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Epilogue ?

 



        Cet été, comme tous les ans depuis que nous connaissons Gabriel, Hugo et moi sommes allés passer nos vacances chez lui, à la fin du mois d’août. Profitant d’une journée chaude et ensoleillée, nous prîmes la décision d’aller passer l’après-midi à la plage. Gabriel ne travaillant pas, il décida de nous accompagner.

                Tandis qu’Hugo et Nolan, mon petit frère, s’amusaient comme des fous dans les bonnes vagues de l’océan Atlantique, Gabriel et moi restâmes seuls tous les deux, assis sur les serviettes de plage qui avaient recouvert le sable, sous le parasol nous protégeant du soleil brûlant.

-          J’ai décidé d’arrêter, lui annonçai-je sans introduction.

-          D’arrêter quoi ?

-          Le tutorat, la fessée… Tout ça. J’ai décidé d’arrêter. Le tutorat avec toi n’est clairement pas efficace puisque nous ne nous voyons pas assez souvent. De plus, ça pèse sur notre relation. Ça te fait beaucoup trop mal au cœur de me punir ; et moi, j’en ai assez de craindre ta colère. Donc j’arrête.

-          Mais…

-      Ça fait combien d’années que je m’inflige ça, Gab’ ? Sérieusement, combien d’années ? J’ai débuté à dix-sept ans, et en prenant en compte la pause de cinq ans que j’ai faite lorsque je me suis mise en couple avec Hugo, ça fait neuf ans. Neuf ans que je prends des roustes pour apprendre à me gérer et à m’autodiscipliner. J’en ai marre. J’en ai marre de prendre des fessées, marre de me faire infantiliser, et marre d’être dépitée que ce soit l’unique chose qui fonctionne.

-          Ça, je me doute bien, me répondit mon grand frère de cœur. Mais j’ai peur de ce qui va se passer si tu es en roues libres.

-          Gab’, ça fait cinq jours que je n’ai pas pris mon traitement, avouai-je d’une traite. Qui l’a remarqué ? Personne. Vous avez beau être tous paniqués pour moi, tant que je n’aurais pas quelqu’un pour être sur mon dos H24 comme le faisait Thomas, ça ne servira strictement à rien que je suive un tutorat. Tu sais très bien qu’il me faut la perle rare. Ou une espèce de Pensionnat comme Clémence, qui n’existera probablement jamais.

-          Ça, t’en sais rien !

-          T’es sérieux ?

Gabriel sourit.

-          Ça me fait flipper que tu sois en roues libres, réitéra-t-il.

-          Je sais ; mais je sais aussi que tu comprends.

-          Oui, je comprends. En revanche, je ne peux pas dire que je suis d’accord avec toi.

-          Que voudrais-tu que je fasse ?

-          Continuer de chercher la perle rare ! répondit-il sur le ton de l’évidence.

-          C’est comme chercher une aiguille dans un tas d’autres aiguilles, dis-je. Je te signale que vous n’êtes pas hyper nombreux à entrer dans les critères nécessaires à la réussite d’un tutorat avec moi.

-          Certes, mais ça ne veut pas dire que tu ne trouveras pas. A force de chercher, tu trouveras peut-être « un autre Thomas ».

-          Laisse tomber, Gab’. Je suis fatiguée de chercher. J’arrête.

Gabriel resta silencieux.

 


                Début août, je suis allée sur Paris pour rencontrer un candidat à mon tutorat. Il habite loin et nous ne pourrons nous rencontrer qu’aux vacances scolaires. Je ne sais rien de ce qu’il vaut en séance mais jusqu’à maintenant, le silence est de mise. Aucune pression à distance, aucun recadrage écrit ou verbal, rien.

Pour ne pas avoir de regrets, je vais faire cette séance avec ce nouveau candidat. Puisque la distance n’engage rien de bon – il risque d’y avoir les mêmes soucis qu’avec Gabriel, c’est-à-dire que quand le chat n’est pas là, les souris dansent ! – ce sera très certainement l’ultime séance de ma vie. Peut-être l’ultime fessée. La toute dernière après toutes ces années passées à m’infliger cette punition infantile pour essayer de devenir une véritable adulte.

Oh bien sûr, Gabriel reste mon grand frère adoré, et il sait, sans que j’aie besoin de le lui dire, qu’il pourra toujours me flanquer une déculottée si je dépasse les bornes des limites ; mais je suis certaine qu’il ne le fera pas, pour le bien de notre relation et mon plus grand bonheur.

 

                Ces neuf années à me faire taper sur les fesses par une vingtaine de tuteurs/tutrices différents n’ont pas été perdues. J’étais une adolescente de dix-sept ans et demi, irrespectueuse, insolente et irresponsable, qui traitait les gens qui l’entouraient comme des domestiques. Grâces aux différents guides qui se sont succédé (et bien sûr à Hugo qui a été et est toujours un mari incroyable), j’ai appris le respect, l’écoute, la patience (même si je suis toujours impatiente, je le suis moins qu'avant !)… Et j’ai également appris que je pouvais réussir tout ce que je j’entreprenais si je m’en donnais les moyens.

Grâce à toutes ces séances de torture pour mon fessier, je suis titulaire de huit diplômes différents et mon comportement est désormais compatible avec la société.

                

                Malgré tous ces progrès effectués, le mot « couvre-feu » a été rayé de mon vocabulaire (Thomas doit bouillir en lisant ces lignes !), mon traitement est pris selon mon humeur, mon régime alimentaire est catastrophique, je n’ai toujours pas repris le travail… Je suis toujours allergique à l’autorité, la discipline, les règlements, la frustration et la contrainte, et je pense que je le serai à vie. Malheureusement, cela constitue un énorme handicap au quotidien. Il reste encore un très long chemin à parcourir et malgré le fait que je sois extrêmement bien entourée, c’est seule que je vais devoir marcher. Comment cela se passera-t-il ? Affaire à suivre…

 


                Vient le moment un peu relou des remerciements aux tuteurs/tutrices qui ont le plus compté durant ces neuf années, alors… C’est parti :

-          Jean, tu es le premier qui m’ait vraiment fait trembler. Même si je t’avais menti sur… tout (ma situation maritale, professionnelle et sur mon âge), tu es le premier à m’avoir discipliné, ce qui n’était clairement pas une mince affaire. La plupart des séances avec toi resteront à jamais gravées dans ma mémoire.

-          Éric, tu m’as appris à arriver à l’heure aux rendez-vous (je me souviendrai toujours de la rouste que tu m’avais collée quand j’étais arrivée à notre rendez-vous avec une heure et demie de retard !) mais pas seulement ; tu m’as appris à voir le bon en chaque personne. Je t’admirerai pour cela jusqu’à la fin de mes jours.

-          Jeff, malgré toutes les fois où je te l’ai clairement mise à l’envers, tu me l’as bien rendu ! Je repense parfois à toutes les fois où je ne voulais pas être punie et où tu as dû me traîner sur le sol pour m’emmener dans ta chambre et m’administrer une fessée ! Et les très sales quarts d’heure passés en travers de genoux, sur la chaise… Bref, grâce à toi, j’ai obtenu mon premier diplôme après mon échec à mon premier bac. Tu m’as appris que, si je le voulais, je pouvais réussir.

-          Bruno, toi et tes fessées debout… C’est à cause de toi que je les déteste tant ! Tu m’as aidée à développer mon âme d’artiste et tu m’as fait découvrir la beauté du cœur.

-          Charlotte, tu as amené ce côté féminin qui me manquait dans un tutorat malgré ta fermeté. Une main de fer dans un gant de velours, bien que je me souvienne toujours du séjour passé chez toi, où mes fesses n’ont pas eu une demi-journée de répit !

-          Thomas, que dire… Tu as été le plus efficace, le plus redoutable et le plus intransigeant de tous mes tuteurs/tutrices réunis. Celui qui m’a fait le plus pester, gigoter, pleurer, hurler… Celui qui n’a jamais rien lâché et qui m’en a fait voir de toutes les couleurs. Celui grâce auquel j’ai obtenu ma licence avec 17/20 de moyenne. Celui qui m’a fait prendre conscience que j’étais capable de me gérer, qu’il fallait juste que je trouve la bonne méthode. Durant ce tutorat ensemble, je t’ai tant détesté… Je t’ai maudit autant que je te regrette aujourd’hui.

-          Enfin, Gabriel… Je n’ai pas de mots. Toi aussi, tu as été l’auteur de bien des souffrances… Les quarante minutes en travers de tes genoux à la suite du conseil de discipline, l’horrible première séance dans l’appartement (dont je me souviendrai à jamais !), les séances de torture dans le dépôt d’Hugo et ton p*tain de martinet sorti tout droit de l’enfer !! Tu m’as appris le plus important : recadrer une personne, c’est l’aimer. Malgré tous ces mauvais moments, je n’ai jamais douté une seule seconde de ton amour pour moi. J’espère que tu n’as jamais douté du mien non plus. Même dans nos engueulades, même dans les moments où j’avais réellement envie de t’arracher les yeux pour de vrai, je n’ai jamais cessé de t’aimer. Je t’ai poussé au bout du bout, et tu m’as mis dans des états pas possibles. Aujourd’hui, tu fais partie des proches qui fournissent l’oxygène pour que je puisse respirer au quotidien. Tu es mon frère et je t’aime plus que tu ne pourras jamais l’imaginer. PS : Ne me fais pas mentir quand je dis que plus jamais tu ne me donneras de fessée. Non, sérieux. Je sais que tu aimeras parfois faire planer le doute mais je compte sur toi pour plus jamais te servir de tes mains envers moi, si ce n’est pour m’enlacer très fort.

 

A vous tous, un énorme MERCI pour tout ce que vous m’avez apporté.

 

 

    Peut-être qu’un jour, je recevrai un mail de la perle rare, candidatant à une solide reprise en mains. Peut-être accepterai-je, peut-être pas. Peut-être aurai-je tourné la page ; peut-être aurai-je réussir à m’auto-gérer bien que mal.

 

    Merci infiniment d’avoir suivi cette rubrique, qui fut jusqu’à aujourd’hui la plus populaire de ce blog. Je pars pour de nouveaux horizons, bien que les aventures de Marie, Clémence, Zoé, Thalysa et Aurélien se poursuivent.

 

Vous êtes les meilleurs lecteurs du monde,

 

L.P.

 

Commentaires

  1. Quelle décision ! À voir ce que ça donne sur la durée.
    Hâte de suivre les autres aventures !

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