-
Je t’adore Thomas, mais tu me fatigues !
-
C’est toi qui me fatigues ! me répondit-il
en me raccompagnant à la porte.
Mouais… Il était du bon côté de la main, lui. Pas moi.
Cela
faisait trois semaines que j’avais évité un nouveau rendez-vous. Il y en avait
bien un qui avait été planifié pour vendredi dernier mais devant mes efforts,
Thomas l’avait annulé. Je m’étais alors sentie pousser des ailes et m’étais
complètement relâchée. Mon tuteur avait rectifié le tir en me convoquant ce
jeudi 15 avril.
Je
frappai à la porte, Thomas m’ouvrit.
-
Bonjour Madame Lucie, comment vas-tu ?
-
Ça va bien et toi ?
-
Ça va merci. Ça a été la route ?
Tout en lui répondant, j’entrai dans le salon et
remarquai le canapé flambant neuf de Thomas, remplaçant l’ancien qui commençait
à tomber en ruine. Thomas me proposa à boire, j’acceptai et me dirigeai vers le
pipi-room comme à chaque fois que j’arrive. Les 1h15 de route ont toujours
raison de ma vessie !
En
sortant des toilettes, j'entends le téléphone de Thomas sonner : appel professionnel. Chic, une
opportunité pour gagner du temps ! J’en profitais pour envoyer quelques
mails et échanger avec mes deux amis habituels qui connaissent les termes réels
de mon tutorat.
Thomas
raccrocha et engagea la conversation en me demandant des nouvelles. Je lui
répondis que ça allait puisque j’étais en vacances, Monsieur le Président
Macron nous ayant offert deux semaines (oui, oui, les universités aussi !
Enfin, la mienne en tout cas ! 😊). Je lui racontai également la scène
ultra-gênante que j’avais vécu en stage la semaine dernière.
En
stage dans une classe de CE1-CE2, ma tutrice m’avait laissé ses élèves durant
toute une journée. A la récréation, une élève, Marie-Laëtitia, sept ans, vient
me voir et me dit :
-
Maîtresse, mon papa et ma maman ne dorment
plus ensemble car maman a dit qu’elle en avait marre de se faire remplir !
Mais ça veut dire quoi, se faire remplir ?
Après un fou-rire contenu tant bien que mal avec ma
tutrice, j’expliquai à Marie-Laëtitia qu’elle n’avait pas compris ce que cela
voulait dire car seuls les adultes peuvent le comprendre, il faudra donc
attendre l’âge adulte pour savoir ce que ça signifiait… Je n’oubliai évidemment
pas, à la sortie de l’école, d’aller voir la maman de la petite fille en lui
demandant de faire attention à ce qu’elle dit devant ses enfants car
Marie-Laëtitia m’avait rapportée que… La maman devint rouge pivoine et, après
avoir récupéré ses sept enfants, déguerpit rapidement !
Nous
enchainâmes sur une discussion sur les enfants-pestes, notamment ma nièce de 3
ans ½, particulièrement insupportable, que j’avais gardé la veille. J’avais
besoin de vider mon sac, mon métier de coach parentale m’ayant rendue particulièrement allergique
aux enfants indisciplinés. Et dire que j’en étais une…
Deuxième
coup de fil professionnel pour Thomas. Décidément, le ciel était avec moi
aujourd’hui ! De plus, il fallait que je parte à 17h dernier carat ;
il était déjà 15h. Je gagnais du temps.
Malheureusement,
ce nouveau coup de fil dura à peine cinq minutes et Thomas, après avoir envoyé
un mail, annonça que nous allions maintenant passer au bilan.
Celui-ci
était mitigé. Thomas reprit, comme à chaque fois, chaque domaine
surveillé :
Le médicament que je dois prendre tous les matins :
ce n’était pas catastrophique mais j’avais habitué Thomas à mieux. Il n’était
donc pas forcément content.
Le régime : était plutôt bien
respecté, sauf les trois jours du week-end de Pâques qui avaient eu raison de
mes bonnes résolutions alimentaires.
Le sport : était pratiqué dès que mon
temps me le permettait, Thomas ne me reprocha rien là-dessus.
Le couvre-feu : continuait à être tout
bonnement lamentable. Je l’avais respecté durant les quatre jours suivants la
très grosse rouste de la dernière fois, puis m’étais relâchée sans plus jamais
le respecter, ou très rarement.
Le respect du planning quotidien :
était mitigé. Il y avait des hauts et des bas…
Les devoirs : n’étaient faits qu’une
fois sur trois. Thomas n’était donc pas content.
Les règles de savoir-vivre : n’avaient
pas été respectées puisque j’avais été irrespectueuse envers Thomas par deux
fois…
Le message du matin pour annoncer mon programme de
la journée : n’était que très peu respecté. J’avouais que, le peu
de fois où j’envoyais ce contraignant message, je faisais juste un copié-collé
de la veille. Je savais très bien que Thomas ne regardait pas mon planning, et
donc ne vérifiait pas si je disais vrai. Un copié-collé m’arrangeait donc.
Enfin, le message du soir, une heure avant le
couvre-feu, pour signifier que j’éteins les écrans : avait disparu
aux oubliettes, tout comme le couvre-feu lui-même.
-
Bien, on a fait le tour. Je vais te demander
d’aller fermer la porte et allumer la lumière, s’il te plaît, Lucie.
Je répondis à mon amie sur mon téléphone.
-
Je ne te le dirai pas deux fois, me prévint
Thomas.
-
C’est bon, je vais y aller ! répondis-je,
agacée.
J’envoyai mon message à mon amie, lâchai mon téléphone et
obéis à Thomas. Je me tins debout non loin du mur, pour pouvoir y plaquer mon
derrière en cas danger imminent.
Après
avoir fermé les volets, Thomas enclencha son minuteur et annonça :
-
Je vais te demander d’enlever ton jeans et ton
sous-vêtement. Tu as une minute.
-
Oh non mais putain…
-
Pardon ?! Qu’est-ce que tu as dit ?!
Thomas me fonça dessus, je reculai pour me plaquer contre
le mur. Malheureusement, je ne fus pas assez rapide et Thomas m’attrapa par le
bras pour m’asséner cinq ou six bonnes claques sur le jeans. Outch, ça calme.
Déjà à travers le jeans, j’avais bien senti les claques : je n’osais même
pas imaginer sans. Je ne savais pas si Thomas avait accentué les claques car
justement j’avais mon jeans…mais je ne voulais pas le savoir !
-
Il te reste quarante secondes, annonça-t-il en
me lâchant.
Non, non et non. Hors de question que je me déshabille,
pour mettre mes fesses à la merci de son horrible et impitoyable main. Je tenais
bien trop aux protections que constituaient mon jeans et ma culotte !
Nous
attendîmes tous les deux, en silence, que les quarante secondes s’écoulent.
Durant ces quarante secondes, deux émotions montaient en puissance : la
colère pour Thomas, l’angoisse pour moi. Lorsque la sonnerie retentit, Thomas
gronda : « Tu te fiches de moi ?! » et m’attrapa
immédiatement le bras. Il me tira jusqu’au nouveau canapé qui allait être pour
la première fois socle de cette fessée, et de bien d’autres.
Tout
en me réprimandant, Thomas me colla une cinquantaine de bonnes claques sur le
jeans. Je gigotais et gémissais déjà pas mal : la douleur était bien
présente. Je ne me souvenais pas qu’une fessée sur le jeans faisait aussi
mal ! ça en devenait même insupportable. J’étais persuadée que mes fesses
rebondies de métisse franco-sénégalaise n’arboraient plus leur jolie couleur
chocolat au lait : elles étaient en train de passer au rouge…
-
Lève-toi ! m’ordonna-t-il après cette
salve. Enlève ton jeans !
Les premières larmes menaçant déjà de couler, je me
résignai à déboucler ma ceinture, déboutonner mon skinny, ouvrir ma braguette
et baisser mon jeans à mes chevilles dans l’intention de l’enlever ; mais
Thomas ne m’en laissa pas le temps. Une fois le jeans à mes chevilles, il
m’attrapa le bras de nouveau et me bascula en travers de sa cuisse. Il baissa
ensuite ma culotte malgré mes protestations : les claques tombèrent sur
mes fesses nues, et les réprimandes pour ma non-obéissance entrèrent dans mes
oreilles.
-
Pourquoi est-ce que tu n’écoutes pas quand je te
demande quelque chose, Lucie ?!
-
Parce que…aïe…ça fait…aïe…trop mal !
-
Oui, ça fait mal ! Parce que tu n’as pas le comportement qu’il
faut ! Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même !
Oui, les claques faisaient mal, très mal sur mes fesses
toutes froides. J’avais du mal à les encaisser. Thomas me maintenait fermement,
ma main était complètement bloquée, j’avais impossibilité totale de lui
échapper.
Lorsque
ce fut fini, il remonta ma culotte, me laissa me relever et m’ordonna de me
rhabiller. J’obéis sans attendre. Puis, il remit le minuteur et dit :
-
Tu as de nouveau une minute pour enlever ton
jeans et ton sous-vêtement.
-
Mais ça sert à quoi de me dire de me rhabiller
alors ?! protestai-je.
Thomas ne répondit pas. Je soupirai bruyamment d’agacement mais m’exécutai à contrecœur. Je ne voulais pas reprendre une tannée comme celle que je venais de recevoir ; d’autant plus que je ne savais absolument pas combien de fessées j’allais devoir encaisser aujourd’hui. Je n’avais donc plus le choix.
-
Va au coin, mains derrière la tête.
J’obéis en m’y rendant, mais ne mis pas mes mains
derrière la tête. Thomas me reprit :
-
Tes mains, Lucie !
Je soupirai d’agacement mais obéis, me tenant contre le
mur. Heureusement, Thomas ne me reprit pas. Je l’entendis prendre la planche.
Bon, j’allais peut-être avoir un peu de répit. Un répit douloureux mais moindre
que ces insupportables claques.
-
Est-ce que tu peux venir, s’il te plaît,
Lucie ? interrogea Thomas une ou deux minutes plus tard.
J’obéis, profitant de ce moment pour me frotter les
fesses.
-
On va d’abord parler des règles de savoir-vivre.
Tu sais très bien que s’il y a un truc que je ne supporte pas, c’est que tu me
manques de respect ! On a déjà parlé de ça, Lucie ! Ce n’est pas la
première fois ! Quand tu me cries dessus…
-
C’est bon, c’était par message, t’en sais rien
si je t’ai crié dessus ou pas !
Certes, j’avais mis la ponctuation appropriée à un fort
haussement de ton, mais bon…
-
Tu n’avais pas à me parler comme ça,
Lucie ! De même que tes « pfff », on a déjà dit que ce n’était
pas acceptable !
Thomas attrapa mon poignet, s’assit sur le canapé et me tira
en travers de ses genoux. J’allai prendre une bonne déculottée à l’ancienne,
calée sur les genoux de mon tuteur, avec aucun nombre de claques annoncé :
je m’apprêtais à pas mal danser…
Ce
fût le cas. La main terrible de Thomas appliqua son œuvre sur mes pauvres fesses.
La planche fit son entrée pour quelques coups seulement ; la main reprit
vite du service. Thomas me grondait :
-
Tu sais très bien que je ne supporte pas l’insolence !
Pourquoi est-ce que tu recommences, hein ?! Pourquoi ?!
-
Parce que tu me saoules…
Qu’est-ce que je n’avais pas dit là… ! Thomas sortit
de ses gonds, m’infligeant une déculottée tellement cuisante que je ne pouvais
m’arrêter de gigoter et de gémir de douleur.
-
Non seulement tu es irrespectueuse envers moi,
mais en plus tu te permets de me dire que je te saoule ?! me grondait-il
en continuant de taper mes pauvres fesses nues. Ça te fait rire, Lucie ?!
Hein ?! ça te fait rire ?!
-
Aïe…non ! Aïe ! Aïe ! Arrête, s’il
te plaît…. Arrêêêête !!!
-
Tu sais très bien quand j’arrêterai, Lucie !
J’arrêterai quand toi tu arrêteras de me manquer de respect !
-
Mais…pardon ! Pardon !
-
Les excuses, j’aurais voulu les avoir directement
par message après ton excès d’insolence !
-
Mais c’est bon, je m’excuse là ! Aïïe !!!
-
Tu t’excuses uniquement parce que tu es punie et
que tu n’as pas le choix !
Je n’en pouvais plus. Sa main s’abattait encore et
encore, sans arrêt, sans pause, sans répit pour moi. Je n’avais absolument pas
réfléchi à ce que ça allait provoquer quand j’avais envoyé ces messages. Quand
bien même, je ne sais pas si ça m’aurait arrêtée : je me serais dit qu’il
ne m’avait pas sous la main et que je ne risquais donc rien sur le moment…
-
Relève-toi et va au coin !
J’obéis. J’avais laissé échapper quelques larmes.
-
Lucie ! Tes mains derrière la tête !
me gronda Thomas en me surprenant en train de me frotter les fesses.
Cela me valut une bonne claque sur le derrière. Je me
rendais compte toute seule que j’étais plutôt récalcitrante aujourd’hui et pas
du tout encline à obéir.
-
Viens ici Lucie.
Je m’approchai de Thomas, juste ce qu’il faut pour tenir
une distance de sécurité.
-
Pourquoi est-ce que tu viens d’être punie ?
-
Parce que je n’ai pas respecté les règles de savoir-vivre
et que je t’ai manqué de respect, répondis-je machinalement.
-
Et alors ?
-
Quoi alors ?
-
Ben je ne sais pas moi ! Tu comptes
recommencer ?!
-
Ben non !
-
Non, quoi ?
-
Non je ne compte pas recommencer !
-
Je te fais confiance là-dessus, Lucie. Ce n’est
pas la première fois qu’on en parle et je ne veux plus avoir à te reprendre là-dessus.
-
Oui, d’accord…
-
Ok. Va t’asseoir sur la chaise.
Une feuille, un stylo, l’écran d’ordinateur affichant le
fameux tableau du malheur.
-
Tu écris : « Je m’excuse de ne pas
avoir respecté le couvre-feu…
-
Encore ?!
-
J’y peux quelque chose, moi ?! Donc tu
écris : « Je m’excuse de ne pas avoir respecté le 31 mars. ». Et
tu écris toutes les dates. A partir du 9 avril, même si ça ne t’a pas
dissuadée, je t’avais prévenue que ce serait triplé. Donc tu écris trois fois
la phrase. Tu as dix minutes.
Je n’avais pas envie d’écrire ces maudites lignes. Je ne
mis pas de cœur à l’ouvrage… Finalement, mes lignes étaient tellement moches
que je crus que Thomas allait me reprendre là-dessus. Mais il ne dit rien. Il
vérifia que le compte était bon et me redonna ma feuille.
Le
chiffre du jour était vingt-trois. Vingt-trois fessées debout qui attendaient
mes fesses. Thomas me donna les deux premières, puis je le priai :
-
S’il te plaît, est-ce qu’on peut se mettre autrement
que debout ? ça fait trop mal…
-
Où ça ? Au genou ?
Mon tuteur faisait référence à mon genou droit qui me
fait parfois souffrir. L’arthrose avait été découverte à la fin de mon adolescence,
me contraignant à stopper ma carrière d’handballeuse de très haut niveau.
-
Non…aux fesses ! répondis-je.
Je ne supportais toujours pas la fessée debout. Thomas le
savait et jouait là-dessus depuis le début du tutorat.
-
Tu te fiches de moi, là ?! me gronda mon
tuteur.
Thomas me colla une fessée
supplémentaire pour m’être plainte et nous continuâmes la liste des dates.
Je me plaignis une nouvelle
fois, m’asseyant le canapé et le suppliant :
-
Mais sérieux…ça fait trop mal !
-
Où ça ? interrogea Thomas pour s’assurer
que j’allais bien.
-
Ben aux fesses !
Tout en me collant une nouvelle
fessée, Thomas me grondait :
-
Je ne veux plus t’entendre te plaindre que tu as
mal, sauf raison de santé ! Si tu avais obéi comme il faut et respecté le
couvre-feu, tu n’aurais pas aussi mal aux fesses ! ça, ce sont toutes les
fois où tu as préféré ignorer ton alarme et te coucher tard au lieu de
respecter cette règle !
Thomas me lâcha de nouveau et
demanda :
-
Ligne suivante !
Mon tuteur était obligé de me
maintenir durant presque chaque fessée (qui délivrait entre quarante et
cinquante claques à chaque fois !) car je mettais automatiquement ma main
pour me protéger. Thomas me penchait alors sous sur bras, ou bien sur sa cuisse
après avoir préalablement posé son pied sur le canapé.
Ni mes jérémiades, ni mes prières ne me
dispensèrent des vingt-trois fessées qui tombèrent à cause de ce maudit
couvre-feu. J’en pris encore une supplémentaire à la fin car Thomas avait
oublié une ligne. Il reconnut que c’était sa faute, il n’allait donc pas me la
faire écrire mais il me donna quand même la fessée correspondante.
Retour au coin. J’oubliai de mettre mes
mains sur la tête, Thomas me reprit et je l’entendis foncer sur moi. Je mis mes
mains pour me protéger mais cela ne m’empêcha pas de recevoir quelques claques
appuyées. Et une fessée au coin, une ! Maudite soit ma manie de vouloir
tester Thomas encore et encore alors que je sais pertinemment, au bout de cinq
mois et demi, qu’il ne me laisse rien passer.
-
Viens ici, Lucie.
J’obéis en gardant toujours ma
fameuse distance de sécurité.
-
Pourquoi viens-tu d’être punie ?
-
Pour le non-respect du couvre-feu.
-
Que comptes-tu mettre en place à l’avenir ?
Qu’est-ce qui va changer ?
-
J’en sais rien, moi…
-
Donc tout à l’heure, tu vas rentrer chez toi et tu
ne vas rien changer par rapport au couvre-feu ? C’est ça ?
-
Non… Je vais essayer de respecter l’alarme mise
en place au lieu de la zapper directement et de continuer ce que je fais…
-
Ça veut dire quoi « essayer », Lucie ?
Je ne veux pas que tu « essaies » ! Je veux que tu fasses les
choses ! Le couvre-feu est là pour ta santé !
-
Oui, oui, je sais…
-
Eh bien alors ?!
-
Mais c’est bon, je vais le respecter là…
J’avais peur que Thomas me réprimande
sur la façon dont je lui répondais mais heureusement pour moi, il ne dit rien.
-
Ok. Avant que tu t’en ailles, je veux que l’on
discute de plusieurs choses…
-
Oh non putain…
-
Lucie !!! gronda Thomas en m’attrapant le
poignet.
Quelques bonnes claques
tombèrent. Il ne me lâchera décidément jamais avec ce juron !
-
Je disais qu’il y a plusieurs choses, reprit
Thomas. Déjà, tes devoirs. Ils sont faits une fois sur trois et c’est inadmissible.
Ensuite, les messages avant l’heure du couvre-feu, que tu ne m’envoies jamais. Enfin,
il y a le message que tu es censée m’envoyer tous les matins pour me dire ce
que tu as à faire dans la journée. Non seulement tu ne me l’envoies pas tous
les jours mais en plus, tu m’as avoué que les fois où tu me l’envoyais tu
faisais un copié-collé car tu sais que je ne vérifie pas ! Tu te fiches de moi,
donc.
-
Mais non mais…
-
Si, tu te fiches de moi, Lucie ! Mets-toi debout
en face du canapé.
-
Oh non sérieux, s’il te plaît…
-
Dépêche-toi, Lucie !
Impossible pour moi de me
résoudre à me mettre en position pour une nouvelle fessée, qui plus est debout.
-
Lucie ! Ne m’énerve pas !
-
T’es déjà énervé…
-
Lucie, si je t’attrape, crois-moi ça va durer
très, très longtemps !
Bluff. Je n’obéis quand même pas.
Thomas finit par m’attraper et
me coller une tannée magistrale, debout évidemment, pour ne pas lui avoir obéi.
Il me remit ensuite à la place où j’étais et m’ordonna :
-
Va te mettre debout en face du canapé ! Dépêche-toi !
Plus le choix. Je m’exécutai à contrecœur.
-
Je te garantis que tu vas apprendre à obéir,
Lucie !
Un « pfff » me vint
en tête mais je le gardai évidemment pour moi. J’étais déjà dans de sales draps.
Thomas mit un pied sur le canapé et me
pencha sur sa cuisse pour cette ultime fessée, bourrée de réprimandes et de claques
aussi douloureuses les unes que les autres. C’était la première fois (dans mes
souvenirs) que Thomas me punissait d’une seule fessée pour trois motifs différents.
Un regroupement de bêtises que Thomas me rappelait tout en me claquant,
histoire que je n’oublie pas pourquoi je recevais cette bonne fessée.
Ouf, fini. Pour de bon cette fois-ci.
Thomas me prit furtivement dans ses bras et m’autorisa à me rhabiller.
Tout en buvant mon Schweppes Agrumes généreusement
offert par mon tuteur, je tentais de négocier avec Thomas pour un assouplissement
des règles et notamment du couvre-feu. Lorsque les réponses que mon tuteur ne
me satisfaisaient pas, je manifestais mon agacement par un juron ou un tchip. Cela
me valut deux bonnes salves debout, sur le jeans. A la suite de la deuxième, j’attrapai
mon écharpe et ma veste, me disant qu’il valait mieux que je m’en aille avant d’en
mériter une troisième.
Bilan de cette séance : Thomas me
demandait de revenir en début de semaine prochaine. Si j’étais sage d’ici
là, il annulerait le rendez-vous. A l’inverse, si les bilans du soir n’étaient
pas satisfaisants, le rendez-vous serait maintenu, mon tuteur souhaitant
rectifier immédiatement le tir.
De même, si je respectais le couvre-feu,
j’aurai droit à deux exceptions par semaine au lieu d’une durant les
vacances. A l’inverse, si je m’entêtais à ne pas le respecter, chaque date continuait
d’être triplée !
Thomas m’annonça également que
dorénavant, même si ça le saoulait, il vérifierait mon planning tous les jours
pour être sûr que je lui dis bien la vérité sur ce que j’ai à faire, et que ce
n’est pas un copié-collé de la veille. Je pris cela pour du bluff. Puisque ça le
saoule de vérifier, il m’annonça qu’il allait le faire uniquement pour que je
fasse attention à ce que je lui envoie.
Cette façon de penser me ferait
peut-être jouer avec le feu… mais je prends le risque, quitte à m’en frotter
les fesses en pleurant dans quelques temps.
Tout
se jouerait donc ce week-end. A moi de faire mes preuves pour éviter une
nouvelle fessée dans trois jours…
A suivre…
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