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Le tutorat de Little Princess (Séance 16)

 


                Vendredi 2 juillet, je reprends ENFIN la conduite, mon entorse au genou étant assez guérie pour me le permettre. Je rejoins Hugo chez ses parents pour un repas en famille. Lorsque j’arrive à destination, Hugo me demande :

-          Tu as respecté les limitations de vitesse ?

-          Euh…si on veut… répondis-je, hésitante.

Hugo m’attrapa le poignet, m’entraîna dans la salle de bains – à l’abri des regards –, me pencha sous son bras et m’asséna cinq bonnes claques sur ma robe. Lorsqu’il me lâcha, je réagis aussitôt :

-          Aïe ! Mais qu’est-ce qui te prend ?!

-          Tu te permets de continuer à rouler vite alors que Thomas t’a collé une volée la dernière fois pour cette même raison ?

-          C’est bon, je n’ai accéléré que sur une portion de route qui était déserte…

-          Je m’en fiche ! Le jour où tu auras un accident, tu me répondras aussi « c’est bon » ?! J’espère vraiment que Thomas va te calmer, lundi ! Et je te jure que si jamais on reçoit une prune, je t’emmène moi-même chez Thomas avec le martinet, le tape-tapis, et la brosse ! Et tout ça après t’avoir collé moi-même une déculottée dont tu te souviendras !

-          On n’aura pas de prune, chéri…

-          Oui ben j’espère bien pour toi !

-          T’inquiète.

-          Tu m’énerves, Lucie ! J’espère vraiment, mais alors vraiment que Thomas va te calmer !!!

-          Ne crie pas si fort, tes parents vont nous entendre !

-          Oh arrête, ils savent très bien que je te donne la fessée de temps en temps, alors ils ne seraient pas surpris que tu aies un tuteur !

-          Peut-être, mais ça ne les regarde pas !

-          Si j’apprends que tu as encore accéléré et mis ta vie en danger, j’envoie un message à Thomas pour lui dire de ne pas s’arrêter avant que tu aies les fesses bleues !

-          Il ne fera pas ça.

-          On parie ?

-          Tout ce que tu veux. De toute façon, je vais effacer son numéro de ton téléphone, comme ça, ce sera réglé.

-          Si tu fais ça, tu gagneras une fessée supplémentaire, Lucie ! Pour rien, en plus, parce que je le récupèrerai ce numéro !

-          Pffff…

-          A table ! appela ma belle-mère.

Nous sortîmes de la salle de bains et rejoignîmes la pièce à vivre. Mes beaux-parents, mon beau-frère et mes belles-sœurs avaient bien capté qu’il y avait eu une dispute mais n’avaient pas l’air d’en avoir saisi le contenu. Heureusement pour moi !

 

 

                Lundi 5 juillet, je sonne à la porte. Thomas vient m’ouvrir. Il est détendu et de bonne humeur, ce qui me soulage un peu.

 

                Après une bonne heure de discussion-détente, nous passons au bilan. Thomas n’est pas content pour plusieurs choses :

-          La prise de mon médicament, qui est toujours aussi laborieuse ;

-          Le couvre-feu, qui n’est pas vraiment respecté ;

-          La conduite, dont les excès de vitesse n’ont pas diminué ;

-          La procrastination quotidienne.

Ces quatre items laissent à désirer, ce qui ne plaît pas à Thomas. De plus, les deux derniers ont le don de l’énerver particulièrement…

-          Puisque tu as mal au genou, je vais allumer la lumière et installer la pièce. Je te demande juste d’enlever ton pantalon et ton sous-vêtement, et de t’allonger.

Mon genou est encore bien gonflé et sensible : l’entorse n’est pas totalement guérie (bien que je conduise et marche presque correctement) et les ligaments croisés sont rompus.

Assise sur la méridienne, je me recroquevillai et lançai mon cerveau dans une réflexion à 100km/h dans l’espoir de trouver une solution qui me sorte de là.

-          Nan mais sérieux quoi… J’ai compris la dernière fois !

-          Apparemment pas, Lucie ! Je n’ai pas été assez clair !

-          Si, tu as été très clair !

-          Ben non, puisque tu as recommencé !

-          Mais c’est bon j’ai compris là…

-          Lucie, je t’ai demandé quelque chose ! Dépêche-toi !

-          Non…

-          Non ?!

Thomas réagit au quart de tour : il me fonça dessus et attrapa ma hanche pour me faire pivoter. Il m’ordonna en grondant de faire le reste (c’est-à-dire de finir ma rotation afin que je sois à plat ventre) pour ne pas risquer de me blesser au genou s’il le faisait lui-même. J’obéis, me disant que ce n’était pas le moment de continuer à protester.

Plusieurs claques cinglantes me tombèrent sur les fesses, puis Thomas attrapa le haut de pantalon et le haut de ma culotte et les baissa d’un coup sec. Une fois mes fesses découvertes, il les claqua de nouveau fortement (tout en me réprimandant sur ma désobéissance) puis enleva sa ceinture.

La ceinture frappa mes fesses nues une bonne dizaine de fois. Je serrais les dents, bien que les coups soient très durs à encaisser.

-          Tu ne les dois qu’à ton insolence, Lucie ! Je veux que tu écoutes quand je te demande quelque chose !

Thomas rangea sa ceinture dans les passants de son pantalon puis me rhabilla. Il demanda :

-          Maintenant, tu enlèves ton pantalon et ton sous-vêtement, et tu t’allonges sur le ventre, s’il te plaît, Lucie !

Je m’exécutai, n’ayant pas trouvé d’autre solution.

 

                Une fois allongée à plat ventre sur la méridienne, mes fesses à la merci de Thomas, je n’en menais pas large du tout. Je n’avais pas du tout envie de recevoir la suite…

-          Bon, on va parler de quelque chose qui n’allait déjà pas la dernière fois ! Tu vois de quoi il s’agit, Lucie ?!

-          Oui…

-          Qu’est-ce que c’est ?

-          La conduite...

-          Exactement ! La dernière fois, je t’ai dit que je ne voulais plus qu’on en parle ! Apparemment, je n’ai pas été assez clair puisque…

-          Si ! Si, tu as été assez clair…

-          Non, puisque tu as recommencé cinq fois !

-          Quatre !

-          Cinq fois, Lucie !

Je protestai, car la fois comptée par Thomas et non par moi concernait le jour du bilan. J’avais roulé vite à l’aller mais pas au retour (entretemps, j’avais pris une volée qui m’avait fait lever le pied…). J’estimai donc avoir déjà payé pour cette date. Mais Thomas n’était pas d’accord. Il insistait sur le chiffre cinq.

-          Tu vas donc être punie pour les cinq fois où tu as accéléré !

-          Quatre fois ! insistai-je.

-          Lucie, arrête !

Thomas s’installa à côté de moi et la fessée à la main démarra. Elle fut tenace d’entrée, si bien que je tentai de mettre mes mains pour me protéger ; Thomas les neutralisa rapidement, laissant mon derrière à sa totale volonté. Mes fesses me brulèrent rapidement et les premières larmes coulèrent. Comme défense, je n’avais que ma jambe droite à agiter (ma jambe gauche étant blessée au niveau du genou, je ne pouvais pas faire de mouvements brusques !) mais celle-ci ne bloquait évidemment pas la main de Thomas qui s’abattait encore et encore sur mes fesses nues. Mon tuteur était impitoyable et même s’il avait entièrement raison, je priais pour qu’il arrête cette maudite fessée. J’étais tout de même soulagée qu’il n’ait pas en sa possession d’objet tel que le martinet, le tapetapis, la brosse, la cuillère en bois, ou tout autre objet qui accentuerait le caractère insupportable de cette tannée ! Mais en y réfléchissant bien, Thomas n’avait aucunement besoin de tout ça : sa main d’acier suffisait à me punir fermement et sévèrement.

                Après d’interminables minutes, cette fessée se termina. Thomas installa une chaise tournée vers le coin sur laquelle j’allai m’asseoir. Je pris du temps pour calmer mes spasmes et reprendre mes esprits. J’étais vraiment dans de sales draps, aujourd’hui ! Tout ça parce que j’avais cédé à mes pulsions désobéissantes. Je suis incapable de m’auto-frustrer, encore moins de respecter un règlement en vigueur. Si je respecte toutes les autres règles du code de la route par sécurité pour moi et pour les autres, les limitations de vitesse sont LA faille que j’ai trouvée pour satisfaire mon besoin de transgresser les règles. Je roule toujours 10mk/h au-dessus de la limite, sauf en cas de radar ou de bouchon. A chaque fois que j’ai reçu une amende, c’était à cause des voitures à radars mobiles…

 

-          Pourquoi viens-tu d’être punie, Lucie ?

-          Parce que j’ai mal conduit…

-          Exact. Viens t’allonger pour le deuxième jour…

 Je me levai, résignée, puis me dis qu’après tout, qui ne tente rien, n’a rien ! Je lançai un regard désespéré à Thomas et lui disant :

-          Nan mais s’il te plaît ! C’est bon, j’ai compris ! Je ne recommencerai pas…

-          Tu as déjà dit ça la dernière fois. Ce sont des actes que je veux, Lucie !

-          Je sais mais…

-          Viens t’allonger ! Dépêche-toi !

-          Oh putain…

J’affichai instantanément une mine terrifiée et plaquai mes mains sur ma bouche. Thomas me fonça dessus. Je m’excusai mais le mal était fait. Il m’attrapa par le poignet et je le vis brandir son autre main haut, très haut. Je sus instantanément que ça allait faire mal. Quand cette claque tomba, ainsi que les quatre autres du même calibre, je peux vous dire que je les sentis vraiment, vraiment, vraiment passer. Elles furent MA-GIS-TRA-LES. Ce furent les pires claques de toute la séance, ce qui me rappela qu’il y avait quelque chose d’encore pire que la fessée allongée sur la méridienne : la fessée debout. La méridienne était tellement ancrée depuis plusieurs séances, que j’avais oublié combien la fessée debout était humiliante et douloureuse ! J’en profitai également pour me rappeler que ça faisait un bail que je n’avais pas reçu d’interminable fessée sur les genoux de Thomas. Peut-être que je n’en recevrais plus ? Cette perspective me réjouit ! De toute façon, en ce moment, avec mon genou malade, il y avait des précautions sécuritaires à prendre pour que j’aie uniquement mal aux fesses.

                Où en étais-je ? Ah oui, les cinq claques magistrales qui me firent regretter d’avoir juré. Après les avoir accusées, je ne protestai bizarrement plus contre le fait d’aller m’allonger, même si cela voulait dire recevoir une autre fessée ; je ne voulais pour rien au monde reprendre de gigantesques claques en étant debout. Vraiment.

                La deuxième fessée pour le deuxième jour tomba, aussi longue que la première, pareil pour la troisième. J’avais beau supplier, prier, pleurer, Thomas me ressortait inlassablement l’argument haï de ma personne :

-          Tu m’écoutes toi, quand je te demande quelque chose ?! Non ! Alors pourquoi je t’écouterais ?! Tu vois, je fais exactement comme toi ! Je n’en ai strictement rien à faire de ce que tu peux dire ! ça rentre par une oreille et ça sort de l’autre !

Et les claques continuaient de tomber, de tomber, de tomber. Lorsque Thomas s’appliquait sur une fesse en particulier, j’essayais de me concentrer sur la fesse qui ne prenait rien et supportais donc la douleur. Mais quand Thomas alternait, là, c’était insupportable. De même lorsqu’il tapait sur le bas des fesses, mes larmes doublaient. Mes deux mains étaient bloquées (et même si je forçais pour les dégager, Thomas avait beaucoup plus de force que moi !) et ma jambe droite était résignée à s’agiter.

               

                Je retournai au coin après la troisième fessée. Je m’assis sur la chaise, et en une demi-seconde, je me retrouvai à terre. Elle s’était cassée. Heureusement, j’étais bien tombée et ne m’étais fait aucunement mal. Thomas vint à mon secours pour m’aider à me relever et dégagea la défunte chaise. Je finis assise sur la méridienne. Thomas me demanda trois fois si je ne m’étais pas fait mal, si j’en étais sûre. J’étais heureusement parfaitement bien tombée. Il est vrai que j’aurais pu me péter n’importe quel autre membre du corps, mais le ciel avait l’air déterminé à ce que je finisse de payer mes fautes.

                Alors je reçus la quatrième et la cinquième fessée, malgré mes protestations pour la légitimité de cette cinquième date. En fin de compte, c’est quand même Thomas qui décide, et il m’expliqua que si la conduite avait été impeccable, il aurait fait l’impasse sur cette date. Mais puisque ce ne fut pas le cas…

Mes deux mains toujours entravées, mes fesses rougissaient sans que je ne puisse y échapper.

 

-          On va maintenant parler de la procrastination, Lucie.

Oui, c’est vrai, je procrastine énormément. Les trucs agréables sont généralement faits dans la journée, mais les trucs que j’estime « relous » traînent. Ainsi, je dois prendre rendez-vous depuis quatre mois pour une échographie rénale. Pareil pour la facture pour laquelle nous avons reçu une relance (et oui, il faut bien que j’aille chercher les bêtises de Thalysa quelque part…^^).

                Alors huit bonnes fessées me tombèrent dessus pour tous ces trucs méga-importants que je remets à plus tard. Elles étaient méritées, certes, ça ne les rendait pas supportables pour autant… Je remerciai tout de même le ciel d’être blessée au genou et de ne pas avoir à les encaisser debout !

 

                Je vous épargne les fessées supplémentaires que j’ai reçues à cause de mon refus d’obéir. Vous commencez à savoir comment fonctionne Thomas, il est évident qu’il ne laisse toujours pas passer ce genre de chose. Alors forcément, à chaque fois qu’il me demandait de venir m’allonger et que je disais : « Non ! », je finissais allongée sur la méridienne pour une salve punissant mon insubordination. Heureusement, les cinq claques magistrales reçues debout un peu plus tôt furent les seules de la séance ! Ouf !

 

                Après avoir puni la procrastination, Thomas refusa de me laisser m’en aller sans m’avertir pour la prise de mon médicament, ainsi que pour le couvre-feu. J’eus donc droit à deux fessées supplémentaires m’avertissant que si je ne redressais pas la barre, j’allais vraiment avoir de gros ennuis.

Cette dernière fessée pour le couvre-feu fut horrible à encaisser. Comme je l’expliquais plus haut, Thomas alternait les claques d’une fesse à l’autre ; il était donc impossible pour moi de me concentrer assez longtemps sur la fesse qui ne prenait pas et ainsi réussir à mieux gérer la douleur. Ce type de fessée alternée est une véritable torture.

 

Pour moi, il y a vraiment plusieurs degrés dans la façon de me punir par la fessée :

Degrés 1 et 2 : fessée à la ceinture, strap ou autre instrument dont la réception est supportable

Degré 3 : fessée manuelle classique sur les genoux

Degré 4 : fessée manuelle alternée sur les genoux (à partir de là, ça commence à devenir compliqué !)

Degré 5 : fessée manuelle classique sur la méridienne

Degré 6 : fessée manuelle alternée sur la méridienne (là, c’est clairement insupportable !)

Degré 7 : fessée manuelle classique debout

Degré 8 : fessée manuelle alternée debout (ou penchée sous le bras, l’horreur !!!)

Degré 9 : fessée debout au paddle en bois

Degré suprême : Fessée debout au martinet

                Après publication de cet article, la totalité de mes lecteurs (y compris Thomas…) aura une méthode détaillée sur la façon de me punir… Si cela me semble risqué, c’est néanmoins indispensable à mes yeux pour que vous compreniez la façon dont je fonctionne.

                Bon évidemment, le mieux serait le degré 0, c’est-à-dire pas de fessée du tout ! ^^

 

Bref, je rentrais chez moi (en respectant les limitations !) contente que Thomas parte en vacances ce mois-ci : notre prochain rendez-vous n’est fixé qu’au 26 juillet, ce qui me laisserait pas mal de répit !

 

A suivre…

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 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

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                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -