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L'équation féminine (Chapitre 11)

 


Dimanche 12 avril 2021.

 

                Aujourd’hui, mes parents ont décidé d’emmener leurs dix petits-enfants au zoo. Après nous être dit que c’était une véritable folie, nous donnâmes tout de même notre accord : une journée sans enfant, ça ne ferait de mal à personne.

 

                Une fois notre tribu déposée au zoo, Alexandre et moi allâmes boire un verre dans un bar non loin de là, avec mes frères, ma belle-sœur et mon beau-frère.

-          Si un jour on m’avait dit que tu aurais huit enfants, je ne l’aurais jamais cru ! me dit William, mon frère aîné.

-          Ça ne m’étonne pas, enchaîna Carl, mon deuxième frère. Thaly a toujours été marginale !

Alex et moi échangeâmes un regard et pouffâmes de rire : moi marginale ? Carl est artiste peintre (ce qui est plutôt un métier précaire) et William est homosexuel (ce qui n’est malheureusement pas encore accepté dans la société comme étant la norme).

 

                Après ce café amical centré autour de ma grossesse, Alex et moi nous éclipsâmes pour profiter de notre journée en amoureux. Nous prîmes la voiture et nous rendîmes à la capitale pour nous balader sur les quais de Seine. Nous trouvâmes ensuite un petit resto sympa où nous dégustâmes de succulents plats traditionnels français revisités. Puis nous décidâmes d’aller se faire une toile.

                Nous sortions du cinéma pour nous diriger vers le parking souterrain lorsque, n’en pouvant plus, je demandai à Alex :

-          Laisse-moi fumer une clope. Je ne tiens plus !

-          Tu sais déjà ce que je vais te répondre. Pourquoi est-ce que tu demandes ?!

-          Mais s’il te plaît !

-          Non, Thaly ! Nos jumeaux n’ont pas besoin d’être intoxiqués par ton tabac.

Bravant l’interdiction de mon mari, j’attrapai un paquet de clopes dans mon sac à mains. Le regard de mon mari se noircit. Il me fusilla du regard et me menaça :

-          Si tu me désobéis, je te flanque une fessée sur la banquette arrière dès que nous serons arrivés au parking. Et je laisserai les portières ouvertes pour que tout le monde entende.

-          Tu ne serais pas capable de faire ça !

-          Tu crois vraiment ?

Si, en fait il en serait tout à fait capable. Depuis que je le connais, mon mari n’en a jamais rien eu à faire de ce que pensent les gens ; il serait capable de me ficher la honte de ma vie sans pour autant éprouver le moindre soupçon de gêne.

-          Tu sais quoi ?! dis-je en rangeant mon paquet de clopes. Je t’emmerde. Voilà ! Je t’emmerde bien profond Alexandre de Melbourg !

J’étais on ne peut plus énervée et extrêmement frustrée. Mon mari ne répondit pas à mon attaque, ce que je pris comme étant un très mauvais signe.

 

                Arrivés dans le parking souterrain près de notre voiture, Alex m’attrapa par le bras et me colla le ventre sur le coffre. Il me maintint grâce à sa main qui faisait pression sur mon dos ; puis il m’asséna cinq bonnes claques sur mon jean qui – outre la douleur qu’elles m’infligèrent – résonnèrent dans tout le parking.

-          Tu m’emmerdes toujours ?! me gronda-t-il dans le creux de l’oreille.

-          Non, Monsieur, répondis-je émoustillée que mon homme ait pris cette initiative.

-          J’attends tes excuses pour la façon dont tu m’as parlé ! me gronda-t-il.

-          Des gens pourraient nous voir ! m’inquiétai-je.

-          Je leur expliquerai alors pourquoi je te punis. J’attends tes excuses, Thalysa !

-          Désolée, grommelai-je. Je n’aurai pas dû vous parler ainsi.

-          C’est certain ! gronda mon mari avant de me lâcher. Monte dans la voiture.

L’intimité humide et les fesses me picotant, j’obéis à Alex et allai m’asseoir à l’avant du véhicule.

                Comme pour le provoquer, je profitai du fait qu’il soit en train de conduire pour sortir une clope de mon sac à mains et l’allumer.

-          Pourquoi te comportes-tu comme une enfant ? me réprimanda mon homme.

-          Tu trouves que je me comporte comme une enfant ?

-          Oui. Tu fais exprès de me provoquer en fumant une cigarette alors que je te l’ai interdit !

-          Je fais ce que je veux.

-          Non ! Tu ne fais pas ce que tu veux avec MES bébés dans TON ventre !

-          Ce sont mes bébés aussi ! insistai-je.

-          Tu connais les dégâts du tabac sur un fœtus ?! Ça peut ralentir leur croissance !

-          Eh bien, ils seront jockeys !

-          Cesse tout de suite de te payer ma tête, Thalysa ! gronda Alex.

-          J’ai fumé pour Noé et les jumelles : résultat, ils vont parfaitement bien ! Alors arrête un peu…

-          Tu ne veux pas éteindre cette cigarette ?!

-          Non ! tranchai-je.

-          C’est bien ce que je dis, on dirait une enfant ! Björn aurait pu répondre de la même façon…

-          Et alors ?! C’est normal, c’est MON fils !

-          Thalysa, stop ! cria Alex. Tu veux jouer à ça, parfait ! Tu veux te comporter en enfant ? Parfait ! Je vais te traiter comme une enfant ! Lorsque nous serons arrivés à la maison, tu prendras une bonne fessée déculottée sur mes genoux – et je te garantis que tu vas la sentir passer ! – puis, tu iras au coin. J’espère qu’avec ça, tu retrouveras ta maturité !

-          Et si je refuse ? tentai-je.

-          Si tu refuses quoi ?

-          De recevoir une fessée, répondis-je.

-          Que tu le veuilles ou non, tu vas la prendre. Ô crois-moi, tu vas la prendre !

-          Et si je refuse d’aller au coin ?

-          Si tu veux continuer à pouvoir t’asseoir, je te le déconseille très fortement. La canne n’est jamais loin !

Je me tus. Un point pour lui.

 

                Je l’avais cherché, je l’avais trouvé. C’était peut-être ce que je voulais : recevoir une fessée même si cela voulait dire avoir très mal aux fesses. Sûrement que j’aurais préféré une fessée érotique pimentant une après-midi plus…intime.

 

                Ni Alex ni moi n’ouvrîmes la bouche jusqu’à ce que nous arrivions à la maison. J’étais désireuse oui, mais aussi terriblement anxieuse. Mon mari m’avait dit que j’allais la sentir passer et il ne dit que très rarement des paroles en l’air.

 

                A peine mon médecin de mari eut éteint le moteur qu’il sortit en trombe de la voiture pour en faire le tour. Il ouvrit ma portière, m’attrapa par l’oreille et me traîna ainsi jusque dans la maison. J’espérai de tout cœur que les voisins ne l’aient pas vu faire.

                Mon oreille me guida jusque dans le salon, où Alex me lâcha. Il baissa habilement mon jean et mon boxer et s’assit sur le canapé. Il me laissa à demi-nue face à lui et m’ordonna :

-          Mains sur la tête !

Je n’obéis pas ; pour cela, ma fesse gauche prit une sacrée claque.

-          Aïe ! criai-je avant d’obéir.

-          Qu’est-ce qui va se passer, Thalysa ?

-          Vous allez me donner une fessée.

-          Ce n’est pas exactement ce que j’ai dit. Je veux que tu répètes exactement ce que j’ai dit.

-          Vous allez me donner une bonne fessée déculottée, dis-je même si cela m’écorchait la bouche.

-          Pourquoi ?

-          Parce que vous trouvez que je me suis comportée comme une enfant.

-          Ce n’est pas ton avis ?

-         

-          Réponds ! m’ordonna Alex en me claquant la fesse droite.

-          Aïe ! Si, Monsieur.

-          Cette fessée est totalement méritée, Thalysa. Tu as intérêt à l’assumer correctement. Si je te vois te débattre, je taperai plus fort. Si je t’entends protester ou me dire d’arrêter, je taperai encore plus fort. Tu as compris ?!

-          Oui, Monsieur.

Mon époux m’attrapa le poignet et me tira en travers de ses cuisses. Nous vérifiâmes tous les deux que rien n’appuyait sur mon ventre puis mon mari commença à me punir.

 

                C’était effectivement une très bonne fessée : je le sentis dès les premières claques. Au bout d’une vingtaine de claques, je commençai à gigoter et à vouloir mettre ma main pour me protéger les fesses. Alex me bloqua fermement et augmenta l’intensité des claques comme prévu. Outch, là ça faisait vraiment très mal. Une fessée manuelle de ce calibre, je crois bien que je ne connaissais pas !

-          Pitié ! Pitié, arrêtez Monsieur !

Sans me répondre, mon mari accentua de nouveau l’intensité des claques. Je n’en pouvais plus. Je pleurais énormément, priant en mon for intérieur pour que cela s’arrête le plus vite possible. Cette fessée était insupportable.

-          Tu arrêteras de te comporter comme une enfant, Thalysa ?!

-          Oui, Monsieur ! Oui, promis ! S’il vous plaît, s’il vous plaît… !! priai-je.

-          Tu te trouves maligne ainsi ? Allongée sur mes genoux à recevoir une fessée déculottée comme une enfant ?!

Punaise mais pourquoi ne se taisait-il pas ?!

-          Aïe ! Aïe ! Stop, Monsieur ! Pitié !

-          Ça fait mal, hein, Thalysa ?! Pourtant, tu l’as cherchée cette fessée !! Tu as tout fait pour la récolter !

Je m’en voulais d’avoir joué avec le feu. La main d’Alex était impitoyable. Les larmes roulaient sur mes joues pendant que les claques continuaient de tomber.

Soudain, mon mari s’arrêta de taper. Il me dit :

-          Tes fesses sont écarlates, Thalysa. As-tu retenu la leçon ?

-          Oui, oui !

-          Quelle est-elle ?

-          Je ne vous provoquerai plus, je ne me comporterai plus de façon puérile !

-          Tu es sûre de ça ? Tu vas t’y tenir ?

-          Oui, oui ! Pitié…

-          Permets-moi d’en douter.

Et la fessée reprit. J’étais tellement bien maintenue que je ne pouvais plus bouger : je n’avais pas d’autre choix que d’encaisser les claques qui tombaient. J’avais le derrière en feu. C’était la pire fessée depuis que nous avions commencé à pratiquer la discipline domestique. C’était même pire que la canne.

 

                Soudain, on frappa à la porte d’entrée. Puisque celle-ci est entièrement faite de verre, nous vîmes que c’étaient Guillaume et Lise. A mon grand désespoir, ils étaient seuls sans leurs enfants.

                Alex stoppa la fessée mais ne me lâcha pas pour autant : de sa main vengeresse, il prit son téléphone portable et appela Guillaume. J’entendis :

-          Allô, oui ! Vous pouvez entrer, la porte est ouverte. Je finis de donner la fessée à Thaly et nous sommes à vous.

 

C’est là que la plus grosse honte de toute ma vie commença : mon mari me donnait une fessée magistrale sous le regard de nos amis les plus intimes. Si Lise était compatissante, Guillaume se délectait de ce spectacle. Je savais qu’il ne manquerait pas de me le rappeler.

-          Qu’a-t-elle fait ? demanda Guillaume.

-          Qu’as-tu fait, Thalysa ? me questionna Alexandre. Qu’as-tu fait pour mériter une bonne déculottée, hein ?! Tu réponds à Guillaume ?

Entre mes larmes et les claques que je recevais, il m’était impossible de répondre à la question. Pourtant, j’aurais bien voulu si j’avais été sûre que ma réponse marquerait la fin de la punition.

-          Madame s’est comportée en gamine désobéissante, expliqua Alexandre. Donc je la punis comme telle !

-          Tu as bien raison, approuva Guillaume. Depuis combien de temps la fesses-tu ?

-          Sept minutes, répondit le médecin après avoir jeté un œil à l’horloge. Mais je crois que la leçon est acquise, maintenant. N’est-ce pas Thalysa ?

-          Oui, Monsieur ! parvins-je à répondre.

-          Tu ne recommenceras plus ?

-          Non, Monsieur !

-          Tu es sûre ?!

-          Oui, Monsieur !

Punaise, mais quand allait-il s’arrêter ?!

                Enfin, il se stoppa. Il me donna un mouchoir pour essuyer son visage et me dit :

-          Tu vas au coin. Tu restes cul nu, pour que nos invités admirent tes fesses bien rouges ! Mains sur la tête, Thaly ! Et si tu bouges, ça ira mal !

Je n’avais pas du tout envie de lui désobéir ; j’étais beaucoup trop humiliée pour ça !

 

                La seule et mince consolation que je pus avoir fut lorsque Lise écopa du même sort que moi après avoir très mal répondu à Guillaume. Nous restâmes toutes les deux au coin, mains sur la tête, nos lunes exposées à l’immense pièce à vivre, tandis que les mecs prenaient le café et discutaient de tout et de rien.

 

                Récupérer mes enfants fut une bénédiction. Déjà parce qu’ils m’avaient beaucoup manqués, ensuite parce que je savais qu’en leur présence, aucune fessée ne pourrait me tomber dessus. Et vu ce que j’avais pris cette après-midi, cette perspective me faisait énormément de bien.

 

                Alexandre fit des crêpes et nous passâmes un heureux dimanche soir en famille. Avant de coucher les enfants, je vérifiai les cartables des trois grands ; c’est alors que je tombai sur une page déchirée dans le cahier de liaison d’Alice.

-          Qu’est-ce que c’est que ça ?! lui demandai-je. Tu me caches des choses, Alice ?!

-          Non maman ! répondit-elle. C’est que… euh…

-          Où est la page déchirée ?!

-          Je l’ai jetée à la poubelle, dit-elle trop rapidement à mon goût.

Je fouillai alors son cartable et tombai sur une boule de papier. Je décidai de la défroisser et je lus : « Alice était dissipée aujourd’hui en classe. Merci d’en prendre note. Cordialement, madame Dapolon. »

-          Tu m’expliques ?!

-          Je ne voulais pas que papa et toi le voyiez car vous alliez me gronder…

Je ne savais pas quoi faire. Non seulement elle n’avait pas été sage à l’école mais en plus elle avait tenté de dissimuler le mot de la maîtresse. Cerise sur le gâteau : elle m’avait menti ! Je sentais la colère me gagner. J’étais à deux doigts de lui attraper le bras et de faire atterrir deux ou trois fois ma main sur son derrière. Seulement, je déteste lever la main sur mes enfants. Je me déteste même d’en avoir parfois envie lorsqu’ils me mettent dans une colère intense. Je ne savais que trop bien ce que ça faisait de recevoir une fessée, en tant qu’enfant comme en tant qu’adulte. Néanmoins, si je n’en avais pas reçu étant enfant, j’aurais fait bien des bêtises ! Je me dis alors que j’allais laisser faire Alexandre ; mais je ne pouvais pas toujours me défiler et me cacher derrière lui. Tant pis. Je me lançai :

-          Alice ! Non seulement tu n’es pas sage en classe mais en plus tu me caches le mot et tu me mens ?! Tu crois que c’est normal ?!

-          Non, maman ! Pardon, maman !

Je me voyais à sa place, il y a quelques heures. Mon cœur commençait à se briser de la voir me prier comme ça. Cependant, tout le monde me dit que je ne suis pas assez sévère avec mes enfants. Je ne pouvais pas toujours laisser le mauvais rôle à leur père.

-          Je ne suis vraiment, vraiment pas contente, Alice ! Je ne vais pas laisser passer ça ! Tu mérites une punition !

-          Maman, je suis désolée ! Je ne le ferai plus !

-          Si je laisse passer ça, Alice, tu recommenceras !

-          Non, maman, promis !

Il fallait que je marque le coup. Tant pis. Je filai une tape sur les fesses de ma fille, plus pour la vexer que pour lui faire mal. D’ailleurs, elle pleura de vexation et non de douleur. Je la pris instantanément dans mes bras, lui demandant de me promettre de ne pas recommencer.

 

Lorsque je racontai à Alexandre ce qui s’était passé, il se fâcha :

-          Quoi ?! Alors là, elle va m’entendre !

-          C’est bon, Alex. Je lui ai mis une claque sur les fesses.

Pris au dépourvu, mon mari se stoppa et ne sut quoi dire.

-          Tu m’as souvent dit que tu en avais marre d’être le méchant dans l’histoire alors…

-          Euh… Exact. Euh, bon… d’accord. Ça marche. Euh…Merci. Enfin, merci de fournir des efforts.

-          De rien. J’espère vraiment qu’il n’y aura plus de souci de discipline avec les enfants avant un petit moment car ça m’a brisé le cœur, vraiment !

-          Je me doute, ma puce.

Alex me prit dans ses bras et poser ma joue contre son torse me revigora.

 

                Couchés tous les deux dans notre grand lit, nous reparlâmes de ce qui s’était passé aujourd’hui : ce que l’un et l’autre avaient ressenti. Nous fîmes également un point sur la discipline domestique : était-ce la bonne solution ? Cela fonctionnait-il ? Nous décidâmes de continuer pour voir où cela pourrait nous mener.

                Nous ne nous endormîmes qu’à une heure du matin, épuisés.

 

A suivre…

Commentaires

  1. Et bien au moins ça c'est dit, c'était mérité cette fessée mais devant ses amis 😯

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  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -