-
Y’a pas mal de tuteurs qui ont abandonné car j’étais
un peu trop récalcitrante, prévins-je Antoine lors de notre première entrevue.
-
D’accord. Je ne pense pas que ce sera mon cas.
-
On verra, dis-je alors.
-
Oui, on verra. Au fait, je voulais te prévenir
car il y en a que ça déstabilise : je ne hausse jamais le ton.
-
Jamais ? m’étonnai-je.
-
Jamais, confirma Antoine. J’ai un ton ferme mais
je ne le hausse pas.
-
Y’en a pas mal qui m’ont dit ça aussi, ils ont
tous fini par le faire, ris-je. Y compris Gabriel et Thomas. J’ai un don pour faire sortir
un tuteur de ses gonds.
-
Je ne m’énerve jamais, insista Antoine.
Devinez qui m’a crié dessus
dès la deuxième séance ? Je serais même tentée de dire qu’il s’est
vraiment fâché ; mais il faudrait que ce soit lui qui confirme, étant
donné que je n’étais pas à sa place et que je ne savais pas s’il ressentait de
la colère ou non. Quoiqu’il en soit, il m’a vraiment crié dessus !
13h35, je sonne chez Antoine. Il m’ouvre la porte et
je monte les escaliers jusque chez lui.
-
Ça va ? demandai-je.
-
Oui et toi ? répondit-il.
-
Oui ça va.
Après s’être échangés quelques
banalités furtives, Antoine m’ordonna de ranger mon téléphone dans mon sac et
de poser mon sac sur le meuble de l’entrée. Je compris que nous allions entrer dans
le dur de l’action immédiatement. Ce fut le cas :
-
On va parler du couvre-feu que tu ne respectes
visiblement pas ! Lundi soir, tu ne l’as pas respecté, hier soir tu t’es
couchée à presque 2h du matin…
-
T’es pas marseillais ?! le repris-je insolemment. 1h04,
ce n’est pas presque 2h…
-
Oui enfin c’est quand même loin de l’horaire où
tu es censée dormir, non ?
-
Oui…
Antoine m’attrapa par le bras
pour me faire avancer au milieu de la pièce à vivre. Puis, il entreprit de baisser
mon jeans. Moi qui n’appréhendais pas jusque-là, une petite boule se forma dans
mon ventre : ce n’est jamais agréable de se faire déculotter, surtout
quand on sait ce qui va se passer derrière…
Ma culotte se retrouva
également à mes chevilles, chose que je n’avais pas prévu dans l’immédiat. Les premières
claques allaient tomber directement sur mes fesses nues : ça allait piquer !
Les premières claques, très fortes, tombèrent sur mes
fesses alors que j’étais encore debout. Antoine me pencha ensuite sous son bras
et j’encaissai une bonne vingtaine de très bonnes claques, ce qui me fit déjà venir
les larmes. Je l’ai trop dit : les fessées debout sont mon point faible !
Antoine tenta à plusieurs
reprises de me garder penchée sous son bras mais puisque je gigotais beaucoup
trop pour cela, je me retrouvai penchée sur le dossier du canapé à recevoir des
claques toutes aussi fortes les unes que les autres. La position n’était pas du
tout idéale pour moi puisque le dossier du canapé me sciait la vessie et l’utérus ;
néanmoins, mes fesses étaient à la merci des mains d’Antoine et les claques
pleuvaient sans que je ne puisse rien y faire, trop occupée à me concentrer sur
cette douleur dans le bas ventre due à la position inconfortable.
Ça y est, la première larme coula. Cette fessée à la
main était méchamment corsée. La recevoir d’entrée, sans préchauffage, était un
véritable défi. Les premiers « stop ! » et « arrête ! »
firent leur apparition ; j’étais en train de passer un très sale quart d’heure.
D’un côté, j’aurais évidemment
aimé l’éviter ; de l’autre, j’étais contente qu’Antoine me montre enfin de
quel bois il se chauffe.
Après cette fessée d’une bonne dizaine de minutes
(enfin c’est l’impression que j’en avais !), Antoine m’envoya au coin. Je
séchai mes larmes aussi vite que je pus pour éviter qu’il ne les voie.
Au coin, un nouveau calvaire
commença. Tout en me grondant, Antoine m’assénait des claques aussi fortes les
unes que les autres. Je gigotais sur place, n’ayant aucune échappatoire. Toute
tentative de protection de mes fesses était déjouée : je n’avais qu’à
prendre ces maudites claques et continuer de serrer les dents. A ce stade-là,
Antoine me grondait fort :
-
Ce soir, je veux que tu sois au lit à 22h !
C’est compris ?!
-
Oui…
-
Oui, qui ?! insista-t-il en ponctuant sa
phrase d’une bonne claque.
-
Oui Antoine, répondis-je souhaitant éviter d’en
prendre une autre.
-
Tout ce que tu viens de prendre, c’est
uniquement pour t’être fichue de moi ! On n’a pas encore parlé de ton
carnet !
A chaque fois que je soufflais,
que je gigotais, que je répondais mal, je reprenais des claques. Prendre des
claques sur les fesses en étant au coin est réellement mon pire cauchemar ! S’il y
a bien UN truc que je déteste, c’est bien ça !
Bon. Cette
séance commençait d’une façon plutôt balèze. Je n’avais pas forcément envie de
voir la suite…
Antoine me demanda de me mettre debout face à lui. Il
lut le carnet :
Lundi 13 septembre :
-
Excès de vitesse et textos au volant
-
Internet et textos en cours
-
Non-respect du couvre-feu
Mardi 14 septembre :
-
Excès de vitesse
-
Internet et textos en cours
-
Oubli du médicament du matin
Mercredi 15 septembre :
-
Médicament pris mais pas dans les temps
-
Excès de vitesse
-
Non-respect du couvre-feu
Si j’avais osé présenter un carnet
comme ça à Thomas, j’aurais pris très, très, très cher. Je me vois déjà
allongée sur la méridienne en train de me faire matraquer les fesses avec des
claques venues de l’espace pendant un bon quart d’heure ; et ce JUSTE pour
le couvre-feu.
Antoine me pencha de nouveau sur le dossier du canapé
(moins que la première fois puisque je lui fis part de ma douleur dans le bas
ventre) et ce fut parti pour une nouvelle fessée à la main. Cependant, j’eus l’impression
qu’elle était un peu moins forte que la première fessée. Je la sentis néanmoins passer : heureusement qu'elle fut courte !
Antoine s’empara ensuite d’une
spatule en bois et m’en fila quelques coups : ils furent douloureux, oui (ce
qui me fit gigoter d’ailleurs !), mais pas insupportables. Pas autant que
les bonnes claques à la main. Il ponctua le passage à la spatule avec quatre
bonnes claques qui me firent de nouveau gémir de douleur.
Retour au coin, et retour des fameuses claques
insupportables que je déteste tant. Je crois d’ailleurs que c’est au coin que
mes fesses ont le plus morflé aujourd’hui. Antoine me grondait par rapport à
mon comportement mais ses mots entraient par une oreille et sortaient par l’autre :
j’étais uniquement concentrée sur les potentielles claques qui tombaient et sur
le fait d’essayer de les esquiver.
Antoine me fit asseoir sur une chaise, ce que je pris
comme un temps de pause durant lequel il me proposa à boire. Je refusai, vexée
d’avoir pris autant de claques debout, autant de claques au coin.
Quelques minutes plus tard, Antoine me releva et me remit
face au dossier du canapé. Il me fila trente coups de ceinture pour punir mon
insolence envers lui. Je comptai ses coups nonchalamment, les encaissant en silence
comme pour la première fois. Ils ne me firent ni chaud ni froid.
Je suis quelqu’un qui supporte
très bien la douleur. Pour me faire « craquer », il faut ajouter une dimension
infantilisante pour jouer sur le psychologique. Ainsi, seules les choses
infantilisantes ont raison de moi : la main, le martinet, le tapetapis, le
coin, tirer l’oreille ou les cheveux… Lorsque ça ressemble trop à une « fessée
d’adulte » je suis tout à fait capable d’encaisser la douleur sans broncher.
Cela peut être compliqué à gérer pour un tuteur, j'en conviens volontiers !
Après les trente coups de ceinture (ponctuée par deux
claques que je n’oublie pas !), Antoine m’autorisa à me rhabiller.
-
Tu as raison, avoua-t-il. Je vais avoir du fil à
retordre avec toi. Mais je ne vais pas lâcher !
Je ne répondis pas. J’aurais
pu glisser un : « J’te l’avais bien dit ! » mais je le pensai inutile
alors je me tus.
-
Tu as des questions par rapport à aujourd’hui ?
me demanda Antoine.
-
Le coucher à 22h au lieu de 22h30, c’est juste
aujourd’hui ? me renseignai-je.
-
Oui, c’est juste aujourd’hui. Mais si jamais tu
ne te couches pas à 22h ce soir, demain tu reviens ici ! Je te baisserai à
nouveau le pantalon et la culotte et je te redonnerai une fessée ! Tu as
compris ?!
Outch. Phrase infantilisante au
possible. Je baissai les yeux au sol et répondis un timide « oui », honteuse.
Voilà. Je suis punie pour ce soir. Trente minutes en moins que le couvre-feu habituel... C'est un retour aux punitions que ni Gabriel, ni Thomas ne pratiquaient : cela me fait vraiment tout drôle !
Trente-cinq minutes après être entrée chez Antoine, j’en
ressortais déjà. Courte séance, donc, moi qui ai l'habitude de séances de deux à trois heures. Le timing était serré aujourd'hui puisqu'Antoine m’avait
reçue durant sa pause et qu’il devait maintenant retourner au travail.
Si la séance avait commencé sur les chapeaux de roues
avec cette fessée magistrale debout, j’avais l’impression de ne pas avoir été tant
punie que ça pour les bêtises notées dans le carnet. Sur le retour, je me dis
donc que tout m’était presque permis : si je ne prenais qu’une petite
fessée pour avoir accéléré au volant et avoir surfé sur internet pendant les
cours, la récidive était plus qu’envisageable ! Quant aux trente coups de
ceinture pour avoir été insolente…mon insolence n’est pas prête de disparaître !
A suivre…
Coucou, alors quelle était l'heure du coucher ?
RépondreSupprimerCoucou Justine ! L'heure du coucher s'est faite à 22h05... Car Gabriel est intervenu. Et que je ne peux pas lutter contre Gabriel ! ^^
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