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Le tutorat de Little Princess. - L'arnaque du siècle !

 


    Gabriel et moi nous connaissons depuis des années. Il m’est impossible de me souvenir de toutes les trempes qu’il m’a mises (il y en a malheureusement beaucoup trop ! – bien que je me souvienne comme si c'était hier des plus humiliantes et des plus cuisantes !) mais elles ont toutes un point commun : elles étaient annoncées et/ou justifiées. Jamais Gabriel ne m’a arnaquée…jusqu’à maintenant.

 

 

            Je me suis fait avoir comme une bleue. Je me trouve débile au point de me taper la tête contre les murs : comment ai-je pu être aussi conne ?!

 

            Gabriel et moi étions seuls chez moi et nous discutions des récents événements concernant ma maladie, événements pas très glorieux puisque j’ai failli y passer. Depuis, Hugo, Gabriel et mon entourage intime font en sorte de ne pas me lâcher pour que je prenne mes fichus médicaments. Gabriel, notamment, m’envoie cinq messages par jour pour me rappeler mes heures de repas, de médicaments et de collation. Oui, ça fait plus de deux semaines et il n’oublie jamais d’envoyer un message. Si ça n’est pas une preuve d’amour, ça ! Une preuve d’amour un peu chiante mais une preuve d’amour quand même.

En discutant assis sur le canapé – je ne me lasse jamais de parler avec lui. J’ai toujours un truc à lui raconter ! C’est assez fou ! – nous parlions donc des prises de médicaments. Je marchais alors sur des œufs :

-          Il y a quand même des fois où j’oublie.

-          Attends, tu rigoles, là ?! me demanda Gabriel. Je t’envoie des messages, et tout !

-          Je sais, mais je n’ai pas toujours mon téléphone avec moi… dis-je.

Je ne savais pas quoi faire pour tenter de me sauver quand Gabriel me montra une petite plaie située sur la paume de sa main gauche en me disant :

-          T’as de la chance !

J’eus envie de bondir de joie. Gabriel est gaucher et sa main était hors service ! Si j’avais pu sauter partout et faire une danse de la joie, je l’aurais faite. Mon cœur se réchauffa. Ouf, pas de fessée aujourd’hui : parfait ! Je pouvais me confier à mon meilleur ami sans peur des représailles. Ouf ! Je me lâchai alors :

-          Je respecte les horaires de repas et de collation, ça, ça va. Mais le médicament du matin… C’est vraiment compliqué. Il faut le prendre avant dix heures, y’a tout un protocole à suivre et en plus, il est dégueulasse. Non franchement, ça me saoule.

-          T’es en train de me dire que tu fais exprès de ne pas le prendre, là ?!

-          Parfois oui, avouai-je en toute sincérité. Je vais le prendre quand vraiment les douleurs sont insupportables et que j’en peux plus. Sinon… sinon je ne le prends que quand je sais que tu vas venir, ou quand je m’en suis prise une et que j’suis clairement calmée… Il faut qu’il y ait une épée de Damoclès. Que je sois sous-pression.

-          Ah ouais ?! s’énerva Gabriel avant de m’attraper le poignet. Ben je vais te la mettre la pression, moi ! Tu vas voir !

-          Quoi ?! Mais nan mais t’es blessé !! protestai-je alors qu’il me basculait sur ses cuisses.

-          T’inquiète pas pour moi ! J’ai une autre main !

Je ne compris absolument pas ce qui m’arrivait. J’étais passée d’une joie intense à supplier mon grand frère de cœur. Moi qui croyais pouvoir me confier sans problème, je venais de me faire avoir comme une débutante débile.

Gabriel me déculotta immédiatement. Je sentais dans sa respiration et son attitude qu’il était passé de calme à extrêmement énervé en deux secondes et demi. Je le sentis d’ailleurs rapidement sur mes fesses : les claques étaient insupportables. Tellement insupportables que je tentai de me protéger avec ma main à plusieurs reprises ; mais elle fut à chaque fois neutralisée.

 

            Ce passage à la main sur les cuisses de Gabriel fut douloureux au possible et atrocement long ; mais je serrais les dents, me disant que ce ne serait qu’un sale quart d’heure à passer avant la délivrance. Cependant, Gabriel ne me délivra pas : il m’envoya au coin. Je sais que j’avais d’ores et déjà des points de sang à deux ou trois endroits puisque j’étais tombée sur les fesses dans les gravillons une semaine auparavant, me faisant plusieurs plaies qui avaient dû se rouvrir légèrement. Je le sus car Gabriel me demanda de ne pas m’adosser au mur ; mais il me demanda quand même de me tenir correctement au coin, mains sur la tête. Je n’obéis pas – comme d’habitude – pour les mains mais me tins plus ou moins correctement. Enfin, je fis comme je pus. S’il y a bien une chose que tous mes tuteurs passés ont en commun, c’est qu’ils m’ont tous dit à un moment ou à un autre que je ne savais pas me tenir au coin. Il n’y a qu’avec Thomas que je ne bougeais pas. Je ne le pouvais pas : les conséquences étaient bien trop grandes.

Gabriel me fila cinq bonnes claques à un moment car je ne lui obéissais pas : je les accusai en fournissant plus d’efforts pour ne pas en recevoir d’autres.

            Durant ce passage au coin : Gabriel s’éclipsa, ce qui n’augura rien de bon. Pour me donner raison, il réapparut dans la pièce avec un martinet en mains : c’était le début de la fin pour mes fesses. Je n’avais plus reçu le martinet depuis… depuis Thomas. Deux ans, donc.

-          Tu n’agis que sous la pression, répétait Gabriel sans parvenir à calmer sa colère. Pas de problème ! Tu vas l’avoir la pression, je te le dis, moi !

Les premiers coups me cinglèrent les fesses et je mis immédiatement mes mains pour me protéger. Je préférais que cette dizaine de lacets de cuir tombe sur mes mains plutôt que sur mon derrière déjà meurtri par la fessée manuelle. Gabriel me grondait d’enlever mes mains mais cela m’était impossible : si douloureux que ce soit, je ne pouvais me résoudre à exposer mes fesses à cet objet de malheur. Puisque j’étais debout, je ne me gênais pas pour gigoter, me débattre et tenter d’échapper au martinet en ne cessant de promettre à Gabriel que j’avais compris et que je ne recommencerais plus.

-          Tu n’as rien compris du tout ! me grondait-il en continuant de me cingler les fesses, les cuisses et parfois les mollets bref, tout ce qui lui était accessible sur le moment. A chaque fois que je viens, je suis obligé de t’en coller une, Lucie !

Il était vraiment, vraiment furieux. Je l’entendais dans sa voix, il n’était clairement pas comme d’habitude !

Ce martinet faisait vraiment très mal et je n’avais qu’une hantise : que Gabriel décide de changer de position et que je ne puisse plus échapper aux lanières. J’eus alors le flashback de Thomas, qui me maintenait à plat ventre sur son canapé, mes mains bloquées dans le dos. Il me maintenait tellement fort que je pouvais rien faire d’autre que d’encaisser… et pleurer.

Malgré ma forte bougeotte et mes supplications, Gabriel ne me lâchait pas et continuer d’abattre le martinet sur mon derrière. Je me protégeais, gigotais, me rhabillais… Je faisais tout pour que mes fesses reçoivent le moins de coups possibles. Je bougeais tellement que je sentis mon genou se dérober (je me suis rompu les ligaments croisés il y a deux ans et j’ai toujours refusé de me faire opérer, et/ou de faire de la kiné). Une mini-luxation comme il arrive souvent. Je me rhabillai et m’assis sur le canapé pour me masser le genou puis retournai face au mur. Gabriel me redéculotta et recommença à me marteler le derrière ; je recommençai à me débattre. Soudain, mon meilleur ami en eut marre : il posa le martinet, me cala sous son bras et m’infligea une horrible tannée à la main.

Le pire moment de cette séance. Je pleurai bruyamment, je crois même que je criai de douleur. J’étais bloquée entre Gabriel et le mur, je ne pouvais plus bouger. Pour me soustraire, il aurait fallu que je force et j’aurais risqué de me refaire mal au genou ou de faire mal à Gabriel.

Cette fessée était vraiment terrible. C’est à ce moment-là que vraiment, je fondis en larmes pour de bon. Je crois même me souvenir que je demandai à Gabriel de reprendre le martinet qui me paraissait moins pire que la main. Non pas que les lacets de cuir n’étaient pas redoutables – loin de là, sinon je ne me serais pas transformée en anguille ! –, mais cette fessée manuelle debout fait partie, comme vous le savez tous, des situations les plus redoutées par votre écrivaine. Le fait qu’elle dure plusieurs minutes prolongea en plus le calvaire.

Gabriel s’arrêta quelques secondes, je crus être sauvée, jusqu’à ce qu’il reprenne les claques.

C’était l’une des pires fessées qu’il m’ait flanqué depuis la reprise de notre tutorat, il y a un peu plus d’un an.

 

            Je dus me tenir à nouveau au coin lorsqu’il me lâcha et il m’y laissa longtemps. Très longtemps. Très, très longtemps. Je dirais un quart d’heure, peut-être vingt minutes. Ce temps fut ponctué par mes :

-          C’est bon, là ?! C’est fini ?!

Gabriel en eut d’ailleurs si marre qu’il me menaça : « Si tu te plains encore, je viens t’en recoller une ! ». Non merci, j’étais vaccinée. J’avais pris assez de claques pour l’année entière. Ça suffit. J’essaie d’atteindre l’objectif de ne plus en mériter et donc de ne plus en recevoir, c’était vraiment mal parti !

 

-          Il est seize heures, finit-il par me dire. Tu te rhabilles et tu vas prendre ta collation.

 

Sur le coup, je dois avouer que je le détestais. Il m’avait arnaquée en me collant une rouste après m’avoir fait croire qu’il était blessé, puis il m’avait trahie en me cinglant longuement avec le martinet, puis il m’avait collé une série insupportable… Je le détestais. Je le détestais, j’avais envie de lui hurler dessus, et en même temps je crevais d’envie qu’il me prenne dans ses bras pour me consoler.

 

      Le soir même, on pouvait voir les stries laissées par le martinet sur mes fesses et mes cuisses. J’ai galéré à m’asseoir les quatre jours suivants.

 

      Ça fait dix jours pile poil aujourd’hui : et je n’ai pas loupé mon médicament une seule fois.

 

      Pourvu que ça dure, me direz-vous ! Oui, pourvu que ça dure…

 

A suivre…

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