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Un joli fantôme du passé (Chapitre 20)

 


Samedi 27 février 2021

 

Zoé.

 

                La soirée passée dans les bras de Trent à discuter de l’avenir m’a bien apaisée après la punition de Valentin. J’ai pu m’endormir sereinement et passer une bonne nuit.


                J’ouvris les yeux aux alentours de dix heures. Trent était là, me regardant dormir.

-          Salut Honey, me dit-il.

-          Coucou mon homme, répondis-je avant de l’embrasser. Tu as bien dormi ?

-          Oui et toi ?

-          Oui, affirmai-je. J’étais dans tes bras alors forcément, j’ai bien dormi ! Ça fait longtemps que tu me regardes dormir ?

-          Depuis que je me suis réveillé il y a quelques minutes. J’aime te regarder lorsque tu es plongée dans un profond sommeil : tu as un visage tellement angélique…

-          Oh Trent… dis-je, gênée.

-          Je ne plaisante pas, Honey ! reprit-il sérieusement. Tu es vraiment magnifique.

Je rougis instantanément. Le ventre de Trent se mit alors à gargouiller. Après avoir grimacé, il me demanda :

-          Ça te dit qu’on aille prendre notre petit déj’ ?

-          Non, tranchai-je. Vas-y sans moi !

-          Pourquoi ? Il faut bien que tu manges !

-          Je ne veux voir ni mon père, ni sa pouf ! pestai-je.

-          Tu ne vas pas pouvoir les éviter tout le week-end…

-          On parie ?! De toute façon, il va déjà y avoir une ambiance de merde alors…

-          Honey, s’il te plaît. Viens manger avec moi. Ne me laisse pas seul dans la grande arène des Duhamel. C’était déjà assez dur pour moi de rester seul dans le salon avec Kathleen hier soir, attendant que votre père vous… enfin bref. S’il te plaît, viens avec moi.

-          Ok, ok…

Je me levai à contrecœur et suivis Trent dans la cuisine. Je fus surprise de n’y trouver que Romain.

-          Salut, dis-je.

Il ne me répondit pas.

-          Les autres ne sont pas là ? demandai-je.

Il ne me répondit toujours pas.

-          Oh, Romain ! J’te parle !

-          Qu’est-ce que t’as ?! m’agressa-t-il.

-          J’t’ai posé une question ! insistai-je.

-          Ben tu vois bien qu’ils ne sont pas là ! cracha-t-il. J’suis tout seul dans la pièce ! T’as besoin de lunettes pour t’en apercevoir ?!

-          Eh tu vas te calmer ! grondai-je. J’t’ai rien fait, moi !

-          Ta gueule, lâcha-t-il.

-          T’es sérieux de me parler comme ça ?! criai-je, sortant de mes gonds. T’as tes règles ou quoi ?!

-          Fous-moi la paix, Zoé ! D’accord ?!

-          Nan j’te fous pas la paix ! Tu m’parles autrement !

-          C’est quoi ton but ?! C’est de m’énerver, c’est ça ?!

Folle de rage, j’attrapai mon verre et le balançai à la tête de mon frère. Il l’esquiva, mon verre s’éclatant contre le mur. Romain se leva et s’avança vers moi. Nous étions en colère tous les deux, prêts à nous battre.

-          Tu veux que j’te marrave, c’est ça ?! demanda-t-il.

-          Ben viens, j’t’attends ! provoquai-je.

-          Eh, qu’est-ce qui se passe ici ?! gronda papa, arrivant dans la pièce avec Kathleen.

Ils avaient l’air de sortir de la douche, tous les deux. Je ne voulais pas imaginer ce qu’ils y avaient fait.

-          Eh ben demande à ton fils ! criai-je. Il me parle comme à une merde alors que je ne lui ai rien fait !

-          Zoé, tu baisses d’un ton et tu te calmes, s’il te plaît ! gronda papa. Romain, dans ta chambre.

-          Quoi ?! s’exclama mon frère.

-          Dans ta chambre ! répéta papa. Si tu as décidé d’être exécrable aujourd’hui, nous n’avons pas à te supporter !

-          Et si j’ai pas envie d’y aller, dans ma chambre ?! demanda Romain.

Il réagissait comme j’aurais pu le faire. C’était complètement dingue. Jamais je n’avais vu mon frère agir ainsi. Quelle mouche l’avait piqué ?

-          Romain, ne me chauffe pas ! se fâcha papa. Tant que tu seras sous mon toit, tu respecteras mes règles ! Si je te demande d’aller dans ta chambre, tu vas dans ta chambre ! Si tu n’obéis pas immédiatement, ça va très mal se passer ; je doute que tu veuilles revivre le même épisode qu’hier soir !

-          Ouais ben peut-être bien que j’vais en dégager de ton toit ! rétorqua mon frère. Au moins, je serai tranquille !

Romain monta dans sa chambre et claqua violemment la porte comme il l’avait fait hier à la maison.

-          Mais enfin, qu’est-ce qui se passe ? demandai-je à mon père, interloquée.

-          Ton frère ne se remet pas d’avoir pris une fessée hier soir, m’expliqua Valentin. Il est tellement vexé qu’il en devient exécrable. Ce qui n’est pas tolérable, c’est qu’il le fasse payer à tout le monde.

-          Tu es sûr que c’est ça ? m’assurai-je.

-          Absolument, trancha papa. Je connais mon fils par cœur.

-          Et…qu’est-ce qu’il faut faire ? interrogeai-je.

-          Attendre que ça passe, répondit mon père. En espérer qu’il ne fasse rien pour en mériter une nouvelle. S’il continue à être particulièrement exécrable, je ne sais pas si je pourrai tenir longtemps avant de me fâcher à nouveau.

-          Il faudrait peut-être que tu ailles lui parler, mon ange… conseilla Kathleen à papa.

-          Oui, j’irai. Après mon petit déjeuner, j’irai lui parler calmement. J’espère pouvoir en tirer quelque chose.

 

Romain.

 

                J’entendis toquer à la porte de ma chambre. Je ne répondis pas.

-          Romain, s’il te plaît, entendis-je. Je peux entrer ?

-          Oui, dis-je après avoir soupiré.

Mon père entra et me demanda s’il pouvait s’asseoir sur mon lit. J’acquiesçai d’un signe de tête et remis mes écouteurs. Il n’y avait aucune musique qui en sortait mais je voulais faire comprendre à mon père que je n’avais aucune envie de discuter.

-          Romain, s’il te plaît. Arrête de te comporter comme ça.

-          Faudrait savoir ! dis-je. Quand j’me comporte en enfant ça t’agace, et quand j’me comporte en adulte tu me trahis !

-          Je te trahis ? s’étonna papa. A quel moment je t’ai trahi, Romain ?

-          A la minute où tu nous as caché ta relation avec ta nana ! crachai-je, énervé.

-          Tu l’as vécu comme une trahison ? interrogea le PD-G.

-          Comment voulais-tu que je le vive ?! m’emportai-je, les larmes aux yeux. J’ai tout fait pour toi, papa ! Tout ! Je me suis comporté en fils idéal, j’ai toujours tout fait pour que tu sois fier de moi, j’m’occupe pratiquement tout le temps de Zoé car Manon est à San Francisco et que tu voyages énormément à cause du boulot ! Je gère plein de choses que je ne devrais pas gérer et j’apprends quoi ?! Que l’événement le plus important de ta vie est en train de se produire et que tu n’as même pas dénié m’en parler ?! J’suis ton bras droit, papa ! J’ai toujours été ton bras droit ! C’est trop injuste, c’que tu m’as fait ! Alors évidemment que j’me suis vengé sur Kathleen ! Je reconnais que ce n’était pas intelligent mais c’était ma façon à moi de me venger ! Et que derrière tu me colles une fessée comme si j’étais encore un môme de dix ans… Désolé, ça ne passe pas !

 

Valentin.

 

                Waouh. Romain venait de me balancer tout ce qu’il ressentait à la figure et le moins que l’on puisse dire c’est que ça faisait un mal de chien. Stupéfait, je ne réussis qu’à garder le silence durant plusieurs secondes devant son désarroi et ses larmes. Je me sentais totalement désarmé et surtout idiot d’avoir pu penser protéger mes enfants en leur cachant ma relation avec Kathleen.

-          Ecoute, fils… Je ne m’excuserai jamais pour la fessée que je t’ai donnée car elle était méritée. En revanche, je suis vraiment désolé si tu as vécu tout ça comme une trahison. Je suis loin d’être un père parfait et même si je sais que tu m’idéalises beaucoup, il m’arrive de commettre des erreurs, mon grand. J’ai pensé vous protéger tes sœurs et toi en me taisant. Je voulais être sûr que ce soit sérieux. J’ai eu tort et je te présente mes excuses. Les acceptes-tu ?

Romain acquiesça de la tête et se jeta dans mes bras. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas échangé un câlin aussi émouvant avec mon petit garçon.

-          Je t’aime mon fils. Tes sœurs et toi êtes tout pour moi.

-          Je sais, papa. Je sais.

 

Ce long câlin terminé avec mon fils adoré, je l’autorisai à sortir de sa chambre et nous rejoignîmes le reste de la famille au rez-de-chaussée. Pour mon plus grand plaisir, Zoé, Trent et Kathleen étaient lancés dans une discussion calme et posée sans conflit. Cela me fit chaud au cœur. Zoé avait l’air de s’être radoucie à la suite de la tannée d’hier. Romain également si j’en croyais la discussion que nous venions d’avoir. Il ne restait plus que Manon ; ce n’était d’ailleurs pas une mince affaire car je sais ô combien ma fille aînée peut s’avérer persévérante lorsqu’elle a décidé d’être méchante avec quelqu’un. Lorsqu'elle était ado, elle était même devenue harceleuse à l'école ;  je lui avais mené la vie très dure durant trois mois entiers. Elle n'avait plus jamais recommencé. Cette fois-ci, il était hors de question qu'elle s'en prenne à Kathleen : je serai une fois de plus, plus persévérant qu’elle.

 

Nous discutions tous ensemble, passant un vrai moment de complicité, lorsque Manon arriva dans la pièce.

-          Eh bien, voilà une jolie et parfaite petite famille ! lança-t-elle avec l’air insolent que je lui connais bien.

-          Manon, ne commence pas ! l’avertis-je.

-          Je n’ai encore rien fait de mal, rétorqua-t-elle.

Le mot « encore » me fit tiquer et ne présageait rien de bon. Je chuchotai dans l’oreille de Kathleen : « Il va encore falloir te blinder aujourd’hui… ». Elle me répondit avec un sourire bienveillant, signe qu’il ne fallait pas que je m’inquiète.

 

                Manon se servit un copieux petit déjeuner. Je la prévins que Kathleen allait bientôt commencer à cuisiner et que le déjeuner serait servi dans une heure environ. Si elle voulait avoir de la place pour le prochain repas, un petit déjeuner plus léger était conseillé. C’est alors que ma fille de 27 ans se transforma de nouveau en la peste qu’elle était plus jeune, et rétorqua :

-          T’es gonflé de me dire ne pas trop manger alors que ta nana pourrait être une vache de compétition !

Mon sang ne fit qu’un tour. Je rugis immédiatement :

-          Eh bien on dirait que je n’ai pas été assez dissuasif hier soir ! Ce n’est pas grave, je vais tâcher de l’être dès maintenant ! Va me chercher ta brosse à cheveux !

Elle ne bougea pas et me regarda en buvant une gorgée de jus multifruits. Néanmoins, connaissant ma fille par cœur, je savais que cela lui coûtait de me provoquer ainsi et qu’elle était terrorisée à l’idée de reprendre une bonne fessée.

-          Manon Chloé Duhamel ! criai-je. Va me chercher ta brosse à cheveux ! Tout de suite !

-          Non, me défia-t-elle en rassemblant tout son courage.

Alors que j’avais déjà explosé, je fonçai sur ma fille et l’attrapai par le bras avec une violence que je dus contrôler pour ne pas lui déboiter l’épaule. Je la sortis de table et lui collai cinq claques tellement monstrueuses sur son insolent petit derrière que je faillis m’en faire mal à la main.

-          Il faut que je continue à te claquer les fesses jusqu’à ce que tu daignes obéir ?! la grondai-je. Car ce n’est absolument pas un problème, Manon !

Ma voix résonnait dans toute la maison, tant j’étais furax. J’étais déterminé à lui coller la fessée du siècle, quitte à ce qu’elle en hurle de douleur. Moi qui croyais l’avoir bien calmée hier soir, je n’avais pas imaginé une seule seconde une récidive aussi précoce.

Ma fille obéit néanmoins : je supposai que ces très bonnes claques lui avaient annoncé la couleur et qu’elle ne voulait pas aggraver son cas.

 

                Manon mit du temps à revenir, trop de temps. Cela faisait plus de trente secondes que je l’attendais en bas des escaliers. Je lui criai :

-          Dépêche-toi, Manon ! Plus tu prends du temps, plus je monte en pression !

-          Je ne la trouve pas…me répondit-elle.

-          PARDON ?! Je te jure que si je monte et que je la trouve, tu vas…

-          C’est bon, je l’ai trouvée, avoua Manon. J’arrive…

Je la vis descendre les escaliers, sa brosse à cheveux à la main. Elle afficha un regard défiant mais son corps traduisait néanmoins sa hantise. Elle voulait garder sa fierté le plus longtemps possible mais je savais qu’elle me craignait. Je ne connais que trop bien Manon : elle est douée pour jouer le rôle de la fille qui n’a peur de rien. En réalité, j’ai déjà bien amoché son derrière hier soir et cette nouvelle fessée que je savais d’ores et déjà très sévère allait la faire capituler pour de bon. Du moins, je l’espérais. Il le fallait.

                Lorsque Manon atteignit la dernière marche des escaliers, je lui pris instantanément la brosse des mains et l’attrapai par l’oreille. Elle en fut surprise, c’était mon but. Je la tirai jusqu’au canapé. La pièce à vivre étant grande et ouverte, ma fille serait punie devant son frère, sa sœur, son beau-frère et sa belle-mère : je voulais réunir les critères pour lui coller la honte de sa vie. Cependant, le reste de la famille ne serait pas obligé de rester pour assister à la scène s’il ne le voulait pas ; mais je voulais punir ma fille en plein milieu de la pièce à vivre pour lui donner la honte d’être ainsi exposée.

 

                Je m’assis sur le canapé et tirai Manon en travers de mes genoux. Je remontai mes manches, enlevai ma montre et la plaçai sous ses yeux en la grondant :

-          Il est exactement 10h54. Tu ne bougeras pas de mes genoux avant 11h05, ma fille ! Tu peux pleurer, crier et hurler tout ce que tu peux, tu ne bougeras pas de mes genoux avant 11h05 !

J’entendis ma princesse de fille gémir discrètement. Elle serrait d’ores et déjà les dents. Je glissai ma main dans l’élastique de son bas de pyjama et dans celui de sa culotte puis les tirai d’un coup sec vers le bas. Manon serra instantanément les fesses. Elles étaient encore un peu rouges de la fessée d’hier. Ma fille allait casquer, c’était certain. Je la sentais tremblante. Je pensai à la prévenir que ce serait dur à encaisser mais je me ravisai, ne voulant en aucun cas me montrer compatissant. Envahi par la colère, je ne changeai pas d’avis : cette fessée devait être assez sévère pour éviter la récidive. Chaque réflexion de Manon brisait le cœur de Kathleen et il était hors de question que ça se reproduise. Je maintins fermement ma fille par la taille, attrapai la brosse et commençai à frapper ses petites fesses rondelettes et pré-rougies.

 

                Dès les premiers coups, Manon gigota un peu : elle ne s’attendait pas à ce que je sois aussi sévère. Elle savait qu’elle m’avait mis en rogne mais elle n'avait pas mesuré à quel point.

Une minute passa : ma fille gémissait de douleur. Cela me faisait mal au cœur mais n’enlevait aucunement ma colère. Il fallait que je sois démonstratif ou elle recommencerait à être méchante envers Kathleen. C’était soit elle, soit mon amoureuse. Il était hors de question que ma fille mette en danger mon couple.

 

-          Papa ! Papa, arrête, s’il te plaît ! me pria Manon.

-          Quelle heure est-il, Manon ? lui demandai-je.

Elle ne répondit pas. Elle savait qu’il n’était que 10h57.

 

-          Papa, j’t’en supplie, arrête ! Pitié ! Je serai sage !

-          Quelle heure est-il, Manon ? réitérai-je calmement.

-          10h58…

-          Alors ce n’est pas encore terminé, répondis-je.

Je trouvais quand même que ma fille avait un sacré self-control. Avec la tannée que j’étais en train de lui coller, elle gérait quand même vachement bien la douleur. Je ne me souvenais pas avoir déjà été aussi sévère, ni avec un de mes enfants, ni même avec une de mes spankees. Manon pleurait et me priait, oui. Cependant, je n’avais toujours pas eu besoin de renforcer mon maintien : elle ne gigotait que très peu et n’avait même pas encore tenté de se protéger avec sa main.

 

                10h59. Je ne relâche pas la cadence. J’ai extrêmement chaud, je suis en nage, même, mais je ne relâche pas. Il faut que Manon comprenne qu’elle a sacrément merdé. D’ailleurs, si cette brosse est efficace, je pense néanmoins qu’il va me falloir finir à la main : ma main sera beaucoup plus cinglante et précise que cet instrument. Pour les cinq dernières minutes, il me faudrait augmenter l’intensité de la punition, de sorte que ma fille s’en souvienne toute sa vie. Je sais que ma main fait très mal, on me l’a souvent dit. Elle est d’ailleurs très efficace avec Romain, Zoé, et plusieurs de mes spankees. C’est décidé : Manon en ferait les frais. J’étais prêt à m’exploser la main s’il le fallait mais elle allait en prendre pour son grade.

 

                11h. Je balance la brosse au bout du canapé et tape avec ma main. Je déclenche instantanément les cris de ma fille. Ça y est, elle se met à gigoter très vivement et à tenter de se protéger à l’aide de ses deux mains. Je dois m’arrêter quelques secondes pour me permettre de mieux la maintenir : je bloque ses jambes avec l’une des miennes, cale ses deux mains dans le creux de ses reins et reprends la tannée. Manon pleure, crie et me supplie. Impossible pour elle de bouger et d’échapper à cette fessée monumentale. Je pense qu’elle commence enfin à comprendre que si elle continue à faire des siennes, elle me trouvera systématiquement sur son chemin, et les punitions monteront crescendo. Hors de question que je lui laisse une marge de manœuvre ! A la moindre réplique désobligeante, ce sera une fessée immédiate. Elle allait finir par rentrer dans le rang comme son frère et sa sœur. D’ailleurs, si je pouvais aisément crier victoire pour Romain, je restai douteux en ce qui concerne Zoé. Peut-être s’assagissait-elle uniquement le temps que ses fesses refroidissent…

 

-          Papa ! Je t’en supplie ! Pitié ! Pitié ! pleurait ma fille.

-          Tu en as eu de la pitié pour Kathleen, toi ?! la grondai-je sans relâcher le rythme.

-          Stop ! J’suis désolée ! Stop ! Stop !

-          Quelle heure est-il Manon ?

Elle ne répondit pas. Elle savait qu’il n’était qu’11h03. Elle n’était toujours pas au bout de ses peines.

 

                Ah, celle-là, elle allait s’en souvenir ! Elle allait vraiment s’en souvenir ! J’y mettais un point d’honneur. Je commençais à avoir sérieusement mal à la main mais je pris sur moi : impossible que je faiblisse, ni en rythme ni en intensité. Je n’avais jamais tapé aussi fort. Le derrière de ma fille ressemblait à un champ de fraises très mûres. La couleur rouge était d’une intensité que j’avais rarement vu.

 

-          11h05 ! s’écria Manon ! Papa ! Il est 11h05 ! Arrête !

-          Je t’ai dit que tu ne bougerais pas de mes genoux AVANT 11h05 ! lui rappelai-je. En aucun cas je t’ai dit que tu en bougerais à cette heure-ci !

Ses larmes doublèrent. Je savais que Manon avait tenu grâce à cet objectif horaire. Elle avait tenu jusque-là mais mon but était de la faire craquer. Je voulais qu’elle sache que JE décidais. C’est MOI qui dirai quand la punition s’arrêterait.

 

                11h07, Manon capitula enfin. Elle recevait toujours des claques aussi énormes les unes que les autres mais elle ne se débattait plus, ne me suppliait plus. Elle pleurait juste à chaudes larmes en attendant que la punition finisse. Voyant qu’elle ne luttait plus, je m’arrêtai sans pour autant la lâcher.

-          Je veux que tu me promettes d’être irréprochable avec Kathleen, Manon ! J’ai bien dit : « Irréprochable » ! C’est compris ?!

-          Oui papa… pleura-t-elle entre deux spasmes.

-          Très bien, alors promets-le-moi. Je t’écoute.

-          Je te promets…d’être irré…prochab…ble avec K…Kathleen !

-          Tu ne seras plus méchante avec elle ?! Tu me le jures ?!

-          O…oui papa…

-          Je n’en suis pas si sûr ! la narguai-je. Peut-être que je devrais m’en assurer avec quelques minutes de fessée supplémentaires !

-          NAN ! Nan, papa, j’t’en supplie ! Pitié ! J’ferai tout ce que tu voudras ! Je serai sage et gentille ! Je te le jure ! Pitié, pitié !!

Bon, je pense que la leçon était enregistrée pour de bon, cette fois-ci. Jamais ma fille ne m’avait autant prié.

-          Très bien, décrétai-je. Dans ce cas, tu files dans ta chambre, écrire une lettre d’excuses à Kathleen. Je garde ton bas de pyjama et ta culotte en otage. Je te promets Manon : s’il y a une seule faute sur cette lettre ou pire, un seul mot désobligeant, tu reprends exactement la même fessée ! Est-ce que tu as compris ?!

-          O…oui…papa...

Je la lâchai. Elle se releva et traversa la pièce les fesses à l’air. Elle monta illico dans sa chambre. Manon était grandement secouée et moi aussi.

 

Zoé.

 

                Trent s’était éclipsé durant la punition de Manon, ne supportant pas d’y assister. Kathleen avait commencé à cuisiner. Romain et moi étions restés attablés en silence.

Après que Manon soit montée dans sa chambre, un silence de mort régnait dans la pièce. Ma sœur venait de prendre une rouste tellement phénoménale que mon frère et moi avions également été calmés.  

Papa se leva du canapé et se rendit dans la cuisine. Il embrassa Kathleen puis ouvrit le robinet de l’évier et passa sa main punitive sous l’eau très froide.

Si je craignais déjà mon père, j’avais désormais toutes les raisons du monde de me tenir à carreaux ! De toute façon, la fessée que j’avais reçue hier m’avait grandement suffi à entendre raison avec Kathleen !  J’étais tellement calmée que j’avais même envie de filer illico presto travailler sur mes cours pour être première de ma classe !

 

A suivre…

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                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation intestinale tellement rare que même certains médecins n’ont aucune idée de ce que c’est.                 D’habitude, on découvre cette malformation à la naissance ou durant la petite enfance. On l’opère et tout roule. Ce ne fut pas mon cas…   Durant vingt-quatre ans, j’ai eu d

Le tutorat de Little Princess (séance 3)

Comme vous avez pu le voir, j'ai changé le titre de cette rubrique. D'abord parce que je le trouvais trop long, ensuite parce qu'il devenait mensonger : Thomas n'est plus mon "nouveau" tuteur mais mon tuteur, tout simplement !   Nous ne nous étions pas vus depuis le lundi 7 décembre. Du 7 décembre au 6 janvier : un mois de « mise à l’épreuve » après la rouste de la dernière fois.   A peine deux jours après ce recadrage musclé, j’avais de nouveau testé Thomas, mais cette fois-ci je m’étais bien assurée que ce soit à distance. Jusqu’ici, toutes mes tentatives de rébellion avaient purement et simplement échouées, et j’en avais payé les frais. Restait ma toute dernière carte et j’hésitais vraiment à la jouer. Et puis tant pis, je me lançai.                 Depuis le début du semestre, ça ne passe pas avec ma prof d’histoire : je ne vous referai pas ici le récit de mon altercation verbale avec elle et de l’avertissement qui s’en est suivi pour moi ; mais souh

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 1)

Ça y est, nous y sommes. Mon pire cauchemar est arrivé. Monsieur X. a été élu à la Présidence de la République et il va appliquer son programme. Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans, et je vais aller au bagne pour la première fois de ma vie. Enfin, au bagne... J'exagère légèrement. Je vais en fait aller en famille d’accueil, famille dans laquelle je vivrai la semaine ; je pourrai rentrer voir ma famille, dont l’homme de ma vie, le week-end. J’ai eu mon bac littéraire en juin dernier, mention très bien. J’ai décidé d’entamer une licence de Lettres afin de réaliser mon rêve : devenir professeure des écoles. Mais Monsieur le Président de la République l’a décrété : « Tous les étudiants de 18 à 25 ans seront accueillis en structure pour le bien de leurs études ». Pour le bien de nos études ? Pff, tu parles ! Encore des propos démagogues ! Alors me voilà inscrite à l’université Jules Verne de *****, dans laquelle je vais passer minimum trois ans, pour me former au métier de professeu

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 17)

 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -