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Le tutorat de Little Princess - Partie 5 (Séance 1)

 



                Je suis toujours très anxieuse quand je rencontre une nouvelle personne. Je n’ai absolument pas confiance en mon physique. Hugo a beau me répéter que je suis magnifique chaque jour que Dieu fait, je sais pertinemment que c’est à travers ses yeux d’homme amoureux qu’il me voit. Pour les gens lambdas (autres que ma mère), c’est différent.

                J’ai toujours été complexée par ma couleur de peau. Mère française et père sénégalais : une peau couleur chocolat au lait qui m’a valu beaucoup de discrimination et de contrôles d’identité. De plus, mes traitements médicaux et notamment le fait que je sois dans le pic de maladie m’ont fait prendre du poids. Résultat : j’ai toujours trente-six mille questions qui me viennent en tête lorsque je rencontre une nouvelle personne et ce, dans chaque domaine de ma vie.

 

 

                Puisque j’étais clairement démissionnaire concernant ma recherche de tuteur, une bonne amie à moi, Gabie, a pris le relais. On pourrait croire que je sous-traite ; c’est une façon de voir les choses. Néanmoins, je dirais plutôt que mon amie a l’énergie et l’espoir que je n’avais plus.

                Elle m’envoya donc plusieurs candidats : parmi eux Simon, trente-trois ans, parisien. Nous nous échangeâmes quelques mails dans lesquels Simon exprimait son envie de me prendre en mains. Il était très intrigué par le côté réel et non fantasmé de mon tutorat et cela lui donnait envie de s’occuper de moi. Soit. Nous passâmes à une conversation WhatsApp.

                Sur cette appli, nous échangeâmes presque non-stop. Seule la nuit éteignait nos échanges. Le feeling passait extrêmement bien avec Simon. Néanmoins, il m’impose le vouvoiement et le nom de « Monsieur ». Je me fais violence (encore à l’heure où je vous écris !) pour respecter cette règle. En effet, cela met une distance entre Simon et moi, qui profite à l’instauration de son autorité. C’est donc la première barrière que j’aimerais briser afin de lui faire comprendre que c’est moi qui commande et non lui. Cependant, il tient beaucoup à ce fameux vouvoiement et n’y transige pas, je m’y plie. Mieux vaut cela que d’en prendre une…

                Par message, je titille beaucoup Simon. Je lui lance des pics, le pousse beaucoup pour voir où sont les limites. Lorsque je lui donne une information sans qu’il ne me remercie, je lui lance : « "Merci", ça vous arracherait la tronche ?! ». Lorsqu’il me demande de remplir le tableau de suivi de mon tutorat, je lui renvoie un : « Faîtes-le vous-même ! ». Lorsqu’il me prévient que mes fesses vont le payer, je lui rétorque : « Ça se trouve, vous êtes un fesseur de pacotille qui donne des fessounettes ! ». Je cherche à le faire sortir de ses gonds et cela ne fonctionne malheureusement pas. La première phase de test est donc concluante et cela démarre très bien pour Simon, de mon point de vue.

 

                Nous fixons un rendez-vous pour le lundi 21 mars ; néanmoins, mon cadeau mensuel menaçant d’arriver, je propose à Simon de reculer notre rendez-vous d’une semaine.

-          Ça fera beaucoup de cases rouges à rattraper sur ton tableau si on recule d’une semaine, me prévint-il.

Il n’avait pas tort. Mon tableau Excel était déjà bien plein. Je lui proposai :

-          Sinon, on peut se voir aujourd’hui.

Simon accepta. Etant très libre au niveau de son activité professionnelle, il peut organiser ses journées comme il le souhaite. Ce ne fut donc pas un problème pour lui de me consacrer son début d’après-midi.

 

                Dans le train m’amenant à Paris, j’étais on ne peut plus stressée. Simon n’était pas du genre à rigoler ; je n’avais pas la sérénité que j’avais avec d’autres. Je discutais simultanément avec Gabie et Gabriel leur disant que l’angoisse se faisait star en moi. De plus, comme une cruche, j’avais mis une robe, ce qui faciliterait la tâche à Simon.

 

                Mon nouveau tuteur vint me chercher à la sortie du métro. J’étais super contente de le voir enfin, tout en appréhendant ses pensées vis-à-vis de moi ; mais je n’y eus heureusement pas accès.

                Simon m’emmena boire un verre dans un café non loin de chez lui. Il prit un Perrier, je pris un thé (on me servit de l’eau froide, d’ailleurs ! Nous dûmes nous signaler à la serveuse pour obtenir de l’eau chaude !). Nous discutâmes sur nos vies respectives.

Simon est un vrai gentleman. Le genre idéal dans toute sa splendeur : il fait en sorte de ne jamais marcher devant une femme, tient les portes pour que nous puissions entrer, décale le mobilier pour que nous puissions nous asseoir… Il m’a, de plus, offert le thé sans que je n’aie l’occasion de jeter un œil à l’addition ou de dire quoique ce soit. Cela me surprit dans le bon sens du terme : les gentlemans comme lui se font rares en 2022 !

                En discutant avec Simon, je me rends compte que le feeling passe aussi bien en réel qu’en virtuel. Je le trouve attentionné, ouvert d’esprit et très intelligent. Ce moment met en lumière une chose en moi : ce nouveau tuteur va me faire la misère. Ce genre d’homme gentil et bienveillant se révèle en général être de redoutables dominateurs. D’ailleurs, plusieurs signes m’indiquent que j’ai raison : Simon prit pas mal de choses en mains durant cette après-midi ensemble, jusqu’à mettre lui-même mon sachet de thé dans ma théière afin qu’il infuse.

 

                Le temps nous étant compté (j’avais mon train retour à prendre, et Simon avait un rendez-vous professionnel), Simon prit la décision de nous faire quitter le café où nous étions pour nous rendre chez lui.

 

                Son immeuble est assez atypique et bourré de charme. Je l’adorai immédiatement et eut envie de le visiter tout entier. Il me faisait penser à la maison d’Alice au pays des merveilles, pleine de coins et de recoins.

                Après avoir monté quelques étages, nous arrivâmes dans l’appartement de Simon. J’étais essoufflée : depuis mon opération abdominale il y a un an et demi, je n’ai toujours pas récupéré mon souffle. Pourtant, j’aurais encore pu monter quelques étages sans problème, moi qui ai un stepper à la maison et qui l’utilise très régulièrement !

L’appartement de Simon est le rêve de tout lecteur. Pas moins de quatre mille livres (oui, oui ! Quatre mille !) y sont entreposés. Je fais un petit tour de toutes ces œuvres littéraires, rêvant d’en avoir autant chez moi plus tard.

                Après un passage au pipi-room, Simon me demande de m’asseoir sur le canapé. Il s’assoit dans un fauteuil en face et j’ai carrément l’impression d’être chez le psy. Il me pose des questions évasives me renvoyant à mes propres pensées :

-          Qu’as-tu à dire ?

-          Ben…J’en sais rien, moi ! m’exclamai-je.

-          Tu n’as rien à dire ?

-          A propos de quoi ?

-          Eh bien, à propos de ton tableau ! Il n’y a pratiquement que du rouge.

-          Je vous avais prévenu, affirmai-je.

-          Alors, qu’est-ce qu’on fait ?

-          Ben…On en discute et on voit ce qu’on peut améliorer, proposai-je.

Je savais que ma proposition ne serait pas choisie mais qui ne tente rien n’a rien…

-          Eh bien, je t’écoute, me dit Simon. Discutons-en.

-          Ben…j’sais pas quoi dire, moi…

Puisque je n’étais pas très loquace, cette discussion tournait en rond. Il entreprit de parler du cours séché mercredi matin.

-          Tu n’as qu’un seul cours en présentiel par mois, et tu n’es même pas capable d’y aller !

J’eus envie de lui dire que si, j’en étais capable. Je n’avais juste pas eu envie de m’y rendre. Néanmoins, j’optai pour une autre réponse :

-          Il est chiant à mourir, ce cours !

Nous entrâmes dans un débat inutile entre moi qui essayais d’expliquer à Simon que ce cours ne servait à rien, et Simon qui trouvait mes arguments irrecevables. Au bout de quelques minutes, il m’ordonna :

-          Bon, mets-toi debout.

Je le regardai d’un air de dire : « T’es sérieux, là ? » mais je ne pense pas qu’il le remarqua. Néanmoins, en voyant que je ne me levais pas, il insista immédiatement :

-          Aller, aller ! Debout !

Je soupirai d’agacement et me levai. J’arborais un petit air insolent qui voulait clairement dire : « On va voir si tu vas réussir à me discipliner ! ». Néanmoins, je devais bien avouer que je craignais déjà Simon avant même qu’il ne m’ait touchée. Ça ne m’avait pas fait ça depuis…Thomas.

-          Enlève ta robe, m’ordonna Simon.

Euh…quoi ? Je crois que nous n’avons pas bien défini les limites. Il est hors de question que j’enlève ma robe. Je vais déjà être à nu en bas, il est hors de question que je le sois totalement. Néanmoins, j’avais un débardeur en-dessous ma robe. Cette fois-ci, je pouvais donc accepter de l’enlever.

-          Non, répondis-je uniquement pour tenir tête à Simon.

-          Je compte jusqu’à trois. Un…

-          Non !

-          Deux…

-          J’ai dit non ! dis-je avec aplomb.

Simon me fonça dessus, souleva ma robe, et je pris trois claques monumentales sur le collant. Outch. Ça commence bien. J’avais totalement raison de le craindre. J’acceptai d’enlever ma robe et me retrouvai en débardeur et collant.

-          Tu enlèves ton collant aussi.

Je m’exécutai, me disant que mes fesses n’allaient pas tarder à chauffer sévère.

                Simon me demanda de venir jusqu’à lui puis de me tourner. Il était assis et j’étais debout dos à lui. Il attrapa l’élastique de ma culotte et entreprit de la baisser : je luttai aussitôt en essayant d’attraper à mon tour l’élastique pour remonter ma culotte. Quelques très bonnes atterrirent sur mon derrière, si bien que je ne luttai pas longtemps.

Simon me demanda ensuite de venir sur ses genoux. Puisque je refusais en reculant (vu le calibre des premières claques, m’allonger en travers de ses cuisses ne me tentait pas du tout !), il attrapa mon poignet et insista. Quelques secondes plus tard, j’étais à plat ventre sur ses genoux.

Je dus prendre entre dix et quinze claques plutôt costaudes. Tellement costaudes d’ailleurs, que je ne mis pas longtemps à dire : « Stop, stop ! C’est bon ! Je ne sècherai plus les cours ! ». Immédiatement, la salve s’arrêta. Néanmoins, Simon me fit ensuite agenouiller sur le canapé et continua de me filer les très bonnes claques qui définissaient ce début de séance.

-          Alors ? Il dit quoi le « petit fesseur » ? me lança-t-il avec une pointe de vengeance.

Ok, d’accord. Ma provocation par message où je disais : « ça se trouve, tu es un fesseur de pacotille qui donne des fessounettes ! » était très mal venue et je la payais bien. Cependant, j’aurais aussi pu avoir raison !

 

                Je dirais qu’une bonne centaine de claques tombèrent à la volée sur mes fesses : tantôt parce que je ne me tenais pas correctement au coin, tantôt parce que je lâchais un : « putain ! ». Et puis, je soufflais d’agacement.

-          Tu souffles encore ?! Je déteste ça ! A chaque fois que tu souffleras, tu en prendras une ! C’est clair ?

-          Oui.

Je pris une claque. Pourquoi ? J’ai également omis de préciser qu’à chaque fois que je ne répondais pas par « oui, Monsieur » ou « non, Monsieur », la main de Simon atterrissait violemment sur mes fesses.

 

                Jusqu’à présent, je n’avais pas pris de longue fessée qui me ferait regretter d’être née, comme pouvaient me donner Gabriel, Thomas ou Yves. Je continuais alors de pousser les provocations aux niveaux supérieurs.

-          Qu’as-tu à dire pour ton insolence ?

-          Pardon.

-          On dit : « Veuillez m’excuser, Monsieur ».

J’eus un rire discret. Pour me faire dire ça, il allait devoir s’accrocher.

-          On dit : « Veuillez m’excuser, Monsieur » ! insista-t-il.

-          Je ne le dirai pas.

Deux bonnes claques tombèrent sur mes fesses. Mais il en fallait plus pour me faire craquer.

-          « Veuillez m’excuser, Monsieur » ! réitéra Simon.

-         

-          Je n’ai pas entendu !

-          Allez vous faire foutre, lâchai-je insolemment.

-          Qu’est-ce que tu as dit ?!

-          J’ai dit : « allez vous faire foutre » ! répétai-je avec aplomb.

-          Tu répètes, en plus ?!

La réaction de Simon ne se fit pas attendre : je pris une bonne fessée debout, constituée d’une vingtaine de claques que personne n’aurait aimé recevoir. Heureusement qu’elle fut courte. J’avais osé répondre ainsi à Simon ! Ai-je besoin de vous préciser que si j’avais répondu cela à Gabriel ou à Thomas, j’aurai pris une tannée monumentale d’un bon quart d’heure ?

Le fait que je ne reçoive « qu’une » vingtaine de claques (que j’ai tout de même bien sentie passer, soyons honnêtes !) me conforta dans mon idée de continuer à provoquer Simon. « La fessée ne sera pas bien longue, me disais-je. Serre les dents, ça sera vite fini. »

C’est d’ailleurs ce qui me sauva tout au long de la séance : le fait que les salves soient très courtes. Sans cela, je pense que les larmes auraient été au rendez-vous.

                Cependant, je sais pertinemment que Simon a de la réserve. Il est parfaitement capable de monter crescendo ; je fais donc très attention à ce que je vous écris !

 

 

-          Parle-moi de tes séances avec Thomas.

-          Vous voulez savoir quoi ?

-          Comment ça se déroulait, est-ce qu’il tapait fort, est-ce qu’il tapait longtemps…

Il est vrai que mon tutorat avec Thomas est une réelle référence pour quelconque tuteur souhaitant me prendre en mains : Thomas est le premier qui ait réussi à me faire filer droit durant un an, et qui ait obtenu d’aussi bons résultats avec moi, sur tous les plans.

                J’exposai à Simon quelques informations sur le tutorat avec Thomas, même si mon nouveau tuteur a déjà commencé la lecture de la rubrique « Le tutorat de Little Princess » et possède déjà pas mal de renseignements.

 

                Alors que je sortais du coin, Simon me demanda de venir me pencher sur un tabouret, qu’il avait approché du canapé sur lequel il était assis.

-          Viens te mettre en position.

-          Non ! C’est trop près de vous !

C’était surtout trop près de ses redoutables mains, en fait !

-          Viens te mettre en position !

-          Ecartez le tabouret de vous !

-          Dépêche-toi !

-          Ecartez le tabouret de vous ! soutins-je.

-          Je compte jusqu’à cinq. Je te promets que si tu ne t’es pas mise en position à cinq, tu vas prendre une volée monumentale.

Dans ma tête, je fis une hypothèse : en lui disant : « allez vous faire foutre », j’avais pris vingt très bonnes claques. Sûrement qu’une « volée monumentale » serait composée de…cinquante claques ? Je pourrais survivre. S’il m’avait promis ne serait-ce que trois minutes de fessée, vu les fessées qu’il donne, j’aurais vraiment réfléchi à deux fois. Mais là, cinquante claques, je pouvais encaisser. Je savais qu’avec Gabriel, Thomas et Yves, une « volée monumentale » m’aurait conduite à dix bonnes minutes en travers de leurs genoux. Mais ce n’est pas le cas de Simon. Du moins, pas encore. Je gardais toujours en tête le fait que nous n’en étions qu’à la toute première séance.

 

                Je le laissai compter jusqu’à cinq, puis se lever et me foncer dessus. Il m’attrapa par l’oreille et me fit me pencher sur le tabouret. Je pris cent dix bonnes claques que je dus compter. Cette fois-ci, ce qui me sauva des larmes était que Simon ne tapait pas aux endroits sensibles : le bas de mes fesses et notamment la jointure fesse-cuisse avait été épargnée tout au long de cette série. Néanmoins, ces cent dix claques furent plutôt bonnes et accentuèrent la rougeur de mon derrière. De plus, puisque j'avais protesté et cassé la position que je tenais, Simon me fit recommencer le compte à zéro. Au total, j'avais donc pris cent trente-deux claques.

 

                Lorsque Simon annonça le clap de fin de la séance, j’étais soulagée. Ma douleur aux fesses n’était pas bien forte (comparé à ce que j’avais déjà pris par le passé !) mais elle était néanmoins présente. L’autorité de Simon était installée et bien que je me plaise encore à le provoquer, je ne le ferai désormais pas en toute quiétude ! Simon est capable de filer des claques très costaudes qui remettent très correctement les pendules à l’heure.

 

                En rentrant à la maison, j’envoyai par mail un bilan à Simon sur les points positifs et négatifs de la séance, comme il me l’avait demandé. Puisque nous continuâmes de discuter sur WhatsApp, je décidai de lui avouer :

-          J’ai un devoir de sciences à rendre pour ce soir minuit…

-          Sérieusement, Lucie ?! Je vois que la séance n’a eu aucun effet.

-          Oui. Je n'ai pas osé le dire lorsque j'étais en face de vous, de peur d'en prendre une un peu plus vive que les autres...

-          Tu seras sanctionnée pour ça. Mensonge par omission.

-          Ce n'est pas un mensonge... Je vous ai envoyé la liste de mes échéances…

-          Et alors ?

-          Eh bien vous le saviez. Ce n'est pas un mensonge par omission.

-          Je serai plus strict la prochaine fois. La séance sera mieux construite. Et je serai plus attentif à tes devoirs.

Bon. C’était dit. Je sais que Simon est très rigoureux et que lorsqu’il dit quelque chose, il le fait. Je pouvais d’ores et déjà m’attendre à des représailles salées.

                Au fil de la conversation, Simon me fit également remarquer que si je ne me mettais pas au travail, je serai amenée à faire un petit séjour chez lui. Quelques jours, assise à une table, n’ayant d’autre choix que de faire mes devoirs. Ce sera très simple : soit je travaille, soit c’est la fessée.

Il allait vraiment falloir que je commence mon mémoire et que je rende mes devoirs en temps et en heure. Quelques jours chez Simon ?! A devoir prendre mes médicaments, me coucher à 22h30, travailler mes cours, etc… Un véritable enfer. La punition ultime.

 

                Simon m’a bien fait comprendre que puisqu’il organise ses journées comme il veut au niveau professionnel, il peut me convoquer tous les jours s’il souhaite. J’ai donc intérêt à me tenir comme il faut.

 

                Une chose est sûre : je ne suis vraiment pas pressée d’être à la prochaine séance.

 

A suivre…

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  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -