6 ans de pratique. 11 tuteurs.
2 tutrices. Des corrections, j’en ai reçu un paquet. Mais des comme celle-là, jamais !
« Es-tu disponible
mercredi ? »
Son message m’avait surprise. Je n’avais pas fait de
« grosse bêtise » depuis la dernière rencontre. D’ailleurs, les jours
suivant cette même rencontre, je m’étais tenue à carreaux ! J’étais on ne
peut plus sage : le couvre-feu était respecté, le planning aussi, je
prenais mes médicaments, suivais mon régime… Seul le sport laissait un peu à
désirer. Mais dans l’ensemble, j’étais vraiment sage. Jusqu’à…jeudi dernier.
Hugo et moi avons commencé une nouvelle série : La Casa de Papel.
Après avoir fini Vikings, qui s’apparente pour nous à la meilleure série
du monde, nous attaquions avec la célèbre série espagnole. Jeudi soir, nous
étions très pris dans l’histoire quand la première alarme sonna à 21h30. Hugo
m’annonça :
-
Il faut éteindre les écrans.
-
Oui bon… on finit l’épisode ?
Hugo accepta, et nous enchaînâmes même un autre épisode.
La deuxième alarme sonna à 22h30 :
-
Il est l’heure de se coucher… m’annonça Hugo.
-
Oui mais on ne peut pas arrêter
maintenant ! Il va se passer un truc de ouf…
Hugo accepta une nouvelle fois et ignora l’alarme en me
disant :
-
On n’a vraiment aucune volonté.
-
Non aucune, confirmai-je.
Ce soir-là, et les soirs suivants, les espagnols nous firent
ignorer mon couvre-feu. Avant-hier, Hugo me demanda quand même :
-
T’es sûre que tu veux ignorer l’alarme ? Je
te demande cela car ce n’est pas moi qui assume derrière avec Thomas…
-
C’est bon, je gère.
Je ne gérais absolument rien mais pour le moment, ce qui
comptait était de finir la saison.
Ce matin, je me mets donc en
route, direction chez Thomas. Je suis plutôt sereine, ne trouvant pas
grand-chose à me reprocher par rapport aux autres fois. Oui le sport quotidien
que je n’ai pratiquement pas fait de toutes mes vacances inter-semestrielles
est un gros point noir ; et je suis hyperrrrr en retard dans mes devoirs.
Mais pour le reste, tout va bien. Je continue de m’étonner que Thomas m’ait
convoquée aussi tôt après notre dernière entrevue.
Je sais que Thomas a une
réunion professionnelle et que le temps nous est compté : nous avons
approximativement 2h. Je comptais bien jouer la montre au cas où les choses
tourneraient très mal !
Thomas m’ouvre sa porte et je
suis de nouveau intimidée, comme à chaque fois que l’on se revoit. Cela me
brûle les mains d’écrire cela, mais Thomas a plus d’autorité sur moi que n’importe
qui, même le Président de la République ! Non quand même pas. Si je me
retrouvais en face d’Emmanuel Macron, je serais tout aussi intimidée…
Le moment de
discussion-détente tourna autour de ma prof d’anglais et de ses cours
complètement vides et incohérents. C’est une prof extrêmement drôle, fun et
compréhensive, mais absolument pas faite pour être prof d’anglais ;
préparer des cours, ce n’est pas pour elle. Je dirais même que travailler n’est
pas pour elle !
-
Bon Madame Lucie, l’heure tourne. Tu es d’accord
pour que l’on partage le bilan ?
Evidemment, Thomas aussi était conscient de l’heure…
-
Ben...oui. Répondis-je résignée.
-
Ok.
Comme je vous l’ai dit, tout
était pratiquement impeccable jusqu’à jeudi dernier, ce pour quoi Thomas me
félicita. En revanche, il fût moins content du non-respect de ma séance
quotidienne de sport, et du retard monumental dans mon planning de devoirs. Il
insista aussi sur le fait que j’avais été insolente avec lui, ce qu’il
« n’accepte pas », selon ses propres termes. Vu la fessée que j’avais
déjà prise la dernière fois pour insolence envers lui, mon rythme cardiaque
s’accéléra sensiblement.
Côté notes : 16/20 en EFME (Enseignement du Français
et des Maths à l’Ecole ; en gros dans cette matière, on apprend à être
prof), 16,5 en culture et patrimoine, 16 en géographie ; mais il y avait
également un 13/20 et un 14/20 en histoire. Cette maudite matière allait me
faire suer jusqu’au bout ! J’allais devoir payer les 3 points d’histoire
manquants…
Vint
le moment du drame : Thomas se leva pour fermer les volets et déplacer la
table basse, j’allumai la lumière.
-
Tu as compris ce qui n’allait pas, Lucie ?
-
Oui, oui. Il faut que je fasse mes devoirs, que
je sois plus respectueuse envers toi et que je fasse attention à ma santé.
J’espérais bêtement que cette phrase magique allait me
sauver de la suite. Thomas verrait que j’avais compris et que je ne
recommencerais plus… Mais hélas, la petite princesse n’était pas dans son conte
de fées…
-
Viens
ici, Lucie.
J’avançai machinalement au milieu de la pièce, craignant
ce qui allait tomber sur mes fesses.
-
Mets tes mains sur la tête, me demanda Thomas
une fois que je fus en face de lui.
J’avais envie de lui demander : « Pourquoi
faire ? » mais je me tus et obéis.
-
On va parler de ton insolence, la semaine
dernière, annonça mon tuteur.
J’avais eu une altercation avec une de mes nouvelles
professeures, mais pour le coup, c’est elle qui avait tort. Thomas m’avait
demandé d’avoir une explication avec elle afin de faire lever mon exclusion
définitive de cours, j’avais refusé en tenant mes positions avec tellement de
fermeté qu’effectivement, c’en était devenu insolent.
-
Mais tu m’avais saoulé ! me défendis-je. Et
puis c’est ma prof qui avait tort, en plus…
-
Ce n’est pas une raison Lucie ! me
réprimanda Thomas en me collant une claque.
Ça y est, la première claque venait de tomber sur mon
legging plutôt fin, et elle venait de faire mal.
-
C’est bon, j’suis désolée…, dis-je.
-
C’est ce que j’aurais aimé entendre le lendemain
quand tu as admis avoir été insolente, continua Thomas en ponctuant sa parole
d’une seconde claque. J’aurais aimé que tu t’excuses ; ça fait partie des
règles de savoir-vivre que l’on a instauré.
« Oui bon ben… C’est fait maintenant… »
pensai-je.
Thomas s’assit sur le canapé et m’ordonna de m’allonger
en travers de ses genoux.
-
Nan ! priai-je. Oh nan sérieux…
-
Viens ici, Lucie ! Dépêche-toi !
Thomas attrapa mon poignet pour me faire venir, je cédai
malgré la connaissance d’un mauvais quart d’heure imminent.
Mon tuteur continua de me réprimander pour mon insolence
et me baissa mon legging et ma culotte d’un coup sec. Lorsqu’il commença à
fesser fermement mon derrière froid, j’eus toutes les peines du monde à
l’encaisser. Les claques étaient comme d’habitude très fortes, et sur mes
fesses non-préparées elles en devenaient insupportables. Je ne mis pas
longtemps à mettre ma main en barrage, main que Thomas bloqua instantanément. Je
sus alors que c’était la 3ème séance sans préchauffage et qu’il
allait falloir que je m’y habitue : les séances suivantes seraient
sûrement similaires.
Cette fessée pour insolence envers Thomas me fit pleurer
et gigoter, et plus Thomas me réprimandait et tapait, plus je pleurais.
-
Je n’accepte vraiment pas l’insolence,
Lucie ! Il est hors de question que tu recommences ! C’est le genre
de chose que je ne laisserai jamais passer !
Lorsque ce fût fini, je bénis
le soulagement qui m’envahit. Ouf ! Thomas me lâcha et je pus me relever.
-
Enlève complètement ton pantalon et ton
sous-vêtement, et va au coin.
J’obéis à contrecœur, lâchant un « putain »
puni par plusieurs bonnes claques. Non, je n’avais toujours pas abandonné mon
mot-réflexe qui m’avait déjà apporté tant d’ennuis.
-
Viens ici, Lucie.
Heureusement (ou malheureusement parfois !), les
passages au coin ne sont jamais longs. Je quittai le coin et me tins en face de
Thomas.
-
Pourquoi viens-tu d’être punie ?
-
Parce que j’ai été insolente envers toi et que
je t’ai manqué de respect.
-
Tu le referas ?
-
Non !
-
Très bien. On va passer à tes notes et appliquer
le barème. Agenouille-toi sur le canapé.
Je m’exécutai. Thomas enleva sa ceinture et me
demanda :
-
Quelles sont les deux notes qui n’ont pas
atteint l’objectif ?
-
13 et 14, en histoire.
-
Combien de points manquent ?
-
Trois.
-
Quel est le barème ?
-
15 coups de ceinture par point.
-
Et donc cela fait ?
-
45.
- C'est ça.
Je serrai les dents et reçus tant bien que mal ces 45
coups de ceinture, bien plus « doux » que la fessée précédente. Mon
visage était complètement sec, même si mes fesses avaient dû prendre en
rougeurs.
Après avoir « récupéré » ces trois points,
Thomas m’ordonna de nouveau d’aller au coin, ce que je ponctuai d’un nouveau
« putain ».
-
Agenouille-toi sur le canapé ! Dépêche-toi !
Tu vas prendre cinq coups supplémentaires !
Cinq coups cinglants de ceinture (plus facile à écrire
qu’à dire !) me tombèrent sur le derrière pour punir mon nouveau
mot-réflexe, et je me rendis au coin en me frottant les fesses.
-
Mains sur la tête ! me reprit Thomas.
J’obéis pour quelques minutes mais ne pus m’empêcher de
me frotter les fesses à nouveau. Sans que je ne l’entende arriver, mon tuteur
me fonça dessus et me colla quatre ou cinq bonnes claques.
-
Mains sur la tête, j’ai dit ! Pourquoi tu
n’obéis pas ?!
Je ne répondis pas et mis mes mains sur la tête, les
larmes m’étant montées aux yeux avec les dernières claques.
Cinq
minutes plus tard, Thomas m’appela de nouveau. Il avait posé une feuille et un
stylo sur la table : je le sentais vraiment très mal.
-
Viens t’asseoir.
-
Oh putain…
Boum : trois claques spatiales me tombèrent sur les
fesses, me montrant une nouvelle fois que les fessées déjà gargantuesques que
je recevais ne représentaient en aucun cas le maximum du potentiel de Thomas.
-
Assieds-toi ! Dépêche-toi !
J’accusai les claques monumentales et m’assis, lâchant
une larme au passage.
-
Tu connais le principe. Tu as les dates sur
l’écran en face de toi… Tu écris : « Je m’excuse de ne pas avoir
respecté le planning de révisions le 7 décembre ».
-
Oh non putain…
Non seulement Thomas reprenait l’historique des deux mois
passés (comme il me l’avait promis en cas de récidive) mais en plus, vu toutes
les fois où je n’avais pas respecté le planning, j’allais sacrément morfler…
Evidemment, mon nouveau mot-réflexe fit réagir
Thomas :
-
Tu te fiches de moi ?! Lève-toi
Lucie !
-
Non, non ! Pardon, je n’ai pas fait
exprès ! Pardon…
-
Lève-toi, j’ai dit !
Je repris plusieurs claques debout, je m’autodétestai. Je
disais ce mot sans y penser, sans même m’en rendre compte… Le payer à chaque
fois devenait vraiment compliqué. On pourrait croire que je le fais exprès,
mais ce n’est vraiment pas le cas… L’appellation « mot-réflexe » lui
va comme un gant.
-
Ça fait au moins 100 fois qu’on en parle, de ça !
Tu as intérêt à stopper ça tout de suite !
Oui c’était clair, j’avais intérêt à stopper ce « mot-réflexe » immédiatement.
Les
claques encaissées, Thomas m’ordonna de me rasseoir et de me mettre à mes
lignes. Je le fis en pleurant.
Il y
avait tellement de dates, tellement de lignes, que j’appréhendais d’être punie
pour chacune. Je pris le risque de gruger un peu et d’oublier quelques
dates au passage. Quatre au total. Quatre dates que j’omis délibérément, pour
alléger ma punition.
-
J’ai fini.
-
Très bien, viens ici. Mets-toi debout face au
mur.
Je m’aperçus que Thomas n’avait pris aucun objet. Ce n’était
pas bon signe. Ça allait être un règlement de compte à la main,
debout. Comme je déteste.
-
Lis-moi la première ligne, m’ordonna Thomas.
-
Je m’excuse de ne pas avoir respecté le planning
de révisions le 7 décembre.
Thomas vérifia mes dires sur l’ordinateur, ce qui n’annonçait
rien de bon pour moi. Il s’apercevrait bien vite que j’avais essayé de lui
mettre à l’envers et j’allai prendre cher ; mais il n’était plus question
de revenir en arrière. Comme une grosse débile, je n’avais même pas gardé en
mémoire les dates que j’avais grugées.
Thomas
me colla une bonne fessée à la main, debout, pour ne pas avoir respecté le
planning le 7 décembre. Puisque j’avais bien deviné la suite des évènements, je
priai :
-
Je t’en supplie, prends un instrument ou n’importe
quoi… Mets-moi sur tes genoux, je ne sais pas… Mais par pitié, ne fais pas ça !
-
Lis-moi la deuxième ligne.
-
Nan mais Thomas…
-
Lis-moi la deuxième ligne !
-
Je m’excuse de ne pas avoir respecté le planning
de révisions le 8 décembre.
Et la fessée debout tomba. Forte et infaillible. Et elle
tomba de la même façon après chaque phrase. Evidemment, je pleurais à chaudes
larmes et je n’en pouvais plus, mais Thomas ne faiblissait pas et ne cédait sur
rien. La fessée tombait après chaque phrase.
Arrivés au 26 janvier et à la fessée qui s’en suivit, j’entendis :
-
Phrase suivante.
-
Je m’excuse de ne pas avoir respecté le
couvre-feu le 29 janvier.
-
Le 29 ? Tu es sûre ?
-
Ben oui…
-
Et le 28 ?!
Thomas s’approcha de ma feuille et vis que je ne l’avais
pas noté.
-
Tu l’as fait exprès, Lucie ?!
Mon tuteur haussait le ton, ce qui ne lui était jamais
arrivé. Là, ça allait vraiment mal aller. Comme à mon habitude, je dis la
vérité, à mes risques et périls…
-
Oui…
-
Quoi ?! Tu l’as fait exprès ?!
Des claques encore plus violentes que celles qui étaient
tombées pendant les fessées à la main, me tombèrent dessus.
-
Tu oses tenter de me berner ?! Tu te fous
de ma gueule ?!
Thomas me grondait fort et me claquait tout aussi fort le
derrière. Ok, j’avais sacrément merdé en le défiant. Si seulement il n’avait
pas vérifié…
De colère, Thomas enleva sa ceinture et m’en fila
quelques coups cinglants, tout en me réprimandant. Alors que je pleurais à
chaudes larmes (en même temps, j’avais voulu jouer, j’avais perdu…), Thomas m’ordonna
de me rasseoir et de rajouter les dates manquantes.
-
Pourquoi tu as fait ça, hein ?!
-
Parce que je ne voulais pas prendre autant de
fessées…
-
C’est à toi que tu les dois ! C’est toi qui
n’as pas respecté le planning ! Tu crois que ça m’amuse de faire ce
tableau ?!
Thomas continuait de me gronder, j’essayais de me faire
la plus petite possible. Le fait qu’il ait haussé le ton, ne serait-ce qu’un
petit peu, m’avait vraiment effrayée. Je rajoutai toutes les dates.
Et la punition reprit, la lecture de chaque phrase et la
bonne fessée debout qui suivait. J’omets d’ailleurs de parler des claques
tombées lorsque j’essayais de me frotter les fesses pour atténuer la douleur…
Arrivés au 2 février, la dernière fut donnée. Enfin.
Thomas m’envoya au coin et je soupirai de soulagement.
Lorsque
Thomas me rappela face à lui, je n’osais même plus le regarder.
-
Pourquoi viens-tu d’être punie, Lucie ?
-
Parce que je n’ai pas respecté le planning.
-
Que vas-tu faire pour que ça change ?
-
Le mettre à jour et me motiver à le respecter.
-
Quand vas-tu le mettre à jour ?
-
Cette après-midi.
-
Très bien, je suis d'accord avec ça. Assieds-toi.
Thomas avait sorti une nouvelle feuille blanche, vierge.
-
Tu écris : « Je m’excuse de ne pas
avoir fait mon sport quotidien, le 8 janvier ».
-
Oh non, mais tu n’es pas sérieux, là ? J’en
peux plus…
-
Tu écris, Lucie !
-
De toute façon, on n’a plus le temps… Il ne nous
reste que 20 minutes !
-
Lucie, tu écris ! Dépêche-toi !
J’en avais plus qu’assez de faire des lignes et des
fessées qui s’en suivaient, mais je n’avais pas le choix. J’écrivis, cette
fois-ci toutes les dates, sans en omettre une seule.
-
J’ai fini.
-
Bien, lève-toi.
-
Non mais s’il te plaît…
-
Dépêche-toi.
-
Non mais tu ne vas pas me remettre une série
quand même ? C’est pas possible… T’es pas humain ! T’es un
super-héros ou un truc du genre…
A l’époque où nous apprenions à faire connaissance,
Thomas m’avait confié qu’il croyait être né pour donner la fessée et être
tuteur. Je commençais sérieusement à le croire aussi. Ce gars est juste
infatigable !
Je
vous épargne mon calvaire. Au diable les vingt minutes. Je vous laisse juste imaginer mon état après une
quarantaine (peut-être cinquantaine ?) de phrases et presque trois quarts
d’heure de sévère fessée debout. Je n’avais même plus de larmes dans mon corps tellement j'avais pleuré.
Après
le passage au coin, Thomas me demanda de venir en face de lui.
-
Pourquoi viens-tu d’être punie ?
-
Parce que je n’ai pas fait mon sport quotidien.
-
Exact, tu remets toujours tout au lendemain. Ce
n’est pas ce que j’attends de toi. Que vas-tu faire pour y remédier ?
J’exposai mon plan à Thomas, il fût d’accord et me prit
dans ses bras pour me signifier la fin de ma punition.
Thomas avait une séance de décalage : il m’avait
annoncée la fessée de ma vie la dernière fois, mais c’était bel et bien aujourd’hui
que je l’avais prise !
Une
chose est sûre : si Thomas avait été mon grand frère, je n’aurais jamais eu
besoin d’un tuteur !
A suivre…
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