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Le tutorat de Little Princess - Gabriel, le retour (2ème partie)

 



                J’avais – presque – oublié. J’avais presqu’oublié à quel point les fessées de Gabriel étaient redoutables.

Je dis « presque » car si je me souviens en détails de la dernière qu’il m’a donnée (ce que je détaillais dans la première partie), en revanche j’avais légèrement occulté l’extrême douleur que me procuraient mes fesses. En effet, puisqu’à la suite de cette fessée j’avais entamé un tutorat avec Thomas et recevais donc également des tannées très sévères, j’avais mis de côté Gabriel pour me consacrer en toute logique sur Thomas. Et puisque Gabriel ne m’était pas retombé dessus depuis, cela m’aidait fortement à « presqu’oublier ».

 

 

                Après une journée d’appréhension (au-delà du fait que prendre une fessée ne m’enchantait guère, je savais très bien que celle-ci ne serait pas petite, vu la colère noire de Gabriel…), j’allai chercher Gabriel à la sortie de son travail. Mon grand frère de cœur ouvrit le coffre pour y déposer ses affaires et y vit le martinet. Je m’autogrondai dans ma tête, en me disant que j’étais vraiment cruche de l’avoir laissé en évidence. J’étais pressée lorsque je l’ai récupéré chez ma grand-mère plus tôt dans la journée ; je l’ai donc balancé dans le coffre puis j’ai démarré la voiture et roulé.

Une fois Hugo rentré à son tour du travail, nous dînâmes ensemble chez mes beaux-parents, puis prétextâmes quelque chose de crédible pour nous éclipser de la maison familiale.

 

                 Nous montâmes dans la voiture et Hugo nous déposa à son dépôt. Mon homme nous ouvrit la porte puis dit à Gabriel :

-          Bon, je vais aller faire un tour. Tu m’appelles quand c’est terminé ?

-          Pas de problème, dit Gabriel.

Puis, mon meilleur ami me glissa discrètement :

-          Il y a quelque chose à prendre dans le coffre.

-          Oh non, me lamentai-je.

Tout en me fustigeant une nouvelle fois d’avoir laissé le martinet en évidence dans le coffre, j’allai le chercher à contrecœur, ne souhaitant pas mettre Gabriel plus en colère qu’il ne l’était déjà. Heureusement pour moi, je n’avais pas eu la force d’amener les autres instruments. Chez ma grand-mère, dans le tiroir où se trouvait le martinet, il y avait aussi le tapetapis. Je ne pus me résoudre à le prendre lui aussi : je m’emparai du martinet (ce qui m’était déjà très compliqué) puis refermai le tiroir.

Chez mes beaux-parents, ce fut le reste des instruments que je ne pus me résoudre à prendre : le paddle en cuir (bien que j’aurais dû puisqu’il n’est pas très redoutable) et un paddle en bois construit par Hugo qui a eu l’ironie de graver mon prénom dessus. Ce paddle en bois très redoutable, je l’ai sorti du tiroir et…l’ai aussitôt reposé. Je ne pouvais pas me résoudre à le mettre dans le coffre en compagnie du martinet. Je savais pertinemment que la main de Gabriel allait déjà me détruire le derrière, inutile de rajouter d’autres instruments.

 

                Le martinet posé sur l’établi, Hugo nous souhaita bon courage à tous les deux (je pensais pourtant que c’était moi qui allais en avoir le plus besoin !) et partit. Gabriel ferma à clé la porte du dépôt. Je n’avais plus aucune issue de secours. Mon cœur se mit à battre à cent à l’heure. J’étais seule, non pas face à mon meilleur ami et frère de cœur ; j’étais face à un de mes anciens tuteurs, un ancien tuteur tenant particulièrement à moi, et dont la colère était à son paroxysme.

 

                Quelques minutes plus tôt, chez ses parents, Hugo avait profité de se retrouver seul avec Gabriel pour lui exposer les réels enjeux de l’aggravation de ma maladie : ayant déclaré le stade 4, je me dois de suivre un régime très strict sous peine d’être opérée. Puisqu’il ne faut pas laisser traîner les choses, l’opération est d’ores et déjà programmée pour le 1er août. Si, grâce au régime et aux horaires respectés, ma santé s’est améliorée, alors on déprogramme l’opération. Si j’ai continué à n’en faire à ma tête, on opère. Sachant que l’opération est très lourde et que j’ai 1 chance sur 4 de ne pas y survivre.

                Evidemment, en lui dévoilant ces informations (que je m’étais bien gardée de dire à Gabriel !), Hugo avait poussé la colère de mon tuteur du jour à son sommet.

 

                Seuls, face à face, ce fut donc ainsi que la réprimande démarra :

-          Tu te rends compte de la gravité de la situation, Lucie ?!

-          Mais oui, j’me rends compte !

-          J’en ai pas l’impression !

-          Mais si ! J’fais des efforts depuis mercredi…

Mercredi 20 avril, date à laquelle j’ai appris le stade 4 de ma maladie.

-          Depuis mercredi ?! me gronda Gabriel. Tu te fiches de moi ?! C’était bien avant qu’il aurait fallût commencer à les faire, les efforts !

-          Mais c’est bon…

-          Non, ce n’est pas bon, Lucie ! Y’en a un qui n’est vraiment pas bien, là ! reprit Gabriel en parlant d’Hugo.

-          Je sais qu’il n’est pas bien… Mais ça va aller ! J’vais faire des efforts !

-          Ah ça oui ! Tu vas en faire des efforts ! Je te le garantis !

Jusque-là, je me dis qu’il y avait une chance, même infime, que Gabriel me file juste un bon coup de pression verbal puis que nous en restions là.

-          Et qu’est-ce que c’est que cette histoire de mémoire qui n’est même pas commencé ?!

Je dois rendre un premier jet de mon mémoire le 6 mai et effectivement, je n’ai pour le moment que le titre.

-          Mais on s’en fiche de ça…

-          Non, on ne s’en fiche pas, Lucie !

-          Mais de toute façon, je travaille trois fois plus vite que les autres, ça va être vite bouclé…

-          Tu sais quoi ? Au final, ça, ça passe après ! Le plus important là c’est ta santé !

-          Je sais…

-          Y’a plus rien qui va, Lucie !

Exact. Plus de tuteur fixe et/ou efficace depuis plus de sept mois, plus d’épée de Damoclès au-dessus de ma tête, donc je me la suis coulée douce de façon royale ; digne d’une petite princesse.

-          Mais c’est bon, ça va aller là… répondis-je sans argumentaire en poche.

-          Non, ça ne va pas aller Lucie ! Alors je vais te coller une grosse branlée pour être sûr que les choses s’améliorent, et pour être sûr que tu fasses des efforts !

-          Oh non…

-          Ah mais si ! Tu l’as cherchée, Lucie !

-          Non mais s’te plaît…

A ce moment précis, Gabriel me fonça dessus et me pencha sous son bras. Alors que je le priai de toutes mes forces, il releva ma robe, baissa mon legging et ma culotte et commença à frapper très fort sur mes fesses nues.

                Les premières claques furent insupportables : cela déclencha immédiatement mes larmes. Gabriel tapait fort, avec « l’instrument » que je redoute le plus et dans une position infantilisante et humiliante au possible. Et ça, il le savait très bien. Durant l’année de tutorat passée avec lui, je l’ai entourloupé au moins 26 fois ; mais Gabriel apprend de ses erreurs et a très, très vite remarqué la façon dont je fonctionnais. Il m’a donc prise à mon propre jeu (qui est d’identifier la moindre faiblesse de mon tuteur afin de m’en servir à mon avantage) en identifiant mes propres faiblesses et en les retournant contre moi. Il a donc vite su que certains instruments n’avaient aucun effet sur moi, que c’était avant tout le mental qu’il fallait atteindre et que, bien sûr, l’infantilisation était la clé.

                Comme toujours avec Gabriel, les séries sont longues. Très longues. Très, très longues. On a l’impression que ça ne s’arrête jamais.

-          Arrête, s’il te plaît !

-          Tu crois vraiment que je vais arrêter ?!

-          Mais c’est bon, j’ai compris !

-          Mais bien sûr !

Les claques étaient douloureuses et nombreuses. Je n’en pouvais déjà plus. Je ne pouvais pas tenter de me dégager sans faire mal à Gabriel lui heurtant le genou ou la cheville avec l’une des mes jambes. La seule chose que je pouvais faire, c’était essayer de mettre ma main pour protéger le peu que je pouvais protéger. C’est ce que je fis ; Gabriel me gronda instantanément :

-          Ne commence pas, Lucie ! Je te préviens !

Je retirai alors aussitôt mon unique et faible protection et me contentai d’essayer de contrôler mes pleurs en encaissant les claques.

Néanmoins, cette première série était beaucoup trop douloureuse pour que je ne réitère pas : je mis à nouveau ma main pour tenter de me protéger : Gabriel la bloqua instantanément et continua son œuvre sempiternelle sur mes fesses.

 

                Enfin, il me lâcha. Première série terminée. Je n’eus pas le temps de reprendre mes esprits que Gabriel déclara immédiatement :

-          Je t’annonce qu’à partir de maintenant, le tutorat reprend officiellement avec moi !

Cette phrase me fit l’effet d’une bombe. Alors ça, je ne m’y attendais vraiment pas !

-          Tu as intérêt à te tenir correctement, Lucie, car je ne vais te lâcher ! Tu entends ?! Je ne vais pas te lâcher ! D’ailleurs, je n’aurais jamais dû te lâcher ! Et pour cela, tu as le droit de m’en vouloir car moi, je m’en veux ! Je n’aurais jamais dû arrêter ton suivi !

Pourtant, je ne pouvais absolument pas lui en vouloir : notre fusion nuisait parfois à l’efficacité du tutorat, tout comme son mode de vie très speed. De plus, j’ai par la suite rencontré Thomas qui a fait un formidable travail avec moi et qui a grandement permis à Gabriel de souffler.

                Après cette annonce, Gabriel me pencha à nouveau sous son bras et une autre série manuelle et sempiternelle s’abattit sur mes fesses. Là, on peut dire que j’avais sacrément mal. Là, on peut dire que j’étais dans un pétrin monstre. Mes fesses me brûlaient, les claques étaient impitoyables et je sentais la colère de Gabriel dans chaque claque que je recevais. Je m’en voulus, d’ailleurs, de lui causer un pareil tort à lui, à Hugo et à tous les gens qui m’aiment.

-          Arrête, s’il te plaît !!

-          Tu crois vraiment que je vais arrêter maintenant ?!

-         

-          Je t’ai posé une question, Lucie ! Tu crois vraiment que je vais arrêter maintenant ?!

-          Oui ! osai-je répondre.

-          Ah oui ?!

Les claques reprirent de plus belle, toujours aussi fortes. Dès que je mettais ma main, les claques s’intensifiaient, me montrant que je devais la retirer immédiatement. Je ne sentais aucun signe de faiblesse chez Gabriel.

 

                Cette nouvelle et interminable série terminée, je peinais désormais à contrôler mes spasmes. Gabriel me montra sa main écarlate et me gronda :

-          Tu la vois cette main ?! Cette main rouge, là ?! Tu vois dans quel état elle est ?!

-          Oui…sanglotai-je.

-          Eh ben je peux te dire que t’as pas fini de la prendre !

Gabriel me pencha une nouvelle fois sous son bras, et je repris une autre série éternelle. Je n’en pouvais déjà plus.

 

-          Arrête ! Arrête, s’il te plaît ! C’est bon, j’ai compris ! J’ai compris !

-          Non, t’as rien compris du tout, Lucie !

Evidemment. Gabriel me connaît extrêmement bien, il sait qu’il doit aller beaucoup plus loin s’il veut que je retienne la leçon. J’insistai quand même :

-          Si, j’ai compris !

-          Ah oui ?! Tu as compris ?! On va voir, si tu as compris !

Les claques s’arrêtèrent, Gabriel me lâcha et s’empara du martinet. Le plus dur était à venir pour moi.

 

                Ce martinet a été fabriqué par Hugo. Il a cloué au manche des lacets de cuir, extrêmement fins et très cinglants. Un seul coup suffit à marquer les fesses. Un seul coup donne un très bon avertissement. Jusque-là, seul Thomas l’avait utilisé sur mes fesses durant nos dernières séances. Je m’étais ensuite bien gardée de le ranger dans le tiroir chez ma grand-mère et de ne plus y toucher.

 

                Je sais, par expérience, que les séries au martinet de Gabriel sont extrêmement longues. Minimum cinquante coups. La toute première séance que j’avais effectuée avec mon meilleur ami, j’avais eu le malheur de le tchiper (un tchip est un bruit fait avec la bouche, signifiant : « Va te faire f… ») : j’avais pris une centaine de coups de martinet d’affilés, sans pause et sans pitié. Notez que le martinet de Gabriel est aussi redoutable que le mien puisqu’Hugo s’est inspiré des lacets de cuir de celui de Gabriel pour fabriquer le nôtre…

 

                A ce niveau-là, Gabriel n’a pas changé. Cette série au martinet ne s’arrêtait pas : dix, vingt, trente, quarante, cinquante coups… Je n’en pouvais plus. La douleur ressentie à chaque cingle me transperçait et j’avais même l’impression que je n’arrivais plus à respirer. J’en informai d’ailleurs Gabriel, qui ne s’arrêta pas pour autant, pensant surtout à une entourloupe : je ne pouvais pas le blâmer. Vu le nombre de fois où je le lui ai mis à l’envers… De plus, les fesses sont la seule partie du corps que l’on peut maltraiter à souhait sans aucune conséquence grave… Donc pas d’inquiétude à ce niveau-là.

Ce martinet striait mes fesses, à tel point que j’étais persuadée que j’allais saigner. Mais je savais que Gabriel n’irait pas jusque-là. J’avais beau tenter de me protéger avec mes mains, je recevais immédiatement un coup sur mes cuisses ou mes mollets pour m’en dissuader. Gabriel était en colère noire. Debout, au milieu du dépôt d’Hugo, je gigotais sous les cingles, pleurant toutes les larmes de mon corps et me demandant quand cela allait prendre fin. De toute façon, je me promis de brûler ce martinet dès que possible.

-          Va regarder la porte, là-bas ! m’ordonna Gabriel.

Sans me le faire dire deux fois, je marchai jusqu’à la porte et me tins devant, debout. C’est une autre chose de j’avais oublié avec Gabriel : les passages au coin ou face au mur…

                Et alors que j’étais debout face à cette porte, le martinet recommença à strier mes fesses. Je suppliais activement Gabriel d’arrêter mais il ne s’arrêta pas avant de m’avoir asséné une vingtaine de coups supplémentaires. Je me frottai activement mais succinctement les fesses pour tenter d’atténuer la douleur.

-          Je ne vais pas te laisser te suicider, Lucie !

-          Mais je ne vais pas me laisser mourir…

-          Je ne parle pas que de ta santé ! Je ne vais pas te laisser te suicider professionnellement non plus ! Tu as compris ?!

-          Oui…

-          Tu vas bosser pour avoir ton année !

-          Oui…

Je pris un ultime coup de martinet qui ne me fit même pas réagir sur le moment, tellement je n’en pouvais plus.

 

                Je me souviens également d’avoir pris une claque, une seule, mais elle m’a beaucoup marquée car elle fut puissante et sèche. Vous savez, le genre de claque pour laquelle le tuteur fait le même geste qu’un joueur de pétanque… Ce genre de claque qui, si elle est vraiment puissante, peut vous déséquilibrer. Ce genre de claque qui fait vraiment très mal, que Thomas me collait violemment dès que je lui désobéissais.

Cette unique claque, je l’ai reçue vendredi soir de la part de Gabriel. Je ne sais plus si c’était juste avant de me rendre en face de la porte ou si c’était un peu après… Mais elle m’a fait très mal et m'a terriblement vexée.  

 

                Le passage face à la porte terminé, Gabriel prit une chaise et s’assit dessus, me demandant de venir m’installer sur ses genoux. Je refusai immédiatement. Je ne sais pour quelle raison, depuis quelques temps, la fessée OTK (On The Knees = sur les genoux) me marque beaucoup plus que la fessée debout. Même si j’ai toujours eu en horreur ces deux positions (car synonyme d’infantilisation), jusqu’à maintenant je préférais quand même en prendre une OTK que debout… La tendance s’inverse et je ne pouvais que le constater : mes larmes doublèrent à l’idée d’être installée sur les genoux de Gabriel. Malgré la crainte de le contrarier encore plus, je ne pouvais pas me faire à l’idée de lui obéir et d’aller m’installer sur ses genoux.

-          Bon, je n’ai pas de temps à perdre ! annonça-t-il en se levant de la chaise pour me foncer dessus.

Il m’attrapa le poignet droit et je mis ma main gauche en protection sur mes fesses au cas où il déciderait de me faire payer ma désobéissance. Mais aucune claque ne tomba, ce qui me rappela qu’effectivement, Gabriel ne fait pas ça. Contrairement à Thomas et Yves qui distribuaient facilement des claques à la volée, Gabriel est plus du genre à prolonger la série prévue ou à l’appuyer davantage en cas de désobéissance.

Je me retrouvai donc en deux temps, trois mouvements en travers des genoux de mon grand frère de cœur, et je pleurais déjà à chaudes larmes avant même que la première claque ne tombe.

Je pris seulement une dizaine de bonnes claques avant que Gabriel me dise :

-          Attends, tu vas te faire mal. Relève-toi.

Je me relevais. Pensant à mon abdomen, Gabriel installa deux chaises face à face à côté de la sienne pour que je puisse y appuyer mon torse et que mes intestins ne souffrent pas trop. Il se rassit ensuite et me bascula de nouveau en travers de ses genoux.

 

                J’eus l’impression (ce n’est d’ailleurs peut-être pas une impression !) que cette série OTK fut la plus longue de toute la séance. La plus longue et la plus douloureuse pour moi, car mon mental en prenait un sacré coup. Si les séries debout ajoutées au martinet avaient pas mal fissuré mon entêtement, ce passage en travers des genoux de Gabriel finissait de l’achever. J’étais en train de prendre une fessée déculottée manuelle et magistrale, allongée à plat ventre sur les cuisses de mon grand frère de cœur. Le summum de la punition. Ma culpabilité était au sommet. Je m’en voulais d’avoir pris toutes ces menaces venant de Gabriel à la légère. Je m’en voulais de m’être laissée aller. Je m’en voulais de m’être mise dans un pétrin pareil.

-          Tu vois, Lucie, tu étais contente d’y échapper hier, tu disais que j’aurais le temps de décolérer ; mais la colère, ça ne s’efface pas : ça se rumine ! me grondait Gabriel. Et là, tu vois, je suis encore plus en colère qu’hier ! C’est tout ce que tu as gagné !

Et je la sentais bien, cette colère. Je la sentais même très bien ! Chaque fois où la main de Gabriel atterrissait sur mes fesses, je pleurais de plus belle. Je ne tentais même plus de me protéger avec ma main libre ou d'agiter les jambes : je ne voulais pas aggraver mon cas. Je ne voulais pas intensifier les claques, ni en nombre ni en puissance.

-          Arrête, s’il te plaît ! le suppliai-je, n’en pouvant plus. Pitié !

-          Pourquoi est-ce que j’arrêterais ?

-          Parce que ça fait trop mal !

-          Je sais que ça fait mal !

« Eh ben alors arrête ! » eus-je envie de dire sans m’y risquer.

                Quand ce passage éternel sur les genoux fut enfin terminé, j’étais on ne peut plus soulagée. Je le confirme encore aujourd’hui à l’heure à laquelle je vous écris : ce passage OTK fut une véritable torture !

 

                Une fois relevée, je fis de petits pas en arrière pour me reculer de Gabriel ; enfin, plus précisément, pour reculer mes fesses de son horrible main. Je commençais d’ailleurs à tenter de me rhabiller, Gabriel me dit immédiatement :

-          Ça ne sert à rien de te rhabiller, ce n’est pas terminé.

-          Si ! Si, c’est terminé !

-          Non, ce n’est pas terminé, Lucie !

-          Mais…j’ai compris, là ! C’est bon ! Je ferai des efforts…

-          Je veux que tu t’en souviennes, Lucie ! Je veux que tu trembles à chaque fois que je menace de venir t’en mettre une !

Eh bien…Mission accomplie. Je précisai tout de même :

-          C’était déjà le cas.

Je craignais déjà Gabriel et les redoutables fessées qu’il donne et ce, bien avant aujourd’hui.

-          Je vais m’en assurer, dit-il en me fonçant dessus.

Alors que je m’étais à moitié rhabillée, je fus de nouveau penchée sous son bras, mes fesses à la merci de sa main punitive. Il baissa correctement ma culotte et je pris une nouvelle salve, toute aussi longue et interminable que les autres. Elle ne fut pas aussi horrible que le passage OTK, mais elle fut vraiment très, très, très douloureuse.

                Heureusement, ce fut la dernière. Lorsqu’elle fut terminée, je me jetai dans les bras de Gabriel, en larmes, lui disant que j’étais désolée. « Moi aussi », me répondit-il. Nous restâmes un long moment enlacés et l’émotion était au rendez-vous.

-          Je l’ai fait pour toi, je l’ai aussi fait pour Hugo. Je t’aime, et j’aime également beaucoup Hugo.

-          Je sais, Gab.

-          Donc s’il faut que je vienne régulièrement t’en coller une, je le ferai.

Avec son train de vie hyper speed, j’étais persuadée qu’il bluffait. Néanmoins, vu mes fesses brûlantes, ce n’était vraiment pas le moment de mettre ses paroles en doute. Et puis, si ça se trouve, il le ferait.

 

                Nous discutâmes calmement encore un petit moment – durant lequel je me rhabillais – puis Gabriel prit son téléphone et appela Hugo pour lui dire qu’il pouvait venir, signe la séance était vraiment terminée.

 

                En attendant l’arrivée d’Hugo, je demandai à Gabriel :

-          Tu te sens vraiment capable de reprendre en charge mon tutorat ?

-          Je n’ai pas le choix.

-          Mais…et si entretemps je retrouve quelqu’un de sérieux qui peut s’en charger ?

-          Alors ce sera avec grand plaisir.

-          D’accord. Donc tu fais un intérim, en quelques sortes. Le temps que je trouve quelqu’un de compétent.

-          C’est ça, dit-il. Mais un intérim sérieux et strict. Je ne vais pas te lâcher, Lucie !

-          Je me doute, conclus-je.

 

Lorsqu’il me fallut m’asseoir dans la voiture pour rentrer à la maison, je sus que j’allais déguster plusieurs jours. J’avais vraiment du mal à tenir assise.

 

                L’eau chaude de la douche piqua mes fesses meurtries. Je pouvais sentir au toucher les stries du martinet.

 

                En entrant dans mon lit, je voulus prendre mon ordi portable pour le mettre sur mes genoux et consulter mes mails mais…impossible de rester en position assise ! J’avais beaucoup trop mal ! Je dus consulter mes mails allongée à plat ventre sur le lit.

 

                La douleur aux fesses me réveilla plusieurs fois dans la nuit : dès que je voulais me mettre sur le dos, je me ravisais automatiquement. Les images de la tannée vécue me revenaient alors en mémoire, notamment cet affreux passage OTK qui m’avait horriblement vexée et que j’avais vraiment beaucoup de mal à encaisser.

 

                Hier, répétition de notre mariage à Hugo et moi. Une quarantaine de personnes débarquèrent chez mes beaux-parents et ce fut un peu laborieux. En général, quand nous sommes les hôtes de ces journées-là, nous ne nous posons pas : nous faisons surtout attention à ce que personne ne manque de rien. Sur ce coup, heureusement que Gabriel était derrière moi : il pensa à me faire manger quelque chose et même s’il me menaçait : « Je vais te coller des claques aux fesses ! », à chaque fois que je stoppai mon pseudo-repas pour accueillir telle personne et servir telle autre personne, il surveilla vraiment à ce que je mange suffisamment. Hugo et lui allèrent même me chercher mes médicaments à la pharmacie, médicaments dont j’étais à court.

 

                Je vous écris donc environ quarante heures après cette rouste mémorable et j’ai encore du mal à m’asseoir. J’ai également encore du mal à la digérer. Gabriel est reparti mais il me suit toujours de près, que ce soit par texto ou par le tableau Excel conçu pour ce tutorat intérimaire.

 

                Je suis donc effectivement morte de façon modérée, comme Gabriel l'avait annoncé. Heureusement, j'ai vite ressuscité, remplie de bonne volonté pour améliorer ma santé, valider mon année et faire en sorte que la main de Gabriel ne retombe jamais sur mes fesses.

Commentaires

  1. Bon courage en tout cas que ce soit pour la santé comme le mémoire, surtout pour la santé.
    Le memoire c'est clair que c'est une grosse galère

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  2. C'est un peu triste d'en arriver là Lucie, alors que tous tes tuteurs se sont donnés du mal pour t'aider à respecter tes consignes. Même si ces tuteurs n'ont pas eu le succès escompté, cela aurait dû être une alerte pour toi. Gabriel a raison d'agir ainsi puisque c'est la seule méthode que tu comprends. Ta santé, tes études nous tiennent à cœur car tous ceux qui t'ont connu ou qui te connaissent tiennent à toi. Malgré tout, je te souhaite beaucoup de courage et j'espère vraiment que Gabriel n'aura pas à intervenir de nouveau. On t'aime, Lucie...

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  3. Coucou Little Princess ;) j'espère que depuis cette mémorable rencontre, tu as su être raisonnable et j'espère que tu reverras Gabriel sans qu'il ne soit obligé de régler des comptes ... LoL. Prends bien soin de toi, tes lecteurs sont aussi soucieux de ta santé ! C'est important de savoir prendre soin de soi pour prendre soin des autres. Bises

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 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

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Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule (3) - Et m*rde...)

                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation intestinale tellement rare que même certains médecins n’ont aucune idée de ce que c’est.                 D’habitude, on découvre cette malformation à la naissance ou durant la petite enfance. On l’opère et tout roule. Ce ne fut pas mon cas…   Durant vingt-quatre ans, j’ai eu d

Le tutorat de Little Princess (séance 3)

Comme vous avez pu le voir, j'ai changé le titre de cette rubrique. D'abord parce que je le trouvais trop long, ensuite parce qu'il devenait mensonger : Thomas n'est plus mon "nouveau" tuteur mais mon tuteur, tout simplement !   Nous ne nous étions pas vus depuis le lundi 7 décembre. Du 7 décembre au 6 janvier : un mois de « mise à l’épreuve » après la rouste de la dernière fois.   A peine deux jours après ce recadrage musclé, j’avais de nouveau testé Thomas, mais cette fois-ci je m’étais bien assurée que ce soit à distance. Jusqu’ici, toutes mes tentatives de rébellion avaient purement et simplement échouées, et j’en avais payé les frais. Restait ma toute dernière carte et j’hésitais vraiment à la jouer. Et puis tant pis, je me lançai.                 Depuis le début du semestre, ça ne passe pas avec ma prof d’histoire : je ne vous referai pas ici le récit de mon altercation verbale avec elle et de l’avertissement qui s’en est suivi pour moi ; mais souh

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 1)

Ça y est, nous y sommes. Mon pire cauchemar est arrivé. Monsieur X. a été élu à la Présidence de la République et il va appliquer son programme. Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans, et je vais aller au bagne pour la première fois de ma vie. Enfin, au bagne... J'exagère légèrement. Je vais en fait aller en famille d’accueil, famille dans laquelle je vivrai la semaine ; je pourrai rentrer voir ma famille, dont l’homme de ma vie, le week-end. J’ai eu mon bac littéraire en juin dernier, mention très bien. J’ai décidé d’entamer une licence de Lettres afin de réaliser mon rêve : devenir professeure des écoles. Mais Monsieur le Président de la République l’a décrété : « Tous les étudiants de 18 à 25 ans seront accueillis en structure pour le bien de leurs études ». Pour le bien de nos études ? Pff, tu parles ! Encore des propos démagogues ! Alors me voilà inscrite à l’université Jules Verne de *****, dans laquelle je vais passer minimum trois ans, pour me former au métier de professeu

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 17)

 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -