Mardi 26 janvier 2021
5h30, le
réveil que Trent et moi avions programmé sonne. Nous sortons de l’hôtel et
rentrons chez nous en toute discrétion. Après avoir confirmé à Trent que cette nuit était merveilleuse via un texto, je me recouchai dans mon lit.
7h, le deuxième réveil de la journée sonne.
Je m’étais recouchée à peine trois quarts d’heure : j’étais crevée.
-
Bonjour ma puce ! me dit Loli en me
regardant descendre les escaliers.
-
Coucou Loli, répondis-je encore un peu dans les
vapes.
La domestique s’approcha de
moi et me murmura dans l’oreille : « Tu avais laissé la porte du garage
entrouverte. Je l’ai bien refermée. Ne t’en fais pas, ce sera un secret entre
toi et moi. J’espère seulement que tu as passé un bon moment ! ».
J’acquiesçai, adressant un sourire bienveillant à celle qui acceptait de
couvrir mes arrières.
Arrivée dans la cuisine, je m’attelai à me préparer
un bol de chocolat chaud. Alors qu’il chauffait dans le micro-ondes, j’envoyai
un texto à ma sœur : « ça y est. C’est fait. ». Elle me
répondit aussitôt : « Ooooh ! Tu es une femme à
présent ! Vous vous êtes protégés, au moins ?! »
« Oui, oui, ne t’en
fais pas. J’ai pris toutes les précautions que tu m’as inculquées. »
« Super. Je te prends
un rdv gynéco dès que possible. A San Francisco. Ça te permettra de
prendre des vacances ! Tu pourras amener Trent avec toi ! ».
« Merci Manon ! »
« Pas de quoi !
Aller, je file. Je vais être en retard au boulot ! Love U <3 ».
Je posai mon téléphone sur le bar de la cuisine. Le
micro-ondes sonna, je récupérai mon bol de chocolat chaud. C’est à ce moment
précis que la porte d’entrée s’ouvrit :
-
Surprise ! s’exclama mon père, tenant un
sachet de viennoiseries toutes chaudes.
A cause du sursaut procuré par
cette « entrée surprise », je laissai tomber mon bol à terre. Il
s’explosa en mille morceaux.
-
Et merde ! jurai-je avant de prendre une
éponge.
-
Laisse ma grande, me dit Loli en prenant mon
relais. Je m’en occupe.
-
Tu n’es pas contente de voir ton vieux père, ma
Zo ? me demanda papa, tout joyeux.
-
Si, si. C’est juste que… c’était le mauvais
timing. Comment se fait-il que tu rentres déjà ? Tu ne devais pas rentrer
avant demain !
-
Oui mais j’ai pu m’arranger pour terminer ma
mission plus tôt. Je me suis dit que puisque tu n’as pas cours le mardi aprèm’,
on pourrait passer du temps ensemble !
-
C’est gentil, papa. Vraiment gentil. Mais…
-
Mais quoi ?
-
J’ai dix-huit ans.
-
Et ?
-
Et je préfère donc passer mon après-midi avec
mon petit ami plutôt qu’avec mon père…
-
Oh.
-
…mais, je suis sûre que Romain sera ravi de
passer du temps avec toi !
-
Oui, sûrement… Mais c’est pour toi que je
m’étais dégagé du temps !
Mon père était vraiment déçu
et me fit beaucoup de peine. Je proposai alors :
-
Et si tu passais l’après-midi avec Trent et
moi ? Tu apprendrais à mieux le connaître et moi, je serais entourée des
deux hommes les plus importants de ma vie ! Tu en penses quoi ?
-
Si c’est le seul moyen d’être avec toi cette
aprèm alors… j’accepte.
-
Parfait !
-
D’accord ben on n’a qu’à se rejoindre au resto
en face de votre lycée, à 12h30. Ok ?
-
Ok ! Merci, papa ! dis-je en
l’embrassant sur la joue. Maintenant, je file prendre une douche, je suis
pleine de chocolat chaud…
Une fois
changée, je filai au lycée.
Les cours de la matinée furent plutôt
intéressants, je ne trouvai pas de temps pour m’ennuyer.
En sortant du lycée à l’heure de la pause
déjeuner, Trent me demanda si on pouvait passer chez lui afin qu’il récupère un
peu d’argent pour payer le repas au resto de ce midi. Je l’informai que ce n’était
pas nécessaire puisque mon père nous l’offrirait, mais il insista.
A peine eûmes-nous ouvert la porte de la
caravane que Madame Hotchner hurla :
-
Où est-ce que t’étais passé, espèce de p'tit
merdeux ?!
-
J’étais au lycée, maman, répondit Trent. Tu
sais, l’endroit où vont tous les gens de mon âge…
-
Ne te fous pas d’ma gueule ! J’te parle de
cette nuit ! Tu étais où ?!
-
J’ai dormi chez Blake.
-
Menteur ! cria la mère en giflant son fils.
-
Ne le touchez pas ! prévins-je en m’interposant.
-
Qu’est-ce que t’as toi ?! me vociféra la
mère. T’en veux une aussi ?!
-
Tu touches à un cheveu de Zoé et tu ne me revois
plus jamais, menaça fermement Trent.
Sa mère ne répondit pas. Trent
se dirigea vers son coffre-fort (qu’il a évidemment acheté lui-même avec ses propres
sous) et récupéra quelques billets.
-
Quand est-ce que tu me donneras le code de ce
satané truc ?!
-
Quand tu seras une adulte responsable et digne
de confiance, répondit Trent à sa mère.
Cela lui valut une nouvelle gifle.
-
Arrêtez de le frapper ! intervins-je.
-
Je te préviens, j’vais finir par le démonter !
continua la mère, ignorant ma réplique. J’vais le démonter ton putain de coffre
si ça peut me permettre de récupérer ce qu’il y a dedans !
-
Tu peux taper dessus tant que tu veux, c’est un
coffre-fort, maman, expliqua Trent. De plus, il est à mon nom. Personne ne te l’ouvrira
si je ne suis pas d’accord.
-
T’es qu’un p’tit merdeux !
- Ouais, ouais. Je sais.
Trent m’adressa un regard, je
compris que nous devions nous en aller.
-
Et où est-ce que tu vas encore, là ?!
-
Ça ne te regarde pas.
-
Bien sûr que ça m’regarde ! J’suis ta mère !
-
Oui, malheureusement.
-
Qu’est-ce que t’as dit ?! Viens là que j’t’en
mette une ! J’vais t’apprendre à m’respecter moi ! Tu vas voir !
Nous partîmes en silence,
laissant madame Hotchner s’époumoner contre Trent.
Sur la route du restau, je demandai à Trent :
-
Comment tu peux vivre dans ces conditions ?
Tu sais, il suffit que j’en parle à mon père et…
-
Zoé, si tu en parles à qui que ce soit, ma mère
va avoir des problèmes. Et… c’est ma mère !
-
Une mère qui te bat et t’insulte à longueur de temps, ce n’est pas une mère ! Je sais de quoi je parle. La mienne ne me
battait pas mais elle était négligente au possible…
-
Ecoute, je te demande vraiment de ne pas en
parler, Honey. S’il te plaît.
Je me tus, même si j’en suis malade
de voir Trent vivre dans ces conditions !
Au resto, tout se passa bien. J’appréhendais un peu
le comportement de papa envers Trent mais il fut très cool. Comme prévu, mon
père nous offrit le restau, puis la séance au cinéma qui suivit, puis le
shopping au centre commercial. Il avait offert une toute nouvelle garde-robe à
mon petit copain, Trent en était extrêmement gêné.
Lorsque nous nous assîmes pour boire un verre, Trent
remercia encore mon père. Il répondit :
-
Je le fais de bon cœur. Zoé tient énormément à
toi. Tu fais partie de la famille, maintenant.
-
Merci, monsieur !
-
Tant que tu ne fais pas souffrir ma fille et que
tu prends soin d’elle, il n’y aura aucune ombre dans notre relation. Zoé est
mon bébé, la prunelle de mes yeux.
-
Votre fille est ma priorité, monsieur Duhamel.
Papa tapota l’épaule de Trent
en signe de satisfaction. J’étais aux anges !
Après cette petite escapade, il fut temps de ramener
Trent chez lui : une boule se forma dans mon ventre, comme à chaque fois
que je sais que mon amoureux rentre à son domicile. Trent demanda à papa de le déposer
à quelques centaines de mètres de chez lui : il ne voulait surtout pas d’une
rencontre entre sa mère et mon père.
Papa et moi reprîmes le chemin de la maison. Dans la voiture,
papa me demanda :
-
Parle-moi de la famille de Trent.
-
Pourquoi tu veux savoir ça ?
-
Ben, si jamais tu fais ta vie avec lui, il faut
bien que je sache qui sera ta belle-famille !
-
Papa, ça ne fait que cinq mois qu’on est
ensemble !
-
Tu ne comptes pas faire ta vie avec lui ?
-
Si.
-
Tu n’en es pas folle amoureuse ?
-
Si.
-
Alors j’ai besoin de connaître sa famille.
-
Ben… Trent est fils unique. Son père est mort d’une
surdose de cocaïne quand il avait deux ans. Il vit seul avec sa mère.
-
Et sa mère, tu la connais ?
-
Euh…oui.
-
Elle est gentille ?
-
Euh…on peut dire ça.
-
Qu’est-ce que tu me caches, Zoé ?
-
Rien du tout !
-
Tu m’as quand même l’air pas mal hésitante…
-
Mais c’est parce que tu m’saoules avec tes
questions !
-
Tu me parles autrement, s’il te plaît !
gronda Valentin en entrant la voiture dans notre garage.
Agacée, je sortis de la
voiture et filai dans ma chambre.
-
Zoé ! Tu peux venir, s’il te plaît ?!
J’étais plongée dans mon bouquin,
ce n’était pas le moment. En soupirant, je lâchai mon livre, sortis de ma
chambre et regardai mon père depuis la mezzanine.
-
Qu’est-ce qu’il y a ? demandai-je, agacée.
-
Descends, il faut qu’on parle.
Je descendis en traînant les
pieds, mon père me regarda faire. Mon frère n’était pas loin, assis dans le fauteuil,
son ordinateur portable sur ses genoux. Nous nous saluâmes nonchalamment.
-
Qu’est-ce que tu veux ? interrogeai-je une
fois en face de mon père.
-
Je viens de recevoir une notification de la banque.
Tu as dépensé 400$ en un seul paiement. Tu peux me dire pourquoi ?
-
Je croyais que j’avais le droit de faire ce que
je voulais de mon argent de poche, dis-je.
-
Certes mais je garde quand même un œil sur tes
comptes.
-
Ah donc je fais ce que je veux mais tu me
fliques ?! Donc je ne fais absolument pas ce que je veux, en fait !
-
Baisse d’un ton, Zoé ! Je veux juste une
explication ! Mais puisque tu t’énerves, j’ai l’impression que tu as
quelque chose à cacher !
-
Absolument pas !
-
Zoé…
-
Quoi ?! aboyai-je, montée en pression.
-
Réponds-moi encore une seule fois sur ce ton et
tu es bonne pour une fessée ! Tu m’as bien compris ?!
-
Oui, affirmai-je en descendant de mes grands
chevaux.
-
Je veux savoir ce que tu as payé avec ces 400$ !
-
Deux jeans, une paire de baskets et un manteau.
-
Et la boutique s’appelle « Luxury Hotel
Friedmann » ?
-
C’est ça, mentis-je.
Mon père m’attrapa par le
poignet, s’assit sur le canapé et me bascula en travers de ses genoux.
-
Non seulement tu me parles mal, mais en plus tu
me mens !
Avec ce qui
s’était passé cette nuit, c’était sûr et certain que cette fessée allait tomber.
Seulement… je ne l’imaginais pas si rapide !
Après
plusieurs dizaines de claques, mon père me releva. Il me déboutonna et me baissa
mon jeans malgré mes supplications. Il me rallongea sur ses genoux et les
claques recommencèrent, toutes aussi fortes les unes que les autres.
-
Papa ! Arrête ! Je ne mentirai plus !
-
Alors dis-moi ce que tu fichais dans cet hôtel !
-
…
Mon absence de réponse fut un déclencheur
pour Valentin qui me baissa mon shorty. Les claques reprirent sur mes fesses
nues et ce fut très compliqué de les encaisser.
-
Papa ! Arrête !
-
Tant que tu ne m’auras pas dit la vérité, je n’arrêterai
pas, Zoé !
Je serrai les dents tant bien
que mal mais je sentais que j’allais craquer. Après quelques dizaines de secondes,
j’avouai :
-
J’y ai passé la nuit avec Trent !
Les claques s’arrêtèrent
immédiatement. Mon père me lâcha et m’ordonna de me rhabiller. J’obéis.
-
Je t’écoute, me dit-il une fois que mon jeans
fut correctement boutonné.
-
Trent et moi avons passé la nuit ensemble à l’hôtel.
-
Tu étais au courant ? demanda papa à
Romain.
-
Non, je ne savais pas qu’elle était sortie en
douce ! répondit mon frère qui tombait des nues.
-
Très bien, donc tu vas reprendre une fessée pour
cela ! me gronda mon père. La suite !
-
Qu’est-ce que tu veux savoir d’autre ?
demandai-je.
-
Est-ce que... vous… avez…
-
Ça ne te regarde pas ! m’offusquai-je. Et de
toute façon, c’est avec Manon que je parle de ce genre de choses !
-
Pourquoi est-ce que vous n’êtes pas allés chez
Trent ? continua mon père.
-
Parce que Romain aurait refusé ! dis-je.
-
Et pourquoi n’êtes-vous pas venus ici ?
-
Parce que Romain aurait aussi refusé !
Valentin se tut mais je voyais
toute la colère sur son visage.
-
Ecoute papa, Romain et moi nous sommes disputés
hier soir pendant le dîner. Après qu’il m’ait punie, j’avais un gros ras-le-bol
et j’avais besoin de me changer les idées ! Trent m’a réconfortée !
Nous avons décidé d’aller à l’hôtel parce que Romain et toi refusez qu’il
vienne dormir ici ! Et pour aller chez lui, c’est compliqué.
-
Pourquoi c’est compliqué ?
-
Parce que. De toute façon, Romain et toi refusez
également que j’aille dormir chez lui alors…
-
Pourquoi c’est compliqué, Zoé ?! insista
mon père.
Emotionnellement surtendue, je
craquai :
-
Parce que sa mère est une salope ! Voilà
pourquoi !
-
Zoé !
-
Nan, cette fois-ci je ne modérerai pas mes propos,
papa ! Ce que je te dis est vrai ! Trent vit avec sa mère alcoolique qui passe son temps à l’insulter et à le frapper ! Trent vit dans une
misérable caravane avec sa connasse de mère, et il travaille à l’épicerie pour
pouvoir se payer le lycée ! On a la même mère, lui et moi ! La même !
Mais la mienne ne me battait pas à coups de fils électriques comme le fait la
mère de Trent !
Sous le choc, Valentin s’assit
sur le canapé et demanda :
-
Pourquoi est-ce que tu ne m’en as pas parlé avant ?
-
Parce que Trent me l’a interdit ! Malgré
toutes les choses cruelles qu’elle lui fait subir, Trent aime sa mère ! Il
refuse qu’on l’aide. Seulement moi, je l’aime ! C’est le petit copain le plus
merveilleux du monde et j’en mourrais s’il lui arrivait quelque chose, tu
comprends, papa ?! J’en mourrais…
J’éclatai en sanglots et mon
père me prit instantanément dans ses bras. Je collai mon front contre son torse
et il me consola.
-
Je te promets de faire quelque chose, d’accord, mon
bébé ? Je te le promets…
Mes larmes séchées, papa me
demanda de lui arranger un resto avec Trent ce soir, entre hommes. J’avais peur
ce qu’ils pouvaient se raconter, mais je choisis de faire confiance à mon père.
Alors qu’il
était sur le départ, je tentai quand même :
-
Je ne peux pas venir avec toi ? J’ai peur
que Trent m’en veuille…
-
Je gère la situation, chérie. Et de toute façon,
tu as des comptes à régler avec ton frère. Tu es sortie en douce alors que tu étais
sous sa responsabilité, il est temps d’assumer tes actes.
Mon père sorti, je me tournai
vers mon frère qui était toujours assis dans le salon à travailler sur son ordi :
-
Romain, tu n’es pas obligé de me mettre une
fessée… On peut discuter !
-
Typiquement le genre de phrase que l’on prononce
post-connerie. Seulement, c’est trop tard.
-
Mais…
-
Stop, Zo. Ne commence pas avec tes « mais ».
Tu as fait une grosse bêtise, va falloir assumer, maintenant ! On va
dîner, tu vas aller prendre ta douche et ensuite tu iras dans ta chambre. Je t’y
rejoindrai et on règlera nos comptes.
Entre le
stress de savoir Trent seul avec papa, et le stress de savoir que Romain allait
m’en coller une, je n’avais aucun appétit. Je me forçai quand même à manger
dans une ambiance plus que glaciale. Mon yaourt avalé, je filai sous la douche
sans aider à débarrasser la table. Je n’étais franchement pas d’humeur.
Lavée et en
pyjama, je m’allongeai sur mon lit et allumai la télé histoire de me changer
les idées. Heureusement Romain ne traîna pas à arriver, mettant fin à la moitié
de mon stress.
-
Lève-toi, m’ordonna-t-il après avoir éteint la
télé.
Je m’exécutai de façon quasi-automatique.
Une fois que je fus en face de
lui, Romain me fusilla du regard pendant plusieurs secondes. Puis, sans que je
ne m’y attende, mon frère me pencha sous son bras d’un coup sec et commença à
me fesser copieusement par-dessus mon bas de pyjama tout en me grondant :
-
Est-ce que tu as la moindre idée de la dangerosité
de ton acte ?! Hein ?! Il aurait pu t’arriver n’importe quoi et je n’étais
pas là pour intervenir ! Tu aurais pu te faire agresser, kidnapper ou pire !
C’est d’ailleurs pour cela que papa, Manon ou moi cherchons toujours à savoir
où tu es !
Mon pantalon se retrouva à mes
chevilles et je gémis de douleur devant les claques de mon frère.
-
Je croyais qu’avec notre installation aux Etats-Unis,
tes petites sorties en douce étaient mises au placard, mais non ! Il va de
nouveau falloir que je te flique sans arrêt pour savoir si tu n’es pas en train
de trahir ma confiance ! Il va de nouveau falloir que je te donne une
bonne fessée à la moindre bêtise pour éviter que tu en fasses une encore plus
grosse ! C’est ça que tu veux, Zoé ?! Qu’on resserre la vis comme en France ?!
-
Non ! Aïe…Aïe !
-
Ben ce n’est pas l’impression que ça donne !
-
Aïe ! Aïe !
-
Eh oui Zoé, ça fait mal de trahir la confiance
des gens qui t’aiment !
Les claques tombèrent encore
pendant plusieurs minutes puis Romain me lâcha. Il m’ordonna de m’allonger à
plat ventre sur le lit et s’éclipsa. Je sentis que le plus dur était à venir.
Mon frère réapparut quelques minutes plus tard, un
paddle en bois à la main. Un très gros paddle en bois, troué, qui démotiverait
n’importe quelle désobéissante.
-
Romain, s’il te plaît ! J’te jure que je ne
le ferai plus !
-
Y’a intérêt, Zoé ! Si tu as encore envie de
faire le mur, tu te souviendras de cette fessée et tu te diras que tu aurais pu
l’éviter !
Romain s’assit sur mon lit, à
côté de moi. Il posa sa main gauche sur mon dos, juste au-dessus de mes reins. Le
paddle dans la main droite, il frappa un bon coup sur mes fesses. Je criai de
douleur et tentai de me débattre.
-
Tu dois prendre encore dix-neuf coups, Zoé. Si
tu continues de t’agiter comme ça, je t’attache !
Je me calmai du mieux que je
pouvais, bien que ces dix-neuf coups fussent in-sup-por-ta-bles !
Romain posa le paddle sur ma coiffeuse, s’assit de
nouveau à côté de moi et me fila une ultime mais longue fessée à la main, afin
de conclure cette punition ayant pour but de me dissuader de refaire le mur.
Epuisée à la fin de cette correction, le câlin de consolation
de mon frère tomba à point nommé, malgré sa courte durée.
Romain éteignit les lumières et malgré le stress de
savoir ce que le repas entre Trent et papa donnait comme résultat, je réussis à
m’endormir, envahie par la fatigue.
A suivre…
Prochaine publication : Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 27)
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