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Le tutorat de Little Princess - Partie 5 (Séance 2)

 


            C’était prévisible. Après deux bonnes semaines de procrastination et de flemme de mon côté, il était évident que Simon allait passer à la vitesse supérieure. Il m’avait prévenue maintes fois, m’avait fait plusieurs remontrances et avait même échangé – néanmoins succinctement – avec Gabriel. Il était évident qu’il allait passer la seconde.

            « J’apprends de mes erreurs », avait-il dit. Effectivement.

 

            Ayant une urgence professionnelle de dernière minute, Simon ne peut pas venir me chercher à la sortie du métro : je dois me débrouiller toute seule. Ayant un sens de l’orientation comparable à celui d’une huître, je lui demande l’adresse puis active le GPS sur mon téléphone pour rejoindre le lieu de ma prochaine punition.

            Simon m’attend au bas de son immeuble, souriant comme la dernière fois. Je le trouve complètement épuisé. Il m’a dit plusieurs fois qu’il était submergé de boulot et je m’en rendais compte à sa tête : il avait des cernes bien présentes. « S’il est fatigué, ça va être le moment de le fatiguer encore plus et de tourner les choses à mon avantage… », pensai-je. Il est vrai que j’ai l’habitude d’obtenir ce que je veux et pour cela, j’insiste particulièrement lorsque la personne en face est fatiguée. Lasse, elle cède plus facilement. Bon, avec Gabriel, c’était la fessée qui tombait plus facilement ! Quant à Thomas… il n’était jamais fatigué. Un surhomme.

            Néanmoins, même si je souhaite tourner les choses à mon avantage, cela me fait mal au cœur de voir Simon aussi fatigué et débordé. J’ai l’impression qu’il a du mal à organiser toutes ses pensées envahissantes et qu’il a beaucoup trop de choses à gérer en même temps. Sachant ô combien cela est compliqué à vivre, je lui envoie une tonne de compassion.

 

            L’immeuble d’Alice au pays des merveilles est toujours aussi amusant à visiter. Quelques minutes plus tard, nous entrons dans l’appartement de Simon, ou plutôt l’appartement des quatre mille livres de Simon.

Mon nouveau tuteur me propose une petite tasse de thé, j’accepte volontiers.

-          Je n’ai pas encore eu le temps de déjeuner, s’excuse Simon.

-          Moi non plus je n’ai pas déjeuné, dis-je pour le rassurer.

-          Ce n’est pas sérieux, ça, Lucie ! me dit-il avec un ton réprobateur.

-          Je sais, dis-je sans inquiétude.

Gabriel m’aurait déjà collée cinq bonnes claques sur le pantalon pour lui avoir avoué cela ; mais je savais que Simon n’en ferait rien. Il n’avait pas encore déclaré le début de la séance, mes fesses étaient donc à l’abri pour le moment.

 

            Nous discutâmes de nos week-ends respectifs durant quelques minutes, puis Simon m’annonça :

-          Bon aller. Nous n’avons pas beaucoup de temps…

Il se dirigea vers son fauteuil et prit son ordinateur portable sur ses genoux. Je m’assis sur le canapé en face de lui.

 

            Simon me réprimande sans pour autant lever la voix. A aucun moment durant la séance il n’haussera le ton. Il est toujours très calme. D’ailleurs, l’entendre me dire : « Je suis furieux ! » avec une voix très calme me fait le prendre à la légère.

Oui, Simon est furieux. Depuis notre première et dernière séance, je n’ai respecté qu’une seule fois le couvre-feu. Résultat : j’ai été malade au point de devoir être hospitalisée. Effectivement, il a des raisons d’être furieux. De plus, je vois dans son attitude et dans ses yeux qu’il n’a pas l’intention de rigoler aujourd’hui. Bien. Je me porte volontaire pour assurer ce bras de fer.

 

            Après m’avoir réprimandée sur la gestion de ma santé et particulièrement sur le couvre-feu, Simon me demande de me lever. Il me le demande même quatre fois sans que je n’obéisse ; je me décidai à la cinquième fois puisqu’il m’attrapa le poignet. Puis il m’ordonna :

-          Enlève ton pantalon.

La blague. Non. Hors de question.

Simon insiste. Voyant que je m’exécute toujours pas, il compte :

-          Un…

-         

-          Deux…

-         

-          Trois !

Il se leva, me fonça dessus et me colla cinq claques sur mon jegging. Mes fesses me piquèrent légèrement mais sans plus. Cela n’avait rien à voir avec les claques monumentales que j’avais reçues dès le départ la séance dernière. Avaient-elles été là juste pour me dissuader de le provoquer ?

Non impressionnée par ce petit rappel à l’ordre, je campai sur mes positions et refusai de me déshabiller. Fortement agacé, Simon me fonça à nouveau dessus : il me pencha sous son bras, me colla cinq bonnes claques sur le jegging avant de baisser celui-ci, emportant ma culotte dans l’élan. Je restai là, calée sous son bras pendant une bonne minute, à recevoir de bonnes claques atterrissant particulièrement aux endroits sensibles : le bas de mes fesses et la jointure fesse-cuisse. De plus Simon utilisa aussi la ceinture, histoire de me montrer qu’il fallait que je lui obéisse.

            Eh bien voilà, Simon a appris de ses erreurs : la dernière fois, je n’avais pas pris plus de vingt claques d’affilées ; là j’étais restée beaucoup plus longtemps penchée sous son bras. La première fessée était tombée, et bien tombée ! Ça annonçait la couleur pour le reste de la séance…

 

            Secouée par cette première intervention musclée, je mis quelques secondes à comprendre ce qui m’était arrivé. Simon alla se rasseoir dans son fauteuil et reprit son ordinateur sur ses genoux. Dans une volonté de provocation, je commençai à remonter discrètement ma culotte.

-          Je peux savoir ce que tu fais là ?! me gronda Simon en menaçant de se lever une seconde fois.

Je stoppai immédiatement mon petit manège et reculai de plusieurs pas, de peur d’en prendre une.

-          Il me semble que je t’ai demandé quelque chose, reprit-il fermement.

J’allai m’asseoir sur le canapé et enlevai, résignée, mon pantalon et ma culotte. Je les pliai soigneusement puis lançai un regard mécontent à Simon, qui s’en ficha complètement.

-          Bien, dit-il. Par quoi on commence ?

-          Euh… Ben j’en sais rien moi…

-          Eh bien on va continuer sur le thème de ta santé ! Ton médicament du matin n’est jamais pris…

-          Si ! Contestai-je.

-          Oui, enfin... Soit il est pris très en retard, soit il n’est pas pris.

Je trouvais qu’il exagérait grandement !

-          Tes médicaments le midi, n’en parlons pas…

-          Oui bon c’est vrai que le midi, je ne les prends jamais.

-          Heureusement que ceux du soir sont pris, dit-il. Les repas, tu ne les prends quasiment jamais à l’heure… mais effectivement, le pire, c’est le non-respect du couvre-feu. J’hallucine. Je ne vais même pas pouvoir instaurer de barème.

-          Pourquoi ? Demandai-je.

-          Tu te rends compte de la sévérité de la punition si j’avais instauré un barème ?!

J’étais contente que Simon s’en soucie. Thomas lui, s’en fichait totalement. S’il fallait me claquer monumentalement le derrière pendant deux heures, il le faisait. Je tombais enfin sur un tuteur censé et avec de la compassion pour mon derrière !

-          Ça dépend du barème, répondis-je. Si c’est une claque par demi-heure dépassée, ça va…

-          Tu te fiches de moi ? Tu crois vraiment que j’instaurerai un barème de ce genre ? Ce serait minimum une minute par demi-heure !

-          Quoi ?! m’exclamai-je, outrée.

-          Oui Lucie ! Qu’est-ce que tu crois ?

-          Vous n’avez qu’à mettre un barème plus souple, dis-je simplement.

-          Bon, nous reviendrons sur le couvre-feu à la fin de la séance. Nous allons parler de tes devoirs.

-          Pourquoi faire ? Demandai-je.

-          Parce que je te l’avais dit. Je t’écoute, donc.

-          Vous voulez que je dise quoi ?

-          Eh bien, où tu en es avec tes devoirs.

-          Ben je n’ai pas rendu mes 3 rapports de stage, ni mon analyse en EPS…

-          Tu n’as pas noté l’EPS sur le tableau.

-          Ben non, c’est passé.

-          Pardon ?! Donc tu ne comptes pas le faire ?!

-          Non.

À ma grande surprise, Simon ne releva pas.

-          Pourquoi tu ne fais pas tes devoirs ?

-          Parce que je n’ai pas envie, répondis-je.

Simon posa son ordinateur portable à côté du fauteuil et se leva. Mauvais signe. Très mauvais signe !

-          Tu te fous de ma gueule ?! me gronda-t-il en s’approchant du canapé où j’étais assise. Tu te prends pour qui ?! Tout le monde se met en quatre pour toi !

Simon m’attrapa l’oreille et me fit me lever du canapé.

-          Tu te prends pour qui ?! Tout le monde se met en quatre pour toi, et toi, tu n’as « pas envie » ?! Tu te prends pour qui, Lucie ?! Réponds !

-          Pour personne ! répondis-je en essayant d’extirper mon oreille de l’emprise de Simon.

Mon tuteur lâcha mon oreille pour mieux me pencher et me caler sous son bras. Une autre fessée tomba, alternant ceinture et main, toujours aux endroits sensibles. Les claques n'étaient pas hyper fortes mais bien placées, assez pour que cela me fasse mal. Lorsque la ceinture prenait le relais, cela me faisait une petite « pause » non négligeable : le physique souffrait toujours mais le psychologique reprenait un peu de poil de la bête. Je ne crains pas la ceinture. Elle me fait mal, oui, mais c’est tout. Elle ne m’impacte pas psychologiquement, comme beaucoup d’instruments. La main, en revanche, me faisait davantage regretter mon attitude même si elle n’était pas très forte.

À la fin de cette fessée qui avait duré plusieurs minutes, je me rendais compte que ça y est : Simon m’avait donné une fessée en bonne et due forme. Il avait de ce fait réfléchi aux points négatifs de la première séance.

-          Bizarrement tu as l’air d’avoir moins envie de me dire d’aller me faire foutre, aujourd’hui ! me lança Simon alors que j’accusais cette nouvelle fessée.

Je dus me mordre très fort la lèvre pour ne pas répliquer. Ce n’était pas l’envie qui m’en manquait, je peux vous l’assurer ! Non pas que je craigne une nouvelle fessée car je savais déjà que celle-ci serait supportable ; mais Simon a quelque chose qui m’empêche de le défier davantage. Il a une attitude, une autorité innée qui a réussi à bloquer plusieurs de mes excès d’insolence.

Je me rassis sur le canapé, non repentante car la fessée n’avait pas été assez sévère pour cela, mais néanmoins déstabilisée par le fait que Simon apprenait vite. Trop vite.

Par la suite, j’en repris plusieurs du même calibre pour avoir juré ou soufflé.

-          Je te préviens Lucie, je ne te laisserai rien passer aujourd’hui. Fais bien attention à ce que tu dis !

Je pris bonne note de cet avertissement.

            Pour continuer sur le thème des devoirs, le fait d’avoir eu un 13/20 à mon devoir d’astronomie (et non 15/20, puisque Simon a repris le même barème que Thomas) me donna droit à 90 coups de ceinture. Encore une fois, physiquement, ils me firent mal ; psychologiquement, ils glissèrent sur moi comme de l’eau de roche. Je n’étais pas craintive d’avoir une nouvelle note en-dessous de 15.

            Je n’avais pas non plus rendu mes rapports de stage. Le dernier était à rendre le 31 mars ; mais en négociant avec ma prof, j’ai pu obtenir un délai de vingt-six jours. Cependant, pour Simon, cela signifiait quand même vingt-six jours de retard. Il me demanda de m’allonger sur ses genoux et de compter. Malgré mes prières (la position OTK m’est particulièrement désagréable), il ne céda pas. Je me retrouvai en travers de ses cuisses dans les secondes qui suivirent.

Je reçus treize coups de ceinture et treize claques monumentales, en alternance. Alors que les coups de ceinture ne me faisaient ni chaud ni froid, les claques, elles, me firent monter les larmes pour la première fois avec Simon. Sans qu’elles n’en viennent à couler sur mes joues, elles avaient quand même fait leur apparition et il n’en aurait pas fallu beaucoup plus pour qu’elles débordent. Si j’avais d’ailleurs reçu vingt-six claques de ce calibre, bannissant la ceinture, il était sûr et certain que j’aurais évité de rendre un autre devoir en retard ! Mais à cause (ou grâce !) à cette ceinture qui était pour le coup une vraie bénédiction pour moi aujourd’hui, je n’étais qu’à moitié repentante puisque je n’avais pas été très sévèrement punie.

            De plus, ma très grosse crainte était que Simon me menace d’un séjour chez lui pour être sûr que je travaille. Puisqu’il n’y faisait plus allusion, je savais désormais cette menace réduite à néant pour mon plus grand soulagement !

           

Nous passâmes ensuite à la procrastination. Ce fut l’occasion pour moi de découvrir ce qu’était une très longue fessée en travers des genoux de Simon. Je redoutais énormément le jour où il m’allongerait sur ses genoux : c’est non seulement très infantilisant mais aussi très douloureux car je n’en ai plus l’habitude. De plus, mes mains défensives sont très vite bloquées, laissant mes pauvres fesses totalement à la merci de mon bourreau.

Cette longue fessée OTK fut vexante au possible mais pas aussi atroce que ce que je redoutais. La précieuse ceinture (que je commençais vraiment à aimer à force qu’elle me sauve la mise !) me donnait du répit entre les passages à la main et cela m’arrangeait vraiment. Néanmoins, lorsque la main faisait son œuvre, je me concentrais sur le haut de mes fesses, totalement immaculé, et pensais donc à cet endroit dépourvu de douleur pour supporter la brûlure présente au bas de mes fesses.

Je réitère quand même que la vexation, elle, était bien présente.

 

            Le temps fut venu de parler de mes excès de vitesse : encore une fois, impossible d’établir un barème sans que je ne prenne une fessée de deux heures non stop. Simon décida lors de faire un compte rond : quinze minutes pour les excès de vitesse, cinq minutes pour le téléphone au volant, et un bonus de dix minutes pour le couvre-feu non respecté.

Cette nouvelle fessée fut laborieuse car Simon me demanda de tenir une position, chose que je ne sais absolument pas faire. Assumer une fessée en restant en position sans broncher ni me défendre ? Jamais de la vie. C’est d’ailleurs pour cela que je finis souvent dans une position dans laquelle je peux être totalement maîtrisée : debout avec les mains bloquées dans le dos, OTK avec les mains bloquées dans le creux de mes reins ou allongée à plat ventre sur un canapé ou sur un lit avec les mains bloquées de la même façon. Plusieurs de mes anciens tuteurs m’ont d'ailleurs menacée de m’attacher sans pour autant passer à l’action !

Puisque je ne tenais donc pas la position qu’il m’avait demandée de tenir, Simon décida de me sanctionner en m’imposant une nouvelle position : le culbuto. Grosse erreur. Ce fut une position que je tins encore moins, bien que Simon insista longtemps. Cela ne m’imposa pas la honte que d’autres éprouvent en général car je partis du principe de tout adulte normalement constitué sait à quoi ressemble un sexe féminin ; néanmoins la douleur fut accentuée. De plus, j’eus un moment l’inquiétude qu’en souhaitant me punir Simon blesse mon intimité ; mais il visa juste.

Le chronomètre enclenché sur trente minutes, je gagnai un temps précieux et non négligeable en ne tenant pas les positions et luttant sans que Simon ne puisse réellement m’entraver.

A la fin, je cédai néanmoins, voyant que cette fessée n’était pas si douloureuse que ça : les coups de ceinture ne m’atteignaient toujours pas et les claques avaient perdu de leur intensité. Il arriva même que mon esprit divague, oubliant que j’étais en train de prendre une fessée ! C'était l’une des premières fois que cela m’arrivait : d’habitude, la douleur bloque toute divagation.

 

            Du coup…fessée non concluante pour les excès de vitesse, le téléphone au volant et le couvre-feu. Pour preuve, au moment où je vous écris le couvre-feu est largement dépassé…

 

            Si je crains Simon, je ne crains en revanche pas encore assez sa main pour fournir des efforts notables, bien qu’elle m’ait quand même bien eue quelques fois, et terriblement vexée en ce qui concerne la procrastination.

 

            Après la séance, Simon m’emmena manger dans une crêperie. Si nous échangeâmes quelques peu, je le sentais pressé et stressé. Les yeux souvent rivés sur son téléphone, je voyais qu’il était très pris par son travail. Je me dépêchais de manger, réglai l’addition et quittai Simon pour qu’il puisse retourner à ses occupations.

 

            Malade de ne pas avoir mangé à l’heure, je me retrouvai à rendre mon repas dans une poubelle de la gare du Nord (la honte !) puis devoir payer 1€ pour accéder aux lavabos des toilettes pour me rincer la bouche, avant de filer prendre mon train et de rentrer à la maison.

            Durant le trajet, la douleur au bas des fesses était très présente, je ressentais bien les effets post-fessée...

 

            En écrivant cette séance, j’espère une chose : que Simon ne passe pas encore à la vitesse supérieure la séance prochaine. Et en même temps, l’efficacité du tutorat ne s’en porterait que mieux...

 

A suivre…

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  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -