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Le tutorat de Little Princess - Gabriel, le retour (1ère partie)

 



                Le tutorat avec Simon a déjà dû s’arrêter. J’y ai mis fin car malheureusement, Simon n’était pas assez disponible pour que cela fonctionne, malgré le fait que le feeling passe très bien. Néanmoins, nous gardons de bons rapports.

 

 

                Vous le savez, je l’ai déjà beaucoup dit ici : Gabriel est comme mon grand frère.

Pour ceux qui prennent le train en cours de route, Gabriel a été mon tuteur pendant un an, juste avant Thomas. J’ai cessé mon tutorat avec Gabriel en août 2020, j’ai entamé mon tutorat avec Thomas en octobre 2020.

                Gabriel a donc été mon tuteur de mai 2019 à août 2020, et nous sommes très fusionnels. En vérité, nous avons été fusionnels dès les premiers messages envoyés, avant même de se rencontrer.

                Gabriel a aujourd’hui pleinement intégré ma famille : il fête Noël et Pâques avec nous, il est le régisseur général de notre mariage et sera sûrement le parrain d’un de mes enfants. Hugo et Gabriel s’apprécient énormément. Gabriel connaît mes parents, mon frère, mes oncles et tantes, mes amis… Bref, il fait vraiment et pleinement partie de ma vie.

                Gabriel est mon meilleur ami, mon frère de cœur. Nous sommes HPI tous les deux : nous avons la même réflexion et beaucoup de similitudes. Gabriel a beau avoir dix ans de plus que moi, lui et moi avons une connexion que nous avons même du mal à expliquer.

                Gabriel connaît le pire de moi, comme le meilleur. Avec Hugo et ma mère, Gabriel est la personne qui me connaît le mieux. Il sait tout de moi, et réciproquement.

 

                Même s’il a dû cesser le tutorat à cause de son manque de disponibilité (Gabriel est musicien donc souvent en concert à droite, à gauche !), Gabriel a toujours gardé un œil sur moi, même de loin.

 

                Au mois d’août 2020, nous avons appris que j’avais atteint le stade 3 de ma maladie intestinale, pour cause de négligence. Trois jours plus tard, alors que j’étais seule dans la maison de mes parents, Gabriel est venu m’en coller une très, très sévère. C’est d’ailleurs la pire qu’il m’ait donnée. Debout, principalement à la main (Gabriel est, en autres, percussionniste et donc extrêmement endurant !) mais également avec une claquette en cuir. Une heure non-stop – hormis deux très courts passages au coin durant lesquels je me faisais enguirlander et prenais des claques à la volée. Ce jour-là, Gabriel m’a vraiment, vraiment fait regretter de m’être laissée aller au niveau de ma santé.

« Je ne veux plus JAMAIS entendre que tu n’as pas pris des médicaments ou que tu ne respectes pas le couvre-feu ! C’est clair ?! »

Sur le moment, c’était très, très clair. Et ça l’a été pendant six semaines complètes. Pas un seul pas de travers. Par la suite, Thomas a repris mon tutorat et…vous connaissez la suite !

 

                Depuis cette dernière fessée mémorable, Gabriel continuait à avoir un œil sur moi, même s’il n’avait plus la charge de mon cas. Notre amour fraternel lui imposait une volonté de me voir en forme et en réussite dans mes études.

Il m’a menacée plusieurs fois durant. Peut-être sept ou huit fois. Il y allait à coups de : « Je vais te démonter ! » ou : « Je vais te tuer ! », ou encore : « Je vais te déboîter ! ». Heureusement, je savais qu’il n’allait pas passer à l’acte : il a une vie beaucoup trop speed pour qu’on se voit rapidement ; et lorsque l’on se voit, il est souvent impossible de s’isoler.

 

                Il y a dix jours, nous planifions par SMS sa venue ce samedi pour assister à la répétition de notre mariage. Puisqu’il me savait en mauvaise santé, je lui envoyai :

« Essaie de ne pas me tuer quand tu me verras ^^ ».

« Vu qu’il y aura ta famille, je ne vais pas pouvoir. Quoique… »

« Effectivement, ça se peut qu’on s’isole donc je précise ! Vu les récents événements, j’me dis qu’tu pourrais être tenté ^^ »

« Tu m’étonnes ! »

« Et encore, tu ne sais pas tout… »

« Comment ça ?! »

Puisque je savais pertinemment qu’Hugo allait fini par lui en parler, je lui envoyai une capture d’écran datant de quelques jours plus tôt : un mail venant de ma directrice.

 

                Bonjour Lucie,

                Ce mail pour vous informer que devant la recrudescence de devoirs non rendus, le conseil a décidé de vous attribuer un avertissement travail. Cet avertissement sera indiqué dans votre dossier scolaire et compromet grandement vos chances de valider votre année. Il va vous falloir redoubler de sérieux si vous ne voulez pas vous diriger vers l’échec.

                Cordialement,

                S. ******

 

La réaction de Gabriel ne se fit pas attendre :

« Mais c’est pas possible, Lucie ! Tu cherches vraiment la merde, là ! »

« Non, c’est juste que… »

« J’arrive jeudi prochain. Je vais te déboîter. »

« J’ai pas forcément envie là… »

« Oui mais là je n’ai plus le choix ! »

 

                Par la suite, Gabriel faisait bien la tête comme il faut. Il était très froid. Je lui envoyai :

« T’es occupé ou t’es fâché ? »

« Les 3. »

« Les 3 ? »

« Oui. J’ai aussi envie de te tuer. Ça fait 3. »

« Euh… 3 mois avant mon mariage, ce serait con ! »

« Une mort modérée. »

 

               

                Je récupérai Gabriel aujourd’hui à la gare. Puisqu’il travaille aujourd’hui et demain dans ma ville, il passerait donc trois jours (car il reste également samedi pour la répétition du mariage) avec nous.

                15h, je suis garée sur le parking de la gare et Gabriel monte dans ma voiture. Les retrouvailles sont chaleureuses, bien que je sois très tendue et que Gabriel soit très en colère. Je sentais que ça allait tomber, et bien tomber.

 

                Hugo est artisan, il possède un dépôt. Un lieu isolé, l’endroit parfait pour une fessée carabinée. Nous passâmes récupérer les clés sur le chantier d’Hugo puis partîmes en direction de l’endroit de ma mort modérée.

                Arrivés sur place, je sus que Dieu avait entendu mes prières : l’oncle d’Hugo, venu pour faire un peu de jardinage, était là ! Il entendrait absolument tout, impossible donc d’effectuer une séance. J’étais sauvée ! Cependant, sachant que la détermination de Gabriel ne me ferait pas échapper à cette fessée, je lui dis :

-          Demain soir, il n’y aura absolument personne au dépôt…

-          Parfait, ce sera pour demain soir, alors ! décréta Gabriel.

 

Ma mort modérée est donc prévue pour demain soir. J’irai récupérer Gabriel à la sortie de son travail et nous irons au dépôt d’Hugo pour qu’il me colle la fessée de ma vie. J’ai malheureusement beaucoup de choses à expier : entre mon avertissement travail et le stade 4 déclaré mercredi de ma maladie intestinale, mes fesses vont très vite rougir, voire bleuir !

 

                En réfléchissant à la séance de demain soir, j’envoyai un message à Gabriel pour lui demander :

-          Pour demain soir, tu auras besoin de…soutien matériel ? On a martinet, paddle en bois, paddle en cuir, tapetapis et brosse. Ce sera toujours beaucoup mieux que ta main...

-          Amène, on verra si j’utilise ou pas.

Punaise. J’espère vraiment qu’il ménagera sa main. Elle est redoutable et je la crains vraiment…

 

                Vous aurez donc la suite incessamment sous peu, si je suis toujours en vie pour l’écrire, bien sûr ! Mais après tout, on n’a jamais vu personne mourir d’une fessée, même très carabinée, si ?

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Ça y est, nous y sommes. Mon pire cauchemar est arrivé. Monsieur X. a été élu à la Présidence de la République et il va appliquer son programme. Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans, et je vais aller au bagne pour la première fois de ma vie. Enfin, au bagne... J'exagère légèrement. Je vais en fait aller en famille d’accueil, famille dans laquelle je vivrai la semaine ; je pourrai rentrer voir ma famille, dont l’homme de ma vie, le week-end. J’ai eu mon bac littéraire en juin dernier, mention très bien. J’ai décidé d’entamer une licence de Lettres afin de réaliser mon rêve : devenir professeure des écoles. Mais Monsieur le Président de la République l’a décrété : « Tous les étudiants de 18 à 25 ans seront accueillis en structure pour le bien de leurs études ». Pour le bien de nos études ? Pff, tu parles ! Encore des propos démagogues ! Alors me voilà inscrite à l’université Jules Verne de *****, dans laquelle je vais passer minimum trois ans, pour me former au métier de professeu

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Comme vous avez pu le voir, j'ai changé le titre de cette rubrique. D'abord parce que je le trouvais trop long, ensuite parce qu'il devenait mensonger : Thomas n'est plus mon "nouveau" tuteur mais mon tuteur, tout simplement !   Nous ne nous étions pas vus depuis le lundi 7 décembre. Du 7 décembre au 6 janvier : un mois de « mise à l’épreuve » après la rouste de la dernière fois.   A peine deux jours après ce recadrage musclé, j’avais de nouveau testé Thomas, mais cette fois-ci je m’étais bien assurée que ce soit à distance. Jusqu’ici, toutes mes tentatives de rébellion avaient purement et simplement échouées, et j’en avais payé les frais. Restait ma toute dernière carte et j’hésitais vraiment à la jouer. Et puis tant pis, je me lançai.                 Depuis le début du semestre, ça ne passe pas avec ma prof d’histoire : je ne vous referai pas ici le récit de mon altercation verbale avec elle et de l’avertissement qui s’en est suivi pour moi ; mais souh

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule (3) - Et m*rde...)

                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation intestinale tellement rare que même certains médecins n’ont aucune idée de ce que c’est.                 D’habitude, on découvre cette malformation à la naissance ou durant la petite enfance. On l’opère et tout roule. Ce ne fut pas mon cas…   Durant vingt-quatre ans, j’ai eu d

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 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

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  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

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