Mon cadeau biologique mensuel
m’a donné quelques jours de répit : au lieu de devoir me rendre vendredi
dernier chez Thomas, nous avons attendu aujourd’hui, ma prof de chimie étant
absente (youpi !).
Je sais que Thomas doit me faire payer pour tout le
reste du bilan, notamment le catastrophique couvre-feu que je redoute
énormément. Il ne doit pas y avoir loin de quarante dates, et puisque Thomas m’a
punie en multipliant ces dates par deux… J’essayais de me raisonner en me
disant que Thomas ne me donnerait pas quatre-vingts fessées debout, mais la vérité
était qu’il en est parfaitement capable.
J’ai berné Thomas plusieurs fois depuis notre
dernière entrevue (quand il va lire ceci, je vais signer mon arrêt de mort…) :
je suis censée me coucher à 22h45 du vendredi au lundi, et à 21h45 du mardi au
jeudi. J’ai fait en sorte d’ajouter une heure de plus aux mardis, mercredis et
jeudis soirs alors que ce n’était absolument pas la règle. Mais puisque Thomas n’a
rien dit, j’ai continué… Oui, je mérite le titre de la chipie du mois, je le reconnais
volontiers ! Seulement, j’étais prête à faire cela (même si ce n’est
absolument pas dans l’intérêt de ma santé, j’en conviens…) si c’était pour transgresser
le couvre-feu tout en n’aggravant pas mon cas ! Avait-il remarqué ma
supercherie ?
Finalement, pas plus tard qu’hier, après un bilan en
visio avec mon gastroentérologue, j’apprends que ma collation du soir, à 22h, ne
doit être ni déplacée, ni négligée. Tant pis si je perds une heure de sommeil
sur ma nuit. Bon, ce que je croyais être une supercherie n’en est finalement
pas une : bye bye le couvre-feu de 21h45 !
Cependant, depuis la dernière rencontre, il y avait eu
un problème majeur à l’université : une altercation avec ma prof d’anglais,
qui m’a faite passer en réunion disciplinaire vendredi dernier. Heureusement, la
majorité de mes profs m’ont défendue et je n’ai écopé que d’un avertissement
oral ; mais la punition que je n’ai pas eue à l’université se transformera
en fessée chez Thomas…
Mon appréhension est donc tout à fait réelle en me rendant
chez lui. Je me dis que je vais avoir bien du mal à m’asseoir au retour et que
je vais vraiment casquer !
Thomas m’accueille avec sa bonne humeur habituelle et
nous discutons de façon détendue pendant plusieurs minutes. Le temps passe et mon
appréhension me rend complètement idiote : je pense : « Peut-être
que comme il n’y a pas grand-chose à redire, il peut se permettre de prendre du
temps pour discuter ! ». Mais absolument pas. Nous passons au bilan
et revoyons chaque domaine un par un.
Mon comportement est à peu près resté le même, sauf pour
mes devoirs que je fais maintenant systématiquement. J’essaie également de
boucler au mieux mon planning de révisions (pas simple lorsqu’il n’y a que vingt-quatre
heures dans une journée !), de suivre mon régime correctement et de faire
mon sport dès que possible.
En revanche, Thomas n’est « pas content »
pour ma prise de médicament qui ne se fait plus dans les temps, et le fameux
couvre-feu. Bon, ça, c’est dit.
On passe à l’avertissement oral : Thomas me
réprimande fortement, je crois que s’il avait eu une mitraillette à la place
des yeux, il m’aurait immédiatement descendue.
Il évoque ensuite le dernier point de mon suivi – et ce
n’est pas le moindre - : les cours séchés.
-
Je ne me souviens pas avoir de nouveau séché un cours
depuis la dernière fois, dis-je.
-
Ah oui ? On parle du cours de chimie de
mercredi dernier ?
-
Ah…Oui, effectivement.
Je l’avais oublié celui-là.
-
Tu m’as dit que tu t’étais endormie, me dit
Thomas.
-
Oui, c’est vrai… J’ai fait de la méditation, comme
chaque midi, et j’ai zappé de mettre une alarme… Mais d’habitude, je ne m’endors
jamais !
-
Est-ce que tu as fait exprès de ne pas mettre d’alarme,
Lucie ?
-
…
-
Lucie ? répéta-t-il. Est-ce que tu as fait
exprès ?
-
Oui… répondis-je en baissant les yeux.
Thomas respira profondément puis
me dit :
-
Tu te souviens de ce que je t’ai dit pour les
cours séchés ?
-
Oui…
-
Tu peux me le rappeler ?
-
Tu as dit qu’on ferait une séance typiquement
pour ça à chaque fois que je sècherais un cours...
-
Exact. On va donc laisser le reste de côté pour
aujourd’hui – ce qui veut dire que tu reviendras très vite – pour parler
uniquement de ce cours séché. Je vais donc te demander de te lever, Lucie.
-
Non mais Thomas, sérieux… Je ne le referai pas…
-
Lève-toi, Lucie. Maintenant.
Je reste assise sur le canapé,
me disant bêtement que dans cette position, il ne peut pas m’atteindre.
Après avoir installé la pièce, Thomas remarque je ne
me suis toujours pas levée : il attrapa mon bras et le tira. N’ayant pas
envie que ce membre soit déboîté (c’est qu’il m’est utile, quand même !),
je le suivis à contrecœur et fus dans l’obligation de me lever. Les claques qui m’accueillirent
une fois debout furent corsées.
-
Quand je te dis de te lever, tu te lèves, Lucie !
C’est clair ?
-
Oui…
-
Ok. Enlève ton pantalon et ton sous-vêtement. Tu
as une minute.
-
Oh putain…
-
Pardon ?!
-
Oh non ! J’suis désolée !
Thomas m’attrapa par le bras
et me flanqua une nouvelle salve. Deux fois en deux minutes. Timing serré et
douloureux !
-
Tu as une minute, Lucie.
Je ne voulais pas enlever mes
précieuses couches de vêtements et pour le coup, je voulais tenir tête. Je m’auto-insultai
de folle d’oser tenir tête à Thomas, mais je ne voulais vraiment pas me
déshabiller. Vu le calibre des claques que je venais de prendre AVEC ma culotte
et mon legging, je ne m’imaginais pas SANS… !!!
-
Lucie, dépêche-toi. A la fin de la minute, si tu
n’as pas obéi, je vais vraiment m’énerver !
-
T’es déjà énervé, répondis-je.
Thomas ne rétorqua pas. Qui ne
dit mot, consent. Il était déjà hyper énervé.
La minuterie retentit et Thomas me fonça dessus :
il m’attrapa par le bras et je vis sa main se lever haut, très haut. Cela me
déclencha un flash-back :
Je devais avoir huit ou neuf ans, l’un de mes
trois oncles me réprimandait à la suite d’une bêtise commise (je ne me souviens
plus laquelle, j’en ai tellement fait !). Comme je n’aimais pas qu’il me
réprimande, je lui ai répondu un grand : « Ta g***le ! » du
haut de mon jeune âge. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs, car les gros mots
étaient très rarement présents dans mon vocabulaire, surtout à cet âge-là. De
là, mon oncle m’avait empoigné le bras et levé très haut son autre main dans le
but de me coller une claque mémorable sur les fesses ; heureusement, ma
mère était arrivée à temps en disant à son grand frère : « Que fais-tu à ma
fille ?! Lâche-la ! ». Je m’en étais sortie avec une réflexion
de ma mère : « Chérie, je ne veux plus que tu dises de gros mots ! ». Je me souviens m'être demandée ce que cela faisait de recevoir une vraie fessée, une qui fait mal et qui vexe, chose que je ne connaissais pas.
Vingt ans après, je me retrouvais dans la même
position : mais cette fois les claques sont réellement tombées, et bien tombées. Thomas
me tira ensuite jusqu’au canapé et me bascula en travers de ses genoux malgré
mes protestations.
Une bonne fessée me tomba dessus, d’abord sur mon
très fin legging puis sur mes fesses nues, lorsque mes vêtements furent descendus.
Tout en me claquant, Thomas me réprimandait :
-
Pourquoi est-ce que tu n’obéis pas, Lucie ?!
Réponds-moi ! Je t’ai posé une question !
-
C’est bon… Aïe ! Je vais…aïe…t’obéir…aïe !
-
Il aurait fallu le faire dès le départ ! Quand
je te demande quelque chose, tu le fais ! Je ne t’ai demandé qu’une chose,
une seule ! Même ça tu ne le fais pas !
-
Oui, d’accord, d’accord !!
Thomas tapait fort :
cette séance démarrait sur les chapeaux de roues. Lorsque ce fût fini, il m’ordonna :
-
Tu enlèves ton pantalon et ton sous-vêtement,
puis tu vas au coin, mains sur la tête. Tu as de nouveau une minute.
Pas besoin d’un nouveau
décompte, je le fis instantanément. Je me déshabillai et allai au coin ;
mais je m’appuyai contre le mur par réflexe. Thomas m’asséna une fessée : sur le coup je n’en compris pas la raison mais il me
réprimanda vite :
-
Pourquoi est-ce que tu t’appuies contre le mur,
Lucie ? Qu’est-ce que j’ai dit par rapport à ta tenue au coin ?!
-
J’suis désolée ! J’ai oublié !
-
Tu oublies beaucoup de choses, on dirait ! Tu
oublies de bien te tenir, tu oublies de mettre une alarme pour le cours de
chimie… ça commence à faire beaucoup !
Avec cette nouvelle fessée, je
me redressai correctement et mis mes mains sur la tête comme demandé. J’entendis
Thomas prendre la planche en bois.
-
Viens ici, Lucie.
Je m’approchai de Thomas et me
tins en face de lui.
-
Pourquoi vas-tu être punie ?
-
Parce que j’ai séché le cours de chimie.
-
Combien de temps a duré ce cours ?
-
Une heure et demie…. Comme presque tous les cours…
-
On en a déjà parlé plusieurs fois de ces cours,
oui ou non ?
-
Oui…
-
Et qu’est-ce qu’on avait dit ?
-
Que je ne devais plus sécher les cours.
-
Alors pourquoi est-ce que tu as recommencé ?
-
Parce que ça ne sert à rien les cours de chimie…
-
Tu oses encore me répéter ça ?! Viens là !
Thomas prit mon poignet et me
tira jusqu’au canapé où il me bascula en travers de ses cuisses. Il me bloqua
instantanément les jambes, et bloqua également la main que je venais de placer
sur mon derrière pour parer la première claque.
-
Je t’interdis de sécher les cours, Lucie. C’est
inacceptable !
Et la première claque tomba,
ainsi que toutes les autres. Après la sixième ou septième, Thomas s’empara de
la planche et m’en asséna dix coups : je serrai les dents devant la
douleur. Malheureusement pour moi, la main fit très vite son retour et je
laissai échapper mes gémissements de douleur. Bientôt, les larmes arrivèrent.
Cette fessée était sévère, très dure à supporter et interminable. Je n’en
pouvais plus.
-
Tu vas encore sécher les cours, Lucie ?
-
Non…
-
Comment est-ce que je peux te croire ? Tu m’as
déjà dit « non » les fois d’avant, et tu as recommencé !
-
Mais… J’en ai marre de prendre des fessées, là…
-
Ça aussi tu me l’as déjà dit, mais rien n’a changé !
Comment est-ce que je peux te croire aujourd’hui ?
Je prenais des claques
tellement balèzes que j’étais prête à lui promettre un cheval de course, une Mercedes
et une villa à Marrakech, du moment que cela s’arrêtait. Mais le cœur du
problème n’était pas là : allais-je réellement arrêter de sécher les cours ?
-
Mais… Je me suis améliorée ! plaidai-je. Je
n’ai pas séché la littérature comparée !
-
C’est bien mais mon avertissement concernait
TOUS les cours, Lucie. Sans exception.
-
Oui mais c’est quand même une amélioration !
-
Oui mais je ne veux plus AUCUN séchage de cours !
Thomas était tellement énervé
qu’il mettait toute sa force dans les claques ; l’élan de son bras ne
suffisait plus : il prenait également de l’élan avec son torse. Je le
sentais bouger contre ma hanche gauche.
-
Je veux que tu t’en souviennes, Lucie ! Que
cette fessée soit mémorable ! Il est hors de question que tu recommences,
tu as compris ?!
Lorsque
cette interminable tannée fut terminée, ce fut la vraie délivrance. Thomas m’envoya
au coin – m’y colla au passage une fessée parce que je n’avais pas mis mes
mains sur la tête ! – ce qui me laissa le temps de calmer mes spasmes,
sécher mes larmes et reprendre mes esprits. Je transpirais de partout, je pense
que Thomas aussi était en nage. Ce fut vraiment éprouvant.
-
Viens ici, Lucie. Agenouille-toi sur le canapé.
J’obéis avec appréhension.
Thomas se positionna à côté de moi et la fessée reprit de plus belle. Dans
cette position, c’est comme si j’étais debout. Je hais cette position tout
autant. Je tentai de mettre ma main mais Thomas m’en empêcha. Tout en me claquant,
il me grondait :
-
Tu étais en train de dormir pendant ton cours de
chimie ! J’espère que ça t’était agréable ! Tu as loupé une heure et
demie de cours, Lucie ! Une heure et demie, c’est long ! C’est très
long ! Et si je continuais comme ça pendant une heure et demie ? Qu’est-ce
que tu en penses ?
Il n’est pas sérieux, là ?!
Il n’est vraiment pas sérieux ?! Non, heureusement. De toute façon, c’est
physiquement impossible. J’ai déjà reçu une fessée à la main de quarante
minutes non-stop de la part de Gabriel après mon passage en conseil de
discipline. Gabriel était pourtant extrêmement endurant aussi ! Mais il a admis
que quarante minutes, c’était long ! Donc évidemment, Thomas n’aurait pas
pu tenir une heure et demie…et moi non plus !
Nouveau passage au coin après cette cuisante tannée.
Je n’en pouvais plus et je n’avais envie que d’une chose : rentrer chez
moi !
-
Lucie, viens là. Assieds-toi. Tu écris : « Je
m’excuse d’avoir séché le cours de chimie du 11 mars 2021. ». Chaque ligne
compte pour cinq minutes de cours.
-
Oh putain…
-
Pardon ?! Lève-toi, Lucie.
-
Non, j’suis désolée !
-
Lève-toi ! Tout de suite !
J’obéis non sans mal. Une nouvelle
fessée debout tomba. Lorsque je me rassis, je ne bronchai plus.
-
Tu as compris le principe pour les lignes ?
-
Oui.
-
Bien, alors au travail.
Je posai vite fait une division
au dos de la feuille 90/5 (eh oui, je suis littéraire, pas scientifique !)
et j’en conclus que je devais écrire dix-huit lignes.
Puisque je n’étais pas chronométrée
cette fois-ci, les dix-huit lignes furent très bien écrites. Cependant, je
savais ce qui m’attendait : dix-huit fessées debout !
Encore une fois, vu le calibre des claques, je ne
tenais pas en place. Thomas me pencha sous son bras de nombreuses fois, puis me
fit agenouiller sur le canapé pour finir les lignes. Thomas tapait beaucoup sur
la partie la plus sensible de mon derrière : juste au-dessus de la pliure
entre la fin des fesses et le début des cuisses. Là où ça fait vraiment très,
très mal. Jusqu’alors, il n’y avait que quelques claques par-ci par-là qui tombaient à
cet endroit mais aujourd’hui, c’étaient des séries complètes. Je priai Thomas :
-
Arrête de taper ici ! ça fait trop mal !
-
Ne me dis pas ce que je dois faire !
Evidemment, il insista à cet
endroit. Ce fut une véritable torture.
Après la dix-septième phrase, Thomas m’ordonna :
-
Lis la phrase suivante, s’il te plaît, Lucie.
-
Dernière phrase : Je m’excuse d’avoir séché
le cours de chimie du 11 mars 2021, lus-je.
-
Lève-toi du canapé.
Je m’exécutai, pensant recevoir
une dernière fessée debout. Mais au lieu de ça, Thomas m’attrapa par le bras, s’assit
sur le canapé et me renversa sur ses genoux.
-
Non, non, s’il te plaît ! le priai-je.
Mais rien n’y fit. Cette série
de dix-huit lignes se termina par une nouvelle fessée, allongée sur les genoux
de Thomas.
Ma toute petite fierté fut d’avoir réussi à omettre
volontairement trois lignes. Finalement, je n’ai reçu « que » quinze
salves, qui ont tout de même été bien corsées !
Quand Thomas va lire ceci, je ne donne vraiment pas
cher de ma peau… !
Avant de retourner au coin, je demandais la permission
à Thomas de consulter mon téléphone qui venait de vibrer. Il accepta. Je n’aurais
vraiment pas dû regarder ce message : ma copine Lisa me demandait où j’étais
car elle ne me voyait pas connectée en chimie. D’habitude quand je sèche, je la
préviens toujours. Je lui réponds :
-
Ben, je suis chez mon tuteur ! On n’a pas
chimie aujourd’hui !
Lisa comme l’intégralité de
mon entourage, sait que j’ai un tuteur pour me booster un peu dans mes études.
Seules très peu de personnes sont au courant du fonctionnement réel de ce
tutorat.
Lisa me répondit :
-
Ben si ! C’est la semaine prochaine que la
prof est absente !
Une vague de stress me
submergea. Je lâchai un « Merde ! » qui interpella Thomas. Mais
je n’avouai rien sur le moment et me rendis au coin, me demandant bien comment j’allais
traiter cette affaire avec mon tuteur.
J’en ai plus qu’assez de ce coin, même s’il me donne
du répit. J’apprécierais même y être si je ne devais pas garder ma position
debout et mes mains sur la tête ! Ces fameuses mains sur la tête… que j’oubliai
une nouvelle fois de mettre !
-
Lucie ! Qu’est-ce que je t’ai dit ?!
-
Pardon ! formulai-je en protégeant mes
fesses avec mes mains.
Mais cette fois-ci, c’en était
trop : Thomas me l’avait trop dit, trop répété, et ce depuis bientôt cinq
mois. Il me tira jusqu’au canapé et me bascula en travers de ses genoux pour
une nouvelle fessée magistrale.
-
Tu ne veux pas écouter, tant pis pour toi !
Tu assumes, maintenant !
Je ressentis très mal cette
fessée pour avoir désobéi. Puisque Thomas et moi ne vivons pas ensemble (béni
soit le ciel pour cela !) les fessées immédiates pour une bêtise commise
quelques secondes auparavant sont rares. Celle-ci était de ce type. J’avais l’impression
d’être une enfant prise la main dans le sac et punie sur le champ. Je regrettai
amèrement mon attitude.
Lors d’une fessée différée, il
me faut du temps pour me remémorer mon état d’esprit lorsque je commettais ma
faute, les circonstances, etc. Là, puisque c’était une fessée immédiate, j’étais
encore pleinement dans les conditions. Celle-ci différait des autres fessées
immédiates (qui généralement sont données à cause d’un « putain » ou
d’un manque de tenue au coin) car je sentais que Thomas en avait vraiment assez
et avait décidé de me prendre sur ses genoux pour régler le problème une bonne fois
pour toutes. Je lui avais désobéi une fois de trop.
Cette fessée me vexa beaucoup,
beaucoup plus que les autres. Pourtant, elle fut ferme et sévère, comme toutes
les fessées données par Thomas. Sa forme ne changeait pas mais le fond était
tout autre.
En revenant au coin, je me tins correctement, sans
broncher. Lorsque Thomas me fit revenir à lui, il me demanda :
-
Qu’est-ce que tu as retenu d’aujourd’hui ?
-
Que je ne devais plus sécher les cours.
-
Tu ne vas vraiment plus le faire ?
-
Non.
-
Tu me le garantis ?
-
Oui.
-
Redis-le-moi en me regardant dans les yeux.
J’obéis. Thomas me prit ensuite
dans ses bras de manière furtive pour me signaler que la séance était close. Elle avait effectivement duré une heure et demie.
La culpabilité m’envahissant, je ne pus m’empêcher,
en buvant mon verre d’eau, de demander :
-
Si je te dis quelque chose, tu promets de ne pas
te fâcher ?
-
Oh là, ça commence mal…
-
Non mais sérieusement… Tu promets ?
Il ne promit pas.
-
Ça concerne quoi ? me demanda-t-il.
-
Ben… Ma prof de chimie est absente la semaine
prochaine, en fait. Je croyais que c’était cette semaine ! Je n’ai pas
fait exprès !
-
J’aimerais bien te croire mais comme par hasard,
ça tombe sur la chimie !
-
Je sais mais pour le coup, je n’ai vraiment pas
fait exprès !
-
Comment ça se fait que tous les autres le
savaient mais que toi tu t’es trompée ?!
-
Parce que comme je ne vais pas en cours, ben…
-
…tu loupes des informations. Logique.
-
Oui… Mais sérieux, tu vas me punir pour ça ?
-
Je ne sais pas encore. Je vais réfléchir. Mais ce
qui est sûr, c’est que je ne suis pas content.
-
Oh putain…
-
Pardon, Lucie ?!
-
Rien, c’est bon ! De toute façon la séance
est close…
-
Ça veut dire quoi, ça ?! La séance est
close donc tu peux faire ce que tu veux, c’est ça ?!
-
Ben… De toute façon, tu ne peux pas tout punir
tout le temps donc…
-
Donc tu peux faire ce que tu veux ! Je ne suis
pas d’accord avec ça, Lucie ! Ce n’est pas une bonne façon de penser !
Tu crois vraiment que, parce que la séance est close, tu peux faire ce que tu
veux ?!
-
Ben…oui, avouai-je.
-
Très bien. Ça, c’est du foutage de gueule,
Lucie ! Et je déteste ça ! Lève-toi !
-
Non, s’il te plaît ! Je n’ai rien fait !
-
Depuis tout à l’heure tu me provoques : tu te fiches
de moi !
En deux temps, trois mouvements,
je me retrouvai au coin à prendre une bonne fessée debout ; d’abord sur
mon legging, puis sur mes fesses nues. Cette fessée calma toute provocation en moi. Je
voulais savoir si « Thomas-cool » et « Thomas-tuteur »
pouvaient parfois fusionner, et ils le pouvaient. Je réalisais que je pouvais
prendre une fessée à n’importe quel moment d’une discussion-détente, que ce
soit au début ou à la fin de la séance.
Evidemment, puisqu’il faut s’atteler au reste du
bilan, Thomas me convoqua pour mercredi prochain, ma prof de chimie étant
réellement absente.
Je repartis avec les fesses cramoisies et une boule
dans le ventre en pensant à mercredi, séance où seront punis le couvre-feu et l’avertissement
oral à la fac.
A suivre…
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