Les éventuelles
citations de Thomas, Gabriel et Antoine ne sont pas une volonté de ma part de comparer
les différents tuteurs que j’ai eu, juste de comparer les différentes
expériences vécues avec eux.
Antoine est quelqu’un de bien. Vraiment. Je souhaitais
commencer ce récit par cette phrase car c’est la première chose que j’ai pensé
en le voyant : c’est quelqu’un de bien.
En novembre dernier, il m’a fallu choisir entre Thomas
et Antoine. Notre choix à Hugo et moi s’est tourné vers Thomas, je ne sais plus
pour quelle raison. Cependant, j’avais dit à Antoine que si Thomas abandonnait,
la place serait pour lui : c’est exactement ce qui s’est passé. Le jour
même de l’abandon de Thomas, Antoine et moi reprenions notre conversation là où
nous nous étions arrêtés il y a dix mois.
Je voulais me laisser du temps pour faire le deuil de
Thomas mais je ne pouvais pas me le permettre : ma pré-rentrée avait eu
lieu, impossible que je reste en roues libres trop longtemps. Hugo en convenait.
Antoine a l’avantage d’habiter à cinq minutes de ma fac, ce qui me permettra d’avoir
un tutorat de proximité et très, très cadré.
Après avoir bu un verre ensemble hier, Antoine et moi
avons donc convenu de débuter le tutorat dès le lendemain. Rendez-vous chez lui
à 18h15.
Nouveau tuteur dit nouveau terrain de jeu pour moi.
Je remets à jour ma petite batterie de tests tout aussi provocants les uns que
les autres et me plais à le titiller à travers les messages que nous nous
envoyons. Tant que la première fessée n’est pas tombée, je flirte avec les bornes, ce qui agace un peu Antoine qui ne m’a pas sous la main !
Aujourd’hui, 18h15. Antoine rentre du travail et m’attend
devant chez lui. Ayant fini les cours depuis presque deux heures, je sors du
pub où je m’étais installée et le rejoins. Nous montons dans son duplex.
Immédiatement, j’observe l’appartement et repère les
lieux. Je fais quelques commentaires sur la décoration puis nous parlons de
tout et de rien. Antoine est un très gros fumeur et mon odorat plus développé
que la moyenne le supporte mal. Mais je ne dis rien. Ma mère est une grosse
fumeuse elle aussi, mon grand-père l’était également (c’est d’ailleurs ce qui l’a
tué ; mais il faut bien mourir de quelque chose, disait-il !).
Depuis notre reprise de contact, Antoine me parle en
toute transparence de son savoir-faire, de sa façon de donner la fessée, etc.
Cela me gêne énormément, étant donné qu’avec Gabriel puis Thomas, c’était
presque un sujet tabou. Je n’en ai jamais parlé ni avec l’un, ni avec l’autre.
Si Gabriel me disait quelques fois : « Continue et tu vas
prendre une fessée ! » ce qui me stoppait d’ailleurs net car nous n’en
parlions jamais, Thomas n’a jamais prononcé une seule fois le mot « fessée ».
Il l’a juste noté, une unique fois, dans un de ses messages. C’est tout.
Cette façon de taire tout ce
qui a trait à la fessée chez Gabriel et chez Thomas la sacralisait un peu :
si je la recevais, c’est que VRAIMENT j’avais merdé. Nous n’en parlions pas mais
nous savions qu’elle pouvait tomber à tout moment si je dépassais les bornes :
cela la rendait plus surprenante et marquante lorsqu’elle faisait son entrée.
Cela me déstabilise donc qu’Antoine
en parle très librement et pratiquement tout le temps : je n’y suis pas du
tout habituée. Cela me gêne un peu d’ailleurs : je n’aime pas parler de la
fessée avec la personne qui justement peut me la donner. Je me sens beaucoup
trop vulnérable. Je réponds donc à Antoine très approximativement ou de façon évasive.
Vous savez, je ressens
exactement la même gêne que lorsque l’on est enfant et que les adultes font une
blague déplacée.
Par exemple, lorsque j’étais
petite (je devais avoir cinq ou six ans), mes grands-parents me gardaient un
soir. Puisqu’ils étaient invités à dîner chez un couple d’amis, ils m’emmenèrent
avec eux. Arrivés chez ces dits amis, j’étais toute timide, restant collée à
mon grand-père. L’homme me demanda alors :
-
Tu veux du coca ?
-
Non merci, répondis-je timidement.
-
Tu veux du jus de fruits ?
-
Non merci, répondis-je timidement une fois de
plus.
-
Tu veux boire autre chose ?
Je répondis de la même façon.
C’est là qu’il me dit en souriant :
-
Et une fessée ? Tu en veux une ?
Pour lui, c’était une
blague, juste une blague. Et tous les adultes le prirent ainsi. Néanmoins, je
ressentis un tel moment de gêne que je ne savais plus où me mettre ; surtout
moi, l’enfant-roi que personne n’avait encore jamais menacée. D’ailleurs,
aujourd’hui, lorsqu’Hugo fait la même "blague" à mon petit frère (Nolan, 8 ans et
demi), à notre nièce (Elsa, 4 ans) ou à notre filleule (Linh, 5 ans) je le
réprimande très fermement, lui disant que ce n’est pas drôle du tout !
Autre exemple : durant
les vacances scolaires, ma mère m’envoyait souvent passer une semaine chez son grand
frère, prof d’EPS, qui avait donc du temps pour s’occuper de ses filles (et de
moi, du coup…), ayant les mêmes vacances que nous. Mon oncle adorait nous
filmer en train de faire diverses activités. Un jour, mes cousines et moi avions
créé un spectacle de danse et nous avons demandé à mon oncle de nous filmer. Durant
la chorégraphie, je me cognai à un précieux meuble en verre. La honte ! (C’est
véridique, nous avons encore la vidéo que ma famille se plaît à regarder de
temps en temps…). Une fois la caméra éteinte, mon oncle me dit alors :
-
Heureusement que tu n’as pas cassé le meuble
en verre, sinon je t’aurais sûrement donné une fessée !
-
Non, quand même pas une fessée ! apaisa
ma tante. Mais on t’aurait grondée oui…
Cette réflexion est
tellement restée dans ma tête d’enfant-roi que depuis ces vacances-là, je n’ai
plus jamais voulu retourner chez mon oncle et ma tante pour les vacances…
Ce qui est commun aux deux exemples que je vous ai
donnés ci-dessus est la gêne que j’ai ressentie dans ces deux situations gravées
dans ma mémoire : le terme « fessée » a été abordé par quelqu’un
qui pouvait me la donner. Cela changeait tout pour moi. Si quelqu’un prononçait
ce terme mais s’avérait incapable de quoique ce soit envers moi, pas de
problème ! C’est d’ailleurs déjà sûrement arrivé mais je l’ai oublié… En
revanche, lorsque ça venait de quelqu’un qui pouvait m’atteindre, ce n’était
plus la même chose !
Eh bien… C’est pareil avec Antoine. D’où le fait que
je fus extrêmement gênée toute une partie de la soirée.
Au-delà de la gêne, il y a
aussi le fait que l’on a tellement parlé de fessée que ça l’a presque
banalisée, atténuant son effet.
Alors que je m’étais assise dans le canapé et que
nous revoyions en détails les différentes règles du règlement mis en place, je
précisai à Antoine que j’avais laissé dans la voiture le carnet où je suis
censée noter mes fautes.
-
On l’a mis en place hier, dit-il. Tu as déjà
noté des choses ?!
-
Ben oui ! m’exclamai-je comme si c’était
évident.
-
Et qu’est-ce que tu as noté ?
-
Ben, excès de vitesse ce matin avec texto au
volant. Et puis j’ai surfé sur internet toute la journée pendant mes cours.
-
Oui, j’ai vu que tu avais publié sur ton blog…
-
Oui. Le cours était ennuyeux au possible.
-
Tu es censée suivre le cours !
-
Mais je le suis ! J’écoute, je peux même te
répéter tout ce qui a été dit pendant les 4h. C’est juste que vu que ça n’avance
pas, je m’occupe autrement. Le rythme était un peu trop lent pour moi. Et pour
le texto au volant, je prévenais mes copines pour qu’elles me gardent une place
car j’allais arriver en retard.
-
Ah d’accord, donc nous sommes encore à l’école
maternelle, tu veux être assise à côté de tes copines !
-
Ben c’est normal !
-
Non.
-
Ben si, insistai-je.
-
Non.
-
Ben si ! réitérai-je.
-
Non, Lucie.
-
Ben si ! m’accrochai-je.
-
Bon, mets ton téléphone dans ton sac.
J’obéis. Je sentais que ça allait tomber mais bizarrement, aucune boule ne se forma dans mon ventre. Antoine emmena mon sac à mains dans l’entrée puis m’attrapa le bras pour me forcer à me lever du canapé. Là, il remonta ma robe et je reçus plusieurs bonnes claques sur mon legging. Debout. Comme je les déteste… ! Cependant, je ne perdis ni mon aplomb, ni mon insolence, ni mon attitude de petite peste : je lui répondis plusieurs fois, ce qui me conduisit à me retrouver avec le legging et la culotte baissés aux genoux, à prendre plusieurs bonnes claques debout. Antoine m’emmena au coin.
Antoine 1, Lucie 0.
Furieuse contre moi d’avoir cédé aussi vite, je
restai insolente au coin, ce qui me valut plusieurs coups de ce que je sentis
comme étant une spatule en bois ou une brosse à cheveux en bois. Cependant, je
les encaissai bien mieux que la main et profitai de mon passage au coin pour
bouder et me dire qu’Antoine ne l’emporterait pas si facilement.
Le passage au coin terminé, je passai à table, seule,
car Antoine et moi ne dînons pas à la même heure.
Nous profitâmes de mon repas et
de mes vingt minutes de digestion pour discuter (entre autres de fessée, encore…ma
gêne était retour !) puis il fut temps de prendre la fessée, la vraie,
promise par Antoine pour installer son autorité et le tutorat. Une sorte de fessée
de bienvenue que j’aurais trouvée parfaitement injuste si je ne m’étais pas
amusée à braver les règles imposées par mon nouveau tuteur tout au long de la journée.
Antoine me baissa mon legging
(honnêtement, je luttais réellement avec moi-même pour consentir à le laisser
faire sans opposition), m’allongea sur ses genoux et me cala fermement :
il prit mes jambes dans la sienne pour éviter tout mouvement de ma part et m’enlaça
fermement la taille. Je n’avais que très peu de liberté de mouvement !
La fessée commença sur la culotte. A la main. Comme m’avait
prévenue l’autre spankee d’Antoine, mon nouveau tuteur a effectivement une main
ferme et sévère. Cependant, après avoir vécu un an de tutorat avec Gabriel (qui
est batteur-percussionniste !) et presqu’un an de tutorat avec Thomas (qui
a une main…surhumaine !), j’étais déjà à bonne école !
Pendant que les claques tombaient fortement sur ma culotte,
je fis un affreux constat : les dix mois passés sous l’affreuse main de
Thomas m’avaient rendue plus endurante. Oui, je gémissais, je gigotais (enfin… j’essayais !)…
mais pas une larme ne venait. Pas une seule. A aucun moment je n’ai senti les
larmes monter. Pourtant, avec Thomas, elles ne se faisaient pas prier !
Mais là, rien. Pas une.
Antoine baissa ma culotte, mon ultime rempart. Ma
main libre fermement bloquée dans mon dos, je ne pouvais pas échapper aux
claques qui pleuvaient. Des gémissements, des larmes de crocodile…mais toujours
aucun pleur.
Antoine tapait souvent sur le
haut de mes fesses ou le haut de mes cuisses, ce qui me sauvait un peu puisque
ce sont des zones où je tolère plutôt bien les claques. En revanche, lorsque sa
main punitive s’abattait sur la partie la plus charnue de mes fesses (vers le
milieu-bas et le bas), là, j’avais réellement mal. Là, je n’avais que peu de
résistance.
Tout en me fessant, il me
grondait par rapport aux excès de vitesse, aux textos au volant, aux cours sur
lesquels je dois être concentrée, à mon attitude insolente envers lui… Et j’encaissais
les claques, plutôt bien pour certaines, beaucoup moins bien pour d’autres.
Cette fessée à la main dura environ quinze minutes. On
peut donc appeler ça une bonne fessée ! Les claques tombées en dehors des
endroits sensibles pour moi m’avaient réellement sauvée. Je n’aurais pas tenu
aussi bien, sinon ! Lorsque je me relevai des genoux d’Antoine, aucune
larme n’avait coulé et…chose incroyable, je n’étais pas totalement repentante !
Mon envie d’être peste n’avait toujours pas disparu !
-
Agenouille-toi sur le canapé, m’ordonna-t-il.
Je m’exécutai, restant en
équilibre sur mon genou droit puisque mes ligaments croisés rompus du genou
gauche ne permettent pas encore un quelconque appui.
Antoine sortit la ceinture et
m’en donna plusieurs coups que je ne comptai pas. Peut-être vingt. Ou trente. Deuxième
chose totalement incroyable : j’ai encaissé tous ces coups en silence. Je
n’ai pas bronché une seule fois. Pour moi, ils ont été plus que supportables
alors que j’étais persuadée que la plupart des femmes ne les auraient pas
supportés. Je suis encore incapable d’expliquer comment j’ai pu encaisser tous
ces très bons coups de ceinture sans broncher une seule fois. C’est là que je
me rendis vraiment compte que Thomas m’avait clairement endurcie.
En revanche, lorsqu’Antoine me
fila de nouvelles claques à la main, ce ne fut pas la même histoire : mes
gémissements et supplications firent leur réapparition sans attendre !
Je fus de nouveau envoyée au coin. Comme je ne m’y tenais
pas bien ou que je répondais mal, Antoine sévissait en me filant de très bonnes
claques sur les fesses. S’il y a bien quelque chose pour lequel je n’ai
toujours aucune résistance, ce sont bien les claques debout. Là-dessus, Antoine
peut tout à fait m’avoir. C’est mon gros point faible… D’ailleurs, Gabriel l’avait
très bien compris : l’année dernière, lorsqu’il m’avait punie car cela
faisait des mois que je ne prenais pas mon traitement correctement, il m’avait
donné une fessée exclusivement debout, penchée sous son bras. Quarante-cinq
minutes de fessée debout, à la main. La pire de toute ma vie. J’avais cru
mourir. Là, pour le coup, j’avais tremblé de peur et avais respecté mon
traitement à la lettre pendant plusieurs semaines !
Un an après, ma résistance à
la fessée debout n’a toujours pas changé, malheureusement...
En rentrant à la maison, je me dis qu’Antoine aura sûrement
du fil à retordre car je n’ai (pour le moment !) pas l’intention de
rentrer dans le rang. Les quelques très bonnes claques debout reçues ce soir n’étaient
pas assez nombreuses pour m’avoir décidée à m’assagir. Cependant, j’espérais
que mon nouveau tuteur ne se concentre pas uniquement sur la fessée debout ou
sur les claques exclusivement données sur la partie la plus charnue de mes fesses ;
car si c’était le cas, je ne donnerais pas cher de ma peau…
Puisque mon couvre-feu est censé être à 22h30 et qu’il
est déjà 00h28 lorsque je vous écris, Antoine m’a d’ores et déjà donné
rendez-vous jeudi pour remettre les choses au clair. Je vais très certainement
détester cette proximité géographique entre ma fac et mon tuteur. Une chose est
sûre : je ne suis pas au bout de mes peines !
A suivre…
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