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Un joli fantôme du passé. (Chapitre 29)

 


Lundi 20 septembre 2021

 

                François, le chauffeur privé que papa a engagé pour moi, vient de me déposer à la fac. C’est ma deuxième semaine à Berkeley et j’aime déjà beaucoup cette fac. Puisque Meredith a fait le même choix de filière que moi et a aussi été acceptée à Berkeley, nous nous sommes vraiment rapprochées : toutes les deux face à cette immense faculté remplie d’étudiants inconnus. Cela nous rassurait beaucoup d’être deux à affronter tout cela.

 

                Le lundi est la journée des options.

Après deux heures de français, je me dirigeai vers la salle de spectacle où m’attendait mon cours de théâtre. Mon choix de carrière est désormais arrêté : je souhaite vraiment devenir journaliste. J’ai donc choisi mes options en fonction de ce métier. Continuer à étudier le français est un véritable plus (c’est toujours mieux d’être bilingue pour exercer dans l’information), et pratiquer le théâtre me permet d’être plus à l’aise lors d’une prise de parole en public. Meredith, qui souhaite également être journaliste, a pris les mêmes options que moi ; la différence est qu’elle part de zéro en français. J’essaie donc de lui apporter mon aide autant que je peux. C’est d’ailleurs depuis que je fais du soutien de français auprès de mon amie que je me rends compte à quel point cette langue est difficile !

 

                Meredith et moi achetâmes un sandwich à un food-truck situé sur le campus, puis je me dirigeai vers la voiture où François m’attendait pour me raccompagner à la maison. Je n’ai pas cours le lundi après-midi.

-          Bon ben, à demain ! me lança Meredith alors que j’ouvrais la portière de la voiture.

-          Tu ne viens pas ? demandai-je.

-          Ben non, tu sais bien que je rentre en train… me dit-elle.

Meredith a le permis mais elle n’a pas encore de voiture.

-          Tu ne vas pas te taper deux heures de train alors que François peut te déposer directement chez toi ! Tu y seras dans moins d’une heure.

-          Zo, j’ai déjà beaucoup profité de ton chauffeur et je…

-          Tu, quoi ? Il me véhicule, autant qu’il t’emmène aussi au passage !

-          Mes parents n’ont pas les moyens de le dédommager, m’expliqua Meredith. Ils ont déjà fait un crédit pour que je puisse aller à la fac…

-          Je ne te demande rien.

-          Je sais mais mes parents…

-          Monte dans cette voiture ! ordonnai-je. Et lorsque nous arriverons chez toi, je parlerai à tes parents.

Mon amie céda et fit le trajet retour avec moi. Nous en profitâmes pour échanger nos premières impressions sur certains étudiants peuplant notre promotion.

 

 

                Arrivés à Palo Alto, François se gara devant chez Meredith. Mon amie le remercia chaleureusement et descendit de la voiture : je descendis avec elle.

 

-          Papa ! appela Meredith depuis le hall de sa maison. Zoé veut te parler !

J’appréhendais pas mal de me retrouver en face de monsieur Lamontagne. Le père de Meredith est quelqu’un de très impressionnant – aussi impressionnant que mon père, je dirais ! – et il n’a pas le sourire facile.

Lorsque je le vis arriver vers moi, je pris une grande respiration pour ne pas me laisser déstabiliser.

-          Oui ? me dit-il.

-          Bonjour monsieur Lamontagne. Je souhaite vous demander la permission de véhiculer Meredith pour aller à la fac, et en revenir, bien sûr. Cela vous évitera de payer un abonnement de train et Meredith gagnera en temps et en fatigue.

-          C’est très gentil à toi, Zoé ! répondit le père de famille. Mais je n’ai pas les mêmes moyens que ton père. Je ne peux pas me permettre de payer ton chauffeur privé.

-          Je ne vous demande rien, affirmai-je. Meredith et moi avons les mêmes cours : que mon chauffeur m’emmène seule ou nous emmène toutes les deux, cela ne fait aucune différence.

-          Très bien, dit-il. Je vais en parler avec ma femme ; et j’appellerai ton père pour en parler avec lui.

-          D’accord. Merci, monsieur Lamontagne, bonne journée !

-          Bonne journée, Zoé.

J’eus le temps de faire un signe à Meredith pour lui dire au revoir avant que son père referme la porte d’entrée. Puis, François me conduisit chez moi et fut libéré pour le reste de la journée.

 

                Lorsque je franchis le seuil de la maison, il était aux environs de 13h30. Romain venait de finir son service, il déjeunait dans la cuisine en regardant une vidéo sur son téléphone.

-          Salut, lui dis-je avant de l’embrasser sur la joue.

-          Salut, me répondit-il. T’as mangé ?

-          Ouais, au campus.

-          Ça a été tes cours ce matin ?

-          Ouais, nickel. Et toi ? Ton boulot ?

-          C’était calme.

-          D’accord, dis-je.

-          Au fait, Zo ! Papa veut que tu passes la seconde concernant ton permis. Il t’a inscrite y’a deux ans et t’as même pas encore ton code.

-          Il m’a inscrite en France, répondis-je sur la défensive. Ça fait un peu loin pour aller au code !

-          Te fous pas de moi ! gronda Romain. T’avais tout le temps d’aller t’inscrire depuis qu’on est arrivés ici, tu ne l’as toujours pas fait !

-          C’est si grave que ça ?

-          Tous les jeunes de ton âge ont le permis depuis trois ans, ici ! me lança Romain. Tu ne penses pas que tu es un peu en retard ?

-          Tous les jeunes de ton âge sont partis de chez leurs parents, ici ! rétorquai-je. Tu ne penses pas que tu es un peu en retard ?

Je vis le regard de mon frère s’assombrir. J’avais réussi à le mettre en rogne.

-          Arrête de faire ta p’tite provoc’ à deux balles, Zoé ! T’as mangé, t’as pas cours cette aprèm’, donc tu prends le chèque en blanc que papa a laissé pour toi et tu vas t’inscrire !

-          J’ai des devoirs, contredis-je.

-          Bonne nouvelle : cela ne prend que quelques minutes pour t’inscrire ! Tu auras tout le temps de faire tes devoirs après !

-          J’irai demain, annonçai-je.

-          Comme tu veux, dit mon frère. Mais si tu n’es pas inscrite à l’auto-école avant ce soir, papa a dit que tu en prendrais une. Ça fait beaucoup trop longtemps qu’on attend que tu t’inscrives, Zo. Y’en a marre !

-          T’es pas sérieux, là ?!

-          C’est toi qui vois mais un conseil : inscris-toi avant ce soir. C’est tout.

Je montai dans ma chambre, extrêmement énervée par la pression que me mettait Valentin avec cette inscription à la noix. J’avais tout ce qu’il fallait pour être heureuse : je n’avais aucunement besoin d’avoir le permis !

J’avais vraiment la flemme de prendre le bus et d’aller à l’auto-école. Romain ne voudrait pas m’emmener, papa était au travail, Manon aussi, et j’avais libéré François. J’étais seule avec mes pieds.

Je checkai sur mon ordinateur pour voir s’il n’y avait pas moyen de s’inscrire sur internet : toutes les auto-écoles du coin demandaient une entrevue en réel. Bon. Je n’avais plus qu’à inventer une excuse bidon.

 

                Je m’installai dans la pièce à vivre pour faire mes devoirs : j’avais besoin de luminosité et je ne voulais pas rester enfermée dans ma chambre. Je bossais sur mon exposé de littérature américaine quand on frappa à la porte. J’allai ouvrir. Je tombai sur deux hommes habillés comme dans la Petite Maison dans la prairie. Ils me saluèrent. Je répondis :

-          Bonjour, qui êtes-vous ?

-          Nous cherchons Trent. Nous sommes ses oncles.

Trent ne m’a jamais parlé de sa famille, en dehors de son père décédé et de sa mère internée.

-          Ses oncles ? m’étonnai-je. Maternels ou paternels ?

-          Paternels, répondit l’un.

-          D’accord, dis-je perplexe. Eh bien écoutez, Trent est absent pour le moment. Vous devriez repasser demain après-midi.

-          Très bien, nous reviendrons demain, dans ce cas. Bonne journée, mademoiselle.

-          Bonne journée, répondis-je avant de refermer la porte.

Je me rassis à ma place dans l’intention de continuer mes devoirs. Romain, qui avait entendu frapper, me demanda :

-          C’était qui ?

-          Deux hommes qui cherchaient Trent. Ils disent qu’ils sont ses oncles.

-          Ah ouais ?

-          Ouais, mais je les trouve bizarre. On dirait des amish.

-          Tu leur as dit quoi ?

-          Que Trent était absent. Ils reviendront demain aprèm’.

-          D’accord, je ferai en sorte d’être là demain quand ils reviendront, alors. Acta Romain.

 

Intriguée par la visite de ces deux hommes très suspects, j’eus du mal à finir mes devoirs. Néanmoins, lorsque je réussis quand même à les boucler, il n’était pas loin de dix-huit heures. Papa et Trent rentrèrent en même temps. Après les avoir tous les deux embrassés, je demandai immédiatement des comptes à mon petit ami. Le regard fuyant, il confirma avec hésitation qu’effectivement il avait deux oncles mais qu’il ne les côtoyait plus depuis un bail. Je décidai de ne pas insister : je questionnerai Romain demain sur ses impressions après qu’il aura vu ces deux messieurs.

 

                Valentin vérifia mes devoirs – c’est dingue qu’il me flique toujours autant. Quand commencera-t-il enfin à me faire pleinement confiance ? – puis me dit :

-          J’ai eu le père de Meredith au téléphone. Tout est arrangé. J’ai dit à François que dorénavant, Meredith sera du voyage.

-          D’accord, merci papa.

-          Pas de souci. Ton frère t’a fait passer le message ?

-          Quel message ?

-          Pour ton inscription à l’auto-école, dit très sérieusement mon père.

-          Hum…

Je fis semblant de réfléchir et de ne pas me rappeler cette information.

-          Romain ! appela Valentin.

-          Quoi ? demanda mon frère depuis la mezzanine.

-          Est-ce que tu as dit à ta sœur d’aller s’inscrire à l’auto-école ?

-          Oui, j’lui ai dit ! Dès qu’elle est rentrée ! Mais elle n’a pas voulu y aller !

Valentin me fusilla du regard. Mon cœur se mit à battre à cent à l’heure. Ma dernière fessée remontait exactement au 10 mai. Cela faisait exactement quatre mois et dix jours que mon derrière était impeccable. Je crois que j’avais même oublié ce que c’était que de recevoir une fessée. Il fallait que je trouve quelque chose, et vite. Sinon, j’allais très vite me rappeler de ce que c’était.

-          Je voulais y aller ! mentis-je à mon père. Mais je me suis dit qu’il valait mieux que je m’inscrive à une auto-école juste à côté de ma fac, ce serait plus pratique !

-          Tu n’as cours que trois jours et demi par semaine, Zoé ! gronda Valentin. Tu te fiches de moi ?! C’est tous les jours qu’il faut aller au code si tu veux espérer l’avoir rapidement ! Tu ne vas pas à Berkeley tous les jours ! Donc c’est ici qu’il faut que tu t’inscrives et tu le sais très bien ! Tu essaies de gagner du temps en me mentant et je n’aime pas ça du tout !

-          Non, je ne t’ai pas menti, papa ! protestai-je en calomniant une nouvelle fois.

-          Zoé, ça fait un an, deux mois et dix jours que nous sommes ici, rappela l’homme d’affaires. Nous avons tous eu beau te rabâcher à longtemps de temps d’aller t’inscrire à l’auto-école, tu ne l’as toujours pas fait ! Je t’avais déjà inscrite en France, pas une seule fois tu n’es allée faire ne serait-ce qu’une série de code ! Y’en a marre, Zoé !

-          Mais ça ne sert à rien d’avoir le permis… bredouillai-je.

-          Tu penses que ça ne sert à rien ?! Tu vois, Zoé, si tu avais le permis, je pourrais te prendre une petite voiture rien qu’à toi, au lieu de claquer une tonne de fric dans un chauffeur privé pour t’emmener et te ramener presque tous les jours !

-          Mais on s’en fiche, t’es blindé de thunes, dis-je. L’argent, c’est fait pour être dépensé !

-          Ne parle pas comme une gamine pourrie-gâtée, Zoé !! explosa mon père. Tu sais très bien que j’ai horreur de ça ! Y’a des tonnes de gamins qui crèvent de faim dans le monde pendant que tu as ton petit confort ! Y’a des tonnes de gamins qui adoreraient avoir le huitième de ce que tu as ! Donc non, on ne s’en fout pas !

Je soupirai, agacée. Mon soupir, que Valentin prit comme de l’insolence, fut l’élément déclencheur pour mon père : il me fonça dessus, m’attrapa par le bras et m’emmena jusqu’au canapé. Je le priai de toutes mes forces mais il resta sourd à mes supplications : il était beaucoup trop en colère pour accéder à mes demandes. En deux temps, trois mouvements, j’étais allongée en travers de ses genoux, à prendre des claques sur mon pantalon.

Il n’avait même pas besoin de me faire mal : j’avais déjà bien mal à l’égo. A force d’être à l’abri, je m’étais sentie invincible. A force d’être à l’abri, je ne m’étais même plus méfiée de la colère de mon père. A force d’être à l’abri, je me croyais totalement protégée d’une nouvelle fessée.

                Même à travers mon pantalon, je sentais les claques. Mes fesses commençaient déjà à chauffer. Je ne pleurais pas. Je n’essayais pas de me protéger avec mes mains. J’étais allongée sur les cuisses de mon père et je serrais les dents en attendant que ce mauvais moment passe.

Soudain, Valentin s’arrêta et me laissa me relever. Tandis que je me remettais debout, il m’ordonna :

-          Baisse ton pantalon !

Bouche bée, je ne répondis pas. Je me figeai instantanément.

-          Baisse ton pantalon, Zoé ! Tout de suite !

J’entrepris de reculer mais Valentin attrapa mon poignet. Il entreprit d’ouvrir mon bouton et de baisser ma braguette : je me défendis comme je pus.

Une fois l’ouverture de mon pantalon disponible, mon père me rallongea sur ses cuisses et baissa mon pantalon d’un coup sec. Malheureusement pour moi, j’avais mis un tanga en dentelle (sous-vêtement à mi-chemin entre un string et une culotte) si bien que la majeure partie de mes fesses était découverte. Valentin reprit les claques et se concentra sur le bas de mon fessier, là où la douleur est la plus difficile à encaisser.

Je ne pus continuer d’encaisser cette fessée de façon sobre : je me mis à gigoter, à tenter d’échapper aux claques, à tenter de mettre mes mains pour me protéger, à battre des jambes… Mon père me maintenait malheureusement très bien et rien ne le détournait de son but premier : me punir pour ma procrastination et mon attitude de princesse.

-          Tu vas t’inscrire à l’auto-école ?!

-          Oui… sanglotai-je tout en encaissant les claques.

-          Demain ! Tu y vas demain, Zoé !

-          Oui, oui !!

-          Je te jure que si demain soir quand je rentre tu n’es pas inscrite à l’auto-école, tu reprends une bonne fessée ! Tu as compris ?!

-          Oui ! J…j’ai com…pris !!

Valentin ne s’arrêtait pas de taper. Je n’en pouvais plus.

Soudain, il arrêta et me redemanda de me lever. J’obéis. Je croyais le calvaire terminé mais non : mon père se leva à son tour et me pencha sous son bras. Il baissa mon tanga d’un coup sec puis me gronda :

-          Je vais t’apprendre la valeur de l’argent, Zoé ! Ton chauffeur privé me coûte 70 dollars de l’heure ! 2100 dollars par semaine, car je le paye aussi lorsque tu es en cours et qu’il t’attend à la fac pour te ramener à la maison ! Pour que tu prennes conscience de la réalité des choses, tous les soirs de cette semaine jusqu’à vendredi, tu vas prendre une claque pour un euro dépensé pour ton chauffeur !

-          Nan, papa ! Pitié ! S’il te plaît, j’ai compris ! J’ai compris !

-          Tu n’as rien compris du tout ! Tu parles comme une princesse, j’ai horreur de ça !

-          Mais papa, s’il te plaît, j’te jure que je ne le redirai plus… pleurai-je.

-          Aujourd’hui, François m’a coûté 350 dollars, dit Valentin en ignorant totalement mes pleurs. Tu comptes !

La première claque s’abattit et je me rendis compte que 350 dollars, c’était beaucoup d’argent. Les claques ne cessaient de s’abattre sur mon postérieur et mes fesses étaient cramoisies.

 

-          350 ! pleurai-je avant que mon père me lâche.

-          Monte dans ta chambre, Zoé. Tout de suite ! Je ne veux plus te voir jusqu’au dîner !

 

Je m’allongeai sur mon lit et finis de pleurer en me frottant les fesses. Trent tenta de venir me consoler mais je lui demandai de me laisser seule. On peut dire que j’avais été chanceuse aujourd’hui avec « seulement » 350 claques. Si mes calculs étaient exacts, demain, j’en prendrais 280. Mercredi et jeudi, il faudra sûrement que je fugue car le compte montera à 560. Et les 350 dernières claques vendredi soir.

Effectivement, je me rendais déjà compte de tout l’argent que cela faisait juste pour ma petite personne. En plus de frais de scolarité à l’université de Berkeley, qui s’élèvent à 50 000 dollars. Oui, moi qui ai vécu dix-sept ans dans la misère et la pauvreté la plus totale, j’étais devenue en deux ans de temps une petite princesse pétée de thunes, la petite fifille à son papa. Au-delà de toutes les fessées que Valentin me collerait cette semaine pour bien faire entrer le message, je m’étais déçue moi-même.

Demain, je m’inscrirai sans faute à l’auto-école.

 

               

                Au moment de se coucher, Trent s’assit sur le bord du lit, dos à moi, et enleva son tee-shirt : nous aimons dormir en peau à peau. Une fois qu’il fut torse nu, je remarquai quelque chose que je n’avais encore jamais remarqué chez mon homme, juste en-dessous de son aisselle droite.

-          C’est quoi, ça ? lui demandai-je.

-          De quoi ?

-          Ça ! montrai-je. En-dessous ton aisselle. C’est un tatouage ?

-          J’sais pas, dit-il. J’ai ça depuis que je suis tout petit.

Ce tatouage représentait un logo que je reconnaissais : « α », c’était la lettre grecque alpha, en minuscule.

 

                Avant de dire bonne nuit à mon homme, je lui demandai :

-          Tu es sûr que tu ne sais pas ce que c’est ?

-          Aucune idée, assura-t-il avant d’éteindre la lumière.

Pour la première fois depuis notre rencontre, je doutais de la sincérité de mon amoureux.

 

A suivre…

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  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -