Dimanche 11 septembre
2022
Dernier
petit déjeuner en famille pour ce week-end, beaucoup plus mouvementé que je
n’osais l’imaginer. Entre le recadrage d’Alana et les multiples annonces de ma
mère, nous avions tous pris un sacré coup ces deux derniers jours. D’ailleurs,
la fatigue se faisait ressentir en ce dimanche matin, ce qui traduisait
l’énergie qu’il nous avait fallu dépenser pour encaisser les événements de ce
week-end.
Nous
profitâmes de la matinée pour rassembler nos affaires et faire nos bagages. Le
déjeuner apaisa les tensions. Maman nous fit prendre conscience que nous étions
tous rassemblés pour la dernière fois avant plusieurs semaines, ce qui mit
l’amour au milieu du repas. Je pensai également que la nuit avait porté conseil
et aidé certains à avaler la pilule.
En
disant au revoir à mes frères et sœurs, je pensai à prendre ma dernière petite sœur
entre quatre yeux :
- Ecoute-moi bien, exigeai-je
fermement. Tu viens chez moi dans dix jours : je n’ai pas intérêt à
apprendre que tu n’as pas été sage chez Justin et Albane sinon je te file une volée
dès que tu arrives ! C’est compris, Alana ?!
- Oui Aurél’,
répondit-elle en n’osant même pas me regarder dans les yeux.
- D’accord. Je t’aime
petite peste !
Même si elle ne me le rendit pas, je fis un câlin
à ma petite sœur pour lui témoigner mon amour. Je savais qu’elle m’en voulait ;
et après vendredi soir, c’était tout à fait logique – même si c’était elle qui
avait déconné ! Cela lui passerait.
Cela me fit un pincement au cœur de dire au
revoir au reste de ma fratrie : Justin, Baudoin, Léana, Anastasia, Olivia,
et Lubin ; ainsi qu’à mes belles-sœurs, mon beau-frère et mes neveu et nièces.
Mon unique neveu s’accrocha d’ailleurs à moi :
- Tonton ! Pars pas !
Reste !
- Octave, je te promets
que nous nous reverrons très vite ! le rassurai-je en le serrant contre
moi.
Malgré mon image de tortionnaire auprès du
grand public, j’ai souvent une très bonne relation avec les enfants, et notamment
avec mes neveux et nièces.
Nous
prîmes la route après le déjeuner. Tandis que Gabin faisait une longue sieste,
Marine et moi discutions du sujet principal : ce week-end passé en
famille. Ma femme pensait que cette réunion de famille avait fait du bien à
tout le monde, malgré l’illusion chaotique de cette escapade. J’étais de son
avis.
Nous
fûmes bien contents de rentrer à la maison. Après avoir couché notre fils, nous
nous fîmes livrer un fastfood et mangeâmes sur la table basse devant la télé.
Nous
allions nous coucher lorsque je reçus un nouvel appel de Jean-Paul, le papa de
Tessa :
- Bonsoir Aurélien, je
suis navré de vous déranger à une heure aussi tardive !
- Ce n’est rien,
avouai-je ayant l’habitude de ce genre d’appels. Qu’y-a-t-il ?
- Nous sommes rentrés de
l’hôpital aux alentours de dix-neuf heures ce soir, et depuis, Tessa m’en fait
voir de toutes les couleurs !
- Jean-Paul, je suis chez
moi et à distance, je ne peux pas faire grand-chose. Il va falloir que vous
vous en occupiez seul.
- Mais…
- Ne doutez pas de vous.
Vous savez faire. Je vous fais confiance. Je serai là pour onze heures demain
matin.
- D’accord, je vais faire
de mon mieux, me répondit le père de famille.
- Collez une bonne fessée
à notre fille ; et dîtes-lui qu’elle aura un doublon de ma part dès demain
matin si elle ne se calme pas !
- Entendu.
- N’oubliez pas,
Jean-Paul : c’est non négociable ! Ne la laissez pas transgresser les
règles que nous avons établies !
- D’accord.
- A demain. Bonne nuit,
Jean-Paul !
- Bonne nuit, Aurélien.
Je raccrochai sans être rassuré pour autant. Si
Tessa commençait à entrer dans le rang, son père avait bien du mal à passer à l’acte
quand il s’agissait de la corriger. Je devais absolument terminer cette mission
pour dimanche au plus tard ; il fallait que ce père de famille ait le
déclic !
A suivre…
Oh merci pour ce nouveau chapitre !
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