Nous sommes lundi 26 juillet et je suis en route pour aller voir Thomas.
Durant ces trois semaines de séparation, j’ai pris de
grandes aises avec le mot « vacances ». Plus de couvre-feu, plus de règles ;
j’arrivais même certains jours à oublier que le tutorat existait. Je me relâchais
complètement, me disant que le rendez-vous fixé était « dans longtemps »
et que je pouvais jouir du plaisir que me procurait ce mois de juillet même pluvieux.
Les quelques jours de silence que m’offrait parfois Thomas n’arrangeaient évidemment
rien.
Thomas ne m’a jamais grondée à distance. Il a parfois
fait quelques réflexions mais jamais de remontrance. Pas de punition à distance
non plus : envoyer au coin via la webcam, donner des lignes et toutes les
autres punitions que d’autres tuteurs utilisent ne sont pas du tout en vigueur
avec Thomas. Durant l’intervalle libre entre nos entrevues, je n’ai que moi et
moi seule. Je dois me motiver seule à rentrer dans le rang sous peine d’en pâtir
la fois d’après… Et ça, c’est vraiment compliqué pour moi ! D’ailleurs, il
est certain que si Thomas pratiquait les punitions à distance, les séances
auraient été beaucoup moins sévères car je me serais sans doute reprise !
D’un autre côté, je suis bien contente qu’il ne les pratique pas, pour la
simple et bonne raison que j’ai la paix ! Au final, il y a du pour et du
contre des deux côtés…
Thomas m’accueille chaleureusement. Nous parlons de
plein de choses, notamment de l’état de mon genou. Je lui explique qu’il se
rétablit lentement car je n’y fais pas vraiment attention : je force
beaucoup dessus. A chaque fois que je me suis blessée, je n’ai jamais vraiment
écouté les médecins. Je suis le genre de patiente qui enlève ses plâtres toute
seule et qui, lorsqu’une blessure dure plus de trois semaines, a tendance à n’en
faire qu’à sa tête ; alors une rupture des ligaments croisés a le don de m’agacer
très fortement, car c’est le genre de blessure dont on met plus de six mois à
se remettre, voire plus ! Après avoir confié cela à Thomas, le fait qu’il puisse
me réprimander pour cela me traversa l’esprit et je me sentis tout d’un coup idiote
de m’être autant confiée. Mais heureusement, il n’en fit rien : Thomas s’en
tient à ce qu’il doit gérer et uniquement à cela, et c’est tant mieux. Avec
Gabriel, mon ancien tuteur, je me serais déjà retrouvée à plat ventre sur ses
genoux après avoir avoué que je ne respectais pas les prescriptions médicales… !
Cependant, Thomas n’est pas de ce genre-là ; de toute façon, mes fesses trinquent
déjà assez comme ça !
D’ailleurs, lorsque nous arrivâmes au bilan, Thomas mit
en lumière deux gros points principaux : le couvre-feu et la conduite. Je
n’ai absolument fait AUCUN effort dans ces deux domaines, je dois bien l’avouer.
Pour l’occasion, Thomas était tellement en colère qu’il m’avait demandé de ramener
mon martinet, un instrument redoutable fabriqué par Hugo, doté de lacets de
cuir en guise de lanières.
Après l’avoir achevé, Hugo l’avait
testé sur son bras : il s’était retrouvé avec un avant-bras marqué de gros
traits rouges à l’endroit où les lanières étaient tombées, et se tenant le bras
avec douleur il avait déclaré : « Ce sera l’instrument des très,
très, très grosses bêtises ! ». C’était finalement Thomas qui allait
l’inaugurer.
J’ai longtemps, très longtemps failli succomber à la
tentation de ne pas l’amener, ou d’amener un martinet de pacotille dont je
feindrais la douleur. Cependant, Gabriel m’avait assuré, si je ramenais un martinet
non douloureux : « Il s’en rendra très vite compte et ce sera pire. S’il
ne s’en rend pas compte, c’est qu’il est nul. Et d’après ce que tu me dis de
lui, il est très loin d’être nul ! ». Un ami, Alain, avait également confirmé
les dires de Gabriel. Alors, pour éviter d’aggraver encore un peu plus mon cas,
j’avais mis le martinet dans mon sac à mains et l’avais traîné jusque chez Thomas avec une folle envie de l’abandonner à tout moment.
-
Enlève ton pantalon.
-
Non, répondis-je avec aplomb.
-
Lucie, ne commence pas ! Ne m’énerve pas !
-
T’es déjà énervé !
-
Je te demande une seule chose, Lucie, une seule !
-
Je n’ai pas envie que tu me massacres !
-
Tu ne veux pas écouter ?! Très bien !
Thomas me fonça dessus, mit sa
main sur mon bras et d’un geste, me bascula sur le côté. Je reçus immédiatement
cinq très bonnes claques sur le pantalon. Je me frottai vigoureusement les
fesses.
-
Tu enlèves ton pantalon, maintenant !
J’obéis, n’ayant pas envie d’une
nouvelle salve ; pourtant, je savais bien que la suite serait pire encore…
Une fois que je fus allongée à plat ventre sur la méridienne
et en culotte, j’entendis Thomas s’emparer du martinet : je serrai les dents.
Puis, il baissa ma culotte et je serrai les fesses : ça allait faire mal. Ça
allait faire très mal…
-
On va parler de la conduite, Lucie ! Tu m’avais
dit que tu avais compris, qu’on n’en reparlerait plus ! Tu m’avais dit que
tu avais retenu la leçon ! Depuis la première fois où on en a parlé, je t’ai
dit que je ne voulais plus qu’on en reparle, Lucie ! Et qu’est-ce qu’on fait,
là ?! C’est la deuxième fois qu’on en reparle ! La deuxième fois !
-
Mais j’ai vraiment compris…
-
Ah bon ?! Je n’ai vraiment pas l’impression !
Toutes ces fois où tu n’as pas respecté les limitations de vitesse, on va les
reprendre ! Date par date ! La première est le 6 juillet, le lendemain
de notre séance ! Le lendemain, Lucie ! Tu te fiches de qui ?!
Je n’avais vraiment pas assuré ce jour-là, je l’avoue. J’étais en retard chez le médecin et il me fallait
absolument transgresser la vitesse autorisée pour arriver à l’heure.
-
Qu’as-tu à me dire pour cette date ?! me
demanda Thomas.
-
Je suis désolée de ne pas avoir respecté les
limitations de vitesse le 6 juillet, récitai-je.
Le premier coup de martinet s’abattit
sur mes fesses. Je m’agrippai au coussin décorant le canapé et le serrai contre
moi pour tenter de mieux supporter la douleur. Thomas savait cet instrument
redoutable avec ses très fines lanières de cuir ; il ne le maniait pas de
toutes ses forces. Cependant, nous entendions tous les deux le bruit des
lanières fendant l’air et le claquement terrible lorsqu’elles s’abattaient sur mes
fesses ; claquement suivi d’un gémissement de douleur de ma part. Impossible
de rester en place tandis que ce martinet de malheur me striait les fesses :
je gigotais, espérant de tout cœur qu’il s’arrête très vite.
Thomas s’arrêta après m’avoir
donné environ vingt-cinq coups. Il posa le martinet sur la table et continua de
me punir à la main. Comme je le dis depuis des mois, j’ai toujours l’impression
que Thomas est au maximum de sa force mais ce n’est jamais le cas : les
claques que je reçus à ce moment-là furent insupportables. Puisque je savais
que lui promettre de bien me comporter à l’avenir ne servirait à rien puisqu’il
prendrait ces promesses pour des fables, je lui suppliais juste d’arrêter, de
stopper cette horrible fessée. Il me répondait inlassablement : « Tu
m’écoutes, toi, quand je te demande quelque chose ?! Non ! Tu fais
tout l’inverse ! Tu ne m’écoutes pas, je ne t’écoute pas ! ». Ce passage à la main était presque, voire plus
horrible que le martinet. Evidemment, je ne mis pas longtemps à pleurer, à
gigoter, à mettre mes mains pour me protéger. Je me remémorais les fois où j’avais
appuyé sur l’accélérateur par pure envie sans penser une seule seconde que je
prendrais une fessée aussi sévère.
Mes fesses étaient déjà bien meurtries lorsque nous
passâmes à la deuxième date. Il y en eut huit. En aucun cas Thomas ne diminua
le nombre de coups de martinet. En aucun cas il ne ralentit la cadence et la
sévérité des fessées manuelles. Je ne me souvenais pas avoir autant pleuré pour
une fessée ! Mon « classement » établi lors du récit de la dernière séance
était complètement chamboulé. Même s’il restait toujours valide pour d'autres tuteurs, j’avais
désormais un nouveau classement, spécial Thomas : le degré suprême était
celui de n’importe quelle fessée reçue de sa main.
J’omets ici les quelques fessées supplémentaires
reçues pour insolence ou jurons, bien évidemment prononcés contre ma volonté.
A la fin de ce règlement de compte au sujet de la
conduite, j’avais les fesses en feu. Thomas et moi étions tous les deux en nage
et j’avais du mal à arrêter de pleurer.
Mon genou malade m’évita d’aller au coin, je restai
donc allongée sur la méridienne à attendre la suite. Après presque une heure de
martinet et de main-ultra-sévère, je me demandais bien ce qui allait encore
tomber sur mes pauvres fesses déjà marquées.
Le couvre-feu. Ces vingt derniers jours, seuls trois
jours avaient été validés. Le respect du couvre-feu s’était littéralement effondré.
Comme je le disais plus haut, les vacances m’avaient aidée à l’occulter
complètement : j’allais maintenant devoir assumer.
-
Aujourd’hui, je vais te donner un bon
avertissement, me dit Thomas.
D’habitude, je morfle déjà
avec un avertissement lambda. Le mot « bon » inséré dans la phrase de
Thomas me colla une boule d’angoisse dans le ventre.
-
Je te préviens Lucie : si tu ne redresses
pas immédiatement la barre du couvre-feu, nous consacrerons la prochaine séance
à ça, et uniquement à ça ! Toutes les dates y passeront, une par une !
Coup de pression réussi, je me
promis de fournir des efforts.
En attendant lesdits efforts, le martinet tomba sur
mes fesses de longues minutes, puis la main prit le relais. Cela ne m’étonnerait
pas que cette fessée ait duré un quart d’heure. A la fin, je me demandais
comment j’allais pouvoir m’asseoir dans les jours à venir...
Je mis du temps à me remettre de cette séance. Comme
d’habitude, Thomas repassa du statut de « tuteur-ultra-énervé » à
celui de « pote-sympa » en un claquement de doigts. Pour moi, ce fut
plus long. C’est toujours plus long. Il me faut le temps d’accuser la vexation et
d’arrêter de bouder.
Une fois ceci fait, je demandai à Thomas :
-
Tu sais, j’ai pensé à ne pas amener le martinet.
Comment aurais-tu réagi ?
-
J’aurais été très en colère.
-
Tu étais déjà très en colère aujourd’hui. Sur
une échelle de 1 à 10, tu étais déjà à 10, aujourd’hui !
-
J’aurais été à 15.
Cela me conforta dans mon idée d’avoir obéi, malgré mes fesses douloureusement striées.
En rentrant à la maison, Hugo fut halluciné par l’état
de mes fesses. Il les caressa et sentit les marques laissées par les lanières.
-
Oh là là… Ma p’tite chérie…
-
Ça va, c’est bon, t’inquiète.
-
On sait tous les deux que c’est pour ton bien,
mais tu as quand même sacrément dû morfler !
-
J’ai joué avec le feu… Voilà le résultat.
Je passai une soirée réconfortante
dans les bras d’Hugo, compensant avec l’atroce après-midi passée chez Thomas.
Je suppose que vous vous doutez de la conclusion que je
vais vous donner : cela fait trois jours que je me couche à l’heure !
Quant à la conduite, je n’ai pas osé retoucher au volant depuis lundi…
A suivre…
Venant tout juste de découvrir ton blog j'ai lu l'intégralité de ce "tutorat" d'une seule traite ( enfin de ce qu'il en est pour le moment). Thomas semble être un tuteur très....efficace �� Ton récit est génial, on s'y croirais (presque...)
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire Juju ! Et un autre merci pour ton compliment ! C'est un honneur que de t'avoir comme fidèle !
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