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Journal d'une étudiante accueillie. - Chapitre 90.

 


Mardi 14 janvier 2020

 

       Si la douleur ne me réveilla pas (les anti-douleurs faisaient effet), les infirmières le firent à plusieurs reprises dans la nuit pour prendre mes constantes. Je n’avais qu’une envie : rentrer à la maison, dormir dans mon lit et être tranquille ; surtout que mes parents souhaitaient s’assurer que mes constantes soient bonnes avant, eux aussi, de se rendormir.

       Résultat des courses : lorsque le médecin passa dans ma chambre en fin de matinée pour m’ausculter, mes parents et moi étions complètement crevés.

-    Vous pourrez la ramener chez vous dans l’après-midi ! annonça l’interne en chirurgie. Tout va bien, il n’y a eu aucune complication.

Michael et Scarlett accueillirent cette nouvelle comme un énorme soulagement : on aurait dit qu’ils s’attendaient à ce qu’une guerre se déclare et qu’ils venaient d’apprendre qu’elle n’aurait pas lieu.

-    Je vous avais bien dit que j’allais bien ! leur dis-je. Docteur, pourquoi ne puis-je pas rentrer chez moi dès maintenant ? Pourquoi attendre cette après-midi ?

-    Parce que tu vas prendre ton premier vrai repas après ton anesthésie générale, je veux que tu sois surveillée, répondit l’interne.

-    Mais, je vais bien ! répétai-je.

-    Prouve-le en mangeant correctement ce midi, et je te laisserai rentrer chez toi.

Je râlai jusqu’à ce que l’interne sorte de la chambre.

-    Marie, ça suffit ! me réprimanda Scarlett.

-    Je veux rentrer à la maison ! me lamentai-je. C’est nul, l’hôpital ! On y dort mal et on s’ennuie. Il n’y a rien à faire !

-    Nous te demandons encore quelques heures de patience, ma princesse, me dit gentiment papa. Aller, on va se regarder un bon film, le temps passera plus vite !

Michael sortit une tablette et un câble HDMI de sa sacoche, puis les relia à la télé. Après s’être connecté à une plateforme de streaming, mon père me demanda de choisir un film. J’optai pour long métrage d’horreur, bien flippant et bien gore.

Le bon côté des choses est que durant ces deux jours horribles, j’avais eu mes parents rien que pour moi !

 

       Quel ne fut pas mon soulagement en rentrant à la maison ! J’avais l’impression d’être partie pendant deux semaines alors que ça ne faisait que trente-six heures.

A peine papa eut-il posé mon sac dans l’entrée qu’il annonça aller chercher ma fratrie à l’école.

Me retrouvant seule avec ma mère, je lui annonçai :

-    Bon, je range mon sac et ensuite je vais prendre une douche pour enlever cette odeur immonde d’hôpital.

Tandis que je me baissais pour ramasser mon sac, Scarlett me fila une claque sur la main en me grondant :

-    Ne commence pas à désobéir aux prescriptions médicales, Marie Webber ! Tu n’as pas le droit de porter de charges lourdes durant les cinq prochaines semaines !

-    Mon sac n’est pas lourd, protestai-je à mi-voix.

-    Par précaution, je préfère que tu ne portes rien.

-    Mais…

-  Oust ! File sous la douche ! Ne commence pas à discuter, ça m’agace !

Je claquai les pieds en montant les escaliers pour exprimer mon mécontentement, pris quelques affaires et pus enfin me délasser sous la douche.

       Une fois séchée, j’enfilai un bon gros pyjama d’hiver et m’allongeai sur mon lit. Je m’endormis sans même m’en rendre compte.

 

Mercredi 15 janvier 2020


       Il était huit heures et demie lorsque j’ouvris les yeux. Waouh, j’avais dormi seize heures d’affilées ! Je n’en revenais pas. Cette aventure médicale m’avait vraiment fatiguée !

       Je descendis dans la salle à manger qui se trouvait être déserte et donnai au passage une friandise à Berlioz qui m’avait lancé des yeux suppliants. Après avoir pris mes médicaments, je déballai l’assiette préparée par Assa pour mon petit déjeuner et allai manger sur le canapé, devant la télé.

 

-    Coucou Marie chérie ! me dit Scarlett en rentrant de son footing. Comment tu vas ? Tu as bien mangé ? Tu as pris tes médicaments ?

-    Ça va, oui et oui, répondis-je. Est-ce que tu sais où Ana et Louise ont mis les cours que je dois rattraper ? J’aimerais m’y mettre…

-    Pas question, rétorqua maman devant mon plus grand étonnement. Aujourd’hui, tu te reposes. Tu rattraperas tes cours demain. Je t’aiderai même, si tu le souhaites. Mais aujourd’hui, tu te reposes !

-    Maman, je ne suis pas en sucre ! Je peux tout à fait bosser sur mes cours ! Tu imagines si je n’ai pas assez de deux jours pour tout rattraper ? Comment vais-je faire ?

Scarlett réfléchit un instant puis finit par dire :

-    Bon, d’accord ma puce. J’accepte que tu te mettes à bosser : mais à la moindre douleur ou au moindre signe de fatigue, tu t’arrêtes, c’est compris ?

-    C’est compris, maman.

 

Je travaillai ainsi d’arrache-pied toute la matinée, aidée quelques fois par Louise. Mes parents m’obligèrent à me stopper pour prendre le repas du midi et m’envoyèrent à la sieste après celui-ci comme si j’avais deux ans et demi.

Néanmoins, il faut dire que cela me fit beaucoup de bien : je pus terminer de rattraper mon retard : à dix-huit heures, j’avais recopié tous mes cours, mes devoirs étaient à jour et je suppliais mes parents de me laisser retourner à l’école le lendemain.

-    Marie, ça suffit ! répéta Scarlett en haussant le ton. Tu retourneras à l’école lundi ! Je ne veux pas que…

Ma mère ne put finir sa phrase : nous entendîmes un gros « BOUM » venu des escaliers. Ma sœur, Louise, venait d’y tomber avec ses béquilles.

-    Louise !! Cria Scarlett en courant auprès de sa fille. Louise !! Tu vas bien ?!

-    Ça va, maman ! la rassura Louise. J’ai juste descendu les marches plus vite que prévu…

-    Où t’es-tu fait mal ?! Michael !! Viens vite !!

-    Maman, calme-toi, dit ma sœur en posant une main sur l’épaule de ma mère. Je vais juste avoir deux ou trois bleus, rien de grave !

-    Tu veux qu’on appelle une ambulance ?! se renseigna ma mère alors que Michael arrivait.

Après que le chef de famille ait été mis au courant de la situation, Louise affirma :

-    Pas d’ambulance ! Je vais très bien !

-    On t’emmène aux urgences, trancha papa. Pas de discussion ! J’appelle Caleb pour voir s’il peut venir gérer les enfants.

-    On sait très bien se gérer tout seuls, grommela Ana.

-    Certes, mais il faudrait qu’on ait confiance en vous et ce n’est pas le cas ! annonça Michael. Rien ne vous empêche d’aller en soirée chez je-ne-sais-qui pendant que nous passerons des heures à l’hôpital avec Louise. Donc oncle Caleb va venir vous gérer.

-    Un simple rendez-vous chez le médecin traitant irait très bien, râla Louise.

-    Ça se trouve, tu as des blessures internes ! paniqua maman. Et c’est moi qui vais prendre rendez-vous.

-    Où ça ? demandai-je.

-    Chez le cardiologue, répondit Scarlett.

-    Tu as des problèmes de cœur, maman ? S’inquiéta Louise.

-    Depuis que je suis devenue mère, c’est bien possible ! Au vu de toutes les frayeurs que vous me faîtes…

Papa téléphona quelques instants à son frère puis raccrocha en disant :

-    Caleb arrive dans cinq minutes. Aller, en route !

 

Le souci, c’est qu’oncle Caleb se pointa avec son horrible femme : et le dîner fut extrêmement pénible.

-    Marie, tu as pris tes médicaments, ce soir ? me demanda ma tante.

-    Pas encore, il faut les prendre pendant le repas, répondis-je. Je n’ai même pas avalé la première bouchée de chili.

-    Et qu’est-ce que tu attends ?! enchaîna Justine.

-    Le déluge, répondis-je insolemment.

-    Espèce de petite…

-    Justine, arrête. La stoppa mon oncle. Laisse la tranquille. Elle va les prendre, ses médicaments ! Pas besoin de la reprendre avant l’heure !

-    Bien entendu, je ne peux plus rien dire…

-    Mayeul, je te présente notre tante Justine, dis-je avec un grand sourire. La plus grosse emmerdeuse que la Terre ait portée.

Tandis qu’Anaïs explosait de rire, oncle Caleb plongea son visage dans ses mains. Justine, elle, fulmina :

-    Retire tout de suite ce que tu viens de dire, petite insolente !!

-    Il n’y a que la vérité qui blesse, dis-je calmement.

-    Marie, je te conseille de te taire ! me gronda oncle Caleb. Tu es à deux doigts de te ramasser une fessée pour ton insolence !

-    Qu’ai-je dit de mal ? feignis-je.

-    Tu ne vas rien faire ?! s’offusqua Justine à son mari. Tu ne vas vraiment rien faire ?! Elle vient de m’insulter d’emmerdeuse !!

-    Tu en es une, chérie, déclara Caleb.

Anaïs, Mayeul et moi réprimâmes un rire. On aurait dit Justine allait exploser de colère. Elle finit par s’en aller en claquant la porte derrière elle.

-    Comment est-ce que tu fais pour être marié à une sorcière pareille ?! s’informa Anaïs.

-    Des années de pratique et un amour inconditionnel, répondit Caleb. Maintenant, écoutez-moi bien les enfants : le prochain ou la prochaine d’entre vous qui formule encore une insulte contre ma femme se retrouvera sur mes genoux en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire ! Et bien entendu, j’informerai vos parents de ce qui s’est passé à table. Maintenant, mangez !

Et moi qui croyais naïvement qu’oncle Caleb était soudainement devenu fun, je m’étais bien fourvoyée !

 

-    Tu as dit quoi ?! me gronda papa lorsque Caleb raconta le dîner à mes parents.

-    Je suis vraiment très contente que Louise n’ait rien de cassé, déclarai-je pour changer de sujet.

-    Viens ici ! m’ordonna le chef de famille. Je vais t’apprendre à insulter ta tante, tu vas voir !

-    Michael, elle vient d’être opérée ! s’inquiéta Scarlett en me voyant décamper pour échapper à mon père.

-    Ils ne l’ont pas opérée des fesses, il me semble ! Alors tout va bien ! Et arrête de courir Marie car tu vas t’en ramasser une deuxième ! Tu sais très bien que tu n’as pas le droit de t’agiter !

Je me stoppai une fois en « sécurité » derrière la table de la salle à manger. Mon père se tenait de l’autre côté de la table, il ne pouvait pas m’attraper.

Et Anaïs eut le malheur de sortir des toilettes à ce moment-là : Michael l’attrapa par le bras, baissa son pantalon de pyjama et sa culotte, et lui asséna une dizaine de claques assez impressionnante pour avoir qualifié tante Justine de « sorcière ».

Quant à moi, spectatrice de cet horrible spectacle de l’autre côté de la table, je n’avais qu’une idée en tête : ne pas me faire attraper par mon père.

Après trois minutes de « course » autour de la table durant laquelle je me servais des chaises comme obstacles sur le chemin de mon père, ma mère décréta un : « Ça suffit ! » avant de venir elle-même m’attraper.

-    Maman, nan ! criai-je. Lâche-moi ! Lâche-moi, maman !

Cette traîtresse me livra elle-même aux mains de son mari en disant :

-    Il est l’heure d’aller se coucher, Marie ! Donc tu prends ta volée et tu vas au lit !

Malgré mes prières, Michael me déculotta et me flanqua une fessée debout devant tout le monde, y compris oncle Caleb.

Je pris vraiment cher, et dans cette fessée mon père engloba tout mon comportement de la journée : de mon pseudo-caprice pour aller à l’école demain, à l’insulte de ma tante, en passant par ma volonté de ne pas respecter à la lettre les prescriptions du médecin. Je pris une bonne déculottée pour tout cela et franchement, je m’en serais bien passée !

 

       Une fois allongée dans mon lit et mes larmes séchées, mes parents vinrent me souhaiter une bonne nuit. Je leur demandai alors :

-    Pourquoi dois-je me coucher à la même heure que les autres alors que je ne vais pas à l’école demain ?

-    Il faut que tu conserves ton rythme de sommeil, répondit ma mère.

-    Mais c’est injuste ! En plus, je…

-    Oh mais ça suffit, bon sang ! me gronda mon père en haussant très fortement le ton. T’en veux une autre, c’est ça ?!

Je secouai vivement la tête, apeurée par l’éclat de colère de mon père.

-    Nous avons passé une nuit épouvantable avec toi à l’hôpital, et nous n’avons pas eu le même luxe que toi pour récupérer, Marie ! Tu as vraiment été relou aujourd’hui, et tu continues à nous prendre la tête alors que ta mère et moi venons de passer trois heures aux urgences avec Louise ?! Tu es sérieuse ?! Arrête tout de suite de protester parce que je te jure que je te redonne une fessée !! Ça va bien cinq minutes, cette attitude !! Ta mère et moi sommes crevés alors laisse-nous nous reposer et arrête de faire chi…

-    Michael ! intervint Scarlett.

-    …de nous enquiquiner ! se reprit mon père.

 

Mes parents sortirent de ma chambre et je restai un certain temps à bouder dans mon lit. Je ne supporte pas l’injustice, et pour moi la situation était injuste !

Lorsque j’eus fini de faire la tête, je décidai de me relever et de me rendre dans la chambre de Louise : elle non plus n’irait pas à l’école demain, elle pouvait donc veiller avec moi.

Je me glissai dans le lit de ma sœur et nous discutâmes une bonne partie de la soirée et de la nuit avant de nous endormir.

 

A suivre…

La suite !

Commentaires

  1. Retour à la maison après 2 jours avec le privilège d'avoir ses parents pour elle toute seule ... Et Marie se croit tout permis !!!
    Pas de contre-indication en ce qui concerne la fessée ?! Marie ne l'a pas volée ! (J'adore quand elle fait courir son père en tentant de lui échapper 😉)
    Et elle continue à désobéir !!!
    Elle et Louise vont-elles échapper à la vigilance des parents ?
    Pourtant Michael et Scarlett auraient bien besoin de repos 😌
    Grande responsabilité pour Anaïs qui doit prendre les cours pour ses soeurs !

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