- Un zéro pour tricherie
ce matin ! Un 3/20 en espagnol ! Tu peux me dire ce que t’es en train
de faire, là ?! Tes résultats scolaires ont toujours été excellents, il n’y
a aucune raison que ça change ! Tu n’as pas intérêt à nous refaire le même
coup que l’année dernière avec ta Terminale pourrie !
- Côme, je…
- Tais-toi ! Ecoute-moi
attentivement Clémence Espérance Vicœur, parce que je ne le répéterai pas :
lundi, c’est la journée des familles : Célestine et moi venons te voir. Il
me semble que Matthieu aussi vient te voir ! Si j’apprends que tu as
encore fait des bêtises d’ici lundi, je te flanque une fessée ! Et
fais-moi confiance pour te la flanquer devant tout le monde !
J’avalai ma salive, puis répondis, laissant mon
égo prendre le dessus :
- J’en prends tellement de
toute façon… Une de plus ou de moins…
- Ah oui ?! Si je
dois te donner la fessée lundi, sois sûre que ce sera la Terrible !
Mon sang se glaça et mon corps entier se rigidifia.
Lorsque je pris à nouveau conscience que ma langue pouvait bouger, je demandai
à mon frère :
- Tu rigoles, là ?
Côme, dis-moi que tu plaisantes !
- Tu penses sincèrement
que je plaisante ?!
- Non, murmurai-je.
- Donc je te le répète,
Clémence : si tu oses refaire des bêtises d’ici lundi, je te flanque la Terrible
devant tout le monde !
Et Côme me raccrocha au nez.
- Clem’, explique-nous au
moins ce qui ne va pas ! m’exhorta Noémie alors que j’étais en larmes dans
le parc, entourée de mes amies qui ne savaient que faire pour me consoler.
- Et essaie de te calmer car
on ne comprend rien quand tu parles en pleurant, avoua Lucille.
Tandis que Mathilde me caressait amicalement le
dos, je parvins à m’apaiser pour expliquer :
- Mon frère vient pour la
journée des familles lundi.
- Et tu n’as pas envie de
le voir ? s’étonna Jessica.
- Il a dit que si je
refaisais des bêtises d’ici lundi, il me donnerait la Terrible devant tout le
monde !
Un silence suivit ma réplique, jusqu’à ce que
Mathilde ose me demander :
- Euh… C’est quoi « la
Terrible » ?
- Côme ne me l’a donnée
que deux fois dans ma vie, lorsque j’avais vraiment énormément dépassé les
bornes, expliquai-je. La première fois, j’avais sept ans. J’étais agacée que
mon frère m’ait grondée pour avoir mangé trop de bonbons, alors j’ai vidé une grosse
tasse de café brûlant sur son ordinateur. Il m’a alors donnée la pire fessée
qui soit : j’étais allongée sur le dos dans le canapé et il a surélevé
mes jambes pour me déculotter et me claquer les fesses. Jusqu’à ce moment-là,
je n’avais jamais aussi eu mal aux fesses de toute ma vie ! C’est ce
jour-là que j’ai surnommé cette fessée « la Terrible » et que j’ai
juré de ne plus jamais la reprendre !
- Mais tu as dit que tu l’avais
reçue deux fois, non ? me questionna Eva.
- La deuxième fois, c’était
il y a un an et demi : j’avais autorisé des amis jeunes permis à prendre la
voiture flambant neuve de Côme pour aller faire un tour. C’était une Porsche.
Mon frère s’était donné beaucoup de mal pour se l’acheter… Et mes amis l’ont plantée
dans la clôture de nos voisins. Côme était fou de rage ! Il a porté plainte
contre mes deux amis qui étaient majeurs. Quant à moi qui étais mineure, il m’a
donné la Terrible.
- Mais attends, dans ces
deux cas-là tu avais vraiment fait des bêtises énormes ! commenta Astrid.
Ce n’est pas comparable avec quelques petites bêtises au Pensionnat !
J’haussai les épaules, une larme coulant sur ma joue.
- Il me semble que quand
tu avais été convoquée par les trois de la Direction, se rappela Mathilde, Monsieur
Matthieu t’avait donné une fessée au paddle qui ressemblait à ce que tu décris
avec ton frère…
- Ça y ressemblait, mais
ce n’était pas pareil ! précisai-je. Bien sûr que ce jour-là, Matthieu m’a
torturée mais… Avec mon frère, c’est différent. Si Côme me donne la Terrible,
ce sera avec son horrible main ; et ça fait horriblement mal. C’est la pire
fessée qui soit !
- Ça va aller, Clem !
me consola Naomy. On va toutes essayer de te donner un coup de mains pour que
tu te tiennes à carreaux d’ici lundi !
- Ton frère n’aura aucune
raison de te donner la Terrible ! Promis !
C’est sur cette belle parole de Lucille que la
sonnerie retentit, signe que nous devions aller en cours d’espagnol.
Evidemment,
avec le 3/20 que je venais de me taper, j’en voulais très fortement à mon
professeur : ce n’était pas sa faute mais il me fallait un bouc émissaire
et il était hors de question que ce soit moi.
- Clémence ! Te he
hecho una pregunta y me gustaría que me respondieras.*
- No sé**, répondis-je.
- ¿
Me tomas
el pelo ? ¡ Llevamos varios meses trabajando en este diálogo
!***
- No quiero trabajar****,
dis-je alors.
-
¡¿ No quieres trabajar ?!*****
Monsieur Thomas descendit de l’estrade et fonça
sur moi. Il m’attrapa par le bras, me sortit de ma table et me pencha sous son
bras.
- On va voir si tu ne
veux toujours pas travailler après ça ! me gronda-t-il en relevant ma jupe.
Je regrettai amèrement d’avoir fait ma forte
tête en recevant la vingtaine de claques qui tomba vigoureusement sur mon
derrière, uniquement protégé par ma fine culotte blanche. Une fessée devant toute
la classe, ce n’était pas franchement prévu au programme de cette après-midi !
- Nan mais je ne te
comprends vraiment pas ! me gronda Mathilde à l’interclasse. Tout à l’heure
tu chialais ta mère parce que ton frère a menacé de te dégommer, et l’instant d’après
tu provoques le prof d’espagnol ?! Je n’ai pas tout compris à votre dialogue,
mais pour qu’il t’en colle une devant toute la classe, c’est que t’y as été fort !
- C’est bon, lâche-moi !
pestai-je.
- Nan, elle ne va pas te
lâcher, nan ! reprit Noémie. Elle a parfaitement raison ! Peut-être
que ton frère devrait finalement te la donner cette Terrible, ça te remettrait
sûrement les pendules à l’heure !
- J’étais en colère contre
le prof d’espagnol à cause de la dernière note ! me justifiai-je.
- Donc tu t’es dit que t’allais
lui dire que tu ne voulais pas travailler ! poursuivit Astrid. Bravo !
Belle stratégie !
- Faut pas avoir fait l’ENA
pour savoir que si ton frère apprend que tu t’es mal comportée en espagnol,
plus personne ne pourra te sauver ! ajouta Mathilde. On veut bien t’aider
mais aide-nous à t’aider ! Enfin si tu veux toujours de notre aide…
- Bien sûr que oui !
râlai-je.
- Alors leçon n°1 :
quand un prof te réprimande, tu fermes ta gueule ! enchaîna ma meilleure
amie.
Ça, pour me taire, je me tus : Madame
Kelly ne me vit pas ouvrir la bouche durant les deux heures d’anglais !
A
17h30, Monsieur John et Madame Jeanne nous attendaient Mathilde et moi pour le
rendez-vous avec Monsieur Mickaël. Monsieur John en profita pour me dire :
- Tes fesses n’ont pas
pris assez cher aujourd’hui, Clémence !
- Si, Monsieur !
- Pourtant, tu t’es
permise d’être insolente avec Monsieur Thomas !
- Mais…
- On parlera de ça tout à
l’heure. Monsieur Mickaël arrive.
En effet, mon professeur principal, venait vers
nous. Lorsque ce fut fait, il nous invita à entrer dans la classe d’un geste de
la main. Mathilde et moi nous installâmes entre Monsieur John et Madame Jeanne ;
forcément, j’étais du mauvais côté. Si mon père-référent voulait m’attraper
pour me basculer sur ses genoux, il avait tout le loisir de le faire. Je n’étais
pas sereine pour un sou !
- Bon, débuta le
littéraire, on va commencer par Clémence parce qu’elle est la première dans l’ordre
alphabétique. Clémence est la première de sa classe et de l’établissement avec
une moyenne générale de 17,84/20. C’est assez remarquable !
- Est-ce que sa moyenne comprend
sa récente note d’espagnol ? se renseigna Madame Jeanne. Et son 0/20 de ce
matin en littérature ?
- Non, le logiciel ne les
a pas encore intégrées, répondit Monsieur Mickaël. Ceci dit, je pense que la
moyenne générale de Clémence demeurera tout de même au-dessus de 17/20.
- Je n’en suis pas certain,
douta le S.G.
- Ce sont tout de même d’excellents
résultats ! positiva Monsieur Mickaël. Et il est certain que Clémence va
se reprendre, n’est-ce pas ?
- Elle a tout intérêt !
conclut Monsieur John avant que je ne puisse réagir.
- En revanche, c’est sur
l’attitude qu’il y a un problème, continua mon prof principal. Et c’est même un
énorme problème.
Je baissai les yeux. Monsieur Mickaël posa
alors ses coudes sur la table, joignit ses mains et m’ordonna de le regarder. J’obéis.
Il dit :
- Clémence, si tu n’améliores
pas drastiquement ton attitude d’ici la fin du trimestre, sois certaine que tu
écoperas d’un avertissement de conduite au conseil de classe. Tu sais ce que
cela signifie ?
- Je crois oui…
- Je vais quand même te le
dire : si tu obtiens un avertissement de conduite au conseil de classe,
cela compromet grandement tes chances d’entrer au Grand Conservatoire de Paris !
Cela compromet également tes chances d’entrer dans la fac de ton choix l’année
prochaine, quoique tu veuilles faire ! Même si tu postules dans l’une des
facultés de notre fondation, il se peut que tu n’aies pas ton premier choix, ou
que tu ne sois pas admise dans la faculté la plus élitiste de notre fondation.
Or, lorsque j’ai eu ton frère au téléphone ce midi, il m’a dit que c’était ce
que ta sœur et lui désiraient pour toi.
- Je ne veux pas aller
dans une fac de votre fondation ! protestai-je. Je veux aller dans une fac
normale, dans laquelle on ne me collera pas une fessée toutes les deux minutes
trente !
- Alors tu as six
semaines pour renverser la tendance et te tenir correctement, conclut Monsieur
Mickaël. Sinon, tu pourras faire une croix sur le Grand Conservatoire, et sur
les autres opportunités que tu espères obtenir.
Moi qui ai beaucoup de mal à me projeter sur le
long terme, je ne pensais qu’au fait que si je récoltais effectivement un
avertissement de conduite au conseil de classe du premier trimestre, personne n’empêcherait
mon frère de me flanquer la Terrible. Ce serait d’ailleurs la plus terrible
Terrible de toute ma vie !
- Clémence, est-ce que tu
as des questions à me poser ? demanda Monsieur Mickaël.
- Non, répondis-je à
mi-voix.
- Il faut que tu penses à
ton avenir, tu entends ? Ce n’est plus qu’une question de recevoir des
punitions corporelles, c’est aussi une question d’opportunités dans l’enseignement
supérieur !
- Si effectivement j’ai
un avertissement de conduite, je n’aurai plus d’avenir, Monsieur. Mon frère me
tuera après m’avoir déshéritée.
- N’exagère pas…
- Monsieur, vous ne
comprenez pas. Mon frère est un cardiologue réputé, diplômé de la Sorbonne. Il
a été major de promo toute sa scolarité, depuis la première section de maternelle
jusqu’au doctorat. Il n’a jamais fait un seul faux pas, n’a jamais eu une seule
heure de retenue. La seule bêtise qu’il ait commise dans sa vie fut de dire :
« T’es chiante ! » à notre mère quand il avait six ans, ce qui
lui avait d’ailleurs valu une fessée. La seule de toute sa vie.
Quant à ma sœur, elle
est maître de conférence titulaire à la Sorbonne et elle non plus, n’a jamais
été autre chose que première dans chacune de ses classes. Elle a obtenu son
baccalauréat avec deux ans d’avance et avec plus de 18,5 de moyenne. Je crois
bien qu’elle n’a jamais fait de bêtise de toute sa vie.
Moi, je suis le vilain
petit canard, le déchet de la famille. Même si j’ai de très bons résultats
scolaires quand je veux, mon attitude m’a fait rater mon baccalauréat l’année
dernière ; et je ne compte même plus le nombre de fois où mon frère et ma sœur
ont dû se fâcher après moi. Si j’ai un avertissement de conduite, je n’aurai
plus qu’à creuser ma tombe.
Un silence suivit ma déclaration. Monsieur
Mickaël finit par le briser en se raclant la gorge, puis dit :
- Fais en sorte de ne pas
avoir cet avertissement, Clémence. Tu es trop brillante pour ne pas avoir un
parcours prestigieux à l’instar de ta fratrie. Ce n’est pas parce que tu ne
prends pas la même route que Côme et Célestine que tu n’arriveras pas à la même
destination : mais pour cela, tu dois t’en donner les moyens.
Puis, Monsieur Mickaël tourna le regard vers
Monsieur John puis Madame Jeanne, et dit :
- Je vous remets donc le
bulletin de mi-trimestre de Clémence, que voici. Une copie sera transmise à la
famille avec la conclusion de notre entretien. Je vous laisserai débriefer avec
Clémence de ce que nous venons de dire.
Nous pouvons maintenant
passer à Mathilde.
Ma meilleure amie se figea, attendant le
verdict de notre professeur principal :
- Mathilde n’a que 10,76/20 de moyenne générale, et son 0 de ce matin ne va faire qu’aggraver les choses. Le corps professoral est unanime en disant que, malgré les cours de soutien mis en place, Mathilde ne remonte pas la pente parce qu’elle ne travaille pas assez. Elle a des capacités qui sont grandement sous-exploitées. La plupart des devoirs sont non faits ou incomplets. C’est impossible de continuer ainsi ! De plus, si son comportement n’est pas aussi répréhensible que celui de Clémence, il n’empêche que Mathilde a déjà un beau pedigree. Mathilde, si tu ne te ressaisis pas immédiatement, tu risques l’avertissement de travail au prochain conseil. Si cet avertissement vient à être donné, cela fermera 90% des portes qui auraient pu s’ouvrir à toi malgré tes résultats très justes. Tu dois absolument te mettre au travail !
Mathilde ne dit rien, se contentant d’écouter.
Monsieur Mickaël poursuivit en remettant le bulletin de ma meilleure amie à nos
parents-référents et en les informant que les parents de Mathilde auraient également
un exemplaire.
- Quant à votre zéro de
ce matin, termina Monsieur Mickaël. Cela va sans dire qu’il est hors de question
que cela se reproduise. Nous sommes bien d’accord, Mesdemoiselles ?
- Oui Monsieur,
répondîmes Mathilde et moi en chœur.
- C’est ici que se
termine notre entrevue.
A peine étions-nous sortis de la classe que le
Surveillant Général lâcha froidement : « Dans mon bureau. Tout de
suite ! ».
Nous
entrâmes dans le bureau du mon père-référent, bureau qui m’était un peu trop
familier. Je crois bien que c’était la pièce du Pensionnat qui avait le plus vu
mes fesses rougir !
Monsieur John claqua la porte derrière lui, et,
Madame Jeanne se tenant à ses côtés les bras croisés sur sa poitrine, il nous
gronda fortement :
- Vous êtes fières de
vous ?! Car nous ne le sommes pas !! Si vous écopez d’un avertissement
au prochain conseil, cela signifiera que nous avons échoué : et il est
hors de question que Madame Jeanne et moi échouions, c’est compris ?!
- Mais…
- On ne t’a pas demandé
de parler, Clémence ! intervint ma mère-référente.
Je soupirai d’agacement. Monsieur John reprit :
- Toi Mathilde, sois sûre
que nous vérifierons méticuleusement tes devoirs tous les soirs ! Si à un
quelconque moment tu ne les as pas faits ou pas terminés, attends-toi à une
bonne fessée à la brosse ! Et nous t’interrogerons également sur tes
leçons chaque soir : tu as tout intérêt à les connaître ! Tu vas
travailler, Mademoiselle ! Je te le garantis !
- Et bien sûr, aucun
écart de conduite de ta part ne sera toléré, comme c’est déjà le cas
actuellement ! affirma Madame Jeanne.
- Quant à toi Clémence,
il est absolument hors de question que tu aies un comportement non conforme au
règlement ! Et puisque tu as été particulièrement provocatrice avec
Monsieur Thomas, je vais d’ores et déjà te donner un avant-goût de ce que tu
récolteras à chaque incartade !
- Non, Monsieur, s’il
vous plaît ! priais-je alors que le S.G. fonçait sur moi. Mes fesses sont hors
service !
- A qui la faute ?!
gronda-t-il en attrapant mes deux poignets pour les enfermer dans sa main gauche.
Mes larmes coulèrent immédiatement : oh
non, pas une nouvelle fessée ! J’en avais pris assez pour la journée !
C’était la troisième de la part de Monsieur John en moins de huit heures :
je n’allais pas le supporter, c’était sûr !
Sous
le regard ferme de Madame Jeanne, et celui compatissant de Mathilde, mon
père-référent utilisa sa main droite pour dégrafer ma jupe et baisser ma
culotte. Puis, il commença à me claquer le derrière, là, debout, comme à une
enfant ! J’avais l’impression de ne plus avoir reçu la fessée de cette
façon depuis une dizaine d’années, ce qui ne m’empêchait pas de gigoter sur
place pour chercher à échapper aux claques.
Je ne sais si ce sont mes larmes plus
abondantes que d’habitude, mes suppliques plus intenses que d’ordinaire ou le
fait que je cherche à me soustraire à cette punition de façon plus dynamique qu’à
la normale, mais Monsieur John comprit très vite que je n’aimais pas du tout
prendre la fessée comme une enfant. Cette fessée me vexait plus que les autres,
et la douleur mêlée à cette vexation intense la rendait insupportable !
- Eh bien, je crois que j’ai
trouvé la façon la plus efficace de te sanctionner, Clémence ! déclara
cruellement le S.G.
Il n’entendit pas mes protestations qui, malgré
les pleurs, étaient pourtant parfaitement audibles. Monsieur John continua de
me claquer le derrière jusqu’à ce, qu’enfin, il cesse.
Malheureusement, il ne me lâcha pas pour autant.
Gardant toujours mes deux poignets enfermés dans sa grande main (il commençait
à me faire mal !), il m’emmena jusqu’à son bureau, ouvrit le tiroir avec sa
main droite et récupéra l’énorme brosse.
- Non !! criai-je en
tentant de me libérer. Pitié ! Pitié, Monsieur ! Pitié ! Je
ferai tout ce que vous voudrez !!
- Je veux que tu sois
sage ! dit-il en abattant la brosse sur ma fesse gauche.
Je continuai de danser sur place, cherchant à
me libérer de ce sadique Surveillant Général.
- Ok, je serai sage !!
criai-je.
- Je veux que tu cesses d’être
insolente ! continua-t-il en visant cette fois-ci ma fesse droite.
Les coups n’étaient vraiment pas petits. Chacun
me fit crier de douleur !
- Je veux que tu
respectes les adultes ! enchaîna-t-il avec un nouveau coup sur ma fesse
gauche. Et l’autorité !
Il continua son monologue sur la conduite qu’il
désirait voir en moi pendant plus d’une minute, ce qui me laissa le temps de
prendre seize coups de brosse, huit sur chaque fesse.
Lorsqu’il me lâcha enfin, il prit dans sa main
droite mon visage rempli de liquides corporels, et me força à le regarder :
- Je te punirai ainsi, désormais.
Je te laisserai debout, comme une enfant, et tu recevras ma main, puis la
brosse. Et ce sera ainsi à chaque incartade disciplinaire. Je te conseille
vivement de te tenir correctement !
Il me lâcha, puis Madame Jeanne nous ordonna d’aller
en salle des devoirs pour travailler.
La soirée
fut dure à encaisser car il était vraiment difficile pour moi de m’asseoir où
que ce soit. Même le dîner fut un calvaire !
Au
coucher, après que Madame Jeanne fut venue vérifier nos devoirs (ce qui valut à
Mathilde une déculottée sur les genoux de notre mère-référente pour avoir tenté
de la berner quant aux devoirs d’histoire-géographie), l’infirmière passa pour Mathilde
et pour moi. Elle ne m’avait vraiment pas manqué, cette vieille peau !
Puis, ce fut au tour de Monsieur John de venir nous dire bonne nuit. Il nous embrassa une à une sur la joue avant de nous dire : « J’ai hâte d’être arrivé au moment où, dans quelques années, vous nous remercierez de vous avoir mené la vie si dure ! Bonne nuit les filles. ».
Mouais.
Ben ce n’était pas demain la veille !
A suivre…
*Je t’ai posé une question et j’aimerais que tu me répondes.
**Je ne sais pas.
***Tu te fiches de moi ? Nous travaillons sur
ce dialogue depuis plusieurs mois !
****Je ne veux pas travailler.
*****Tu ne veux pas travailler ?!
Quelle bonne surprise ce soir avec ce nouveau chapitre ! Merciii !
RépondreSupprimerDécidément ce fut une très mauvaise journée pour Clémence et Mathilde 😒
Le week-end s'annonce chaud, très chaud 😩
Clémence n'a pas fini de pleurer ... Côme Célestine ! Pourvu que Mathieu n'en remette pas une couche !?
J'ai hâte de découvrir la suite !!!