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Le tutorat de Little Princess - Partie 6 (Nouveau tuteur ?)



Jeudi 30 juin.

 

                Gabriel est à la maison, nous devons revoir le déroulé de la journée du mariage, et également voir si une mise au point s’impose.

                Et elle s’impose. Effectivement. Mais très heureusement pour moi, le dépôt d’Hugo n’est pas libre : mon fiancé y travaille tout l’après-midi, et une fois qu’il eut fini, ce fut son oncle qui vint jardiner un peu.

                J’ai donc échappé à une tannée terrible ce jour-là. Gabriel rumine, Hugo me sermonne et moi, je me réjouis.

                Néanmoins, tannée reçue ou pas, je sais que je dois poursuivre mes efforts pour me maintenir stable sur le plan sanitaire.


 Vendredi 1er juillet.

 

                J’ai totalement abandonné mon master MEEF 1er degré, master aussi inutile qu’ennuyeux. J’ai donc passé un oral d’embauche auprès d’un jury composé d’un conseiller pédagogique et d’une directrice d’école maternelle pour devenir professeure des écoles contractuelle.

                La réponse est oui ! Oui ! Je suis embauchée ! Au mois de septembre, je réaliserai mon rêve d’être maîtresse d’école ! Je n’en reviens pas. A moi la vie professionnelle, de nouveau !

 

                Mardi 5 juillet.

 

                Mon gastroentérologue finit sa garde de nuit et reçoit mes résultats de la semaine. Il me textote :

« Lucie, les résultats sont redevenus catastrophiques. Qu’avez-vous fichu ? Je suis obligé de reprogrammer l’intervention.  Je vous laisse jusqu’au 24 septembre. Si d’ici là, vos résultats s’améliorent, je déprogrammerai à nouveau l’intervention. Sinon, j’opère. Ne vous laissez pas aller s’il vous plaît. Je sais que c’est compliqué mais couchez-vous à l’heure. »

Bon. Douche froide. Il est vrai que j’arrive à fournir des efforts ciblés sur un temps donné, mais des efforts sur le long terme, c’est compliqué.

Tout part du couvre-feu. Tout part encore et toujours du couvre-feu.

Si je me couche à l’heure, alors je me lève à l’heure. Je prends donc mon médicament du matin à l’heure, et tout le reste suit.

Mais j’ai vraiment, vraiment beaucoup de mal à me coucher à 22h30.

J’ai l’impression de gâcher ma soirée, de perdre du temps en dormant alors que je pourrais faire plein de choses… Et puis, j’ai peur de dormir. Peur de lâcher prise. Peur de savoir ce qui peut se passer pendant que je dors. C’est d’ailleurs le point central de ma thérapie avec ma psychologue.

Autre point central : la gestion des contraintes. Tout ce qui représente une contrainte me fait fuir. Si prendre mon médicament représente une contrainte à ce moment précis, alors je ne le prends pas.

                Je me dis que cela va s’arranger à la rentrée. Avec mon rythme d’enseignante, je ne vais pas avoir d’autre choix que de me coucher tôt si je veux tenir le choc. Et je n’aurai pas d’autre choix que de prendre mes médicaments si je ne veux pas qu’un arrêt maladie pénalise mes élèves.

                Et puis, notre mariage à Hugo et moi est bientôt : le 16 juillet 2022. Une fois unis par les liens sacrés du mariage, nous allons travailler à créer notre descendance. L’arrivée d’un bébé me fera sûrement changer du tout au tout. Ce petit être dépendra entièrement de moi. Je n’aurai pas d’autre choix que de prendre soin de moi, puisque sa vie dépendra de la mienne. L’arrivée de notre mini-nous signera peut-être la fin du calvaire pour mes fesses. En tout cas, je l’espère vraiment de tout cœur.

 

                Mercredi 6 juillet.

 

                Je m’attèle toujours à trouver un remplaçant pour Gabriel, pour qu’il puisse souffler et se consacrer entièrement à notre amitié.

                Depuis quelques temps, je discute beaucoup avec un potentiel candidat, que nous appellerons Pascal.

Après plusieurs mails échangés, nous décidons de passer sur WhatsApp puis de se caler un rendez-vous. Nous nous rencontrerons donc ce mercredi 6 juillet.

 

                Je ne suis pas très confiante par rapport au fait que cela va fonctionner avec Pascal : nous n’avons pas une discussion fournie et fluide sur WhatsApp. Nous n’avons pas grand-chose à échanger mis à part sur le tutorat. Mais bon, je ne me formalise pas. Avec Thomas aussi, la discussion n’était pas fournie et pourtant…

 

                Hier, mercredi 6 juillet donc, je sors de chez le coiffeur et me rends dans le 92 pour rejoindre Pascal. Lorsque nous nous voyons, je n’ai aucune surprise il est conforme à ses photos. Il n’est pas autoritaire ni impressionnant physiquement mais je me dis qu’il faut que je me méfie de l’eau qui dort. Cependant, je me remémore quand même ceux avec lesquels le tutorat a fonctionné : Matthieu, Éric, Gabriel, Thomas… Tous sont grands, avec un regard autoritaire que personne n’a envie de défier. Et puis, il y a eu Charlotte, qui m’a fait la misère pendant un an alors qu’elle ne mesurait qu’1m55 et qu’elle ressemblait à une geek qui pirate tout ce qu’elle peut sur internet. Elle s’est avérée être un véritable dragon.

   

             Pascal et moi nous dirigeons dans un bar pour boire un verre. Il m’offre une limonade au kiwi, je l’en remercie.

                Pascal parle beaucoup. Beaucoup. Beaucoup. Je ne peux placer que quelques phrases, qui sont souvent des réponses à ses questions. Il me parle beaucoup de lui, de sa vie et je me dis que cet épanchement est mauvais signe : nous nous dirigeons plus vers une potentielle amitié que vers un potentiel tutorat. Je ne connaissais quasiment rien de la vie de Thomas ou de celle de mes précédents tuteurs ; même Gabriel ne m’a dévoilé des détails de sa vie qu’une fois que son autorité était parfaitement assise. De plus, de premier abord, j’avais plus l’impression que j’allais mener Pascal par le bout du nez plutôt qu’autre chose.

                Pascal ne me paraît pas très sûr de lui : les fois où nous nous regardons dans les yeux, il est le premier à détourner le regard. Lorsque nous parlons du tutorat, ses réprimandes ne sont pas très fournies et mal assurées. Il ne me « réprimande » pas comme un tuteur qui me laisserait entendre que mes fesses ont du souci à se faire, mais plutôt comme un ami qui me dirait : « Ce n’est vraiment pas bien ce que tu fais ! », comme on dit parfois aux fumeurs ou à ceux qui boivent trop en soirée.

                 Au bout de quarante minutes à parler, je profite d’un moment de silence pour dire à Pascal :

-          Il est déjà 16h30. Bon, qu’est-ce qu’on fait ?

-          Eh bien, on va se concentrer sur tes médicaments, me dit-il d’un air mal assuré. Parce que pour le reste, je ne sais pas si…

Si quoi ? Il ne finit pas sa phrase. Je ne le saurai jamais.

D’habitude, lorsque je sais que mes fesses vont passer un mauvais moment, la phrase d’annonce accélère automatiquement mon rythme cardiaque. Or, là, rien. Problème. Je me rends compte que je ne crains toujours pas Pascal et que s’il ne se transforme pas en dragon dès que nous serons chez lui, ça ne fonctionnera pas.

                Nous prenons donc ma voiture en direction de son appartement. Je ne fais même pas attention à ma conduite (qui est un des items du tutorat) et Pascal ne dit rien non plus. Cela me fit faire le parallèle avec Gabriel qui, la semaine précédente, m’avait grondée jusqu’à hausser le ton parce que je roulais trop vite.

                Arrivés à son appartement, la peur n’est toujours pas présente en moi. Je suis légèrement anxieuse mais rien de comparable à d’habitude. Je sens Pascal nerveux et toujours pas sûr de lui, ce qui n’augure rien de bon. Il affiche mon tableau de tutorat sur son écran d’ordinateur et nous discutons des items suivis et non suivis. Les phrases dans lesquelles il désapprouve mon comportement ne ressemblent pas à des réprimandes ; comme dit plus haut, cela ressemble à des remarques amicales du genre : « Ce n’est pas bien ». A aucun moment je ne perçois de la colère chez lui. A aucun moment il me fait savoir que je vais être punie pour cela. A aucun moment je ne le crains. Nous rigolons même ensemble. On ressemble vraiment à deux amis qui veulent jouer à la fessée. Le problème est que c’est loin d’être un jeu pour moi : les items de mon tutorat sont réels, ils ont un impact réel sur ma vie, sur ma santé. Je n’ai jamais ressenti de plaisir à me faire frapper les fesses. Si j’ai besoin de fantasmer, mes histoires sur ce blog me servent grandement. J’ai largement de quoi faire. Mais mon tutorat, c’est du sérieux. Je suis punie car je porte atteinte à ma vie au quotidien. Si je n’ai pas en face de moi quelqu’un en colère qui me fait clairement comprendre que c’est ultra-grave, alors cela ne sert à rien de me coller une fessée. Ce n’est pas un jeu. Je ne joue pas à la fessée : je me fais violence pour la recevoir car c’est la seule méthode que j’ai trouvée pour me contraindre à ne pas faire n’importe quoi.

                Pascal s’éclipsa puis revint avec plein d’instruments qu’il déposa sur la table. Grosse cuillère en bois, tawse, tapetapis, et j’en passe… S’il pensait me faire peur avec ça, c’est raté. Grâce ou à cause de Gabriel et Thomas, seule la main me fait vraiment trembler. A la limite le martinet. Dans toute cette panoplie d’instruments, le tapetapis pourrait éventuellement me faire plier. Mais ça, ce serait dans un contexte punitif, dans lequel je me sentirais punie. Ce n’était pas le cas. Nous rîmes même autour de ces instruments. Si Pascal m’avait montré qu’il n’était vraiment pas content avec une attitude autoritaire, je vous garantis que je n’aurais pas ri.

               

                Pour donner suite à ces espèces de pseudo-réprimandes qui nous ont fait rire, je vois Pascal se rapprocher de moi : les claques vont commencer à tomber. Je ne mets même pas ma main pour parer la première claque, tellement je ne crains rien. Néanmoins, lorsqu’elle tombe, je sens que Pascal a de la réserve. Cette première claque n’est pas petite et celles qui suivent non plus, loin de là. Elles sont même très costaudes, à l’instar de celles données par Gabriel, voire Thomas. Je commence à mettre mes mains pour les parer, Pascal tente de les maîtriser avec plus ou moins de succès. Mais j’ai encore l’impression que nous « jouons » à la fessée. Je suis donc en train de prendre des claques costaudes pour rien du tout puisqu’à aucun moment je ne me sens punie. Je ne sens même pas une once d’insatisfaction chez Pascal.

                Cette première fessée debout sur ma culotte me laisse des fesses avec un rouge naissant mais pas une once de repentance. Je me demande même ce que je fais là. Il me dit :

-          Bon, on va quand même parler de ta conduite parce que ça ne va pas… Les excès de vitesse et les textos au volant, ce n’est pas possible…

Encore une fois, il ne me regarde pas lorsqu’il dit cela. Il a une voix mal assurée. Je crois qu’il ne se rend pas compte qu’il a à faire à la chipie la plus difficile à discipliner de France. Le moindre faux pas est fatal, et j’en comptais déjà pas mal, des faux pas.

De plus, au bar, il m’avait annoncé que nous allions « nous concentrer sur mes médicaments ». Que venait faire ma conduite là-dedans ? J’avais l’impression qu’il voulait cibler un item, puis au final revoir tous les items, puis finalement se concentrer sur quelques-uns… Ce n’était pas clair pour lui, et encore moins pour moi.

-          Est-ce que tu peux te pencher sur l’accoudoir du fauteuil ? me demanda-t-il, pensant à mes problèmes intestinaux.

-          Oui, je peux, répondis-je.

-          Tu es sûre, hein ? Car je ne veux vraiment de mal qu’à tes fesses, dit-il en riant nerveusement.

Je répondis avec un rire nerveux également. Je ne sais pas dans quel cadre nous étions, mais certainement pas celui d’une punition.

Je me penchai sur l’accoudoir du fauteuil, je le fis de moi-même alors que normalement, je le fais sous la contrainte. Je pense que Pascal me faisait de la peine, que je savais déjà que c’était mort pour qu’il devienne mon tuteur, et que je ne voulais pas le blesser en résistant davantage.

Tout en relevant ma robe et baissant ma culotte, il me dit :

-          Nous savons tous les deux comment se donne une fessée.

Puis, il prononça une phrase que je compris comme :

-          Ce n’est pas pour reposer ma main, mais…

Je n’entendis pas la suite. Quelques secondes plus tard, la tawse s’abattit violemment sur mes fesses.

Erreur. Non seulement je ne me sens pas punie, mais en plus la tawse ne va servir à rien à part abîmer mon postérieur. Si tu veux me punir avec ça, mon Coco… Tu te plantes.

Je reçus une dizaine de coups (que j’accusai néanmoins puisque la douleur physique était quand même présente) puis me relevai de l’accoudoir en disant :

-          Stop ! Stop. A part me faire mal physiquement, la tawse ne sert à rien. Tu n’arriveras à rien avec ça.

-          Ah, d’accord, dit-il. D’accord, j’ai compris.

-          Si c’est pour reposer ta main, t’es déjà mal barré du coup…

-          Non, non.

Il appuya légèrement sur mon dos pour me faire comprendre de me remettre en position, puis il m’infligea une fessée manuelle très costaude durant laquelle il me disait des phrases du genre : « Je suis obligé de te donner une fessée comme à une petite fille ! ». Oui, bon, d’accord, il a lu l’intégralité de la rubrique de mon tutorat. Il sait que d’habitude, ce genre de phrase me fait enrager. Mais là, ça ne me faisait ni chaud ni froid puisque je n’étais pas punie. J’acceptais juste de prêter mes fesses à Pascal pour ne pas lui faire trop de peine. Mais clairement, ça ne servait à rien. Je me demandais de plus en plus ce que je fichais là.

Lorsque j’en eus ras-le-bol, je me relevai et dis :

-          Bon, ok. Ça c’était pour la conduite. Ensuite ?

-          Tu n’es pas repentante, me dit-il.

-          Absolument pas, répondis-je.

-          Bon, de toute façon ce n’est pas en une fois que…

Il ne finit pas sa phrase. En une fois que quoi ? Que je serai repentante ? Si. Je t’assure que si. Dix claques de la part de Gabriel suffisent à me rendre repentante. Mais là, c’était définitivement de chez définitivement fichu. Je venais de stopper moi-même cette pseudo punition et Pascal venait de me laisser faire, et même de laisser passer ! Il venait de perdre le chouilla de crédibilité qu’il avait.

Pascal parla de l’item suivant :

-          On va passer au couvre-feu, même si ça ne sert à rien.

Si tu sais d’avance que ça ne sert à rien, pourquoi veux-tu me donner une fessée, alors ?! Pour le fun ?!

Bon, Lucie, il va falloir que tu te sortes de là. Il va falloir que tu lui dises que ça ne va pas être possible, que tu le remercies et que tu te barres. Mais comment lui dire ?

Une nouvelle « fessée » debout, puis Pascal me dit : « Va au coin ».

Je ris. La blague. Déjà, si je t’avais craint, j’aurais protesté. Alors là…

Je pris un nombre incalculable de claques debout, parfois très fortes parfois très supportables, cela dans l’optique de m’envoyer au coin. C’était un bon point que Pascal ne lâche pas son idée de me faire aller au coin, qu’il insiste : mais malheureusement, il n’avait pas l’autorité ni la crédibilité nécessaires pour arriver à ses fins.

                Au bout de dix bonnes minutes, je me décidai :

-          Stop, stop. Ecoute, Pascal. Je suis désolée, mais tu n’y arriveras pas. Je ne te crains pas. Je suis vraiment désolée mais je ne te crains pas. Tu n’arriveras à rien avec moi. Je suis franchement désolée.

Si cela avait fait du bruit, j’aurais pu entendre son cœur se briser. Cela me fit énormément de peine. Y’a-t-il un bon moyen de dire à une personne : « Ça ne va pas le faire » ?

 

                Il me raccompagna sans un mot. Il semblait à deux doigts de fondre en larmes. Je pense qu’il avait porté beaucoup trop d’espoir sur ce tutorat.

 

                Je suis un cas complexe. Très, très complexe. Pour réussir à devenir mon tuteur/ ma tutrice, il faut vraiment avoir une confiance en soi sans failles. Imposer son autorité dès les premières minutes. Ne pas faillir.

                Il est parfois difficile de discipliner les femmes qui fantasment sur la fessée ; cela l’est encore plus de discipliner celles pour lesquelles la fessée est une nécessité, non pas un plaisir.

                En voyant Pascal dans cet état, je culpabilise énormément de lui avoir fait du mal. Et en même temps, qu’aurais-je dû faire ?

 

                Dans la voiture, un grand mal être m’envahit. Je suis également au bord des larmes. J’ai passé une grosse demi-heure à prendre des coups/claques pour rien du tout, j’ai fait du mal à quelqu’un de très gentil, et je dois essuyer un échec de plus dans ma recherche de tuteur.

Je veux Gabriel. J’ai besoin de lui. J’ai besoin de mon meilleur ami pour me consoler. Il connaît ce milieu de la fessée et il me connaît. J’aimerais qu’il soit là pour pouvoir le prendre dans mes bras. Seulement, il est à des centaines de kilomètres.

                Je lui envoie tout de même un texto :

« Ça va pas. J’aimerais que tu sois là… J’ai besoin de toi. J’ai besoin d’un câlin. »

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Ben… Encore un échec à accuser… Je sature là. Bon en fait, je sature depuis un bon bout de temps. Mais là je sature de la sature. Et juste tu me manques là. Vraiment. Vraiment, vraiment. »

« On finira bien par trouver. En attendant, tu vas avoir à faire à moi… ».

Il ne perd pas le nord. Punaise ! Séquence émotions gâchée par cette reprise brutale de la réalité. Vendredi 15 juillet, veille de mon mariage, Gabriel viendra me coller une fessée carabinée pour être sûr que je prenne mes médicaments et que je ne sois pas malade le jour de mon mariage.

 

                En rentrant, je retrouve Hugo.

-          Qu’est-ce que tu as ?

-          Rien, pourquoi ? demandai-je.

-          Ça se voit à ta tête que ça ne va pas. Dis-moi ce qui se passe, mon cœur.

-          Rien c’est juste… Encore un échec.

-          Ah. Ça ne l’a pas fait ?

-          Nan.

-          Pourquoi ?

Je racontai à Hugo mon après-midi. Je finis par :

-          Je me demande si ça ne vaudrait pas le coup qu’on arrête. Tant pis. Plus de tutorat, plus de fessée…

-          Plus de garde-fou ? Tu vas partir en vrille, Lucie, si on fait ça !

-          Je ne pensais pas que ça me mettrait autant dans la merde que Thomas arrête. Cela étant, je ne regrette pas, j’ai fait des superbes rencontres, genre Yves, Olivier, Simon… Mais on en revient toujours au même point. Et je ne veux pas que mon tutorat pèse trop sur les épaules de Gab’.

-          Ecoute, on va laisser passer le mariage et l’été. On verra comment ça se passe à la rentrée. D’accord ?

-          D’accord.

 

J’en suis donc là. La tête dans le guidon concernant le mariage (J-9 !), l’appréhension que Gabriel m’en colle une (J-8 !) et toujours aussi perdue quant à ma recherche de tuteur.

 

A suivre…

Commentaires

  1. Coucou 😊 - Bientôt le grand jour, très heureuse pour toi et j'espère que cette journée sera magique.

    Je me retrouve dans ce que tu dis : du moment où une chose est imposée on veut faire autrement pour s'affirmer. Ce que je comprends et pratique aussi LoL.

    Mais dans ta situation, une maladie s'impose à toi et tu la laisse gagner en refusant de te soigner convenablement ... donc dans un sens, tu acceptes cette contrainte énorme, tu acceptes qu'une maladie t'envahisse sans réagir ... alors que tu devrais la combattre corps et âme pour la vaincre / où tout du moins ne pas la laisser évoluer.

    Le couvre feu de 22h30, je me l'impose depuis 18 mois maintenant, et surtout depuis que j'ai pris conscience qu'il fallait que je sois en forme (et ça marche). Et grâce à cela, je suis moins fatiguée et tout s'enchaîne plus facilement. Tu as déjà pu le constater également.

    Et la vrai vie, ce n'est pas le soir à 22h30 qu'elle se savoure, c'est chaque jour dans la santé et proche de ceux qu'on aime.

    Prends bien soin de toi.

    Bises

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    1. Que cette journée vous comble de bonheur, de joie, d'amour... 😘

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 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -