous nous rendîmes dans la salle indiquée pour l’accueil de la 1ère C.
Alors que nous étions installées dans la salle, aux environs du
quatrième rang (le milieu de la salle, un bon compromis !) Nicolas Jabelski et
sa clique entrèrent dans la pièce. Très maniéré, Nicolas jeta un regard furtif
dans toute la pièce, qui s’arrêta sur moi.
– Tiens, tiens, tiens… Nous avons une petite nouvelle ! Comment t’appelles-tu ma chérie ?
– Zoé.
– Zoé comment ?
– Zoé Duhamel.
– Enchanté Zoé Duhamel s’approcha le gars pour me serrer la main. Nicolas Jabelski.
– Je sais. J’ai déjà entendu parler de toi.
– Je n’en doute pas ! ria t-il. Tout le monde me connaît, ici, voyons !
– TOUT LE MONDE S’ASSOIT ! JE NE VEUX VOIR PERSONNE DEBOUT ! LE PREMIER QUE JE VOIS DEBOUT, C’EST DEUX HEURES DE COLLE !!
Ma mannequin de belle-sœur venait de faire une entrée fracassante. Il y eut un grand silence dans la classe et Jabelski ne mit pas longtemps à fermer sa bouche et à s’asseoir.
– Tiens, tiens, tiens… Nous avons une petite nouvelle ! Comment t’appelles-tu ma chérie ?
– Zoé.
– Zoé comment ?
– Zoé Duhamel.
– Enchanté Zoé Duhamel s’approcha le gars pour me serrer la main. Nicolas Jabelski.
– Je sais. J’ai déjà entendu parler de toi.
– Je n’en doute pas ! ria t-il. Tout le monde me connaît, ici, voyons !
– TOUT LE MONDE S’ASSOIT ! JE NE VEUX VOIR PERSONNE DEBOUT ! LE PREMIER QUE JE VOIS DEBOUT, C’EST DEUX HEURES DE COLLE !!
Ma mannequin de belle-sœur venait de faire une entrée fracassante. Il y eut un grand silence dans la classe et Jabelski ne mit pas longtemps à fermer sa bouche et à s’asseoir.
– Je suis Madame Alinovitch, votre professeure de français et
surtout votre professeure principale ! J’espère qu’il est bien clair pour tout
le monde qu’il n’y aura aucun écart de discipline dans cette classe au cours de
l’année, ni dans celles de mes collègues ! Sinon, je n’aimerais vraiment pas à
être à votre place !
Je lève la main.
– Une remarque à faire, Duhamel ?!
– C’est bien clair pour nous, à condition qu’il soit clair pour vous qu’il faut arrêter de coucher avec mon frère.
Il y eut un grand : « OHHHHH » dans la classe et tout le monde se tourna vers moi. La pouffiasse de mon frère s’approcha lentement de moi, s’appuya sur ma table et me fixa droit dans les yeux en disant :
– Mademoiselle Duhamel, je sais des choses sur vous et notamment sur votre éducation que vous n’aimeriez vraiment pas que je révèle à la classe. Alors je vous conseille vraiment de vous taire. En attendant, oui, je couche avec votre frère et j’aime cela parce que l’on est amoureux, chose que ne peuvent pas comprendre des ados attardés comme vous. Alors maintenant, soit vous vous taisez sur notre vie privée commune et tout ira bien, soit vous voulez jouer et on jouera. En attendant, soyez sûre que votre frère sera au courant de cet incident dès la fin de l’heure. A votre place, je profiterai de cette journée passée au lycée avant de rentrer à la maison.
Elle se redressa et retourna à son bureau.
Jeanne, 1. Moi, 0.
Pouffiasse.
Je lève la main.
– Une remarque à faire, Duhamel ?!
– C’est bien clair pour nous, à condition qu’il soit clair pour vous qu’il faut arrêter de coucher avec mon frère.
Il y eut un grand : « OHHHHH » dans la classe et tout le monde se tourna vers moi. La pouffiasse de mon frère s’approcha lentement de moi, s’appuya sur ma table et me fixa droit dans les yeux en disant :
– Mademoiselle Duhamel, je sais des choses sur vous et notamment sur votre éducation que vous n’aimeriez vraiment pas que je révèle à la classe. Alors je vous conseille vraiment de vous taire. En attendant, oui, je couche avec votre frère et j’aime cela parce que l’on est amoureux, chose que ne peuvent pas comprendre des ados attardés comme vous. Alors maintenant, soit vous vous taisez sur notre vie privée commune et tout ira bien, soit vous voulez jouer et on jouera. En attendant, soyez sûre que votre frère sera au courant de cet incident dès la fin de l’heure. A votre place, je profiterai de cette journée passée au lycée avant de rentrer à la maison.
Elle se redressa et retourna à son bureau.
Jeanne, 1. Moi, 0.
Pouffiasse.
Elle fit son speech de rentrée et nous distribua les emplois du
temps. Merde, je finis à 14h30 le mardi. J’espérai de tout cœur que Romain ne
soit pas rentré de sa fac, ni papa de son travail. Ah bah si en fait : Romain
est à la maison puisqu’il n’a pas encore fait sa rentrée. Oh non…
– Bon, au niveau des profs on est plutôt bien loties, me dit Oriane. Sauf en histoire-géo. Là, c’est vraiment la merde.
– Pourquoi ? demandai-je. C’est encore un membre de notre famille ?!
– Non, non, pas du tout ! ria Oriane. Mais madame Godard est une vraie garce au niveau des notes. Elle est hyper exigeante avec les L et elle s’entend très bien avec madame Alinovitch… Elles sont LE duo à ne pas avoir si tu veux pouvoir faire des bêtises.
– Ok, super, dis-je. J’ai déjà envie de me sauver de cet endroit. A la base, je n’avais déjà même pas envie d’y entrer. Je me casse.
– Quoi ? Non mais Zo, tu ne peux pas faire ça ! me dit Oriane.
– Et pourquoi pas ? Le lycée, c’est pas pour moi, à la base. Et quand ta prof principale est un tyran en plus d’être ta belle-sœur, que ton prof d’histoire est une psychopathe… J’ai pas envie de savoir le reste.
– Zoé, t’es en période de sursis. Ton père va te dégommer si tu sèches.
– Je ne rentrerai pas chez lui ! Je me casserai… Autre part. Définitivement.
– Tu serais prête à lui faire ça ? me demanda Oriane en se tournant vers moi. Je vais te dire un truc : MOI j’ai grandi en voyant mon oncle pleurer à chacun de tes anniversaires, MOI j’ai vu mon oncle s’éclipser de la table familiale à chaque Noël pour masquer son chagrin de ne pas t’avoir avec lui, MOI j’ai vu mon oncle passer des heures à regarder mon père jouer avec moi et à se demander où était sa fille du même âge… Et toi tu veux te barrer parce qu’il te colle une fessée à chaque fois que tu fais une connerie ?! Tu sais quoi, j’ai quatre frères et sœurs, et j’aimerais bien que mes parents m’accordent la même attention que le tien t’accorde. C’est pour ça que je fais autant de conneries, pour attirer l’attention que je n’ai pas ! Toi, tu l’as ! Ton père essaie de te gâter, de te couvrir d’amour et de cadeaux, de te remettre dans le droit chemin et d’empêcher que ta vie devienne merdique. Et tu te barrerais ?! Alors que ton père a enfin retrouvé sa fille ? Que Romain et Manon ont retrouvé leur sœur ? Que l’on a tous retrouvé notre petite-fille, nièce, cousine, que l’on croyait disparue depuis dix-sept ans ?! Franchement, tu fais pitié. Je ne te pensais pas aussi débile.
Waow. Je croyais qu’Oriane n’avait pas été touchée par mon absence mais en fait, cela a vraiment affecté toute la famille.
– Si tu prenais une fessée à la moindre occasion, tu en aurais marre aussi, dis-je n’ayant trouvé que cela à répondre.
– Tu as déclenché une période de sursis, Zoé ! C’est pour ça que ton père t’en colle une à chaque occasion ! Autrement, tu sais très bien qu’il ne t’en colle pas une dès que tu bouges le petit doigt ! Et tu sais quoi ? Si mes parents ou mes frères et sœurs me collaient parfois les fessées que les tiens te donnent, je n’aurais pas redoublé ma 1ère, je n’aurais pas commencé à fumer, à boire en soirée, et je n’aurais pas cette réputation de nana superficielle et débauchée !
– Attends, t’es en train de me dire que tu aurais préféré être à ma place, là ?
Oriane détourna le regard.
– SILENCE ! s’écria Jeanne après avoir fini de distribuer tous les papiers administratifs.
Tout le monde se tut.
– Bien ! Je vous ai donc distribué votre emploi du temps, la liste des fournitures scolaires que vous devez acheter par matière et vos carnets de liaison. Le règlement intérieur figure dans les premières pages : pour demain, vous devrez l’avoir lu, signé et fait signer à vos parents. Puisque pour moi vous êtes encore des bébés qui n’avez absolument pas ma confiance, je vérifierai tous les carnets demain. Si les signatures ne sont pas là, ce sera une heure de colle ! Ensuite, vous pouvez d’ores et déjà prévenir vos parents que la réunion d’information sera demain à 18h dans cette salle. J’espère avoir tous les parents d’élèves de cette classe ! Pour ceux qui seront dans l’impossibilité de venir, je fixerai un rendez-vous avec eux selon leurs disponibilités.
En tout cas, mon père ne raterait cette réunion pour rien au monde.
– Maintenant que les choses administratives sont réglées passons au programme de littérature. Cette année, nous allons étudier…
– Dîtes madame, il en a une grosse, le frère de la nouvelle ? demanda Nicolas, ce qui fit rire l’assemblée.
– Deux heures de colle tous les soirs jusqu’à vendredi prochain, Jabelski ! Vous commencez bien l’année !
– Mais madame, j’ai juste posé une question, je ne comprends pas…
– Vous me ferez une dissertation sur le respect de la vie privée, vous comprendrez mieux ! Je la veux pour vendredi matin. Et une dissertation, Jabelski ! Pas une rédaction ! Je veux introduction, développement en trois parties, et conclusion ! Cette note comptera dans votre moyenne, vous n’avez pas intérêt à vous louper !
– Et pourquoi la nouvelle, vous ne l’avez pas punie quand elle vous a balancée une réflexion tout à l’heure ?! protesta Déborah, l’une des poufs de Jabelski, que j’avais entrevue à la soirée de Barbara.
– Parce que mademoiselle Duhamel ne sera pas punie de la même façon que vous, mais elle le sera tout de même, ne vous en faîtes pas pour cela ! répondit la prof à Déborah.
– Ah donc en fait, vous faîtes des préférences ! Parce que c’est votre belle-sœur, c’est votre chouchoute ! ajouta Déborah.
– Puisque le sujet vous intéresse, vous me ferez pour vendredi matin également une dissertation sur les relations familiales, qui comptera également dans votre moyenne.
Déborah protesta mais ma belle-sœur la menaça d’heures de colle.
– Quelqu’un d’autre a quelque chose à ajouter ou je peux commencer à vous présenter le programme de cette année ?
La classe resta silencieuse. Tu m’étonnes !
– Bon, au niveau des profs on est plutôt bien loties, me dit Oriane. Sauf en histoire-géo. Là, c’est vraiment la merde.
– Pourquoi ? demandai-je. C’est encore un membre de notre famille ?!
– Non, non, pas du tout ! ria Oriane. Mais madame Godard est une vraie garce au niveau des notes. Elle est hyper exigeante avec les L et elle s’entend très bien avec madame Alinovitch… Elles sont LE duo à ne pas avoir si tu veux pouvoir faire des bêtises.
– Ok, super, dis-je. J’ai déjà envie de me sauver de cet endroit. A la base, je n’avais déjà même pas envie d’y entrer. Je me casse.
– Quoi ? Non mais Zo, tu ne peux pas faire ça ! me dit Oriane.
– Et pourquoi pas ? Le lycée, c’est pas pour moi, à la base. Et quand ta prof principale est un tyran en plus d’être ta belle-sœur, que ton prof d’histoire est une psychopathe… J’ai pas envie de savoir le reste.
– Zoé, t’es en période de sursis. Ton père va te dégommer si tu sèches.
– Je ne rentrerai pas chez lui ! Je me casserai… Autre part. Définitivement.
– Tu serais prête à lui faire ça ? me demanda Oriane en se tournant vers moi. Je vais te dire un truc : MOI j’ai grandi en voyant mon oncle pleurer à chacun de tes anniversaires, MOI j’ai vu mon oncle s’éclipser de la table familiale à chaque Noël pour masquer son chagrin de ne pas t’avoir avec lui, MOI j’ai vu mon oncle passer des heures à regarder mon père jouer avec moi et à se demander où était sa fille du même âge… Et toi tu veux te barrer parce qu’il te colle une fessée à chaque fois que tu fais une connerie ?! Tu sais quoi, j’ai quatre frères et sœurs, et j’aimerais bien que mes parents m’accordent la même attention que le tien t’accorde. C’est pour ça que je fais autant de conneries, pour attirer l’attention que je n’ai pas ! Toi, tu l’as ! Ton père essaie de te gâter, de te couvrir d’amour et de cadeaux, de te remettre dans le droit chemin et d’empêcher que ta vie devienne merdique. Et tu te barrerais ?! Alors que ton père a enfin retrouvé sa fille ? Que Romain et Manon ont retrouvé leur sœur ? Que l’on a tous retrouvé notre petite-fille, nièce, cousine, que l’on croyait disparue depuis dix-sept ans ?! Franchement, tu fais pitié. Je ne te pensais pas aussi débile.
Waow. Je croyais qu’Oriane n’avait pas été touchée par mon absence mais en fait, cela a vraiment affecté toute la famille.
– Si tu prenais une fessée à la moindre occasion, tu en aurais marre aussi, dis-je n’ayant trouvé que cela à répondre.
– Tu as déclenché une période de sursis, Zoé ! C’est pour ça que ton père t’en colle une à chaque occasion ! Autrement, tu sais très bien qu’il ne t’en colle pas une dès que tu bouges le petit doigt ! Et tu sais quoi ? Si mes parents ou mes frères et sœurs me collaient parfois les fessées que les tiens te donnent, je n’aurais pas redoublé ma 1ère, je n’aurais pas commencé à fumer, à boire en soirée, et je n’aurais pas cette réputation de nana superficielle et débauchée !
– Attends, t’es en train de me dire que tu aurais préféré être à ma place, là ?
Oriane détourna le regard.
– SILENCE ! s’écria Jeanne après avoir fini de distribuer tous les papiers administratifs.
Tout le monde se tut.
– Bien ! Je vous ai donc distribué votre emploi du temps, la liste des fournitures scolaires que vous devez acheter par matière et vos carnets de liaison. Le règlement intérieur figure dans les premières pages : pour demain, vous devrez l’avoir lu, signé et fait signer à vos parents. Puisque pour moi vous êtes encore des bébés qui n’avez absolument pas ma confiance, je vérifierai tous les carnets demain. Si les signatures ne sont pas là, ce sera une heure de colle ! Ensuite, vous pouvez d’ores et déjà prévenir vos parents que la réunion d’information sera demain à 18h dans cette salle. J’espère avoir tous les parents d’élèves de cette classe ! Pour ceux qui seront dans l’impossibilité de venir, je fixerai un rendez-vous avec eux selon leurs disponibilités.
En tout cas, mon père ne raterait cette réunion pour rien au monde.
– Maintenant que les choses administratives sont réglées passons au programme de littérature. Cette année, nous allons étudier…
– Dîtes madame, il en a une grosse, le frère de la nouvelle ? demanda Nicolas, ce qui fit rire l’assemblée.
– Deux heures de colle tous les soirs jusqu’à vendredi prochain, Jabelski ! Vous commencez bien l’année !
– Mais madame, j’ai juste posé une question, je ne comprends pas…
– Vous me ferez une dissertation sur le respect de la vie privée, vous comprendrez mieux ! Je la veux pour vendredi matin. Et une dissertation, Jabelski ! Pas une rédaction ! Je veux introduction, développement en trois parties, et conclusion ! Cette note comptera dans votre moyenne, vous n’avez pas intérêt à vous louper !
– Et pourquoi la nouvelle, vous ne l’avez pas punie quand elle vous a balancée une réflexion tout à l’heure ?! protesta Déborah, l’une des poufs de Jabelski, que j’avais entrevue à la soirée de Barbara.
– Parce que mademoiselle Duhamel ne sera pas punie de la même façon que vous, mais elle le sera tout de même, ne vous en faîtes pas pour cela ! répondit la prof à Déborah.
– Ah donc en fait, vous faîtes des préférences ! Parce que c’est votre belle-sœur, c’est votre chouchoute ! ajouta Déborah.
– Puisque le sujet vous intéresse, vous me ferez pour vendredi matin également une dissertation sur les relations familiales, qui comptera également dans votre moyenne.
Déborah protesta mais ma belle-sœur la menaça d’heures de colle.
– Quelqu’un d’autre a quelque chose à ajouter ou je peux commencer à vous présenter le programme de cette année ?
La classe resta silencieuse. Tu m’étonnes !
Libérée de
l’heure avec Jeanne, je me rendis en « Langues, Littérature et cultures
étrangères », une nouvelle matière que j’avais prise en option à cause de la
réforme qui a supprimé les filières, et donc je ne connaissais absolument rien.
La prof, madame McGuire, est américaine. Elle était déjà beaucoup moins sévère que Jeanne ; peut-être était-ce dû au fait que nous n’étions que dix de ma classe à avoir choisi cette option. Evidemment assise à côté d’Oriane, je profite que la prof soit en train d’écrire au tableau pour sortir mon téléphone dans l’objectif de surfer un peu sur Instagram. Seulement, j’avais un texto de Romain.
– Ouvre-le, me conseille Oriane. Mieux vaut savoir…
– Je ne suis pas de ton avis…
– Ça se trouve, ce n’est rien du tout !
– Ou ça se trouve, il va me tuer…
– Il t’aime trop pour te tuer.
– C’est une expression, Oriane !
– Je sais, j’essaie de dédramatiser…
– T’es marrante, toi ! Ce n’est pas toi qui vas prendre la fessée…
– Je sais… Mais il vaut mieux que tu saches, ne serait-ce que pour te préparer psychologiquement.
Fébrile, je pris une grande respiration et touchai l’écran tactile de mon téléphone. Je lus : « Jeanne m’a dit que tu l’avais humiliée en classe. Je passe te chercher à 14h30 et en rentrant à la maison, nous allons avoir une petite discussion toi et moi. Puis, tu en auras sûrement une autre avec papa, puisque tu es en sursis. A tout à l’heure, petite sœur. »
Ce texto me mit une sacrée boule au ventre. J’allais ranger mon téléphone quand la prof me grilla.
– Donnez-moi tout de suite votre téléphone, mademoiselle !
– Mais je l’ai juste sorti pour regarder l’heure…
– Mais bien sûr ! Quel est votre nom ?
– Zoé Duhamel.
– Bien. Eteignez-le et donnez-moi ça immédiatement !
J’obéis.
– Merci. Vous irez récupérer votre téléphone dans le bureau du CPE, avec un adulte de votre famille, Zoé.
Je ne pleurai pas, mais j’en avais vraiment envie. C’était la fin des haricots.
La prof, madame McGuire, est américaine. Elle était déjà beaucoup moins sévère que Jeanne ; peut-être était-ce dû au fait que nous n’étions que dix de ma classe à avoir choisi cette option. Evidemment assise à côté d’Oriane, je profite que la prof soit en train d’écrire au tableau pour sortir mon téléphone dans l’objectif de surfer un peu sur Instagram. Seulement, j’avais un texto de Romain.
– Ouvre-le, me conseille Oriane. Mieux vaut savoir…
– Je ne suis pas de ton avis…
– Ça se trouve, ce n’est rien du tout !
– Ou ça se trouve, il va me tuer…
– Il t’aime trop pour te tuer.
– C’est une expression, Oriane !
– Je sais, j’essaie de dédramatiser…
– T’es marrante, toi ! Ce n’est pas toi qui vas prendre la fessée…
– Je sais… Mais il vaut mieux que tu saches, ne serait-ce que pour te préparer psychologiquement.
Fébrile, je pris une grande respiration et touchai l’écran tactile de mon téléphone. Je lus : « Jeanne m’a dit que tu l’avais humiliée en classe. Je passe te chercher à 14h30 et en rentrant à la maison, nous allons avoir une petite discussion toi et moi. Puis, tu en auras sûrement une autre avec papa, puisque tu es en sursis. A tout à l’heure, petite sœur. »
Ce texto me mit une sacrée boule au ventre. J’allais ranger mon téléphone quand la prof me grilla.
– Donnez-moi tout de suite votre téléphone, mademoiselle !
– Mais je l’ai juste sorti pour regarder l’heure…
– Mais bien sûr ! Quel est votre nom ?
– Zoé Duhamel.
– Bien. Eteignez-le et donnez-moi ça immédiatement !
J’obéis.
– Merci. Vous irez récupérer votre téléphone dans le bureau du CPE, avec un adulte de votre famille, Zoé.
Je ne pleurai pas, mais j’en avais vraiment envie. C’était la fin des haricots.
A la cantine, je n’avalais pas grand-chose. J’arrivai néanmoins
à faire abstraction de mes ennuis en cours d’anglais, pour bien écouter tout ce
que la prof disait et éviter de me mettre encore plus dans le pétrin.
14h30. Romain m’attend devant la grille. Oriane m’accompagne et
dit bonjour à son cousin.
– Bon, on rentre, me dit Romain. On a des choses à régler toi et moi.
Il propose à Oriane de la déposer chez elle mais Oriane refuse, devant aller à l’école de musique juste en face pour se réinscrire à la guitare.
– Très bien, alors on y va ! me dit mon frère.
– Attends, Romain…
– Quoi ?
– Il faut… il faut que tu viennes avec moi dans le lycée.
– Pourquoi ?
– Je… La prof de LLCE m’a confisqué mon téléphone et je dois aller le récupérer…
– Pourquoi elle te l’a confisqué ?!
– Parce que… je l’ai sorti en cours.
– Putain Zoé mais c’est pas vrai ! T’as décidé de les enchaîner dès le premier jour ?!
– Non…
– Et t’es sûre que c’est pas papa qui doit aller le chercher ?
– La prof a dit : « Un adulte de ma famille » et tu en es un donc…
– Très bien. Et on doit le récupérer où, du coup ce téléphone ?
– Dans le bureau du CPE.
Romain soupira et me gronda :
– Tu vas vraiment passer un sale quart d’heure, toi ! Aller, je te suis !
J’emmenais Romain jusqu’au bureau du CPE qui s’occupait des 1ères, monsieur Durand. Je frappai à la porte.
– Entrez !
– Bonjour monsieur.
– Bonjour… Vous êtes ?
– Zoé Duhamel, élève en 1ère C. Je viens récupérer mon téléphone car madame McGuire me l’a confisqué.
– Ah oui, très bien.
Le CPE ouvrit son tiroir et en sortit mon téléphone. Puis il prit une feuille et dit :
– Un adulte de votre famille doit signer ceci.
– Je suis Romain Duhamel, le grand frère de Zoé, dit mon frère en serrant la main du CPE.
– Très bien, avez-vous une carte d’identité sur vous, monsieur Duhamel ?
Heureusement que mon frère avait pris sa sacoche avec lui.
– Bien, vous pouvez signer en bas à droite après avoir noté « lu et approuvé ».
Mon frère s’exécuta.
– Vos parents travaillent ? demanda le CPE.
– Nous ne sommes plus en contact avec notre mère mais oui, notre père travaille. Il est chef d’entreprise et cela lui arrive de partir en déplacement, donc parfois Zoé est à notre charge à notre grande sœur, Manon, et moi. D’ailleurs, notre père, notre sœur et moi serons tous les trois présents à la réunion d’informations de demain soir, pour les 1ères C.
– Très bien. J’aime voir des familles soudées qui ne fuient pas devant leurs responsabilités.
Le CPE se tourna alors vers moi.
– Voici votre téléphone, Zoé. Normalement, la confiscation d’un téléphone donne droit à deux heures de colle !
– Oh monsieur, s’il vous plaît… priai-je. Nous ne sommes que le premier jour !
– Justement ! Il faut empêcher la récidive et je…
– Pardon de vous interrompre monsieur Durand, coupa Romain, mais je peux vous assurer que Zoé sera punie à la maison et que cela ne se reproduira plus.
– Très bien, dans ce cas, je passe l’éponge pour aujourd’hui, céda monsieur Durand. Mais seulement pour aujourd’hui !
– Merci monsieur, dis-je.
Romain serra de nouveau la main du CPE en guise d’au revoir et nous sortîmes du lycée.
– Bon, on rentre, me dit Romain. On a des choses à régler toi et moi.
Il propose à Oriane de la déposer chez elle mais Oriane refuse, devant aller à l’école de musique juste en face pour se réinscrire à la guitare.
– Très bien, alors on y va ! me dit mon frère.
– Attends, Romain…
– Quoi ?
– Il faut… il faut que tu viennes avec moi dans le lycée.
– Pourquoi ?
– Je… La prof de LLCE m’a confisqué mon téléphone et je dois aller le récupérer…
– Pourquoi elle te l’a confisqué ?!
– Parce que… je l’ai sorti en cours.
– Putain Zoé mais c’est pas vrai ! T’as décidé de les enchaîner dès le premier jour ?!
– Non…
– Et t’es sûre que c’est pas papa qui doit aller le chercher ?
– La prof a dit : « Un adulte de ma famille » et tu en es un donc…
– Très bien. Et on doit le récupérer où, du coup ce téléphone ?
– Dans le bureau du CPE.
Romain soupira et me gronda :
– Tu vas vraiment passer un sale quart d’heure, toi ! Aller, je te suis !
J’emmenais Romain jusqu’au bureau du CPE qui s’occupait des 1ères, monsieur Durand. Je frappai à la porte.
– Entrez !
– Bonjour monsieur.
– Bonjour… Vous êtes ?
– Zoé Duhamel, élève en 1ère C. Je viens récupérer mon téléphone car madame McGuire me l’a confisqué.
– Ah oui, très bien.
Le CPE ouvrit son tiroir et en sortit mon téléphone. Puis il prit une feuille et dit :
– Un adulte de votre famille doit signer ceci.
– Je suis Romain Duhamel, le grand frère de Zoé, dit mon frère en serrant la main du CPE.
– Très bien, avez-vous une carte d’identité sur vous, monsieur Duhamel ?
Heureusement que mon frère avait pris sa sacoche avec lui.
– Bien, vous pouvez signer en bas à droite après avoir noté « lu et approuvé ».
Mon frère s’exécuta.
– Vos parents travaillent ? demanda le CPE.
– Nous ne sommes plus en contact avec notre mère mais oui, notre père travaille. Il est chef d’entreprise et cela lui arrive de partir en déplacement, donc parfois Zoé est à notre charge à notre grande sœur, Manon, et moi. D’ailleurs, notre père, notre sœur et moi serons tous les trois présents à la réunion d’informations de demain soir, pour les 1ères C.
– Très bien. J’aime voir des familles soudées qui ne fuient pas devant leurs responsabilités.
Le CPE se tourna alors vers moi.
– Voici votre téléphone, Zoé. Normalement, la confiscation d’un téléphone donne droit à deux heures de colle !
– Oh monsieur, s’il vous plaît… priai-je. Nous ne sommes que le premier jour !
– Justement ! Il faut empêcher la récidive et je…
– Pardon de vous interrompre monsieur Durand, coupa Romain, mais je peux vous assurer que Zoé sera punie à la maison et que cela ne se reproduira plus.
– Très bien, dans ce cas, je passe l’éponge pour aujourd’hui, céda monsieur Durand. Mais seulement pour aujourd’hui !
– Merci monsieur, dis-je.
Romain serra de nouveau la main du CPE en guise d’au revoir et nous sortîmes du lycée.
Mon frère me passa un savon dans la voiture, me disant que dès
le premier jour, j’avais humilié Jeanne, qu’elle faisait partie de la famille
et qu’en aucun cas je n’aurais dû faire ça, puis il me gronda par rapport à
l’histoire du CPE… Bref, lorsqu’il eut fini de me gronder, nous arrivâmes à la
maison. Je sortis de la voiture, mon sac de cours sur le dos, puis montai dans
ma chambre pour l’y déposer. Romain me suivit et une fois mon sac à terre, il
m’attrapa par le bras, s’assit sur mon lit et me bascula en travers de ses
genoux.
– Nan Romain ! S’il te plaît, pas la fessée ! Je t’en supplie !
– Tu te fiches de moi j’espère, Zoé ?!
Les fessées de mon frère sont loin d’être petites et je les redoute tout autant que celles de mon père.
– Tu cherches les ennuis, tu les trouves ! me gronda Romain avant de commencer à me fesser.
Il me colla une bonne volée sur ma robe, puis sur ma culotte, puis déculottée. J’avais beau savoir la mériter, je le suppliais d’arrêter.
Lorsqu’il s’arrêta enfin après d’interminables minutes, il m’envoya au coin les fesses à l’air et me dit :
– Et là, je prends une photo pour l’envoyer à Jeanne ? Qu’elle la montre à la classe ? Qu’elle t’humilie comme tu l’as humiliée ?!
– Non Romain, s’il te plaît ! Ne fais pas ça !
– Je ne le ferai pas, parce que je t’aime ! Mon amour pour toi me perdra ! Mais je te jure que ça me démange !
– Je suis désolée !
– Tu peux ! Aller c’est bon, rhabille-toi et installe-toi pour faire tes devoirs si tu en as. Mais ne crois pas que c’est fini : à ta place, j’appréhenderais le retour de papa !
Je l’appréhendais, et j’avais raison.
– Nan Romain ! S’il te plaît, pas la fessée ! Je t’en supplie !
– Tu te fiches de moi j’espère, Zoé ?!
Les fessées de mon frère sont loin d’être petites et je les redoute tout autant que celles de mon père.
– Tu cherches les ennuis, tu les trouves ! me gronda Romain avant de commencer à me fesser.
Il me colla une bonne volée sur ma robe, puis sur ma culotte, puis déculottée. J’avais beau savoir la mériter, je le suppliais d’arrêter.
Lorsqu’il s’arrêta enfin après d’interminables minutes, il m’envoya au coin les fesses à l’air et me dit :
– Et là, je prends une photo pour l’envoyer à Jeanne ? Qu’elle la montre à la classe ? Qu’elle t’humilie comme tu l’as humiliée ?!
– Non Romain, s’il te plaît ! Ne fais pas ça !
– Je ne le ferai pas, parce que je t’aime ! Mon amour pour toi me perdra ! Mais je te jure que ça me démange !
– Je suis désolée !
– Tu peux ! Aller c’est bon, rhabille-toi et installe-toi pour faire tes devoirs si tu en as. Mais ne crois pas que c’est fini : à ta place, j’appréhenderais le retour de papa !
Je l’appréhendais, et j’avais raison.
– ZOE CAMILLE LOUISE DUHAMEL ! DESCENDS IMMEDIATEMENT !
Mes devoirs terminés, j’avais enfilé un vieux tee-shirt et un jogging, et je m’étais posée devant la télé. Je pris la télécommande, éteignis ma télé et sortis de ma chambre, mon carnet de liaison en mains pour ne pas oublier de demander à mon père de signer le règlement intérieur. Je descendis les escaliers à reculons, une larme coulait déjà sur ma joue.
– Qu’est-ce que tu as dans la main ?! me gronda papa.
– Mon carnet de liaison. Il…Il faut que tu signes le règlement intérieur.
Mon père s’exécuta de suite, puis referma le carnet et m’attrapa par le bras pour m’amener à lui. Puis, il attrapa mon jogging qu’il baissa d’une traite fis pareil avec ma culotte, et je me retrouvai les fesses à l’air dans la grande pièce à vivre. Une bonne claque tomba sur mon derrière et me protégeai directement avec mes mains pour prévenir les claques suivantes. Seulement, avec ses grandes paluches, mon père retint mes deux poignets dans sa main gauche, ce qui lui laissait tout le loisir de me claquer les fesses.
– Dès le premier jour ! (clac ! clac ! clac !) Dès le premier jour, il faut que tu fasses des tiennes ! (clac ! clac !) Tu te rends compte de la portée de ton acte ?! Comment Jeanne a dû être humiliée par ta réflexion ?! « Il faut que vous arrêtiez de coucher avec mon frère ! », mais elle fait que ce qu’elle veut ! (clac ! clac ! clac ! clac ! clac !) Jeanne et Romain sont majeurs et vaccinés, et si tu n’es pas contente, c’est la même chose ! Et ensuite, tu te permets de sortir ton téléphone en cours ?! (clac !) Mais qu’est-ce que c’est que cette gamine qui n’en fait qu’à sa tête ?!
Les claques tombaient, encore et encore. Mes fesses étaient déjà écarlates avec la fessée de Romain, mais avec mon père qui en remettait une couche, je n’osais même pas imaginer leur état.
– Tu me fatigues, Zoé ! (clac !) Tu (clac !) me (clac !) fa (clac !) tigues (clac !) ! J’en ai assez de tes bêtises !
Je pleurais à chaudes larmes mais mon père n’en avait strictement rien à faire. Ou du moins, il ne le montrait pas.
– Tu me refais encore UNE (clac !) bêtise, et je te colle une déculottée à la brosse dont tu te souviendras toute ta vie ! Tu as compris ?!
– Ou…i ! Oui…oui, j’ai com…compris papa ! Je te ju…jure que j’…j’ai com…pris ! Ar…rête…
Mon père me colla encore dix bonnes claques puis me lâcha. Il me laissa me rhabiller et me prit dans ses bras.
– Tu arrêtes tes bêtises, Zoé. Ça me fend le cœur de devoir te coller fessée sur fessée parce que tu n’en fais qu’à ta tête ! ça suffit, maintenant ! Tu as compris ?
J’hochai la tête, incapable de parler.
– Aller, c’est bon. C’est fini, mon bébé.
Mes devoirs terminés, j’avais enfilé un vieux tee-shirt et un jogging, et je m’étais posée devant la télé. Je pris la télécommande, éteignis ma télé et sortis de ma chambre, mon carnet de liaison en mains pour ne pas oublier de demander à mon père de signer le règlement intérieur. Je descendis les escaliers à reculons, une larme coulait déjà sur ma joue.
– Qu’est-ce que tu as dans la main ?! me gronda papa.
– Mon carnet de liaison. Il…Il faut que tu signes le règlement intérieur.
Mon père s’exécuta de suite, puis referma le carnet et m’attrapa par le bras pour m’amener à lui. Puis, il attrapa mon jogging qu’il baissa d’une traite fis pareil avec ma culotte, et je me retrouvai les fesses à l’air dans la grande pièce à vivre. Une bonne claque tomba sur mon derrière et me protégeai directement avec mes mains pour prévenir les claques suivantes. Seulement, avec ses grandes paluches, mon père retint mes deux poignets dans sa main gauche, ce qui lui laissait tout le loisir de me claquer les fesses.
– Dès le premier jour ! (clac ! clac ! clac !) Dès le premier jour, il faut que tu fasses des tiennes ! (clac ! clac !) Tu te rends compte de la portée de ton acte ?! Comment Jeanne a dû être humiliée par ta réflexion ?! « Il faut que vous arrêtiez de coucher avec mon frère ! », mais elle fait que ce qu’elle veut ! (clac ! clac ! clac ! clac ! clac !) Jeanne et Romain sont majeurs et vaccinés, et si tu n’es pas contente, c’est la même chose ! Et ensuite, tu te permets de sortir ton téléphone en cours ?! (clac !) Mais qu’est-ce que c’est que cette gamine qui n’en fait qu’à sa tête ?!
Les claques tombaient, encore et encore. Mes fesses étaient déjà écarlates avec la fessée de Romain, mais avec mon père qui en remettait une couche, je n’osais même pas imaginer leur état.
– Tu me fatigues, Zoé ! (clac !) Tu (clac !) me (clac !) fa (clac !) tigues (clac !) ! J’en ai assez de tes bêtises !
Je pleurais à chaudes larmes mais mon père n’en avait strictement rien à faire. Ou du moins, il ne le montrait pas.
– Tu me refais encore UNE (clac !) bêtise, et je te colle une déculottée à la brosse dont tu te souviendras toute ta vie ! Tu as compris ?!
– Ou…i ! Oui…oui, j’ai com…compris papa ! Je te ju…jure que j’…j’ai com…pris ! Ar…rête…
Mon père me colla encore dix bonnes claques puis me lâcha. Il me laissa me rhabiller et me prit dans ses bras.
– Tu arrêtes tes bêtises, Zoé. Ça me fend le cœur de devoir te coller fessée sur fessée parce que tu n’en fais qu’à ta tête ! ça suffit, maintenant ! Tu as compris ?
J’hochai la tête, incapable de parler.
– Aller, c’est bon. C’est fini, mon bébé.
Je ne mouftais pas de toute la soirée. Mes devoirs étaient
impeccablement faits et lorsque j’allais me coucher après un câlin de mon père,
je fus bien contente que cette journée soit terminée !
A
suivre…
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