Ça y est,
nous y sommes. Vendredi 15 juillet, veille de mon mariage avec Hugo.
Après être
passée chez ma meilleure amie, Louise, qui confectionne mes bijoux pour le
mariage, je passe trois heures de torture chez l’esthéticienne. Puis, je prends
la route, direction le lieu du mariage, pour rejoindre mes proches qui sont
déjà en train de tout installer.
Je suis en
retard. J’aurais dû être sur place à 14h30, le GPS m’indique que j’arriverai à
15h20. Du coup, sur la route, je ne ménage pas la pédale d’accélérateur. Je tente
tout de même de faire attention, me disant que si je laisse ma vie sur la route
aujourd’hui, il n’y a plus de mariage demain. Il n’y a plus rien du tout, d’ailleurs.
Et puis, dans un coin de ma tête, je sais que Gab’ doit me remettre d’équerre
ce soir. Il ne faudrait pas lui donner une raison supplémentaire de sévir plus
que prévu.
Arrivée à
ma destination, le stress monte. Ça y est, c’est réel. Nous sommes en train d’installer
les lieux pour NOTRE mariage à Hugo et moi. Pas celui de quelqu’un d’autre :
le nôtre. Nous avons tellement, tellement attendu ce moment ! Je
rêve de mon mariage depuis l’âge de huit ans. Mon rêve allait enfin se
réaliser.
Dans la
salle, je retrouve mes proches : Hugo (de mauvaise humeur à cause du
stress…), mes parents, mon p’tit frère, mes beaux-parents, mes cousines… et mes
amis très proches, dont Gabriel. Dès que je le vois, je lui saute dans les
bras. Il m’a trop manqué. Dès qu’il n’est pas avec moi, il me manque. C’est toujours
l’effet que ça me fait avec mes amis très proches : dès qu’ils s’éloignent
de moi, mon cœur se serre. Et puis… Gab’, c’est différent. Il est mon grand
frère. Il me manque constamment.
Sur le
chemin du retour, mes cousines montent en voiture avec Gabriel, et je reprends
ma voiture, seule. Pressée de rentrer, je bombe une nouvelle fois sur la route,
dépassant Gabriel. D’ailleurs, après l’avoir dépassé, je me flagelle : « Tu
viens d’aggraver ton cas, là, Lucie… ». Tant pis, ce qui est fait, est
fait.
Il est vrai que nous sommes
partis au même moment ; pourtant, j’arrive presque dix minutes avant
Gabriel et mes cousines. J’étais déjà en train de préparer à manger lorsqu’ils
arrivèrent. J’avais peut-être un peu trop accéléré…
Nous sommes crevés. Gabriel est HS, moi aussi. Il y a
plein de choses à penser pour la journée de demain. Durant le repas, je me mets
à douter : mon grand frère va-t-il vouloir qu’on règle quand même nos
comptes ? Ou va-t-il remettre cela à une autre fois ? Je vous avoue
que je n’attendais que ça, qu’il me dise : « Nous sommes très fatigués,
donc on discutera la prochaine fois que je viendrai. ». Néanmoins, je sais
que mon meilleur ami ne lâche jamais rien. Si je dois prendre une fessée, je vais
la prendre. De plus, il sait très bien lui-même que s’il ne sévit pas ce soir,
je vais immédiatement voir un boulevard de possibilités dans lequel je vais
immédiatement m’engouffrer.
Après avoir décoré la voiture de ma cousine (qui nous
véhiculera Hugo et moi durant toute la journée du mariage), nous nous sommes
retrouvés seuls, Gabriel et moi. Mes cousines étant très fatiguées, elles ne se
sont pas éternisées. Quant à ma grand-mère, elle était partie se coucher bien
tôt, pour être en forme le lendemain.
Nous étions donc tous les deux face à face, Gab’ et
moi, assis autour de la table de la salle à manger, au rez-de-chaussée de la
maison de ma grand-mère. Gab’ s’inquiéta d’ailleurs de sa présence. Je le rassurai :
-
Elle met la télé à fond dans sa chambre, elle n’entendra
rien du tout. De plus, je mettrai aussi la télé très forte dans le salon (pièce
se situant directement au-dessous de sa chambre). Et de toute façon, nous
allons descendre à la cave.
Entre l’énorme bruit des deux
télés, les deux étages et l’isolation qui nous sépareront, il n’y aura
absolument aucun risque. Il allait falloir assumer.
Gabriel sortit alors son téléphone pour afficher le
tableau que je remplis concernant mon tutorat. Puisque je suis repassée au
stade 4 de ma maladie, il était impossible qu’il me laisse passer quoique ce
soit. Au fond de moi, je le savais, même si j’espérais l’inverse.
-
Bon, Lucie, c’est une catastrophe, là. Tu ne
prends presque jamais tes repas à l’heure, ton couvre-feu, on n’en parle pas…
-
Je t’ai déjà dit de laisser tomber le
couvre-feu.
-
Non, j’laisse pas tomber, non ! Sûrement
pas ! Par exemple, le 7 juillet, tu t’es couchée à 3h30 ! 3h30, Lucie !
T’as fait quoi jusqu’à 3h30 du mat’ ?!
-
Tu ne veux pas le savoir.
-
Si, si, je veux savoir !
-
Non, je t’assure que tu ne veux pas le savoir.
-
Si, si, dis-moi !
-
J’ai joué aux Sims.
Gabriel fulmina. Il déteste ce
jeu que j’adore. Il est convaincu que c’est inutile et que ça ne sert à rien à
part me faire perdre mon temps. Mais moi, ça me détend.
-
Tu ne t’es pas dit à un moment donné qu’il
fallait que tu arrêtes et que tu dormes ?
-
Si…
-
Eh ben alors ?!
-
J’avais pas envie, dis-je avec un sourire-réflexe
montrant ma gêne.
-
Tu rigoles mais dans trente secondes, t’es en
train d’en prendre une, me lança-t-il froidement.
Bon, le dernier espoir que j’avais
d’éviter cette tannée venait de s’envoler. Mon sourire s’effaça, laissant place
à l’inquiétude. Je comptais très activement sur l’extrême état de fatigue de
Gabriel pour me sauver.
-
Donc tu te couches à des heures pas possibles…
-
Mais j’me dis toujours que je peux dormir le
lendemain matin, me défendis-je.
-
Oui, et pendant que tu fais la grasse mat’, ton
médicament du matin n’est pas pris ! Et ensuite, tu es décalée pour la
journée !
-
Mais…
-
Mais quoi ?!
Mais rien. Je n’avais aucun
argument valable.
-
Aller, on descend.
J’avalai ma salive et suivis
Gabriel à la cave, priant pour que sa fatigue rende les choses moins
douloureuses que durant les deux précédentes séances.
Gabriel s’assit sur une chaise et m’ordonna :
-
Aller, viens ici. Je vais t’apprendre à jouer
aux Sims jusqu’à 3h30 du mat’. Viens ici !
Impossible. J’étais clouée sur
place. Impossible de lui obéir.
La fatigue aidant, mon grand
frère fut beaucoup moins patient que d’habitude. Après m’avoir appelée une
première fois, il
se leva instantanément :
-
Ah tu ne veux pas venir ?!
A peine eus-je le temps de
comprendre ce qui m’arrivait, que j’étais penchée sous le bras de mon tuteur, à
recevoir les premières claques sur mes fesses nues. Ces premières claques dont
je parle tout le temps, tellement elles sont horriblement douloureuses. Ces
claques qui font extrêmement mal car elles s’abattent sur une peau froide.
Ok, cette première série fut courte (comparée aux
autres séries données par Gabriel, pas comparée à une série classique…) mais
intense. Cela me donna une effroyable entrée en matière. J’avais déjà bien mal aux
fesses.
Une deuxième tannée commença alors que j’étais
toujours penchée sous le bras de mon frère.
-
Je te jure, il faut vraiment que je t’aime pour
te botter le cul la veille de ton mariage ! me gronda Gab’.
C’est clair. Mais je me serais
bien passée de cette preuve d’amour-là. J’aurais préféré un câlin !
Comme d’habitude, je n’en
voulais absolument pas à mon meilleur ami. Je lui en étais même reconnaissante
de se soucier autant de moi et d’accepter de faire ce « sale boulot ».
J’ai de la chance d’être extrêmement bien entourée et d’avoir des amis qui sont
là pour moi dès que j’ai besoin. Il suffit d’un texto pour qu’ils rappliquent.
Gab’ fait partie de ceux-là. C’est celui qui va m’écouter patiemment lui raconter
mes histoires de filles à la mords-moi-le-nœud, celui qui sera toujours là pour
entendre les confidences d’Hugo, celui qui sera toujours présent pour supporter
ma famille complètement loufoque… Et celui qui m’aime tellement qu’il est prêt
à me flanquer des volées mémorables dans l’espoir que je prenne un peu plus
soin de moi.
Deuxième série courte, elle aussi, mais toujours aussi intense. J’étais à deux doigts de pleurer. Je ressentais la fatigue de Gabriel tout comme son extrême colère. Et son amour. Oui, j’entendais son cœur battre pour moi ; ce qui me faisait encore plus culpabiliser .
A ce moment-là, j’aurais voulu le prendre
immédiatement dans mes bras, lui dire que j’étais désolée, que j’avais juste du
mal à penser à moi et aussi, que ma flemme l’emportait énormément.
Vous le sentez peut-être dans
mes écrits, mais Gabriel est quelqu’un que j’admire énormément. La flemme, il
ne connaît pas. C’est un battant, un travailleur acharné. C’est d’ailleurs ce
qu’il a en commun avec mon merveilleux Hugo : ils sont incroyables. Moi,
je ne suis pas comme ça. Je suis passionnée avec le cœur sur la main mais je
cède facilement à la flemme et à la procrastination.
Je me retrouvai à plat ventre sur les genoux de mon grand
frère. Le passage le plus horrible de cette séance allait débuter. Contrairement
à quand je reçois une fessée debout, lorsque je suis OTK, il m’est très
difficile de me protéger avec mes mains : mes avant-bras soutiennent mon
torse. Si je les ôte de la chaise qui me soutient, je vais automatiquement me
faire mal au ventre. Il n’y a que lorsque l’OTK est sur un canapé ou un lit que
je peux me permettre d’avoir des mains défensives. Mais pas sur une chaise. Le
pire pour moi, c’est qu’une OTK sur une chaise fait terriblement plus mal qu’une
OTK sur un canapé ou un lit. Ne me demandez pas pourquoi.
- Stop ! priai-je, le derrière brûlant. Stop, Gab', s'il te plaît ! Arrête !
- Tu te stoppes, toi, quand tu joues aux Sims ?! Non, bien sûr que non ! Tu y joues 6h30 d'affilées ! C'est le temps qu'il m'a fallut pour faire la route de chez moi jusqu'ici ! Tu te rends compte ou pas, Lucie ?!
- Mais arrête de taper, j't'en supplie... C'est bon, j'ai compris !
- Non, je ne vois pas pourquoi je m'arrêterai ! Tu me dis que tu n'as pas envie d'arrêter tes Sims pour aller te coucher ?! Eh bien moi, je n'ai pas envie d'arrêter de taper !
J'avoue que sur ce coup-là, je le maudis. Il m'avait sorti l'argument que je déteste le plus au monde : "Tu m'écoutes, toi ? Non ? Eh bien, moi non plus !".
Message pour Gabriel : Fais ce que je dis, pas ce que je fais !! (s'il te plaît...😄)
Quoiqu’il en soit, ce passage OTK me fit couler les
larmes. Ça y est. Gab’ appuyait fortement les claques en faisant référence au
décalage que je m’infligeais à cause de mes horaires catastrophiques de
coucher. Comme d’habitude, je m’en voulais de me mettre encore dans cette situation.
J’en parlais d’ailleurs à ma psy quelques jours auparavant :
-
J’ai l’impression d’être dans un cercle vicieux.
-
C’est-à-dire ? me demanda-t-elle.
-
Je prends une fessée plus ou moins salée, puis
je suis calmée pour plusieurs jours ou plusieurs semaines selon la sévérité ce
que j’ai reçu. Puis, je vais retomber dans mes travers lorsque je vais sentir
que l’épée de Damoclès s’éloigne de ma tête. Et lorsqu’elle va de nouveau se
rapprocher, je vais appréhender de prendre une nouvelle fessée alors je vais
faire de petits efforts… Bref, j’ai l’impression de ne jamais en sortir.
-
N’est-ce pas le mode fonctionnement de toute
personne apprenant ce que vous êtes en train d’apprendre ?
-
Comment ça ?
-
Eh bien, désolée pour cette comparaison mais c’est
celle qui me vient directement à l’esprit. Les enfants : ils ont
exactement le même cercle. Ils vont par exemple faire une bêtise, ils vont ensuite
être punis par la personne qui est responsable d’eux. Ils vont accuser le coup
de cette sanction durant quelques jours, avant de faire une autre bêtise…
-
Oui mais moi, c’est toujours pour les mêmes choses.
-
Les enfants aussi… Il y a souvent les mêmes bêtises
qui reviennent…
-
Oui mais là c’est grave car je suis une adulte !
-
Cela n’empêche que vous apprenez exactement la
même chose qu’eux : la frustration, le fait de répondre parfois à la
raison plutôt qu’aux émotions et à l’instinct… Vous apprenez également auprès d’Hugo
et de Gabriel à avoir une stabilité affective ce qui n’a jamais vraiment été le
cas.
-
J’ai toujours été ultra-entourée ! J’ai une
famille nombreuse en or, et des amis exceptionnels…
-
Je ne dis pas le contraire. Mais avant l’arrivée
d’Hugo puis de Gabriel dans votre vie, sur qui avez-vous pu compter pour vous
freiner dans vos dérives, jusqu’à maintenant ?
Personne. Exact.
-
Ben…
- Ne vous méprenez pas, Lucie, ce n’est pas un reproche envers vos proches. S’ils ne vous ont pas mis de « Stop », c’est parce qu’ils ont leurs propres histoires. Cela ne veut pas dire qu’ils ne vous aiment pas. C’est juste qu’ils ne vous ont jamais freinée. Vous n’avez aucune limite. Pourtant, les limites, c’est ce qui nous rassure. Le sloggan qui me vient toujours à l'esprit est celui de la sécurité routière : "Quand on aime quelqu'un, on le retient." . Cela fonctionne avec tout, pas seulement avec la route...
Elle n’avait pas tort…
- Il n’y a pas longtemps, vous me parliez de tous les tuteurs que vous avez enchaîné, sans jamais trouver le bon. Vous continuez de chercher en sachant pertinemment que ça ne peut pas marcher.
-
Pourquoi ça ne peut pas marcher ?
-
Parce que vous avez besoin d’une dimension
affective. Or, lorsque vous trouvez un tuteur, il vous donne une fessée soit parce
qu’il aime cela, soit parce que c’est le job pour lequel vous l’avez engagé.
Mais contrairement à Gabriel, il ne le fait pas par amour. Donc, ça ne peut pas
marcher.
-
Mais comment expliquez-vous que le tutorat avec
Thomas ait très bien marché ? Pourtant, il n’y avait aucun amour, nous n’étions
pas proches du tout… Il faisait son job, et c’était tout.
-
Vous êtes sûre de ça ?
Je me remémorai une fois, à la
suite d’une séance bien sévère ; j’avais demandé à Thomas si cela lui
faisait quelque chose de me matraquer ainsi le derrière. Il m’avait répondu :
« Bien sûr que ça me fait quelque chose, Lucie. On ne peut pas avoir un
tutorat aussi rapproché sans s’attacher l’un à l’autre ! ». Lorsque j’en
fis part à ma psy, elle conclut :
-
C’est donc pour cela, que ça a fonctionné.
J’aime
Gabriel d’un amour absolu et inconditionnel, et je prenais conscience que c’était
réciproque. C’est comme si je l’avais toujours su et que je n’avais jamais
voulu me l’avouer. Après tout, je dois énormément de choses à cet homme alors
que lui ne me doit strictement rien.
Mais pour l’heure,
j’étais en train de pleurer sur ses genoux, payant ce fameux couvre-feu dépassé
jusqu’à 3h30 du matin. Si les passages debout m'avaient parus courts (merci Seigneur !), cette série OTK ne finissait pas.
Lorsqu’il
me laissa me relever, j’essuyai rapidement mes larmes.
-
Va au coin, m’ordonna-t-il.
Ouh là. Un combat intérieur naquit
en moi. D’habitude, il me dit plutôt : « Va là-bas » ou « Va
regarder la porte »… Mais là, les mots durs et sans autre interprétation
possible avaient été prononcés : « Va au coin ». Double punition. J’hésitai
quelques secondes entre y aller et ne pas y aller. Je le savais fatigué, ce que
j’ignorais c’est si je devais lui tenir tête ou lui obéir. Gabriel est quelqu’un
d’impulsif : si je lui tiens tête plus de deux secondes et demi, je ne
vais plus pouvoir m’asseoir. Mais ce soir, il est très fatigué. Ça change la
donne.
J’opte quand même pour l’obéissance et me rends au
coin. C’est là que je remarque j’ai changé. Il y a encore quelques mois, il y
aurait eu une bataille acharnée pour me faire obéir !
-
Mets tes mains sur la tête, ajouta Gab’.
Oui, bon, faut pas exagérer
non plus ! Là, c’est trop pour moi. Il me demande trop d’obéissance dans un si petit
laps de temps.
Mes mains cachent mon visage
et les larmes qui en jaillissent mais je ne les bouge pas.
-
Lucie ! Quand je te dis de mettre tes mains
sur la tête, c’est sur le sommet de ta tête ! Pas sur ton visage !
-
Mais c’est bon, on s’en fout ! répondis-je,
agacée.
Les claques tombèrent
pratiquement instantanément. Des claques vigoureuses et douloureuses au
possible.
-
On s’en fout toujours, là ?! me gronda Gabriel.
- Aïe ! Non... sanglotai-je sans pour autant obéir.
Je continuai de tenir tête et gardai
mes mains sur mon visage, sans vouloir céder. Mon cœur battait à cent à l'heure rien qu'à l'idée que mon grand frère me démonte pour continuer de lui désobéir ainsi. Cependant, grâce au Ciel, Gabriel n’insista pas : il
était vraiment crevé. D’habitude, il ne m’aurait pas lâchée : j’aurais
pris des claques gigantesques jusqu’à ce que je cède. Bon, tant mieux pour moi !
Le passage au coin terminé, je pris une nouvelle
série debout, penchée sous son bras. Le mobile ? Ma conduite, et notamment les excès de vitesse,
plus particulièrement celui de cette après-midi durant lequel j’avais dépassé
la voiture de Gabriel. Bon, effectivement, là, j’avais déconné. Mais j’étais
tellement fatiguée et pressée de rentrer…
-
Je reviens sur Paris début août, soit dans
quinze jours. Ensuite, je reviens mi-août. Et au mois de septembre, je serai
également beaucoup à Paris. S’il faut que je vienne à chaque fois pour te
dégommer, je reviendrai à chaque fois.
-
Je ne veux pas que tu dépenses tes sous dans des
billets de train pour venir à chaque fois.
-
Ce n’est pas ton problème. Tu dois te soucier de
ta santé et c’est tout ! Fais-le pour toi, pour Hugo, pour ta mère, pour
tes proches…
Je sais. Je sais, je sais, je
sais. C’est juste beaucoup plus facile à dire qu’à faire. J’y pense, j’essaie
mais… C’est vraiment compliqué. Heureusement, mes efforts sont quand même
visibles et portent du fruit.
Après avoir échangé un long et réconfortant câlin,
nous remontâmes au rez-de-chaussée et nous assîmes de nouveau dans la salle à
manger pour revoir une dernière fois le déroulé de la journée de demain.
En m’asseyant sur ma chaise,
je sentis que Gabriel avait vraiment été très gentil sur ce coup-là. Je pouvais
m’estimer heureuse. Je n’aurais probablement plus aucune douleur aux fesses d’ici
demain matin. Il aurait pu me pulvériser comme les deux séances précédentes mais il ne l'a pas fait. Je pris notre entrevue de ce soir non pas comme une séance en tant que telle mais plutôt comme un très bon rappel à l'ordre. La prochaine fois, je ne m'en sortirai pas aussi bien.
Notre mariage médiéval se déroula comme dans nos
rêves les plus fous. Ce fût une journée idyllique et merveilleuse. Gabriel nous
fit d’ailleurs plusieurs surprises, et je lui en fis une moi aussi : Hugo
et moi avions décidé qu’après avoir partagé un slow avec nos parents
respectifs, nous irions chercher notre ami(e) du sexe opposé qui compte le plus
pour notre couple, pour partager une danse. Hugo alla chercher Louise, et j’allai
chercher Gabriel. Ce fut un moment trop court mais féérique.
Depuis dimanche, Hugo et moi partageons un séjour en amoureux
dans un hôtel de luxe, dans l’est de la France. Demain, le retour à la maison
et à la réalité nous paraîtra bien brutal après ces quelques jours incroyables.
J’essaie de combattre la flemme et la procrastination
comme une véritable guerrière. L’issue du combat sera connue dans quinze jours ; reste à savoir si Gabriel trouvera utile de revenir me faire une piqûre de
rappel ou pas. Ou pas...
A suivre…
Dommage que les temps ne concordent pas, on commence au présent, puis quelques verbes à l'imparfait, puis on repasse au présent pour finir sur du passé simple. Une relecture ou 2 permettraient de régler le problème
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