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L'équation féminine (Chapitre 9 - 2ème partie)

 


                Le doliprane fut le bienvenu : mon mal de crâne était épouvantable. Je n’avais pourtant pas tant bu que ça : juste trois ou quatre verres. Peut-être cinq.

 

                Je me prélassai dans un bon bain chaud puis me postai dans la cuisine pour préparer à manger. Je fus très efficace : je préparai une sauce bolognaise maison, un hachis parmentier, une soupe et un gâteau au chocolat. Je suis toujours très productive en cuisine lorsque je suis stressée : et je l’étais, bien évidemment. Mon mari m’avait promis la fessée de ma vie, et il allait rentrer d’un instant à l’autre pour me la donner.

C’était ma faute après tout. J’avais déconné, il fallait que j’assume, maintenant. J’ai privilégié ma vie de femme à ma vie de mère. J’ai mis en danger mon bébé. Même si je sais que j’ai tout de même droit à un verre de vin par jour pendant une grossesse, j’avais explosé le compteur hier soir. Mon médecin d’époux m’en tiendrait sévèrement rigueur.

 

                Lorsque, depuis ma cuisine ouverte, je vis la porte d’entrée s’ouvrir, mon sang se glaça. Je serrai instinctivement les fesses, comme pour me préparer à recevoir la tannée monumentale qui allait s’abattre sur elles.

Alexandre referma la porte derrière lui, me jeta un regard et me dit :

-          Tu as bien dormi ?

-          Oui, et toi ?

-          Tu n’as pas trop mal aux cheveux ?

Je ne savais pas si je devais le prendre comme une pique ou comme une réelle inquiétude.

-          Hum, ton doliprane m’a bien aidée.

-          Parfait.

Il s’approcha et m’embrassa furtivement. Puis, il se lava les mains, les sécha et regarda la gazinière. Il me demanda :

-          Tous les feux sont éteints ? Rien ne cuit ?

-          Non, rien ne cuit. Je viens juste d’éteindre le four, notre repas est chaud et je…

Avant que je puisse finir ma phrase, Alex attrapa mon poignet et me tira jusqu’au canapé. Sans mot dire, il me bascula en travers de ses genoux après s’être assis. Il me dit :

-          Fais en sorte de t’installer correctement pour ne pas appuyer sur le bébé.

-          Je…Je suis bien installée et rien n’appuie sur mon ventre, déclarai-je au bord des larmes.

-          Parfait.

Mon mari releva ma jupe, décrocha mes jarretelles de mon porte-jarretelles, et baissa mon boxer en dentelle. Après avoir fait en sorte que ma lune soit parfaitement dégagée, il me demanda sèchement :

-          Pourquoi est-ce que tu te retrouves dans cette situation ?

-          Parce que… Parce que j’ai déconné hier.

-          En quoi tu as déconné ?

-          J’ai bu de l’alcool alors que je suis enceinte.

-          Et ?

-          Et je t’ai menti.

-          Tu me vouvoies, Thalysa !

-          Je vous ai menti, repris-je avec honte.

-          Exact. On va déjà commencer par l’alcool. Combien de verres as-tu bu ?

-         

-          Réponds-moi, Thalysa ! Et ne me mens pas car j’ai le ticket de caisse en ma possession ! Guillaume me l’a envoyé !

-          Je ne me rappelle pas exactement…

-          Eh bien fais un effort !

-          Euh, cinq… Je crois que j’en ai bu cinq…

-          Six, Thalysa ! gronda le médecin. Tu as bu quatre mojitos, une pina colada et un verre de punch !

-          Euh… Vous êtes sûr ?

-          Certain ! Le barème est de cinquante claques par verre. Tu comptes ! Et je veux t’entendre t’excuser après chaque claque !

La première claque tomba sur mon fessier nu et elle fut tellement forte qu’elle me fit pousser un cri. Si les suivantes sont du même calibre, je ne garantis pas d’en ressortir vivante.

-          Je n’ai rien entendu ! gronda Alex.

-          Une, comptai-je. Pardon.

-          « Pardon pour mon comportement, Monsieur ! », me reprit Alex.

-          Pardon pour mon comportement, Monsieur, répétai-je machinalement.

La deuxième tomba sur l’autre fesse. Je poussai de nouveau un « aïe ! » réflexe.

-          Deux. Pardon pour mon comportement, Monsieur.

 

En toute logique, plus les claques tombaient, plus mes fesses chauffaient. Alexandre ne me ménageait aucunement et j’avais l’impression qu’il mettait toute sa colère dans ces claques.

-          Aïe ! Quarante-sept. Pardon pour mon comportement, Monsieur.

Ma voix tremblait désormais. Je fournissais des efforts incommensurables pour ne pas pleurer. Mes fesses me brûlaient et j’avais encore deux cent cinquante-deux claques à prendre.

 

-          Cent dix-sept. Pardon pour mon comportement, Monsieur.

Je pleurais, à présent. Mes deux mains étaient bloquées dans mon dos et cinq coussins étaient calés sous mon torse pour que rien n’embête le bébé.

 

-          Deux cent trente-deux. Pardon pour mon comportement, Monsieur.

En plus de la douleur, l’attente et l’appréhension me punissaient aussi. Après chacune de mes phrases, je savais qu’une autre claque cinglante et très douloureuse allait tomber. Et savoir qu’elle va tomber, c’est presque pire que de l’encaisser. Je dis bien « presque ».

 

-          Deux cent soixante-dix-sept. Pardon pour mon comportement, Monsieur.

-          Tes fesses sont aussi rouges que des tomates, Thalysa. J’espère que tu savoures la leçon que tu es en train de recevoir !

Je mourrais d’envie de lui dire de fermer sa grande gueule. J’étais déjà au comble de la honte, inutile d’en rajouter.

 

-          Trois cents. Pardon pour mon comportement, Monsieur.

Cette dernière claque fut une première délivrance. Alexandre me demanda de me relever et de plonger mes yeux remplis de larmes dans les siens. Alors que je me frottais les fesses, il me tint le menton et me sermonna :

-          Tu te rends compte que tu t’es conduite comme une irresponsable ?!

-          Oui, Monsieur.

-          Est-ce que tu veux avoir ce bébé, Thalysa ?

-          Oui, Monsieur !

-          Tu es sûre ?

-          Bien sûr, plus que tout au monde !

-          C’est aussi ce que je veux. Alors conduis-toi comme une mère responsable ! Je ne veux plus que tu boives une goutte d’alcool jusqu’à ton accouchement, c’est bien clair ?

-          Oui, Monsieur.

-          Je ne veux plus non plus te voir fumer une seule cigarette.

-          Mais…

Je pris immédiatement une bonne claque sur la cuisse.

-          Je ne veux plus te voir fumer une seule cigarette, Thalysa ! Jusqu’à ton accouchement ! C’est clair ?!

-          Oui, Monsieur.

-          Si tu le fais, tu prendras automatiquement une bonne fessée. Tu entends ?

-          Oui, Monsieur, répondis-je sagement.

-          Bien. Maintenant, agenouille-toi sur le canapé. Nous allons régler cette histoire de mensonge.

Je m’exécutai en versant quelques larmes au passage. Mes fesses n’avaient pas fini de douiller.

 

                Alexandre avait en mains une espèce de grande tige. Il m’annonça :

-          C’est une canne en rotin, Thalysa. Ça fait extrêmement mal. Tu vas en recevoir cinq coups, je te demande de ne pas bouger.

-          Pourquoi est-ce que vous voulez me faire aussi mal ?!

-          Parce que c’est la première fois que tu me mens depuis notre mariage et que je veux m’assurer que ce soit la dernière.

Oui, c’est la première fois, si on occulte tous les petits mensonges du quotidien qu’il n’a jamais appris…

-          Mais je…

-          Je ne veux pas entendre de « mais », Thalysa ! Le mensonge est quelque chose d’extrêmement grave dans un couple ! Cinq coups de canne, c’est le tarif ! C’est ce que tu recevras sur tes fesses nues à chaque fois que tu me mentiras ! Tu comptes et tu t’excuses. C’est parti.

La douleur du premier coup se diffusa instantanément dans tout mon fessier avec une virulence qui m’était jusqu’alors inconnue.

-          Un. Pardon de vous avoir menti, Monsieur.

Je dus rassembler un courage monstre pour recevoir les quatre autres coups. Cette canne est tout simplement diabolique. Je me promis de ne plus mentir à Alexandre. L’enjeu était désormais bien trop grand.

 

 

                En début d’après-midi, nous nous rendîmes chez mon sage-femme (je le connais depuis Alice, je suis donc très attachée à lui !) pour une première échographie. Comme pour mes cinq autres grossesses, Alexandre tint à la faire lui-même, mon sage-femme contrôlant que tout se passe comme prévu.

                Alors que je laissais l’appareil glisser sur mon ventre à l’aide du produit désagréable, froid et visqueux au possible, je laissais également aller mon imagination et cherchais des prénoms. Soudain, j’entendis :

-          Euh…Thaly ?

Alex venait de blanchir, au point d’en être presque transparent. On aurait dit un vampire. Il se figea sur place.

-          Quoi ?! Qu’est-ce qu’il y a ?! Il ne va pas bien ?! Oh non, ne me dis pas que je l’ai perdu…

-          Tout va bien, rassura mon sage-femme. Rassure-toi Thalysa. C’est juste que…

-          Juste que, quoi ?! m’inquiétai-je.

-          Eh bien…

-          Eh bien quoi ?!

-         

-          Bordel, vous allez me dire ce qui se passe ?! m’emportai-je.

Alexandre me fit le signe de paix avec sa main libre. Cependant, ce n’était pas pour me dire de rester calme.

-          Des jumeaux, conclus-je.

Effectivement, deux petits cœurs battaient dans mon ventre.

-          Quel était le pourcentage de chances que ça arrive ? demandai-je.

-          Infime, répondit Alex.

-          Bon, de toute façon, on a déjà des jumelles, dis-je. On sait gérer.

-          Il va falloir qu’on achète une autre cafetière, déclara mon mari.

-          Quelle est la date du terme ? me renseignai-je.

-          18 octobre, annonça mon sage-femme.

-          Très bien, dis-je. Le 19 octobre, je me fais ligaturer les trompes. On sera très bien avec nos huit anges.

-          Je ne sais même pas si ça existe, une voiture à dix places, dit mon époux. A neuf places, oui. Mais dix…

-          Non, ça n’existe pas, dis-je. On va devoir se déplacer à deux véhicules si on sort tous ensemble…

-          C’est la galère, trancha mon mari.

-          Tu crois en Dieu, non ? lui lançai-je. Si on a des jumeaux, c’est que Dieu pense qu’on peut gérer !

-          Ils sont tous les deux dans la même poche, dit le sage-femme. Ce seront soit deux garçons, soit deux filles.

-          On ne le saura pas avant un bon mois et demi, d’ici là, il va falloir trouver des prénoms pour les deux sexes ! dis-je.

-          Je n’en reviens pas. Huit enfants. On n’était pas partis sur trois, voire quatre, à la base ?

-          La vie est tellement imprévisible, dis-je. De toutes les façons, ce n’est que du bonheur. On va avoir deux merveilleux bébés et on va très bien vivre avec nos huit enfants. Fuck ceux qui disent le contraire.

 

Alexandre et moi étions encore un peu secoués en sortant du cabinet de notre sage-femme. En en parlant dans la voiture, nous étions néanmoins heureux. Un peu effrayés, mais heureux.

 

17h. Alors que mes parents ont récupéré nos autres enfants, Alexandre, Noé et moi nous rendons au rendez-vous prévu avec la maîtresse.

-          Installez-vous, je vous prie, nous dit-elle.

Nous prîmes place sur les minuscules chaises propres aux classes de maternelle. Mes fesses me picotèrent immédiatement. Noé choisit de s’asseoir à côté de moi, le plus loin possible de son père.

-          De quoi vouliez-vous nous parler ? demanda Alexandre.

-          Eh bien, depuis quelques temps, Noé n’est vraiment pas sage. Lorsque je lui fais une remarque, il est insolent.

-          Vous avez un exemple concret ? demandai-je.

-          Oui, l’autre jour, je lui ai demandé d’arrêter de bavarder car je ne comprenais pas ce qu’une élève de la classe essayait de me dire. Il m’a répondu : « Alors déjà, je bavarde si je veux ! Ce n’est pas à toi de me dire si je dois bavarder ou pas ! ».

Alex et moi fusillâmes instantanément notre fils du regard. Noé baissa les yeux au sol.

-          Il est également très désobéissant : il refuse d’aller aux ateliers auxquels il est assigné, si bien qu’il est le seul élève de la classe à ne pas avoir fini son déguisement pour le spectacle. Il parle très mal aux autres, que ce soient les adultes ou les enfants. Il n’y a qu’avec ses vrais copains qu’il est gentil.

-          Noé, tu peux nous expliquer ce qui se passe ?! le grondai-je. C’est quoi ce comportement ?!

-         

-          On t’écoute ! insistai-je.

Notre fils restait muet, tout comme son père. Je sentais qu’Alexandre montait en pression.

-          Noé ! réitérai-je. Tu n’as pas d’explications à nous fournir, c’est ça ?!

-          J’en ai marre d’obéir aux adultes, finit-il par lâcher.

-          Comment ça ? l’interrogeai-je.

-          Il faut toujours faire ce que vous voulez ! Faut ranger sa chambre, faut être gentil avec tout le monde, faut écouter, faut faire ci, faut pas faire ça… J’en ai marre !

-          Alors ça, mon fils, ça s’appelle la vie ! lui expliqua Alexandre. Quand tu es petit, tu dois obéir à tes parents et à la maîtresse. Quand tu es adulte, tu dois obéir à ton patron et à la loi. Tu vas devoir obéir à quelqu’un toute ta vie !

-          Oui ben, c’est nul, la vie ! s’exclama mon fils.

La réplique de mon garçon me fit vraiment mal au cœur. Je sus à cet instant précis que Noé était marginal, confirmant la malédiction des deuxièmes de fratrie.

-          Peut-être mais c’est comme ça ! gronda Alexandre. Tu te dois d’être obéissant ! Et si tu ne l’es pas, il va t’arriver des ennuis !

-          J’ai pas envie d’avoir des ennuis ! répliqua mon fils.

-          Alors sois sage ! répondit le médecin. Tu vas immédiatement présenter tes excuses à la maîtresse pour ton comportement !

-         

-          Tout de suite, Noé !

-         

-          Noé ! insista Alexandre. Tu présentes tout de suite tes excuses à la maîtresse et tu lui dis que tu ne recommenceras pas !

-         

-          Noé, je te jure que si je me fâche…

-          Pardon maîtresse, je ne recommencerai pas, grommela Noé.

Je fus soulagée par ces excuses : mon fils n’était pas totalement mal élevé.

-          J’espère que tu ne recommenceras pas Noé, dit l’instit. Ce n’est agréable pour personne quand tu fais des bêtises. Ni pour toi, ni pour moi, ni pour les autres élèves de la classe. Néanmoins, j’accepte tes excuses.

-          Dorénavant, tu ne manqueras plus de respect aux adultes ou aux autres élèves ! gronda Alex à Noé.

-          Oui, papa.

 

Le rendez-vous se termina sur cette promesse de non-récidive de Noé. Nous partîmes en bons termes avec la maîtresse.

 

                Dans la voiture, je décidai de faire une proposition à Alexandre :

-          Je pense qu’on devrait l’emmener voir un pédopsychiatre. Je pense qu’il a un trouble.

-          Comment ça ?

-          Il est peut-être hypersensible. Ou enfant intellectuellement précoce. Ou autre chose… Si c’est le cas, il a besoin d’être diagnostiqué.

-          Il a surtout besoin d’une bonne fessée pour remettre les idées en place ! gronda Alex en regardant dans le rétroviseur central pour croiser le regard de Noé.

-          Alex, je pense vraiment qu’il peut avoir quelque chose…

-          Ok, on va prendre un rendez-vous, céda-t-il. Je connais une nana avec laquelle j’étais en fac de médecine. On va prendre ce rendez-vous sinon tu vas me prendre la tête pendant je ne sais combien de temps !

-          Merci ! dis-je, légèrement agacée par le comportement de mon mari.

-          Ça ne va quand même pas m’empêcher de le punir sévèrement en rentrant !

Je ne discutai même pas, sachant que je ne pouvais pas dissuader mon mari.

 

                A peine rentrés à la maison, Noé se prit trois bonnes claques sur les fesses et un énorme savon de la part de son père. Alex n’avait même pas eu la décence de l’isoler : tout cela s’était passé devant ses frères et sœurs et ses grands-parents. Je n’étais pas totalement d’accord avec ça. Oui, mon fils devait être sanctionné mais peut-être pas aussi durement. Néanmoins, en raccompagnant mes parents et en discutant avec eux, je sus qu’ils avaient trouvé la réaction de mon homme parfaitement justifiée et me reprochèrent même d’être trop « coulante » avec les enfants.

-          Je n’y peux rien… J’ai du mal à les réprimander…

-          Heureusement qu’Alexandre est là pour la discipline, alors ! me dit mon père. Avec bientôt huit enfants, vous ne pouvez pas vous permettre de laisser passer des bêtises !

En y réfléchissant bien, il est vrai que mes grands frères et moi avons eu des parents très « hippies », tournés vers le bio et le naturel ; mais ils étaient également intransigeants et posaient un cadre strict auquel ils ne transigeaient jamais. C’est sûrement cette rigueur qui me manque.

-          Il va falloir que tu t’endurcisses un peu ma chérie, me conseilla ma mère. Il ne faut pas qu’Alexandre ait le rôle du méchant.

-          Tu as raison, maman.

 

Mes parents partis, j’allai voir Noé dans sa chambre. Il me courut aussitôt dans les bras. Je lui rendis son câlin en précisant tout de même :

-          Je suis totalement d’accord avec papa, Noé. Je ne suis pas contente après toi ! Je souhaite que tu fasses des efforts ! Je veux que tu sois sage à l’école, c’est compris ?!

Il hocha la tête en guise de réponse et je décidai d’en rester là pour aujourd’hui.

 

                Au moment de nous coucher Alex et moi, nous discutâmes un peu de la situation. Je lui dis :

-          Je vais faire des efforts avec les enfants, tu sais. Mes parents m’ont un peu parlé. Je vais tâcher de mieux te soutenir et d’être plus stricte.

-          Merci mon cœur, dit-il en m’embrassant.

Le baiser terminé, Alex me fit m’allonger sur le ventre et releva ma nuisette pour regarder l’état de mon derrière. Puis, il me demanda :

-          Pas de cigarette depuis ce midi ?

-          Aucune.

-          Aucune ? Je dois aller vérifier ?

-          Non Alex, tu n’as pas besoin d’aller vérifier. Je n’en ai fumé aucune. Même si j’avoue que j’en ai eu envie.

-          Je suis fier de toi ma chérie, dit-il en m’embrassant de nouveau.

Il passa sa main sur mon postérieur puis me demanda si je voulais qu’il m’applique de la crème. J’acceptai avec plaisir.

 

A suivre…

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  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -