Je me livre à vous comme je l'ai très rarement fait. Cette introspection m'a bousculée, ce qui, j'espère, en fait un article digne d'être lu. Alors...bonne lecture !
Les
prénoms ont été modifiés pour préserver l’identité des différents
protagonistes.
13 juin 2009. J’ai 17 ans. Il est 17h et Kévin, mon
meilleur ami, m’envoie un texto :
-
Salut Lucie, ça
te dit qu’on se fasse un ciné, ce soir ?
-
Ça dépend, lui
répondis-je. Tu veux aller voir quoi ?
-
Ils passent
encore La nuit au Musée 2… J’ai adoré le 1 !
-
Bon d’accord,
cédai-je, contente de passer une soirée avec Kévin.
Kévin
et moi sommes amis depuis la Seconde. Nous sommes désormais en Terminale et
Kévin est mon seul vrai ami, de toute ma classe. Il est mon pilier, je le considère
un peu comme un frère.
Je descendis vite dans le salon demander
un peu d’argent à ma mère pour ma sortie de ce soir. Seulement, nous sommes
déjà le 13 du mois et ma mère a un budget très restreint ; d’autant plus
que mon anniversaire était neuf jours plus tôt et que maman m’avait grandement
gâtée.
-
Je ne peux pas te
prêter 10€, chérie. Je suis désolée…
-
Mais en fait, tu
le fais exprès, c’est ça ?! m’emportai-je. Pourquoi tu veux m’empêcher de
sortir ?! C’est quoi ton but, en fait ?! Me pourrir la vie ?!
-
Non pas du tout,
je ne peux juste pas…
-
Par contre, t’as
assez d’argent pour te payer tes clopes ! Mais pour que j’aille au ciné, y’a
plus personne !
-
Je fais comment
pour payer les courses pour le reste du mois si on dépense tout dans des
sorties ? me demanda ma mère, confuse.
-
Vas-y, t’sais
quoi ?! J’veux même pas parler avec toi !
-
Demande à papy et
mamie, peut-être qu’ils pourront te prêter un peu de sous…
-
Tais-toi !
criai-je. J’veux plus parler avec toi, j’ai dit !!!
Je
remontai dans ma chambre en furie, pestant contre ma mère et ses difficultés
financières que je ne voulais pas comprendre.
J’ai eu la meilleure mère au monde.
Vraiment. Je sais…Tous les enfants disent ça de leur mère. Logique.
J’ai
aujourd’hui 29 ans et jamais ma mère n’a élevé une seule fois la voix contre
moi. Elle ne s’est jamais énervée. Elle a pratiqué ce qu’on appelle aujourd’hui
« l’éducation positive » : prôner le dialogue et la bienveillance.
Elle n’a pas toujours bien fait ; mais garder son self-control intact face
à toutes les crasses que je lui ai faites relève vraiment pour moi d’un miracle.
De plus, elle n’a jamais cessé de m’aimer et d’être fière de moi un seul instant
depuis que je suis venue au monde, malgré toutes les fois où je ne le méritais
clairement pas.
Ma mère était en CDI auprès de moi.
Mon père, lui, était intérimaire. Une mère en CDI et un père intérimaire. Une
famille monoparentale propice à la construction d’une bulle mère-fille indestructible,
malgré mon sale caractère de princesse pourrie-gâtée.
Nous avons essayé beaucoup de choses :
psychologues, éducateurs, thérapeutes familiaux… Ma mère et moi avons même, d’un
commun accord, contacté l’émission « Pascal, le Grand Frère »
pour remettre un peu d’ordre dans nos vies ; mais j’étais scolarisée (je
fonctionnais même très bien à l’école !) alors notre candidature a été
rejetée.
J’avais conscience du démon que j’étais,
avec tout le monde. J’ai tenu tête aux adultes dès que j’ai su marcher. Personne
ne m’a posé de limites ni de cadre. Jusqu’à maintenant, personne n’avait su me
remettre réellement à ma place.
A
l’école, mon travail scolaire roulait comme sur des roulettes mais mon
comportement était tout autre. En CP, mes parents ont été convoqués par la
maîtresse deux semaines seulement après la rentrée ; en 6ème,
je vivais mon premier conseil de discipline. En 2nde, j’ai fait pleurer
ma prof d’anglais devant toute la classe. En Terminale, j’étais un peu la « terreur »
de ma classe et personne, pas même les profs, ne me marchaient dessus.
J’étais une princesse dirigeant son royaume : que ce soit à l’école ou à la maison, je faisais ma loi. L’enfant-roi dans toute sa splendeur. Une vraie petite conne.
Je remontai dans ma chambre et pris
mon téléphone :
-
C’est mort pour
ce soir ! Ma mère ne veut pas me filer de thune !
-
C’est bon, j’te l’offre !
me répondit Kévin.
-
Mais nan…
-
Si, c’est bon. J’t’ai
pas offert de cadeau d’anniversaire : ce sera mon cadeau !
-
D’accord alors !
acceptai-je.
Kévin vint me chercher vers 20h. Redoublant sa
terminale, Kévin avait déjà 18 ans, le permis et la voiture qu’il s’était payé avec
sa paye de cet été : il avait bossé deux mois dans un centre de vacances. Je
me moquais beaucoup de sa voiture : un espace de sept places qu’il avait
eu d’occasion via son oncle. On aurait dit que c’était un père de famille avec
cinq mômes alors qu’il n’était qu’un jeune de 18 ans ! Que j’aimais
le charrier sur sa voiture familiale… !
Le film fut sympa. Ce n’était pas le meilleur de ma
vie mais j’avais quand même bien kiffé. C’était une bonne soirée.
Alors que Kévin et moi nous dirigions vers la sortie,
mon sac à mains s’accrocha dans l’accoudoir d’un siège et se déchira. Le contenu
tomba au sol, Kévin et moi nous attelâmes à tout ramasser. Une fois ceci fait,
nous sortîmes de la salle et traversâmes le hall. L’agent de sécurité nous courut
après, mon miroir de poche à la main :
-
Excusez-moi,
mademoiselle ! Vous avez laissé tomber ça…
-
Ok, dis-je en prenant
le miroir.
-
Merci, me dit
Kévin.
-
Pourquoi tu me
remercies ? demandai-je.
-
Non, je te faisais
remarquer que tu n’as pas dit « merci » à l’agent ! précisa mon
ami.
-
Pourquoi faire ?
-
Parce qu’il t’a
ramené ton miroir !
L’agent
de sécurité restait planté là à nous écouter, ce qui m’agaçait d’autant plus :
Kévin m’avait fait une réflexion devant lui, j’étais vexée.
-
Il a fait son
job, rien de plus ! éructai-je. Je ne vais pas le remercier de travailler, si ?!
-
Lucie, c’est
vraiment pas cool ! me reprit Kévin. Merci monsieur, dit-il à l’agent.
-
De rien, répondit
l’agent. Faîtes attention à vos affaires, mademoiselle.
Il
l’avait dit gentiment. Très gentiment, même ! Avec un sourire et tout…
Mais moi, j’explosai littéralement :
-
Vous êtes qui pour
me dire ce que je dois faire ?! Mon père ?!
-
Lucie, calme-toi ! m’ordonna Kévin.
-
Nan, j’me calme
pas ! Il est fou, lui ! Ce sont MES affaires ! J’fais ce que je veux,
compris ?!
L’agent
ne répondit pas et s’en alla. Nous nous en allâmes de notre côté. Kévin n’ouvrit
pas la bouche jusqu’à ce que l’on arrive à la voiture : je le sentais en
colère contre moi.
-
Parle-moi, là !
lui ordonnai-je en ouvrant la portière avant. Il t’arrive quoi ?!
-
Monte à l’arrière,
me lança-t-il d’un ton glacial.
-
Ah, tu m’fais
tellement la gueule qu’il faut que je monte à l’arrière comme une chienne ?!
-
Monte à l’arrière,
Lucie ! Sinon tu rentres à pied !
Enervée
moi aussi, je montai néanmoins à l’arrière car je ne voulais pas rentrer à pied :
une princesse ne rentre jamais à pied !
Je
fus totalement déboussolée lorsque je vis mon meilleur ami monter à l’arrière également.
-
Tu fais quoi ?! paniquai-je.
Je
me mis des idées complètement folles dans la tête : allait-il me violer ?
Me kidnapper ? Il paraissait tellement froid depuis l’altercation avec le
vigile : ce n’était pas du tout dans son habitude.
Kévin s’approcha de moi, jusqu’à être
parfaitement au milieu de la banquette. Puis, il m’attrapa par le bras et la panique
grandit. Avant que je n’aie le temps de réagir et de me débattre, je me
retrouvai allongée en travers de ses genoux. J’avais les jambes pliées (car
même si la voiture était grande, cela reste une voiture !) mais j’étais néanmoins
à plat ventre sur les cuisses de mon meilleur ami. Je tentai de me relever mais
Kévin m’en empêcha, me maintenant fermement la taille.
-
Tu fais quoi ?!
Lâche-moi, là ! Tu fais quoi, sérieux ?!
-
Je vais te donner
une fessée, Lucie.
Je
me souviendrai toute ma vie de ce moment, de cette phrase prononcée. Elle
résonne encore en moi comme si c’était hier…
-
Ça ne va pas la
tête ?! m’exclamai-je, la peur ayant fait son apparition. Lâche-moi tout
de suite !
-
Si tu reconnais
que tu as été exécrable avec l’agent de sécurité, je te lâche, assura Kévin. Sinon,
je te donne une fessée.
Théoriquement,
je savais ce qu’était une fessée : j’ai déjà vu mes cousins-cousines en
recevoir, j’avais moi-même reçu une minuscule « tape » sur le
pantalon de la part de ma mère à l’âge de 7 ans, pour avoir insulté mon
grand-père. Si je n’avais aucunement eu mal, la vexation, elle, m’avait
grandement blessée !
Cependant,
recevoir une véritable fessée, allongée sur les cuisses de quelqu’un, je ne l’avais
jamais vécu. Mis à part cette vulgaire tape de ma mère, PERSONNE ne s’était
jamais permis de me taper (même si ça a déjà failli !).
-
J’ai été
exécrable avec personne, wesh ! protestai-je. C’est quoi ton problème, à
toi ?!
(Remarquez
le genre que je me donnais, à parler comme une racaille à deux balles…).
-
Dernière chance,
Lucie ! prévint Kévin. Avoue ou je te donne une fessée !
-
Mais bordel, je n’avoue
rien du tout ! dis-je. En plus, j’ai 17 ans, mon gars !
-
Y’a pas d’âge pour
recevoir une fessée surtout avec un comportement pareil ! Si t’avais eu
mes parents, j’te garantis que t’en aurais pris un sacré nombre, rien que pour
parler à ta mère comme je te vois le faire parfois !
-
Kévin, lâche-moi,
maintenant ! C’est bon, là ! C’est pas drôle !
-
Lucie, avoue que
tu as été exécrable…
-
Nan !!
criai-je.
Alors
Kévin se mit à taper. Il tapa fort dès le début sur mon espèce de baggy délavé
(la fan de Diam’s que j’étais s’habillait également comme une racaille à deux
balles…) et je sentis presqu’instantanément mes fesses chauffer.
Je
me débattais tant que je pouvais (mais dans une voiture, il faut dire que ce n’est
vraiment pas pratique !) et je protestais à pleine voix. Ah ça oui, je
protestais ! Jusqu’à ce que Kévin me dise :
-
Si les gens t’entendent,
je leur expliquerai pourquoi je te donne une fessée. Mais je te garantis que ça
ne me fera pas m’arrêter !
Ok
là, c’était vraiment la honte. Je protestais un peu moins fort, sans pour
autant arrêter ! Les claques pleuvaient sur mon baggy, j’étais toujours autant
bloquée.
Kévin
fit une pause et réitéra :
-
Reconnais que tu
as été exécrable avec l’agent de sécurité.
-
Nan !
Je
voulais préserver le peu de fierté qu’il me restait, même si je peux vous jurer
que j’étais à deux doigts de fondre en larmes tellement j’étais humiliée !
A ma réplique, Kévin passa sa main sous ma hanche afin
d’accéder au bouton de mon baggy. Pensant à une atteinte sexuelle, je me
débattis un peu plus férocement ; mon meilleur ami continua de me
maintenir fermement en m’expliquant qu’il allait simplement (oui, oui ! « simplement » !)
me baisser mon pantalon puisque je ne voulais pas céder.
Et
c’est ce qu’il fit. Mon baggy était déjà deux fois trop grand (c’est le
principe du baggy…) donc mon ami aurait déjà parfaitement su le baisser en
tirant dessus d’un coup sec : mais il avait joué la sécurité en souhaitant
le déboutonner. Ceci fait, je sentis mon pantalon glisser le long de mes fesses
et s’arrêter en haut de mes cuisses.
-
Toujours pas d’aveu ?
me demanda Kévin.
-
Mais lâche-moi,
putain ! jurai-je. C’est quoi ton putain de problème ?!
-
C’est ça, Lucie.
Continue, en plus, de me parler sur ce ton ! Cela va grandement améliorer
ton cas !
Les
claques reprirent, fortes (quand je dis « fortes », elles n’ont évidemment
rien à voir avec celles que je reçois actuellement ; mais pour une
première, elles étaient quand même balèzes !) et incessantes. Je ne mis
pas longtemps à me mettre à pleurer. Au bout de plusieurs minutes, j’avais le
derrière brûlant et Kévin fit une deuxième pause. En larmes, je lui demandai :
-
Pourquoi est-ce
que tu me fais ça ?
-
Parce que c’est
ce que tu mérites à t’être comportée de cette façon, me répondit-il. Est-ce que
tu trouves que tu as eu un bon comportement avec cet agent ? Il a été gentil
en te ramenant ton truc et tu lui as hurlé dessus !
Effectivement,
maintenant, cela me faisait « tilt ». J’avais été exécrable, comme j’avais
conscience d’être exécrable au quotidien, avec tout le monde.
-
J’suis désolée,
Kévin… dis-je, les larmes coulant sur mes joues.
-
Ce que je veux, c’est
surtout que tu ne recommences pas ! Il faut que tu prennes conscience que tu
ne peux pas parler aux gens de cette façon ! C’est inadmissible !
-
J’ai compris, j’te
jure… C’est bon… Arrête de me taper !
-
Très bien.
Enfin,
Kévin me lâcha. Il me laissa me rhabiller pendant qu’il s’installait au volant.
-
Tu peux repasser
à l’avant.
Sans
rien dire, je m’installai sur le siège avant passager et bouclai ma ceinture.
Je faisais genre : « J’ai pas mal, tout va bien ! » mais j’avais
les fesses en feu et j’étais tellement vexée et honteuse que j’avais l’impression
que je resterais comme ça toute ma vie.
Le silence fut de mise jusqu’à ce que
nous arrivions devant chez moi.
-
Salut, Lucie.
Passe une bonne soirée.
-
Salut, dis-je en sortant
de la voiture.
Suite à ça, j’ai tout bonnement coupé les ponts avec
Kévin. Le voir au lycée était une véritable torture et je faisais tout pour
éviter ne serait-ce que de croiser son regard. Il était dans ma classe mais je
faisais comme s’il n’existait pas. Je sais, par contacts interposés (qui n’ont
jamais su ce qu’il s’était passé !) qu’il en a beaucoup souffert… Et je ne
l’ai jamais remercié pour ce qu’il a fait.
Je le fais aujourd’hui sur ce blog. MERCI !
Après cette soirée, la honte et la
vexation ne sont pas redescendues tout de suite. Néanmoins, j’étais hyper sage
en cours (sachant Kévin dans ma classe, je faisais profil bas !) et je
faisais très attention à la façon dont je parlais à ma famille. Ma cousine
étant également une amie proche de Kévin, je ne voulais pas que quelconque
chose lui revienne aux oreilles. S’il avait réussi à me maîtriser pour m’en
coller une, il pourrait le refaire sans hésiter.
Je n’ai jamais parlé à personne de cette toute première fessée, mis à part à celles qui m'ont posé la question : « Comment as-tu débuté la fessée ? ». Et encore, je suis souvent restée évasive, n'entrant pas dans les détails.
Vous savez désormais tout.
Malgré lui, Kévin a été mon premier tuteur et il a clairement changé ma vie. Il
y a eu un avant et un après cette fessée dans cette voiture familiale.
Car oui, quelques semaines plus
tard, alors que je gambergeais toujours à propos de cette fessée, je me suis
aperçue que ça avait marché. Kévin avait mis en place une solution qui
fonctionnait. Jamais je n’avais entendu autant de compliments de la part de mon
entourage. Les « Eh bien, Lucie est hyper agréable, en ce moment ! »
et les « Waouh, elle est méconnaissable ! » fusaient. Evidemment,
ma mère et mes grands-parents mettaient ça sur le compte d’une maturité soudaine et accélérée. Personne, mis à part Kévin et moi, ne savait les réelles raisons de
ce changement spectaculaire.
Puisque ça avait marché et que je ne
souhaitais pas décliner à nouveau, je me mis à faire des recherches sur
internet. Je découvris alors qu’il y avait tout un monde autour de cette
pratique. Je m’inscris sur un site puis me mis à dialoguer avec un homme qui
devint mon premier tuteur « officiel ». Je lui mentis sur mon âge (je
n’avais que 17 ans ½) et je vécus ma première séance. Cela ne fonctionna pas
entre lui et moi car je ne savais absolument pas ce que je voulais et lui ne connaissait
pas non plus mes attentes ; mais je m’étais lancée.
Par la suite, je rencontrais pas mal
d’hommes. J’étais complètement inconsciente car je ne discutais que très peu
avec eux avant de les rencontrer. J’aurais pu tomber sur je ne sais quel malade…
Mais dans mon monde de Bisounours, je pensais qu’il ne pouvait plus rien m’arriver
de mal.
Plusieurs mois passèrent et je
tombai sur Jean (qui m’a tellement marquée qu’il est devenu le fameux « Monsieur
Jean » du Pensionnat de Clémence !). Jean, en fin de cinquantaine, directeur
d’école à la retraite. Le premier tuteur qui me fit vraiment trembler.
Je
lui mentis sur tout : mon âge, ma situation familiale et même mes objectifs.
A 18 ans, je n’assumais pas encore ma recherche de discipline et j’étais prête
à inventer n’importe quoi pour avoir un semblant de tutorat.
Avec Jean, ça ne rigolait pas. Mais alors vraiment pas. Il me faisait littéralement trembler. J’en avais terriblement peur et je filais doux comme un agneau.
Puis, il y eut Matthieu (oui, le
fameux « Monsieur Matthieu » !), qui m’infligea une séance de
deux heures au paddle en bois (le vrai, troué et tout !) arrivé tout droit
des USA. Deux heures au paddle en bois pour avoir mal parlé à ma mère et m’être
comportée comme une gamine mal élevée. « Tu vas m’obéir au doigt et à l’œil ! »
me répétait-il. C’est clair que ce fut le cas. Je ne fis qu’une seule séance
avec lui mais celle-ci restera à jamais gravée dans ma mémoire.
Éric (qui a été promu Directeur de Pensionnat…^^)
a été un merveilleux tuteur. Je l’ai tout bonnement adoré. En dehors des leçons
de discipline, j’ai eu droit à des leçons d’humanité remarquables. A son contact,
je me suis réellement ouverte et j’ai grandement gagné en maturité.
Jefferson a été le tuteur avec
lequel j’ai eu le plus long suivi. Durant presque deux ans, il a été génial avec moi, malgré le fait que
j’étais une peste finie. J’aimais le mener par le bout du nez et parfois, il me
le rendait bien !
Bruno, un artiste dans l’âme que je considérais
un peu comme un père de substitution. Il m’en a vraiment collé de sévères mais
méritées !
Je débutais un tutorat avec Dominique lorsque j’ai rencontré Hugo. Je lui ai avoué dès le premier jour de notre relation que j’étais prise en mains par la fessée, sous peine de me révéler être un dragon sans foi ni loi. Hugo, même s’il n’y connaissait strictement rien et n’était pas du tout adepte de ce monde-là, a décidé de reprendre la main lui-même et de s’occuper de temps en temps de mes fesses.
Mais Hugo est loin d’être intransigeant
avec moi ; si je lui dois de très bonnes corrections (pour de très grosses bêtises !), mon homme m’aime tellement
d’un amour incommensurable qu’il peine à me punir correctement. Mon
comportement se relâchait de plus en plus, sabotant les efforts de mes tuteurs
précédents. D’un commun accord, Hugo et moi décidâmes que je reprenne mes études :
mais pour cela, il me fallait un tutorat strict pour éviter l’échec.
C’est là que Charlotte fit son
entrée. Nous prîmes une femme car cela permettait qu’Hugo accepte mieux ma
prise en mains par une personne extérieure.
Charlotte
me fit une sacrée misère durant une année. Mais grâce à elle, j’obtins ma
première année de licence.
Puis Gabriel fit son entrée. Le
premier à me coller des fessées tellement salées que je me mis à craindre la
main plus que tout autre instrument. Le premier à me flanquer des volées mémorables…
Mais ma deuxième année de licence fut validée grâce à lui. Il est aujourd’hui
mon frère, mon meilleur ami et un cadeau inestimable que la vie m’a fait.
Vous connaissez déjà toute l’histoire
avec Thomas. Un tuteur qui m’en a fait voir de toutes les couleurs (dans tous
les sens du terme !) et qui m’a réellement fait voir le sens du mot « discipline ».
Licence validée, mention Bien.
Et maintenant… ?
Yves
se doit d’être à la hauteur des tuteurs talentueux qui l’ont précédé. Pas facile.
Ça fout carrément la pression. Pourtant, je ne doute aucunement de lui. Je sais
qu’il sera un tuteur génial et un père de cœur extraordinaire.
Dans 8 jours, ce nouveau tutorat débutera
officiellement. Nous entrerons dans le vif du sujet : Yves et moi, tous les
deux, toute une après-midi, dans un appartement vide. Ce sera le moment de
régler nos comptes ; et après la récréation dans laquelle je m’amuse
depuis plus d’un mois, la douloureuse risque de très bien porter son nom !
A
suivre…
Quel article ! C'est très intéressant, merci
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