Mercredi 13 novembre 2019.
Minuit. Tout le monde dort. Je
sortis discrètement de mon lit, m’habillai en silence et sortis par la porte
d’entrée en prenant bien soin de la refermer à clé derrière moi. Heureusement
que le commissariat de police n’est qu’à quatre rues de chez moi : le cœur
battant à tout rompre, je m’y rendis.
J’avais
l’impression de trahir mes parents d’accueil en faisant cela mais je n’en
pouvais plus. Je ne savais même pas comment j’avais réussi à tenir dix semaines
en prenant des roustes quasi-tous les jours. J’aurais dû aller porter plainte
pour maltraitance dès mon arrivée chez Tom et Dana. Je n’aurais pas dû
attendre.
Peut-être
les policiers me mettraient-ils dans une famille plus douce ? Moins
stricte ? Moins encline à me punir à chaque incartade ? Une famille
qui dialoguerait davantage avec moi avant de me coller une énorme fessée ?
-
C’est pour quoi ?
me demanda un policier nonchalant à l’entrée.
-
Je veux déposer
plainte contre ma famille d’accueil, dis-je.
-
Encore une ! soupira-t-il.
Je vous préviens, ça n’aboutira pas.
-
Je veux quand
même essayer !
-
Très bien. Allez
vous asseoir en salle d’attente.
Puisque nous étions en pleine nuit, je croyais être seule mais ce n’était pas le cas : en
prenant place, je me rendis compte que j’étais entourée par des jeunes
paraissant avoir mon âge. Seule une vieille dame faisait tache.
Un
policier sortit de son bureau en disant :
-
Pour les familles
d’accueil, c’est ici ! Le bureau d’en face est pour les autres plaintes. C’est
à qui ?
J’attendis
une bonne heure avant que ce soit à mon tour. Heureusement que j’avais pris un
bouquin !
-
Mademoiselle,
c’est à vous ! m’appela le policier.
J’entrai
dans son bureau. Il était avec un collègue. Tous les deux semblaient avoir la
cinquantaine. L’un était moustachu et bedonnant, l’autre grand et mince avec
une barbe de trois jours.
-
Nom, prénom, date
de naissance.
-
Lebertier, Marie,
30 décembre 2000, répondis-je.
-
Lebertier, c’est
le nom de votre famille d’accueil ? demanda le bedonnant.
-
Non, c’est mon
nom de naissance, précisai-je.
-
Votre nom actuel,
c’est…
-
Webber.
-
D’accord, dit le
mince après avoir noté. Que pouvons-nous faire pour vous ?
-
Je voudrais
porter plainte contre ma famille d’accueil, dis-je sans fierté.
-
Pourquoi ?
-
Ils me
maltraitent.
-
Vous avez subi
des violences à caractère sexuel ou physique ? Vous n’avez pas d’œil au beurre
noir, ni de bleus… Vous avez l’air d’aller parfaitement bien ! dit le
moustachu.
-
Pourtant, ils me
maltraitent ! me plaignis-je.
-
Pouvez-vous nous
décrire ces maltraitances ? demanda le barbu en portant sa tasse de café à la
bouche.
Je
me figeai, paralysée par la honte. Comment leur dire ce qui se passait au quotidien
? J’avais tout de même dix-huit ans et j’étais la plupart du temps punie comme
une gamine de quatre ans…
-
Alors ?! insista
le bedonnant. C’est le moment ou jamais, mademoiselle !
-
Ils…Ils m’envoient…
Ils…Ils…
-
Oui ?!
-
Ils m’envoient au
coin, lâchai-je.
Les
deux hommes explosèrent de rire.
-
Oh oui, tu es
maltraitée sans aucun doute ! se moqua le moustachu.
Ils
étaient passés au tutoiement, signe qu’ils ne me prenaient pas du tout au
sérieux. J’insistai :
-
Il n’y a pas que
ça !
-
Ah oui ?!
Raconte-nous, ma jolie…
-
Ils nous tirent
les oreilles ! dis-je en tentant de faire abstraction des rires tonitruants des
deux collègues. Ils menacent de nous gifler ! Et je n’arrête pas de prendre… eh
bien…
-
Tu es bègue ? se
moqua le mince.
-
Ce n’est pas
facile à dire ! protestai-je.
-
On n’a pas toute
la nuit, dit le bedonnant. Si tu n’as pas vu le monde qu’il y a derrière toi…
Je
pris une profonde respiration et lâchai d’une traite :
-
Mes parents
d’accueil me collent une déculottée pratiquement tous les jours. Je peux vous
jurer qu’ils n’y vont pas de mains mortes ! Je passe mon temps à avoir le
derrière écarlate !
Les
deux policiers rirent aux larmes. Vexée et décontenancée, je ne savais comment
réagir.
-
Ce n’est pas de
la maltraitance, ça ! dit le mince après s’être calmé. Ça s’appelle de
l’éducation ! Tu sais, c’est ce que les parents font avec leurs enfants pour
leur apprendre à devenir des gens biens !
-
Ce ne sont pas
mes parents ! protestai-je.
-
Aux yeux de la
loi, si ! insista le barbu mince.
-
Dis-moi, est-ce
qu’ils te donnent de bonnes fessées sans que ce soit justifié ? continua
le bedonnant.
-
Non, mais… Vous
avez dit que les violences physiques ou sexuelles…
-
Tu n’as pas été
violée, il me semble ?! Ni attouchée ?! Tu n’as pas pris de coups de poings, ni
de coups de pied ?! Tu n’as pas été brûlée, tabassée ou autre ?!
-
Non, bien sûr que
non ! Mais…
-
Ecoute, petite !
dit le bedonnant. Ça fait bientôt trois mois que nous voyons défiler des gamins
et gamines de ton âge dans ce bureau ! Ils se plaignent comme toi d’avoir pris
une gifle, une bonne fessée, d’avoir été privé de dessert, d’avoir pris un coup
de règle sur les doigts ou d’avoir dû s’agenouiller sur du sel. Vu le nombre
que vous êtes à vous plaindre, le Gouvernement a très bien fait de faire cette
réforme ! Vous avez grandement besoin d’être éduqués ! Une bonne fessée à
l’ancienne ça ne fait pas de mal, bien au contraire ! Donc ta plainte ne sera
pas reçue. Tes parents ont raison de ne rien te passer et à leur place, je te
ferais passer un mauvais moment sur mes genoux pour être sortie en douce porter
plainte contre eux ! S’ils te collent des déculottées, c’est qu’ils se
soucient de toi ! Tu devrais avoir honte de chercher à les
discréditer !
Je
rivai mes yeux au sol. J’étais tellement obnubilée par mon ras-le-bol des
punitions que je n’avais pas pris pleinement conscience du mal que cela pouvait
faire à Michael et Scarlett.
-
Maintenant,
puisque tu es mineure, nous allons devoir appeler tes parents pour qu’ils viennent
te chercher, dit le mince.
-
Quoi ?!
m’exclamai-je. J’ai dix-huit ans ! Je peux rentrer seule !
-
On a compris
l’âge que t’avais, gamine ! dit le mince. Mais tu es mineure, d’accord ?! On ne
peut pas te laisser repartir seule !
-
Mais… Si vous les
appelez, ils vont savoir que je suis sortie en douce pour venir ici !
-
Ce n’est pas
notre problème, ça, ma p’tite !
-
Alors vous
n’allez pas prendre ma plainte ? demandai-je en souhaitant réellement qu’ils ne
le fassent pas.
-
Prendre une
plainte contre des parents qui éduquent leurs enfants ?! ria le mince. Non !
Par contre, on peut te filer de la pommade pour tes fesses !
Les
deux policiers partirent dans un nouveau fou-rire. Excédée, j’attrapai mon sac
et sortis du bureau. Je sortis en courant du commissariat avant qu’un policier
ne me rattrape. Hors de question que j’attende sagement que Michael et Scarlett
viennent me chercher !
Culpabilisant à mort, je rentrai à
la maison en courant et en pleurant. Je filai dans la chambre de mes parents et
les réveillai :
-
Papa ! Maman !
Je suis désolée ! Je suis vraiment, vraiment désolée !
-
Marie ?
s’étonna Michael en allumant sa lampe de chevet. Qu’y-a-t-il ma
princesse ? Tu as fait un cauchemar ?
-
Pourquoi n’es-tu
pas en pyjama ? remarqua Scarlett après s’être frotté les yeux.
-
Je suis sortie en
douce de la maison pour aller porter plainte contre vous au commissariat parce
que j’en ai marre d’être punie ! avouai-je, le visage ruisselant de
larmes. Je suis vraiment, vraiment désolée ! J’étais en colère parce que
j’en ai marre de prendre la fessée à tout bout de champ… Mais je n’ai pas pensé
au fait que ça vous ferait du mal, je ne voulais pas vous faire de mal, je vous
le jure…
Michael
sortit de son lit king-size et me prit immédiatement dans ses bras. Je posai ma
tête sur ses pectoraux et le laissai m’enlacer.
-
Je suis vraiment
désolée… La police devait vous appeler pour venir me chercher parce que je suis
mineure mais je suis partie avant qu’ils le fassent…
Ce
fut à ce moment précis que le téléphone de Scarlett sonna :
-
Oui allô ? …
Oui, elle-même… Oui, je suis au courant… Elle est rentrée à la maison… Oui,
oui, elle est avec nous… Merci d’avoir appelé, monsieur l’agent, ne vous
inquiétez pas… Oui d’accord, entendu… Merci, monsieur l’agent… Bonne nuit à
vous aussi.
Ma
mère raccrocha et posa son portable sur la table de nuit. Puis, les yeux
embués, elle me demanda :
-
Marie, pourquoi
as-tu fait ça ?
-
Maman, je suis
vraiment désolée… Je voulais juste arrêter d’être punie ! J’en ai
tellement marre… Avant la réforme, je n’avais jamais été punie… Jamais !
J’ai beaucoup de mal à le supporter…
-
Mais Marie, c’est
parce qu’on veut ton bien ! m’expliqua Michael sans me lâcher.
-
Je sais, papa, je
sais ! Oh, je suis tellement, tellement désolée… Je vous aime de tout mon
cœur, je ne voulais pas vous faire souffrir !
-
On a compris,
chérie. Me dit Scarlett. Retourne dans ta chambre et va te mettre en pyjama.
J’ai besoin de discuter avec ton père et ensuite, on arrive.
Je
m’échappai des bras de Michael et allai dans ma chambre. Si j’avais pu avoir un
fouet pour me mortifier, je crois que je l’aurais fait, même si j’avais
l’impression qu’aucune punition au monde ne pourrait m’enlever ma culpabilité.
Je m’étais recouchée dans mon lit
mais je continuais de pleurer lorsque mes parents vinrent s’asseoir à mes
côtés.
-
Calme-toi ma
puce, s’il te plaît ! me dit mon père en me caressant la joue. Ne te mets
pas dans cet état-là, ça n’en vaut pas la peine.
-
Je vous ai
trahis ! pleurai-je. Je suis la pire fille du monde !
-
Marie, tu es
passée d’un mode de vie où tout t’était permis à un mode de vie très stricte,
m’expliqua Scarlett. Il est totalement normal qu’à un moment, tu satures de
tout ça ! Ce n’est pas en deux mois et demi que cela va changer ;
d’autant plus que tu as changé de famille d’accueil entre temps ! Tu as dû
t’habituer à vivre chez Tom et Dana pendant presque sept semaines, ce qui a été
un énorme changement pour toi ; et puis tu es arrivée chez nous il y a
presque trois semaines, emplie d’une colère énorme envers Tom et Dana. Et
encore une fois, tu as dû t’habituer à de nouveaux parents et à un nouveau mode
de fonctionnement. Nous sommes conscients d’être plus sévères que Tom et Dana…
-
… C’est
clair ! coupai-je.
-
…et nous
comprenons que ce soit dur pour toi. Ce que nous comprenons moins, en revanche,
c’est que tu ne nous aies pas parlé de ton mal-être.
Je
me sentis bête.
-
Je… je n’y ai pas
pensé, dis-je avec la honte au cœur.
-
Il y a quand même
des signaux qui nous ont alerté, notamment ton attitude lundi ! dit
Michael. Nous avons peut-être été trop durs avec toi, nous aurions dû davantage
creuser le pourquoi de cette mauvaise humeur…
-
J’en ai vraiment
marre de me faire punir, avouai-je. J’aimerais que vous me laissiez faire ce
que je veux ! Quand je n’étais pas sage à l’école, mes parents biologiques
me disaient seulement de faire des efforts mais en aucun cas je prenais une
volée… Chez moi, je pouvais faire ce qui me plaisait quand cela me plaisait et
c’était parfaitement normal !
-
La vie ne
fonctionne pas comme ça, Marie ! me dit Michael. Et je t’assure qu’il vaut
mieux que ce soient nous qui te mettions des limites ; car si c’est la vie
qui s’en charge, tu t’en sortiras avec beaucoup plus de dégâts que des fesses
rouges ! Et je te parle de dégâts psychologiques potentiellement
irréversibles.
-
Il y a des règles
que tu dois apprendre à respecter car en tant qu’adulte, poursuivit ma mère, tu
ne pourras pas décider de faire ce que tu veux, quand tu veux. Il y a des
règles à respecter sur la route, au travail et même dans ton couple. Tu ne peux
pas continuer à te conduire comme une gamine pourrie-gâtée et puisque nous
sommes tes parents aux yeux de la loi, il est de notre devoir de t’apprendre à
suivre ces règles.
-
Aller, il faut
que tu dormes, maintenant. Annonça mon père. Tu as exceptionnellement cours
demain matin, il ne faut pas que tu sois trop fatiguée.
Mes
parents m’embrassèrent tour à tour et se dirigèrent vers la porte. Avant de
sortir de ma chambre, Michael se tourna vers moi et me dit :
- Si tu nous refais un coup de ce genre, même les flics ne pourront pas te sauver ! Tu ne pourras plus
t’asseoir jusqu’à ta majorité !
-
D'accord papa,
répondis-je mal à l’aise.
-
Bien. Bonne nuit,
princesse.
Scarlett vint me réveiller aux alentours de neuf
heures. J’étais tellement fatiguée que je feignis d’être malade. Je n’avais pas
envie d’aller en cours et j’étais bien décidée à céder à ma flemme.
Descendue
au rez-de-chaussée, je m’allongeai sur le canapé en me plaignant de ma tête et
de mon ventre. Scarlett prit ma température au niveau du front avec un
thermomètre-flash.
-
Tu n’as pas de
fièvre, ma puce.
-
Pourtant, je te
jure que je suis vraiment mal !
-
Bon, je vais
appeler un médecin. Ton père et moi devons aller travailler mais Daryl restera
avec toi si tu as besoin.
Ma
mère m’apporta mon médicament et mon petit déjeuner sur un plateau qu’elle posa
sur la table basse devant moi.
-
Prends ton
médicament, Marie chérie.
Je
me forçai.
-
J’aimerais que tu
manges un peu, dit-elle après m’avoir embrassé le front.
-
Je n’ai pas faim,
maman… Je ne me sens pas bien…
-
S’il te plaît, ma
puce…
-
Maman, j’ai trop
mal au ventre…
-
Bon, d’accord.
Aller, je file. J’appellerai Daryl dans la journée pour savoir comment tu vas,
et je vais voir si le médecin peut passer t’examiner.
Ma
mère prit son sac et sortit de la maison.
Michael
était dans son bureau, Daryl était sous la douche et Louise était déjà partie à
la fac. Puisque ma mère était partie elle aussi, je me retrouvai seule :
je m’assis alors sur le canapé et entrepris de manger mon petit déjeuner, mon
ventre gargouillant. Youpi ! J’avais réussi mon coup.
-
Oups ! J’ai
oublié mes clés ! s’exclama ma mère en réapparaissant dans la pièce.
Lorsqu’elle
me vit la bouche pleine en train de manger avec bon appétit, elle me
gronda :
-
Tu te fiches de
moi, là ?! Tu te fiches vraiment de moi, Marie Noémie Juliette
Webber ?!
J’étais
prise sur le fait et ne savais quelle excuse inventer pour que ma mère ne me
punisse pas. Scarlett pointa son index sur moi et continua :
-
Tu as fait
semblant d’être malade pour ne pas aller à l’école !
-
Non maman, me
défendis-je.
-
Arrête
immédiatement de me mentir, Marie Webber ! Tu m’as roulée dans la
farine ! Je te faisais confiance !
-
Mais je suis
vraiment malade…
-
Tu te tais !
me cria-t-elle en me fonçant dessus.
Ma
mère me pencha sur le côté et m’asséna une dizaine de claques spatiales
dont elle et son mari ont le secret.
-
Aïe ! me
plaignis-je. Aïe ! Stop, maman ! Pardon ! Pardon !
-
Va t’habiller
immédiatement ! vociféra Scarlett en me lâchant. Au pas de course !
Grouille-toi, Marie !
J’obéis
en quatrième vitesse. Lorsque je redescendis au rez-de-chaussée, ma mère
faisait les cent pas dans le living-room. En me voyant à nouveau, elle me
cria :
-
File en cours
avant que je t’y envoie à coups de pied aux fesses ! Un retard injustifié
qui va apparaître sur ton bulletin ! Je te jure que tu as intérêt à avoir
un relevé de notes impeccable, Marie ! Tu vas voir tes fesses,
autrement ! Je vais sortir la brosse à cheveux ! Continue de nous
faire des coups comme ça ! Continue ! Nous sommes plus têtus que
toi !
En
entendant sa femme crier ainsi, Michael nous rejoignit :
-
Qu’est-ce qui se
passe ici ?
Scarlett
expliqua évidemment tout à mon père. Je reculai, les mains sur les fesses, de
peur d’en recevoir une salée. Pour le coup, je ne pouvais pas aller voir les
policiers pour dire qu’elle n’était pas méritée si jamais elle tombait.
-
Viens ici !!
me gronda mon père. Je peux te garantir que tu vas la sentir passer !!
-
Non, elle doit
aller en cours ! dit Scarlett au moment où Daryl nous rejoignait dans la
pièce.
-
Le cours est trop
avancé, informa Michael en regardant sa montre. Elle ne peut plus s’y rendre
sans irrespect, maintenant ! Elle a réussi son coup !
- Très bien, je te laisse t’occuper d’elle ! Je dois vraiment aller au travail, je suis déjà en retard à cause des bêtises de notre fille ! dit ma mère.
Scarlett
mit son sac à mains sur l’épaule, prit ses clés de voiture dans la main et me
prévint, le regard noir :
-
Quelque soit la
punition que ton père t’infligera, ce sera bien fait pour toi ! S’il y a
bien une chose que nous détestons, c’est le mensonge ! Tu es là pour
réussir tes études, ma fille, pas pour te la couler douce !
Et
elle sortit de la maison en claquant la porte derrière elle.
-
Pas la fessée,
papa ! priai-je, une larme coulant sa ma joue et mes mains protégeant
toujours mon derrière.
-
Tu n’as aucune
excuse, Marie ! me gronda Michael. Tu as menti à ta mère pour ne pas aller
en cours ! Se passe-t-il quelque chose ? C’est Cassandra qui
t’embête ?
-
Non…
-
Qu’est-ce que
c’est, alors ?! Et ne me mens pas !
-
J’avais la
flemme, avouai-je.
-
Tu avais la
flemme ?! s’énerva mon père. Je
vais te faire passer l’envie d’avoir la flemme, moi ! Tu vas voir !
-
Non, papa !
Pitié ! priai-je de toutes mes forces.
Michael
m’attrapa par le bras et me fit me pencher sur l’accoudoir du canapé.
Même
par-dessus ma culotte, mon collant et ma robe, mes fesses chauffaient vraiment
beaucoup. Le calibre des claques de que je recevais était tellement élevé que
je pleurais à chaque fois que la main de mon père atterrissait sur mes fesses.
Ce
calvaire dura plusieurs minutes avant que mon père me lâche. Il me prévint
néanmoins :
-
Recommence ce
genre de choses et c’est une déculottée que tu prendras ! C’est
compris ?
Incapable
de parler, j’hochai la tête. J’étais néanmoins contente d’avoir gardé mes
vêtements ; la colère de mes parents m’ayant fait craindre le pire.
Je fus sage comme une image tout le
reste de la journée, me disant qu’il était préférable de ne pas faire de vagues.
En me couchant le soir, j’étais bien
contente que demain soit un autre jour.
A suivre...
C'était évident que ça ne marcherait pas cette histoire de police !
RépondreSupprimerFidèle à elle même, elle teste de nouveau ses parents