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Le tutorat de Little Princess (séance 13)


                 J’écris cette séance une semaine après l’avoir vécue. Avec les partiels, j’étais complètement débordée ! Heureusement, j’ai enfin validé ma licence (mention Bien !) et suis partie pour quatre mois de relâchement avant mon entrée en Master.

            Je voudrais d’ailleurs profiter de ce post pour remercier mes tuteurs : sans eux, je n’aurais pas pu réussir ma licence avec une aussi bonne moyenne. Merci à Florence, Gabriel et Thomas, qui se sont acharnés sur mon travail et moi afin que je réussisse. Même si cette licence a été ponctuée de beaucoup de fainéantise et de deux conseils de discipline, celle-ci n’aurait même pas été terminée s’ils n’avaient pas été là.

            Merci pour toutes ces heures passées à me réprimander, à tenter de me secouer, à faire rougir mes fesses (et continuer de le faire malgré mes pleurs !), merci pour tous ces passages au coin, merci pour votre investissement, votre dévouement envers moi. C’est quelque chose que je prends et que je garde tout au fond de mon cœur.

            Pour Thomas : la route n’est pour le moment pas terminée, il y a encore du pain sur la planche, mais je te sais beaucoup plus tenace que moi, tout devrait donc aller pour le mieux.

            Prenez ces remerciements comme précieux car je ne ferai pas ça tous les jours ! lol

 

            Bref, revenons à nos moutons…

 

 

            Thomas est beaucoup plus détendu que la dernière fois lorsqu’il m’ouvre sa porte. Il est même comme d’habitude : souriant et de bonne humeur. Ouf !

            Par d’habitude, je file au pipi-room puis m’assois sur le canapé en sortant de la salle de bains. Thomas me propose à boire, nous discutons de façon détendue.  Nous avons moins de deux heures devant nous, ce qui nous oblige à passer très vite au bilan. Thomas formule deux avertissements (qu’il laisse passer pour cette fois) ; en revanche, il n’est « vraiment pas content » en ce qui concerne le médicament que je dois prendre chaque matin et les devoirs faits une fois sur deux. Là, ça ne passe pas.

-          Bon, Lucie, on a fait le tour du bilan. Je vais te demander de te lever et d’allumer la lumière.

-          Mais pourquoi ?!

-          Quoi "pourquoi" ?! On vient de faire le bilan ensemble, tu n’as pas remarqué que quelque chose n’allait pas ?!

-          Non…

-          Eh bien on va en discuter ! Va allumer la lumière !

-          Mais sérieux là…

-          Lucie, si tu m’obliges à me répéter… !!!

Je me levai en soupirant d'agacement et m’exécutai. Thomas ferma les volets puis demanda :

-          Bien. Enlève ton pantalon et ton sous-vêtement.

-          Non.

-          Lucie…

-          Tu sais très bien que je ne vais pas le faire. Je ne comprends même pas pourquoi tu me le demandes toujours.

-          Tu as une minute, dit-il en déclenchant le chrono sur son smartphone.

Je me plaque contre le mur, bras croisés et j’attends. Il est têtu mais moi aussi. Je résisterai toujours à ce niveau-là. Je considère déjà que venir chez Thomas, c’est me jeter dans la gueule du loup, alors si en plus je dois me déshabiller moi-même, j’ai l’impression de donner le bâton pour me faire battre !

            La sonnerie du chronomètre retentit, Thomas me gronda :

-          Ok Lucie, t’es clairement en train de te foutre de moi !

Il se leva de sa chaise et me fonça dessus, je balbutiai des protestations avant de me retrouver à plat ventre sur la méridienne. Ouille. Ça va faire mal.

            D’un geste, Thomas me baisse mon pantalon et ma culotte (il va vraiment falloir que je laisse tomber mes jeggings pour un jeans avec ceinture qui ne se baisse pas aussi facilement !) et commença à taper sur mes pauvres fesses nues.

-          Pourquoi est-ce que tu n’écoutes pas ?!

La réponse me paraissait tellement évidente ! Je n’allais pas enlever moi-même ce qui me sert de protection !

-          Tu sais bien que quand tu n’obéis pas, c’est pire, Lucie ! Tu le sais, depuis le temps !

Je n’étais quand même pas convaincue de cela. Je me dis un instant qu’il faudrait que je cède directement la prochaine fois, voir si c’est « moins pire » comme il le prétend. Cependant, cette idée de céder tout de suite s’évapora en un éclair de ma tête.

Puisque j’avais décidé de me protéger avec mes mains aujourd’hui, coûte que coûte, Thomas les bloqua toutes les deux dans le creux de mes reins et continua de taper.

Je n’avais reçu qu’une dizaine de claques mais elle était fort appuyée… Je consentis alors à me déshabiller moi-même, me disant qu’il faudrait que je sois plus tenace la prochaine fois.

-          Va au coin, Lucie.

-          Oh putain…

Il avait été chuchoté, murmuré même ! Mais il avait été dit ; et Thomas l’avait entendu.

-          Pardon ?! Tu parles à qui, là ?!

De nouveau jetée à plat ventre sur la méridienne, et une nouvelle fessée tomba ; non pas quelques claques mais une vraie fessée.

-          Au coin, Lucie !

Je m’exécutai, essoufflée.

-          Tes mains ! me reprit-il.

Je les mis sur ma tête.

 

-          Viens ici, Lucie.

J’obéis.

-          On va parler de tes devoirs.

-          Mais c’est bon, je les ai faits là…

-          Tu parles autrement ! me reprit Thomas en ponctuant sa réprimande de quelques claques sur mes fesses désormais rouges (ou presque). Tu crois vraiment que les avoir faits trois fois sur six, c’est bien ?! ça fait déjà deux séances qu’on en parle, Lucie ! Deux séances ! Tu m’avais promis que tu allais les faire !

-          Mais je les ai quand même un peu faits…

-          Arrête de te foutre de moi, Lucie ! Allonge-toi sur la méridienne !

-          Oh non, putain…

Thomas me poussa légèrement dans le dos, assez que je tombe sur la méridienne et que les claques s’enchaînent.

-          Tu parles à qui, Lucie ?! ça fait combien de fois que je te reprends sur ton langage ?! Combien ?! ça commence vraiment à m’agacer, Lucie ! Je ne suis pas ton pote ! Je ne veux plus que tu me parles comme ça, c’est compris ?!

Je cédai, mes mains étant bloquées et mes fesses à la merci de mon tuteur.

-          Relève-toi !

J’obéis.

-          Allonge-toi correctement maintenant.

J’obéis de nouveau.

 

            Trois bonnes fessées se succédèrent sur la méridienne, faute à mes devoirs par trois fois non faits. Chacune séparées par un passage au coin. Thomas était impitoyable et intransigeant. J’étais bien contente que ma licence soit bientôt terminée : je n’aurais plus à faire mes devoirs avant le mois de septembre, et donc plus à recevoir de fessée pour cela !

           

            Thomas me rappela du coin. Je m’avançai légèrement vers lui, ayant l’appréhension qu’une claque tombe à l’improviste.

-          Rapproche-toi.

J’obéis de quelques minuscules pas.

-          Pourquoi as-tu été punie ?

-          Parce que je n’ai pas fait mes devoirs, à moitié.

-          Qu’est-ce que tu as retenu ?

-          Qu’il faut que je les fasse…

Lassée, je récitai cela de façon automatique, sans vraiment être convaincue. La seule raison pour laquelle j’allais me forcer à faire le peu de devoirs qu’il me restait était la volonté d’éviter une nouvelle trempe.

-          Ok. On va passer au médicament. Je t’épargne les lignes mais tu vas quand même me dire la phrase à chaque fois. On commence au 1er mars. Mets-toi debout devant le canapé. Je t’écoute.

-          Je m’excuse de ne pas avoir pris mon médicament le 1er mars.

Et la première fessée tomba. Depuis déjà plus d’un quart d’heure, je commençais sérieusement à avoir mal à mon genou abîmé par l’arthrose ; mais il fallait que je tienne bon. La fessée debout valait quand même mieux que la fessée sur la méridienne.

-          Je m’excuse de ne pas avoir pris mon médicament le 3 mars.

La deuxième fessée fut très bonne et très appuyée. Thomas avait eu les mêmes gestes qu’un joueur de pétanque, et c’est cela qui rend les fessées debout très, très douloureuses. Heureusement, il ne réitéra pas pour les autres. J’étais soulagée.

            Au bout de la dixième, ne tenant plus, j’avouai à Thomas que j’avais mal au genou et nous continuâmes alors que j’étais allongée sur la méridienne. Je n’avais, du coup, plus mal au genou, mais la douleur aux fesses était renforcée. Thomas pouvait taper comme bon lui semblait, surtout à l’endroit le plus douloureux pour moi : la jonction entre la fin de mes fesses et le début de mes cuisses.

 

            Lorsque ce fut fini, je me relevai enfin et allai m’asseoir au coin (vu mon genou douloureux, Thomas avait installé une chaise). Lorsqu’il me rappela à lui, il me demanda :

-          Pourquoi est-ce que tu as été punie ?

-          Parce que je n’ai pas pris mon médicament correctement.

-          Tu sais combien il y a eu de dates, là ?!

-          Non…

-          Trente-trois ! En presque trois mois, il y en a un entier durant lequel tu n’as pas pris ton médicament correctement ! Tu te rends compte, Lucie ?!

-          Oui…

-          Il faut vraiment que tu te reprennes par rapport à ça ! Vraiment !

-          Oui, d’accord…

-          Bien. On va parler de tes notes, maintenant.

-          Mais putain…

Et un retour sur la méridienne, un ! Et une fessée supplémentaire, une !

Retour au coin.

 

-          Viens ici, Lucie.

Je m’exécutai.

-          Je disais donc que nous allions parler de tes notes. Tu as eu un 14/20 en histoire. Tu peux me rappeler le barème ?

-          Quarante coups de ceinture par point en-dessous de 15…

-          Exact.

-          Mais c’est bon là, c’est la seule note en-dessous de 15 que j’ai eu de tout le semestre, putain…

Evidemment. Nouvelle fessée sur la méridienne ; mais cette fois-ci, j’y restai allongée. J’entendis Thomas enlever sa ceinture.

-          Je ne comptais pas te les donner car tu as vraiment eu de très bonnes notes ce semestre. Mais puisque tu es insolente, je vais quand même te les donner. Tu ne les dois vraiment qu’à ton insolence et à la façon dont tu me parles, Lucie ! Il va vraiment falloir que tu t’assagisses sur ça !

Les quarante coups tombèrent, non sans douleur. Evidemment, ils firent beaucoup moins mal que si c’était à la main, mais avec toutes les fessées que j’avais déjà encaissées, ils furent quand même compliqués à recevoir !

            Thomas remit correctement sa ceinture puis m’envoya de nouveau au coin. Après celui-ci, il me sermonna sur la conduite à tenir à présent et me prit dans ses bras. C’était terminé.

 

            La séance avait duré moins longtemps que d’autres, et elle aurait duré encore moins longtemps si je n’avais pas autant juré. Ce réflexe était vraiment ancré dans ma peau, il allait falloir que je le fasse disparaître. (oui, oui, je sais ! Je dis cela à chaque fois...)

 

            Thomas me servit à boire, je renversai la canette de coca sur la table. Je me confondis en excuses, il me rassura :

-          Tout va bien, ce n’est que du coca. Ce n’est pas comme si tu avais détruit l’appart’ !

Oui mais quand même. Je suis maladroite, toute ma famille est maladroite. D’ailleurs, cela me rappela la première fois où j’ai emmené Hugo à un repas dans ma famille, il y a maintenant sept ans : ma grand-tante avait renversé le plat de crudités sur ses genoux ! Nous sommes vraiment tous maladroits dans la famille, et incorrigibles, d’ailleurs !

            Thomas m’offrit une compote en guise d’en-cas puis m’annonça :

-          J’ai une confcall pour le travail. Prends ton temps pour manger et boire… Quand tu seras pour partir, fais-moi juste un signe de la main, ok ?

-          Ok.

-          Je te souhaite un bon retour, en tout cas.

-          Merci !

Thomas enfila son casque et débuta sa confcall. Surfant sur mon smartphone, je mangeais en même temps ma compote…qui fit une chute de la table au sol, atterrissant évidemment du côté ouvert. Je m’exclamai aussitôt : « PUTAIN DE MER… !!! ». Le micro de Thomas étant ouvert, il me regarda avec des yeux écarquillés, me faisant le signe de me taire rapido. Mince ! Mince, mince, mince ! Je me confondis en excuses en chuchotant bien évidement, mais Thomas ne le vit pas, les yeux tournés vers son écran d’ordinateur. Je nettoyai mes dégâts, remerciant le ciel que Thomas soit en appel professionnel : j’aurais pris une fessée vraiment salée, pour le coup !

            Après avoir nettoyé mes dégâts, je finis le peu qu’il me restait de compote en regardant les snaps de mes amis. Bien évidemment, le son de mon téléphone était resté au maximum, et cela fit du bruit. Même si je baissai immédiatement le son, Thomas me lança de nouveau un regard mécontent. Ok, je finis vraiment ma compote et je m’en vais au plus vite, silencieusement !

            Heureusement, mon départ ne fut pas bruyant et je rentrai chez moi sans problème.

 

            Thomas me confirma implicitement par message qu’effectivement, j’aurais pris une fessée pour mon gros juron de tout à l’heure. J’en profitai pour m’excuser de nouveau, il me sermonna sur l’anormalité de ces jurons qu’il faut vraiment que j’apprenne à contrôler. Effectivement, il fallait que je travaille là-dessus. Puisque Thomas n’en laissait plus passer aucun, et parce que j’allais bientôt enseigner à une classe de primaire, je n’aurais plus le droit à aucun gros mot. Vraiment aucun.

 

            Pour l’instant, pas de nouvelle convocation. Puisque mon année scolaire est finie, Thomas n’a plus que cinq items à gérer en attendant la rentrée de septembre :

-          Le médicament du matin : indispensable à ma bonne santé

-          Le programme d’anglais intensif : que je dois effectuer pendant l’été si je veux avoir un bon niveau en Master

-          Le sport quotidien : également indispensable à ma santé

-          Le régime alimentaire : qui se doit d’être scrupuleusement suivi

-          Le couvre-feu : malheureusement indispensable à ma santé lui aussi.

 

Affaire à suivre donc…


Prochaine publication : L'équation féminine (chapitre 2)

Commentaires

  1. Salut, je suis les récits depuis quelques temps maintenant.
    Si c'est le master meef 1er degré, les cours ne sont pas hyper hyper intéressants surtout certains lol. Les devoirs sont assez longs.
    Ça va être source de nouveaux conflits lol.
    Bon courage

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    Réponses
    1. Coucou Justine,
      Merci pour ton com !
      C'est effectivement le Master MEEF 1er degré ! Ah mince... Peut-être qu'ils m'intéresseront plus que toi, je l'espère en tout cas !
      Effectivement, cela va encore être source de conflits...!
      Peace,
      L.P.

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  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -