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L'équation féminine (Chapitre 10)

 


Samedi 11 avril 2021

 

                Je décidai de me lever aux alentours de neuf heures : les jumelles commençaient à se réveiller. Les quatre grands m’avaient rejoint dans le lit et s’étaient rendormis avec moi ; comme quoi, les enfants ne sont pas totalement en forme quand ils se lèvent ! Je suis sûre que c’est juste pour épuiser leurs parents !

 

                Après un petit déjeuner en famille, j’habillai les enfants et me préparai pour aller faire un tour sur le marché comme tous les samedis matins. J’espérai ne pas y croiser Guillaume, qui me ferait encore une réflexion honteuse quant à la discipline conjugale que nous entretenons mon mari et moi.

                Ce fut mon amie Lise que je croisai, finalement. Je l’informai que j’avais à lui parler, nous décidâmes donc de nous asseoir au parc et de discuter pendant que les enfants jouaient ensemble.

-          Dis-moi ce qui te tracasse, dit-elle, l’oreille attentive.

-          Eh bien… Je ne sais pas trop comment formuler cela…

Je regardai autour de moi pour m’assurer qu’aucune oreille ne traînait, puis je me lançai :

-          Lorsqu’Alex me…punit, il se passe quelque chose de bizarre en moi.

-          Comment ça ?

-          Eh bien, je pleure de douleur tellement j’ai mal et en même temps… Je suis trempée tellement je suis émoustillée. Et lorsqu’il me menace de me punir, je n’ai pas envie de recevoir cette punition et en même temps… Je ressens une sorte…de désir.

-          C’est totalement normal, me répondit Lise.

-          Toi aussi, ça te le fait ?

-          Bien sûr ! Les fesses sont une zone érogène donc fatalement, ça t’émoustille qu’on les titille…

-          Oui enfin il ne fait pas que les titiller, là !

-          Si tu te poses plus de questions, parle-en à un gynéco ou un sexologue…

-          Tu me vois en train de dire à quelqu’un d’autre que toi que mon mari me donne la fessée lorsque je ne suis pas sage ?! m’offusquai-je. Je suis désolée Lise mais c’est au-dessus de mes forces.

-          Comme tu voudras, me répondit mon amie. En tout cas, sache que ce qui t’arrive est totalement normal et qu’il n’y a rien qui cloche chez toi. Tu peux te sentir punie tout en y prenant du plaisir.

-          Inconscient, le plaisir ! précisai-je. C’est comme si mon corps allait contre ma volonté !

-          Oui, je vois très bien. La seule question essentielle que tu dois te poser est la suivante : la discipline domestique, ça fonctionne ou pas ?

-          Eh bien… Je dois admettre que oui, dis-je. Je fume beaucoup moins, je suis moins tête en l’air…

-          Tant mieux ! C’est tout ce qu’il y a à retenir. Le reste, on s’en fiche.

-          Au fait, Guillaume ne t’a pas fait trop de misères suite à notre escapade ?

-          Disons que j’ai du mal à m’asseoir sans un coussin moelleux. Et toi ?

-          Alex m’a bien fait payer mon comportement, ça c’est sûr ! dis-je.

 

Lorsque je rentrai chez moi avec les enfants, j’étais encore perplexe. Je me posais encore mille questions auxquelles Lise n’avait pas répondu. Néanmoins, comme elle avait dit, il fallait que je garde à l’esprit que rien ne clochait chez moi.

 

Alex rentra du travail aux alentours de midi. Alors que je finalisais le repas dans la cuisine, il m’y rejoignit, m’embrassa et me fila une petite tape discrète sur les fesses. Puis, il me susurra dans l’oreille :

-          Tu ne perds rien pour attendre !

-          Qu’est-ce que j’ai fait encore ? m’inquiétai-je.

-          Tu m’as menti, tu sais que je déteste ça !

-          A propos de quoi t’ai-je menti ?

-          Tu m’as dit que tu avais pris rendez-vous avec le garagiste pour réparer ma voiture, vrai ou faux ?

-          Vrai, je l’ai fait ! m’enfonçai-je dans mon mensonge.

-          Ah oui ? Parce qu’il devait venir avant-hier à 17h ! J’ai donc appelé le garage pour savoir ce qu’il se passait, ils m’ont répondu qu’ils n’avaient jamais eu de rendez-vous pris avec toi !

Merde. J’étais dans le pétrin. Devant mon absence de réponse, mon mari me gronda :

-          C’est bien ce que je pensais ! Je te jure que…

-          Papa ! s’écria Simon en courant dans les bras de son père, nous interrompant.

-          Coucou mon amour, répondit Alex en prenant notre fils dans ses bras.

Après lui avoir fait un gros câlin, il le reposa à terre en disant :

-          Tu veux bien aller prévenir tes frères et sœurs que nous allons passer à table, s’il te plaît mon lapin ?

-          D’accord, répondit mon adorable fils.

Simon sortit de la cuisine et Alexandre reprit immédiatement son visage de mari en colère. La mâchoire serrée, il m’annonça :

-          Ce soir, lorsque les enfants seront couchés, ça va vraiment barder, Thalysa ! Non seulement tu vas prendre une bonne fessée sur mes genoux pour m’avoir fait passer pour un imbécile auprès du garage, mais tu vas également prendre cinq coups de canne pour m’avoir menti !

-          Non, pas la canne ! protestai-je de peur.

-          Bien sûr que si ! Le mensonge, ça peut tuer un couple, Thalysa ! Si nous ne pouvons plus avoir confiance l’un en l’autre, on fait comment ?! Cinq coups de canne, c’est le tarif pour un mensonge, désormais ! Le but est que ça te dissuade de me faire tourner en bourrique !

Les larmes me montèrent aux yeux. J’avais sacrément merdé.

En voyant la forte émotion qui se propageait en moi, Alex s’approcha de moi et m’attrapa délicatement le visage avec ses mains pour m’obliger à fixer ses magnifiques yeux bleus.

-          Tu sais que je t’aime, Thaly. Je t’aime plus que ma propre vie. Je t’aime tellement que l’amour lui-même n’avait pas prévu ça. Je ne te punirai jamais injustement, tu en as conscience ?

J’hochai la tête.

-          Aller, viens dans mes bras, mon amour. Je suis en même temps furieux et fou de toi. Tu ne sais même pas dans quels états tu me mets… Il n’y a que toi pour faire ça !

 

Nous passâmes une très chouette journée en famille. Alexandre et moi avions organisé un jeu de piste pour annoncer aux enfants qu’il y avait deux bébés dans mon ventre.

Après un repas familial au McDo – les enfants étaient fous de joie car nous n’y allons jamais, mon mari détestant les fastfoods –, nous rentrâmes à la maison et couchâmes les trois petits. Nous fîmes des jeux de société avec les trois plus grands et nous partageâmes un vrai moment de complicité.

 

22h, Alex décida qu’il était temps pour les enfants d’aller au lit. C’était la première fois que nos aînés de sept, six, et quatre ans veillaient aussi tard. Contents de leur journée puis de leur soirée, ils ne rechignèrent pas à aller se coucher. De mon côté, je rechignais pas mal, appréhendant de me retrouver seule avec mon mari.

 

Vingt minutes plus tard, Alex et moi étions dans le salon. Alex me fusillait du regard et j’avais eu comme consigne de repasser au vouvoiement.

-          Tu sais pourquoi tu mérites d’être punie, Thalysa, déclara le médecin. Alors baisse ton jeans et ta culotte et viens ici.

Mon mari s’assit sur le canapé et désigna ses genoux. Je priai pour qu’une des jumelles se réveille mais non, mes six enfants dormaient bien profondément, et les deux derniers en cours de fabrication étaient tellement petits qu’ils ne pourraient pas stopper la tannée qui m’attendait. Résignée, j’obéis.

                Alexandre et moi fîmes en sorte que rien n’appuie sur mon ventre durant la punition.  Puis, une fois que je fus calée et bien maintenue, mon mari fit pleuvoir les premières claques sur mes fesses nues.

 

                Une fois adulte, on ne s’imagine pas ô combien une fessée fait mal. On ne s’imagine pas l’impact que ça peut avoir. Si je me souviens des quelques fessées reçues dans mon enfance, je me souviens surtout du motif de leur présence et du sentiment que j’ai eu en les recevant. Ce sentiment de vexation intense. En aucun cas je ne me souvenais de la douleur. Pourtant, alors que vingt-cinq ans plus tard j’étais allongée en travers des genoux de mon mari, c’était la douleur qui dominait. Oh bien sûr, la honte et la vexation étaient au rendez-vous mais c’était sans nul doute la douleur qui était la plus présente. Je ne voulais pas désobéir à Alexandre. Pas parce que je voulais m’épargner de la honte, mais parce que je voulais éviter de ressentir cette extrême brûlure au niveau de mon postérieur. Était-ce également la douleur que l’on souhaite éviter en restant sage étant enfant, même si on ne s’en souvient plus une fois adulte ? Ou est-ce la vexation que l’on craint ? Je me souviens que les claques de mon père étaient particulièrement costaudes (mes frères et moi craignions fortement ses remontrances !) et pourtant, les seuls souvenirs présents dans ma mémoire sont les raisons de ces claques et la vexation qui s’en est suivie ; surtout lorsque je recevais ces claques devant témoin(s).

 

                Cette fessée donnée par mon mari était longue. Très longue. Lorsqu’on a mal, une minute paraît être une heure.

Finalement, Alexandre ne m’a gardée que quelques minutes sur ses genoux (peut-être trois ou quatre) mais moi, j’avais l’impression d’avoir passé une bonne demi-heure à me faire claquer les fesses.

-          Mets-toi à genoux face au mur, m’ordonna-t-il une fois que je me fus relevée. Mains sur la tête. Et je ne veux pas t’entendre !

Vu la tannée que je venais de prendre, j’obéis sans broncher et attendis avec grande crainte la suite de ma sentence.

Lorsque je sentis la canne se promener sur mon postérieur, des frissons de peur parcoururent mon corps tout entier. Je savais que ça allait être très douloureux.

-          Tu comptes et tu me remercies après chaque coup de te corriger pour le bien de notre couple, annonça froidement Alexandre. On y va.

Le premier coup tomba et j’ôtai immédiatement mes mains de ma tête pour les mettre sur mes fesses.

-          Laisse tes mains sur la tête ! gronda Alex. Et je n’ai rien entendu !

-          Un, merci Monsieur de me corriger pour le bien de notre couple, soufflai-je après avoir remis mes mains à la place voulue par mon mari.

Le deuxième coup tomba et je recommençai, la douleur étant beaucoup trop grande.

-          Tes mains ! gronda le médecin.

-          Mais ça fait trop mal, Monsieur ! me plaignis-je, au bord des larmes.

-          Pense à cette douleur à chaque fois que tu voudras me mentir ! me lança mon époux. La prochaine fois que tu enlèves tes mains de ta tête, tu prends un coup supplémentaire ! C’est compris ?!

-          Oui Monsieur, sanglotai-je.

-          Je n’ai rien entendu ! tonna-t-il.

-          Deux, merci Monsieur de me corriger pour le bien de notre couple, récitai-je.

Le coup suivant s’abattit.

-          Aïïïïïïïïïe ! pleurai-je.

-          Ça me crève le cœur de te faire autant mal, Thaly ! Mais en me mentant une nouvelle fois, tu as dépassé les bornes des limites !

-          Je suis désolée…

-          Dis la phrase, Thaly.

-          Trois, merci Monsieur de me corriger pour le bien de notre couple, dis-je entre quelques larmes.

Le quatrième coup tomba et je sautai sur place en lâchant un cri de douleur.

-          Stop, Monsieur, s’il vous plaît !

-          La phrase !

-          Quatre, merci Monsieur de me corriger pour le bien de notre couple.

-          C’est le dernier, Thaly. Ensuite, ce sera fini. Ne me mens plus, s’il te plaît. Ne m’oblige pas à te punir comme ça encore une fois.

Sans que je m’y attende, l’ultime coup tomba.

-          Cinq, merci Monsieur de me corriger pour le bien de notre couple.

Alex laissa tomber la canne à terre et s’agenouilla pour me prendre dans ses bras. Je fondis en larmes, blottie contre lui.

-          Je t’aime, Thaly. Ne me mens plus jamais.

-          Promis, sanglotai-je. Je t’aime aussi.

-          Aller, c’est fini mon amour. C’est fini mon cœur.

Nous allâmes nous coucher, Alexandre fut aux petits soins ; aussi tendre et affectueux qu’au premier jour.

 

A suivre…

Commentaires

  1. C'était sûr que ça ne passerait pas cette histoire de garage ! Elle ment très mal ^^

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