Samedi 27
février 2021
Zoé.
La soirée passée dans les bras de Trent à discuter de
l’avenir m’a bien apaisée après la punition de Valentin. J’ai pu m’endormir
sereinement et passer une bonne nuit.
J’ouvris les yeux aux alentours de dix heures. Trent
était là, me regardant dormir.
-
Salut Honey, me dit-il.
-
Coucou mon homme, répondis-je avant de
l’embrasser. Tu as bien dormi ?
-
Oui et toi ?
-
Oui, affirmai-je. J’étais dans tes bras alors
forcément, j’ai bien dormi ! Ça fait longtemps que tu me regardes dormir ?
-
Depuis que je me suis réveillé il y a quelques
minutes. J’aime te regarder lorsque tu es plongée dans un profond
sommeil : tu as un visage tellement angélique…
-
Oh Trent… dis-je, gênée.
-
Je ne plaisante pas, Honey ! reprit-il
sérieusement. Tu es vraiment magnifique.
Je rougis instantanément. Le
ventre de Trent se mit alors à gargouiller. Après avoir grimacé, il me demanda :
-
Ça te dit qu’on aille prendre notre petit
déj’ ?
-
Non, tranchai-je. Vas-y sans moi !
-
Pourquoi ? Il faut bien que tu
manges !
-
Je ne veux voir ni mon père, ni sa pouf ! pestai-je.
-
Tu ne vas pas pouvoir les éviter tout le
week-end…
-
On parie ?! De toute façon, il va déjà y
avoir une ambiance de merde alors…
-
Honey, s’il te plaît. Viens manger avec moi. Ne
me laisse pas seul dans la grande arène des Duhamel. C’était déjà assez dur
pour moi de rester seul dans le salon avec Kathleen hier soir, attendant que
votre père vous… enfin bref. S’il te plaît, viens avec moi.
-
Ok, ok…
Je me levai à contrecœur et
suivis Trent dans la cuisine. Je fus surprise de n’y trouver que Romain.
-
Salut, dis-je.
Il ne me répondit pas.
-
Les autres ne sont pas là ? demandai-je.
Il ne me répondit toujours
pas.
-
Oh, Romain ! J’te parle !
-
Qu’est-ce que t’as ?! m’agressa-t-il.
-
J’t’ai posé une question ! insistai-je.
-
Ben tu vois bien qu’ils ne sont pas là !
cracha-t-il. J’suis tout seul dans la pièce ! T’as besoin de lunettes pour
t’en apercevoir ?!
-
Eh tu vas te calmer ! grondai-je. J’t’ai
rien fait, moi !
-
Ta gueule, lâcha-t-il.
-
T’es sérieux de me parler comme ça ?!
criai-je, sortant de mes gonds. T’as tes règles ou quoi ?!
-
Fous-moi la paix, Zoé ! D’accord ?!
-
Nan j’te fous pas la paix ! Tu m’parles
autrement !
-
C’est quoi ton but ?! C’est de m’énerver,
c’est ça ?!
Folle de rage, j’attrapai mon
verre et le balançai à la tête de mon frère. Il l’esquiva, mon verre s’éclatant
contre le mur. Romain se leva et s’avança vers moi. Nous étions en colère tous
les deux, prêts à nous battre.
-
Tu veux que j’te marrave, c’est ça ?! demanda-t-il.
-
Ben viens, j’t’attends ! provoquai-je.
-
Eh, qu’est-ce qui se passe ici ?! gronda papa,
arrivant dans la pièce avec Kathleen.
Ils avaient l’air de sortir de
la douche, tous les deux. Je ne voulais pas imaginer ce qu’ils y avaient fait.
-
Eh ben demande à ton fils ! criai-je. Il me
parle comme à une merde alors que je ne lui ai rien fait !
-
Zoé, tu baisses d’un ton et tu te calmes, s’il
te plaît ! gronda papa. Romain, dans ta chambre.
-
Quoi ?! s’exclama mon frère.
-
Dans ta chambre ! répéta papa. Si tu as
décidé d’être exécrable aujourd’hui, nous n’avons pas à te supporter !
-
Et si j’ai pas envie d’y aller, dans ma chambre ?!
demanda Romain.
Il réagissait comme j’aurais
pu le faire. C’était complètement dingue. Jamais je n’avais vu mon frère agir
ainsi. Quelle mouche l’avait piqué ?
-
Romain, ne me chauffe pas ! se fâcha papa.
Tant que tu seras sous mon toit, tu respecteras mes règles ! Si je te
demande d’aller dans ta chambre, tu vas dans ta chambre ! Si tu n’obéis
pas immédiatement, ça va très mal se passer ; je doute que tu veuilles
revivre le même épisode qu’hier soir !
-
Ouais ben peut-être bien que j’vais en dégager
de ton toit ! rétorqua mon frère. Au moins, je serai tranquille !
Romain monta dans sa chambre
et claqua violemment la porte comme il l’avait fait hier à la maison.
-
Mais enfin, qu’est-ce qui se passe ?
demandai-je à mon père, interloquée.
-
Ton frère ne se remet pas d’avoir pris une
fessée hier soir, m’expliqua Valentin. Il est tellement vexé qu’il en devient
exécrable. Ce qui n’est pas tolérable, c’est qu’il le fasse payer à tout le
monde.
-
Tu es sûr que c’est ça ? m’assurai-je.
-
Absolument, trancha papa. Je connais mon fils
par cœur.
-
Et…qu’est-ce qu’il faut faire ?
interrogeai-je.
-
Attendre que ça passe, répondit mon père. En
espérer qu’il ne fasse rien pour en mériter une nouvelle. S’il continue à être
particulièrement exécrable, je ne sais pas si je pourrai tenir longtemps avant
de me fâcher à nouveau.
-
Il faudrait peut-être que tu ailles lui parler,
mon ange… conseilla Kathleen à papa.
-
Oui, j’irai. Après mon petit déjeuner, j’irai
lui parler calmement. J’espère pouvoir en tirer quelque chose.
Romain.
J’entendis toquer à la porte de ma chambre. Je ne
répondis pas.
-
Romain, s’il te plaît, entendis-je. Je peux
entrer ?
-
Oui, dis-je après avoir soupiré.
Mon père entra et me demanda
s’il pouvait s’asseoir sur mon lit. J’acquiesçai d’un signe de tête et remis
mes écouteurs. Il n’y avait aucune musique qui en sortait mais je voulais faire
comprendre à mon père que je n’avais aucune envie de discuter.
-
Romain, s’il te plaît. Arrête de te comporter
comme ça.
-
Faudrait savoir ! dis-je. Quand j’me
comporte en enfant ça t’agace, et quand j’me comporte en adulte tu me
trahis !
-
Je te trahis ? s’étonna papa. A quel moment
je t’ai trahi, Romain ?
-
A la minute où tu nous as caché ta relation avec
ta nana ! crachai-je, énervé.
-
Tu l’as vécu comme une trahison ?
interrogea le PD-G.
-
Comment voulais-tu que je le vive ?! m’emportai-je,
les larmes aux yeux. J’ai tout fait pour toi, papa ! Tout ! Je me
suis comporté en fils idéal, j’ai toujours tout fait pour que tu sois fier de
moi, j’m’occupe pratiquement tout le temps de Zoé car Manon est à San Francisco
et que tu voyages énormément à cause du boulot ! Je gère plein de choses
que je ne devrais pas gérer et j’apprends quoi ?! Que l’événement le plus
important de ta vie est en train de se produire et que tu n’as même pas dénié
m’en parler ?! J’suis ton bras droit, papa ! J’ai toujours été ton
bras droit ! C’est trop injuste, c’que tu m’as fait ! Alors
évidemment que j’me suis vengé sur Kathleen ! Je reconnais que ce n’était
pas intelligent mais c’était ma façon à moi de me venger ! Et que derrière
tu me colles une fessée comme si j’étais encore un môme de dix ans… Désolé, ça
ne passe pas !
Valentin.
Waouh. Romain venait de me balancer tout ce qu’il
ressentait à la figure et le moins que l’on puisse dire c’est que ça faisait un
mal de chien. Stupéfait, je ne réussis qu’à garder le silence durant plusieurs secondes devant son
désarroi et ses larmes. Je me sentais totalement désarmé et surtout idiot
d’avoir pu penser protéger mes enfants en leur cachant ma relation avec
Kathleen.
-
Ecoute, fils… Je ne m’excuserai jamais pour la fessée
que je t’ai donnée car elle était méritée. En revanche, je suis vraiment désolé
si tu as vécu tout ça comme une trahison. Je suis loin d’être un père parfait
et même si je sais que tu m’idéalises beaucoup, il m’arrive de commettre des
erreurs, mon grand. J’ai pensé vous protéger tes sœurs et toi en me taisant. Je
voulais être sûr que ce soit sérieux. J’ai eu tort et je te présente mes
excuses. Les acceptes-tu ?
Romain acquiesça de la tête et
se jeta dans mes bras. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas échangé
un câlin aussi émouvant avec mon petit garçon.
-
Je t’aime mon fils. Tes sœurs et toi êtes tout
pour moi.
-
Je sais, papa. Je sais.
Ce long câlin terminé avec mon fils adoré, je l’autorisai à sortir de sa chambre et nous rejoignîmes le reste de la famille au rez-de-chaussée. Pour mon plus grand plaisir, Zoé, Trent et Kathleen étaient lancés dans une discussion calme et posée sans conflit. Cela me fit chaud au cœur. Zoé avait l’air de s’être radoucie à la suite de la tannée d’hier. Romain également si j’en croyais la discussion que nous venions d’avoir. Il ne restait plus que Manon ; ce n’était d’ailleurs pas une mince affaire car je sais ô combien ma fille aînée peut s’avérer persévérante lorsqu’elle a décidé d’être méchante avec quelqu’un. Lorsqu'elle était ado, elle était même devenue harceleuse à l'école ; je lui avais mené la vie très dure durant trois mois entiers. Elle n'avait plus jamais recommencé. Cette fois-ci, il était hors de question qu'elle s'en prenne à Kathleen : je serai une fois de plus, plus persévérant qu’elle.
Nous discutions
tous ensemble, passant un vrai moment de complicité, lorsque Manon arriva dans
la pièce.
-
Eh bien, voilà une jolie et parfaite petite famille !
lança-t-elle avec l’air insolent que je lui connais bien.
-
Manon, ne commence pas ! l’avertis-je.
-
Je n’ai encore rien fait de mal, rétorqua-t-elle.
Le mot « encore » me
fit tiquer et ne présageait rien de bon. Je chuchotai dans l’oreille de Kathleen :
« Il va encore falloir te blinder aujourd’hui… ». Elle me répondit
avec un sourire bienveillant, signe qu’il ne fallait pas que je m’inquiète.
Manon se servit un copieux petit déjeuner. Je la
prévins que Kathleen allait bientôt commencer à cuisiner et que le déjeuner
serait servi dans une heure environ. Si elle voulait avoir de la place pour le prochain
repas, un petit déjeuner plus léger était conseillé. C’est alors que ma fille
de 27 ans se transforma de nouveau en la peste qu’elle était plus jeune, et rétorqua :
-
T’es gonflé de me dire ne pas trop manger alors
que ta nana pourrait être une vache de compétition !
Mon sang ne fit qu’un tour. Je
rugis immédiatement :
-
Eh bien on dirait que je n’ai pas été assez
dissuasif hier soir ! Ce n’est pas grave, je vais tâcher de l’être dès maintenant !
Va me chercher ta brosse à cheveux !
Elle ne bougea pas et me
regarda en buvant une gorgée de jus multifruits. Néanmoins, connaissant ma
fille par cœur, je savais que cela lui coûtait de me provoquer ainsi et qu’elle
était terrorisée à l’idée de reprendre une bonne fessée.
-
Manon Chloé Duhamel ! criai-je. Va me
chercher ta brosse à cheveux ! Tout de suite !
-
Non, me défia-t-elle en rassemblant tout son
courage.
Alors que j’avais déjà
explosé, je fonçai sur ma fille et l’attrapai par le bras avec une violence que
je dus contrôler pour ne pas lui déboiter l’épaule. Je la sortis de table et
lui collai cinq claques tellement monstrueuses sur son insolent petit derrière que
je faillis m’en faire mal à la main.
-
Il faut que je continue à te claquer les fesses
jusqu’à ce que tu daignes obéir ?! la grondai-je. Car ce n’est absolument
pas un problème, Manon !
Ma voix résonnait dans toute
la maison, tant j’étais furax. J’étais déterminé
à lui coller la fessée du siècle, quitte à ce qu’elle en hurle de douleur. Moi
qui croyais l’avoir bien calmée hier soir, je n’avais pas imaginé une seule seconde
une récidive aussi précoce.
Ma fille obéit néanmoins :
je supposai que ces très bonnes claques lui avaient annoncé la couleur et qu’elle
ne voulait pas aggraver son cas.
Manon mit du temps à revenir, trop de temps. Cela
faisait plus de trente secondes que je l’attendais en bas des escaliers. Je lui
criai :
-
Dépêche-toi, Manon ! Plus tu prends du
temps, plus je monte en pression !
-
Je ne la trouve pas…me répondit-elle.
-
PARDON ?! Je te jure que si je monte et que
je la trouve, tu vas…
-
C’est bon, je l’ai trouvée, avoua Manon. J’arrive…
Je la vis descendre les
escaliers, sa brosse à cheveux à la main. Elle afficha un regard défiant mais
son corps traduisait néanmoins sa hantise. Elle voulait garder sa fierté le
plus longtemps possible mais je savais qu’elle me craignait. Je ne connais que
trop bien Manon : elle est douée pour jouer le rôle de la fille qui n’a
peur de rien. En réalité, j’ai déjà bien amoché son derrière hier soir et cette
nouvelle fessée que je savais d’ores et déjà très sévère allait la faire capituler
pour de bon. Du moins, je l’espérais. Il le fallait.
Lorsque Manon atteignit la dernière marche des
escaliers, je lui pris instantanément la brosse des mains et l’attrapai par l’oreille.
Elle en fut surprise, c’était mon but. Je la tirai jusqu’au canapé. La pièce à vivre
étant grande et ouverte, ma fille serait punie devant son frère, sa sœur, son
beau-frère et sa belle-mère : je voulais réunir les critères pour lui
coller la honte de sa vie. Cependant, le reste de la famille ne serait pas obligé
de rester pour assister à la scène s’il ne le voulait pas ; mais je
voulais punir ma fille en plein milieu de la pièce à vivre pour lui donner la
honte d’être ainsi exposée.
Je m’assis sur le canapé et tirai Manon en travers de
mes genoux. Je remontai mes manches, enlevai ma montre et la plaçai sous ses
yeux en la grondant :
-
Il est exactement 10h54. Tu ne bougeras pas de
mes genoux avant 11h05, ma fille ! Tu peux pleurer, crier et hurler tout
ce que tu peux, tu ne bougeras pas de mes genoux avant 11h05 !
J’entendis ma princesse de
fille gémir discrètement. Elle serrait d’ores et déjà les dents. Je glissai ma
main dans l’élastique de son bas de pyjama et dans celui de sa culotte puis les
tirai d’un coup sec vers le bas. Manon serra instantanément les fesses. Elles
étaient encore un peu rouges de la fessée d’hier. Ma fille allait casquer, c’était
certain. Je la sentais tremblante. Je pensai à la prévenir que ce serait dur à encaisser
mais je me ravisai, ne voulant en aucun cas me montrer compatissant. Envahi par la colère,
je ne changeai pas d’avis : cette fessée devait être assez sévère pour
éviter la récidive. Chaque réflexion de Manon brisait le cœur de Kathleen et il
était hors de question que ça se reproduise. Je maintins fermement ma fille par
la taille, attrapai la brosse et commençai à frapper ses petites fesses
rondelettes et pré-rougies.
Dès les premiers coups, Manon gigota un peu : elle ne s’attendait
pas à ce que je sois aussi sévère. Elle savait qu’elle m’avait mis en rogne
mais elle n'avait pas mesuré à quel point.
Une minute passa : ma
fille gémissait de douleur. Cela me faisait mal au cœur mais n’enlevait
aucunement ma colère. Il fallait que je sois démonstratif ou elle
recommencerait à être méchante envers Kathleen. C’était soit elle, soit mon
amoureuse. Il était hors de question que ma fille mette en danger mon couple.
-
Papa ! Papa, arrête, s’il te plaît !
me pria Manon.
-
Quelle heure est-il, Manon ? lui
demandai-je.
Elle ne répondit pas. Elle
savait qu’il n’était que 10h57.
-
Papa, j’t’en supplie, arrête ! Pitié !
Je serai sage !
-
Quelle heure est-il, Manon ? réitérai-je
calmement.
-
10h58…
-
Alors ce n’est pas encore terminé, répondis-je.
Je trouvais quand même que ma
fille avait un sacré self-control. Avec la tannée que j’étais en train de lui
coller, elle gérait quand même vachement bien la douleur. Je ne me souvenais
pas avoir déjà été aussi sévère, ni avec un de mes enfants, ni même avec une de mes
spankees. Manon pleurait et me priait, oui. Cependant, je n’avais toujours pas
eu besoin de renforcer mon maintien : elle ne gigotait que très peu et n’avait
même pas encore tenté de se protéger avec sa main.
10h59. Je ne relâche pas la cadence. J’ai extrêmement
chaud, je suis en nage, même, mais je ne relâche pas. Il faut que Manon comprenne
qu’elle a sacrément merdé. D’ailleurs, si cette brosse est efficace, je pense néanmoins
qu’il va me falloir finir à la main : ma main sera beaucoup plus cinglante
et précise que cet instrument. Pour les cinq dernières minutes, il me faudrait augmenter
l’intensité de la punition, de sorte que ma fille s’en souvienne toute sa vie.
Je sais que ma main fait très mal, on me l’a souvent dit. Elle est d’ailleurs
très efficace avec Romain, Zoé, et plusieurs de mes spankees. C’est décidé :
Manon en ferait les frais. J’étais prêt à m’exploser la main s’il le fallait
mais elle allait en prendre pour son grade.
11h. Je balance la brosse au bout du canapé et tape
avec ma main. Je déclenche instantanément les cris de ma fille. Ça y est, elle
se met à gigoter très vivement et à tenter de se protéger à l’aide de ses deux
mains. Je dois m’arrêter quelques secondes pour me permettre de mieux la
maintenir : je bloque ses jambes avec l’une des miennes, cale ses deux
mains dans le creux de ses reins et reprends la tannée. Manon pleure, crie et
me supplie. Impossible pour elle de bouger et d’échapper à cette fessée monumentale.
Je pense qu’elle commence enfin à comprendre que si elle continue à faire des
siennes, elle me trouvera systématiquement sur son chemin, et les punitions
monteront crescendo. Hors de question que je lui laisse une marge de manœuvre ! A la moindre réplique désobligeante, ce sera une fessée immédiate. Elle allait
finir par rentrer dans le rang comme son frère et sa sœur. D’ailleurs, si je
pouvais aisément crier victoire pour Romain, je restai douteux en ce qui
concerne Zoé. Peut-être s’assagissait-elle uniquement le temps que ses fesses
refroidissent…
-
Papa ! Je t’en supplie ! Pitié !
Pitié ! pleurait ma fille.
-
Tu en as eu de la pitié pour Kathleen, toi ?!
la grondai-je sans relâcher le rythme.
-
Stop ! J’suis désolée ! Stop !
Stop !
-
Quelle heure est-il Manon ?
Elle ne répondit pas. Elle savait
qu’il n’était qu’11h03. Elle n’était toujours pas au bout de ses peines.
Ah, celle-là, elle allait s’en souvenir ! Elle
allait vraiment s’en souvenir ! J’y mettais un point d’honneur. Je commençais
à avoir sérieusement mal à la main mais je pris sur moi : impossible que
je faiblisse, ni en rythme ni en intensité. Je n’avais jamais tapé aussi fort.
Le derrière de ma fille ressemblait à un champ de fraises très mûres. La couleur rouge
était d’une intensité que j’avais rarement vu.
-
11h05 ! s’écria Manon ! Papa ! Il
est 11h05 ! Arrête !
-
Je t’ai dit que tu ne bougerais pas de mes
genoux AVANT 11h05 ! lui rappelai-je. En aucun cas je t’ai dit que tu en bougerais
à cette heure-ci !
Ses larmes doublèrent. Je
savais que Manon avait tenu grâce à cet objectif horaire. Elle avait tenu
jusque-là mais mon but était de la faire craquer. Je voulais qu’elle sache que
JE décidais. C’est MOI qui dirai quand la punition s’arrêterait.
11h07, Manon capitula enfin. Elle recevait toujours des
claques aussi énormes les unes que les autres mais elle ne se débattait plus,
ne me suppliait plus. Elle pleurait juste à chaudes larmes en attendant que la
punition finisse. Voyant qu’elle ne luttait plus, je m’arrêtai sans pour autant
la lâcher.
-
Je veux que tu me promettes d’être irréprochable
avec Kathleen, Manon ! J’ai bien dit : « Irréprochable » !
C’est compris ?!
-
Oui papa… pleura-t-elle entre deux spasmes.
-
Très bien, alors promets-le-moi. Je t’écoute.
-
Je te promets…d’être irré…prochab…ble avec K…Kathleen !
-
Tu ne seras plus méchante avec elle ?! Tu
me le jures ?!
-
O…oui papa…
-
Je n’en suis pas si sûr ! la narguai-je.
Peut-être que je devrais m’en assurer avec quelques minutes de fessée
supplémentaires !
-
NAN ! Nan, papa, j’t’en supplie !
Pitié ! J’ferai tout ce que tu voudras ! Je serai sage et gentille !
Je te le jure ! Pitié, pitié !!
Bon, je pense que la leçon
était enregistrée pour de bon, cette fois-ci. Jamais ma fille ne m’avait autant
prié.
-
Très bien, décrétai-je. Dans ce cas, tu files
dans ta chambre, écrire une lettre d’excuses à Kathleen. Je garde ton bas de pyjama
et ta culotte en otage. Je te promets Manon : s’il y a une seule faute sur
cette lettre ou pire, un seul mot désobligeant, tu reprends exactement la même
fessée ! Est-ce que tu as compris ?!
-
O…oui…papa...
Je la lâchai. Elle se releva
et traversa la pièce les fesses à l’air. Elle monta illico dans sa chambre. Manon
était grandement secouée et moi aussi.
Zoé.
Trent s’était éclipsé durant la punition de Manon, ne
supportant pas d’y assister. Kathleen avait commencé à cuisiner. Romain et moi
étions restés attablés en silence.
Après que Manon soit montée
dans sa chambre, un silence de mort régnait dans la pièce. Ma sœur venait de
prendre une rouste tellement phénoménale que mon frère et moi avions également
été calmés.
Papa se leva du canapé et se
rendit dans la cuisine. Il embrassa Kathleen puis ouvrit le robinet de l’évier
et passa sa main punitive sous l’eau très froide.
Si je craignais déjà mon père,
j’avais désormais toutes les raisons du monde de me tenir à carreaux ! De
toute façon, la fessée que j’avais reçue hier m’avait grandement suffi à entendre
raison avec Kathleen ! J’étais
tellement calmée que j’avais même envie de filer illico presto travailler sur
mes cours pour être première de ma classe !
A suivre…
Ah oui ça c'est ce que j'appelle une fessée .
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