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Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! - Chapitre 52 (1ère partie)

 


Jeudi 14 novembre 2019

 

       C’est la mort dans l’âme que je me rendis en littérature. Monsieur Mickaël ne reviendrait que début janvier, nous devions alors nous accommoder d’un nouveau professeur de littérature – et professeur principal ! - : Monsieur Bruno.

Ce nouveau littéraire était un homme au teint clair, plus proche de la soixantaine que de la cinquantaine. Ses cheveux argentés étaient en bataille et donnaient l’impression de refuser d’être disciplinés. Grand et mince, Monsieur Bruno portait un pantalon à pinces noir et une chemise blanche décorée par une cravate rayée bleu marine. Lorsque nous entrâmes en classe, il nous toisa de ses yeux bleu ciel cachés derrière ses lunettes épaisses et carrées.

-    Entrez, je vous prie, dit-il gentiment. Installez-vous à vos places habituelles.

Nous nous exécutâmes, bien curieuses de découvrir notre nouveau professeur, même si certaines (moi y compris) n’avaient toujours pas fait le deuil de Monsieur Mickaël.

-    Bonjour à toutes, dit-il une fois que nous fûmes installées. Je suis Monsieur Bruno, votre nouveau professeur de littérature, et je suis également votre professeur principal. J’imagine qu’il est difficile pour vous d’accuser tous ces changements depuis le début de l’année scolaire : je crois savoir que je suis votre troisième ou quatrième professeur de littérature depuis la rentrée de septembre. Je vais tâcher de reprendre avec vous ce qui a été fait depuis le début de l’année en veillant à ne pas vous causer un retard trop important. Normalement, nous aurons bouclé la totalité du programme pour le baccalauréat.

-    Monsieur, intervins-je. Puisque Monsieur Mickaël reviendra début janvier, je suppose que…

-    Monsieur Mickaël reviendra effectivement début janvier, me coupa le nouveau professeur, mais pas pour vous. Il reprendra les nouvelles pensionnaires. Il est prévu que vous demeuriez avec moi jusqu’à la fin de l’année scolaire.

-    Ah, répondis-je en tentant, par politesse, de masquer au mieux mon immense déception.

-    Bien, concernant votre matériel scolaire, je souhaite que vous gardiez votre cahier actuel. Vous avez, il me semble, un manuel que vous devrez amener à chaque cours. Organisez-vous avec votre voisine pour en avoir un pour deux.

Lucille et Florentine se mirent à discuter, ce qui fit dire à Monsieur Bruno :

-    Concernant la discipline, je ne tolérerai aucun écart de conduite, aucun bavardage, rien du tout. Votre comportement et votre travail devront être irréprochables. Je ne m’embarrasse pas d’élèves qui ne souhaitent pas travailler. Si tel est le cas, vous serez directement exclues de ma classe.

-    Mais Monsieur, intervins-je une nouvelle fois, le protocole de Monsieur Adrian stipule que…

-    Je sais ce que stipule le protocole, m’interrompit sèchement le prof. Et il conseillé de d’abord vous réprimander, puis vous envoyer au coin, puis vous donner des lignes, puis vous exclure de cours. Néanmoins, il se trouve que je n’ai guère d’énergie à dépenser dans la réprimande : vous êtes assez grandes pour vous rendre compte que vous n’avez pas eu une attitude acceptable. Je ne suis pas partisan de vous envoyer au coin : vous garder dans l’enceinte de ma classe alors que vous ne souhaitez pas vous mettre au travail est une véritable perte de temps pour vous comme pour moi. Enfin, je considère les lignes comme une sanction d’une débilité affligeante : à quoi bon vous faire recopier la même phrase un certain nombre de fois ? Je réitère l’argument de la perte de temps. Vous êtes ici pour travailler et obtenir votre baccalauréat ; je ne souhaite donc pas engager des actions qui viseront à vous faire faire des idioties plutôt que de travailler sur vos devoirs. Donc, si vous n’êtes pas aptes à travailler dans ma classe, vous en serez exclues.

-    Mais vous ne respectez pas le protocole en vigueur ! m’insurgeai-je.

-  Je viens de vous répondre, répondit calmement Monsieur Bruno.

-    Monsieur Adrian ne sera pas d’accord avec ça ! affirmai-je.

-    Monsieur Adrian m’a lui-même embauché, et je lui ai exposé les mêmes arguments qu’à vous, Mademoiselle… ?

-    Clémence, répondis-je en bombant le torse.

-    Puisque nous sommes déjà en train de perdre du temps avec vos protestations, peut-être pourriez-vous aller protester directement auprès de Monsieur Adrian lui-même ? Quoiqu’il soit peut-être déjà reparti, annonça Monsieur Bruno en regardant sa montre. Il a été appelé d’urgence à cause d’un problème au Pensionnat de Brighton.

-    Ne changez pas de sujet ! poursuivis-je, révoltée. Vous devez appliquer le protocole !

-    Allez donc en parler avec Monsieur Éric, puisque Monsieur Adrian doit être reparti, proposa le littéraire.

-    J’irai ! répondis-je avec aplomb.

-    Pardonnez-moi Mademoiselle Clémence, je crains d’avoir manqué de clarté. Quand je vous disais d’aller en parler à Monsieur le Directeur, je voulais dire immédiatement.

-    Pardon ? m’offusquai-je.

-    Je manque effectivement de clarté et j’en suis navré, dit Monsieur Bruno. Je vais tâcher d’être plus explicite : dehors. Maintenant. Sortez de mon cours.

-    Mais…

-    Vous contestez mes méthodes et nous faîtes perdre un temps précieux, se justifia le prof en tapotant sur sa tablette. Alors, allez le faire dehors. J’aimerais commencer mon cours.

-    Mais Monsieur…

-    Faut-il que je vous fasse sortir moi-même ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.

Penaude, je fis mon sac sous les yeux de mes camarades et entrepris de sortir de la pièce.

-    Monsieur Éric vous attend pour que vous discutiez avec lui de mes méthodes, m’annonça Monsieur Bruno. Nous nous verrons demain, et je vérifierai que votre cours d’aujourd’hui a bien été rattrapé. J’ose espérer que vous serez moins encline à discuter et davantage à travailler.

En sortant de la classe, une boule se forma dans mon ventre : j’avais envie de pleurer. Je n’avais absolument pas compris ce qui venait de se passer. J’avais simplement fait remarquer au professeur qu’il ne respectait pas le nouveau protocole, et tout d’un coup, je me retrouvais dans le couloir, à marcher pour rejoindre le bureau de Monsieur Éric ! Je venais d’être exclue de cours ! La fessée allait tomber, c’était certain. Si par miracle le Directeur ne me la donnait pas, mon père-référent ne se gênerait pas !

 

-    Entrez ! entendis-je après avoir toqué à la porte.

J’actionnai la poignée et ouvris.

-    Entre Clémence, dit froidement le Directeur. Ça faisait longtemps !

Ne sachant pas si Monsieur Éric faisait de l’ironie ou non, je décidai de garder le silence.

-    Tu as contesté les méthodes de ton nouveau professeur de littérature ! me gronda le Directeur en regardant sa tablette. Dès son premier cours ! Bravo, Clémence !

-    Mais Monsieur, j’ai seulement dit qu’il ne respectait pas le protocole ! me défendis-je.

-    Ah oui ?! Et qui es-tu pour t’élever ainsi ? Une inspectrice de la Fondation ?

-    Non mais je suis la représentante des élèves, rétorquai-je en tentant d’ignorer la peur de recevoir une punition.

-    Et tu crois que cela te donne le droit de remettre en question la façon de faire de ton enseignant ? m’interrogea Monsieur Éric en haussant les sourcils.

-    Non Monsieur, répondis-je en baissant les yeux.

-    C’est bien ce que je me disais, déclara le Directeur. Clémence, si Monsieur Bruno a été engagé par Monsieur Adrian lui-même, tu ne penses pas que ses méthodes ont donc été validées et que, par conséquent, tu n’as rien à y redire ?

-    Que fait-on du protocole, alors ?! aboyai-je sans contrôle.

-    Oh tu vas immédiatement baisser d’un ton, Clémence, sinon c’est ta culotte que je vais baisser ! me réprimanda Monsieur Éric.

Je me tus en tentant d’avaler ma salive le moins bruyamment possible. Le Directeur reprit :

-    Le protocole stipule que les enseignants n’ont plus le droit de lever la main sur vous. Tout le reste, ce sont des conseils formulés par Monsieur Adrian ! La Fondation souhaite que les enseignants privilégient la réprimande, le coin et les lignes ; mais ce n’est en aucun cas écrit dans la charte de l’enseignement, ni aucun document officiel. La seule réforme réellement officielle à l’égard des enseignants est l’arrêt pur et simple des châtiments corporels. En cela, Monsieur Bruno est donc dans son bon droit !

-    Mais…

-    Toi en revanche, continua Monsieur Éric, tu n’es pas en droit de remettre en question les méthodes de ton enseignant devant toute ta classe ; et de surcroît sans argument valable !

-    Je croyais que c’était écrit dans le protocole, me défendis-je à nouveau.

-    Tu crois beaucoup de choses, Clémence, mais il arrive que tu parles sans savoir ! Résultat : il est seulement 8h52 du matin et tu te trouves déjà dans le bureau du Directeur parce que tu as été exclue de cours !

-    Je suis désolée, Monsieur, dis-je en me forçant.

Il ne me restait plus que cette option-là. Des excuses. Cependant, je me doutais bien que ça ne suffirait pas.

-    Tu t’excuses parce que tu essaies d’atténuer la punition que tu vas recevoir, devina Monsieur Éric. J’aurais aimé que tu te rendes sincèrement compte de ton comportement insolent et que tu t’en excuses platement ; mais tu as trop d’orgueil pour cela ! Tu es trop fière pour reconnaître que tu as tort !

-    Mais Monsieur Adrian a dit que le protocole…

-    Tu vois, tu continues ! m’interrompit Monsieur Éric. Bon, ça suffit. Je n’ai pas plus de temps à te consacrer, je dois terminer d’examiner un dossier. Je vais te laisser te débrouiller avec Monsieur John.

-    Non, Monsieur, s’il vous plaît ! priai-je en sentant les larmes me monter aux yeux. Il va me donner une énorme fessée si vous lui dîtes ce qui s’est passé !

-   Etant ton père-référent, il a déjà dû recevoir une notification, répondit Monsieur Éric. Et tu mérites bel et bien une fessée Clémence, pour t’être fait virer de cours vingt minutes seulement après le début de celui-ci ! Je t’assure que si j’avais davantage de temps à te consacrer, je t’aurais flanqué une fessée au strap !

-    Monsieur, vous vous comportez avec moi comme si on n’avait aucun lien, osai-je. Comme si vous ne teniez pas à moi !

Il ne me restait plus que la carte sentimentale pour me sortir de ce pétrin.

-    Au contraire, répondit-il avant de se lever de son siège. Je t’aime bien plus que tu ne le croies !

Croyant qu’il se dirigeait vers moi, je fermai les yeux ; mais il ouvrit la porte de son bureau et alla frapper à la porte du bureau d’en face : celui de mon père-référent.

Depuis l’endroit où je me tenais, je les vis discuter quelques instants, puis Monsieur John pénétra dans le bureau de Monsieur Éric pour venir me chercher. Instinctivement, je mis mes mains sur mes fesses pour me protéger ; mais le Directeur-Adjoint les dégagea bien vite, m’assénant ensuite trois bonnes claques sur ma jupe en me grondant : « File dans mon bureau ! », l’index pointé sur la porte ouverte de la pièce susmentionnée. Je ne me le fis pas dire deux fois.

Lorsque j’eus changé de pièce et que la porte fut refermée, je me retrouvai seule face à mon père-référent qui m’annonça :

-    Monsieur Éric vient de m’expliquer la situation.

-    Je vais vous expliquer à mon tour, dis-je avec anxiété.

-    Je t’écoute, alors ! dit Monsieur John en s’asseyant dans un fauteuil, les bras croisés sur sa poitrine.

Je tentai alors d’exposer mes meilleurs arguments : qu’on m’avait fait croire que le protocole conseillé était officiel, que Monsieur Bruno m’avait sanctionnée de façon exagérée et que je me retrouvais dans son bureau à cause d’une grosse suite de malentendus.

-    Tu as terminé ? me demanda Monsieur John à la fin de mon speech, loin d’être impressionné par les arguments que je venais d’exposer.

-    Oui Monsieur, répondis-je. Ne me punissez pas, s’il vous plaît !

-    Voyons voir, je vais essayer de récapituler les faits : hier soir, tu n’as respecté la punition que je t’avais donnée, à savoir rester au coin.

-    Mathilde non plus ! protestai-je. Et Monsieur Matthieu nous a punies pour cela !

-    Ce matin, la première chose que tu as faite en classe a été de tenir tête à ton professeur concernant ses méthodes…

-    Parce qu’il ne suivait pas le protocole établi !

-    … faisant ainsi preuve d’insubordination…

-    Mais non, voyons !

-    … à la limite de l’insolence…

-    Je n’ai pas été insolente ! pestai-je.

-    … et maintenant que tu te trouves dans mon bureau après avoir été exclue et tu ne cesses de me couper la parole en me répondant sur un ton qui me déplaît très fortement !

Oh. Je sentis qu’il fallait que je me taise.

-    Il va vraiment falloir que tu apprennes à tourner sept fois ta langue dans ta bouche avant de parle, Clémence ! me recommanda vivement le Directeur-Adjoint après s’être levé.

-    Qu’est-ce que vous faîtes ? m’inquiétai-je en le voyant se diriger vers son armoire.

Il ouvrit un tiroir et en sortit une fine corde grâce à laquelle il attacha mes poignets ensemble, malgré mes protestations et mes tentatives de défense.

-    Pitié, ne me punissez pas ! le priai-je.

-    Ai-je le choix, Clémence ? Si je laisse passer, j’ouvrirai une brèche dans laquelle tu t’empresseras de t’engouffrer. C’est absolument hors de question !

Mes poignets attachés, je fus dans l’incapacité de lutter lorsque Monsieur John dégrafa ma jupe, qui tomba à terre. Puis, s’asseyant sur une chaise non loin de nous, il me bascula sur ses genoux.

-    Monsieur, pas la fessée ! le priai-je. Pitié, Monsieur !

-    Tu vas me dire que je ne respecte pas le protocole, à moi aussi ? s’amusa sadiquement Monsieur John avant d’abattre sa main sur ma culotte.

Je pris une bonne salve sur mon sous-vêtement blanc ; salve qui devait déjà avoir bien fait rougir mes fesses ! Puis, mon père-référent fit descendre ma culotte le long de mes cuisses, découvrant mon derrière nu qui me brûlait déjà pas mal.

Sourd à mes prières, Monsieur John reprit la fessée. Je n’avais aucun moyen d’y échapper et étais obligée de subir cette horrible punition.

-    Je veux que tu me promettes de te tenir tranquille au coin, à l’avenir ! me dit soudain mon père-référent en continuant de me claquer le derrière nu.

-    Je promets ! Je promets ! Pitié, stop ! S’il vous plaît !

-    Tu vois ce qui t’arrive, Clémence, lorsque tu me désobéis ? Tu vois ce qui arrive quand tu décides de faire fi de ton cher protocole ?

-    Pardon, Monsieur ! sanglotais-je à présent. S’il vous plaît, arrêtez !

Cette déculottée, comme chaque fessée donnée par Monsieur John était tout bonnement horrible ! Je ne savais pas comment mon père-référent faisait pour rendre ce moment encore pire qu’il l’est normalement ! Toujours était-il que c’était la pire des punitions !

Soudain, il s’arrêta et attrapa l’un de mes bras pour me relever. En nage et en larmes, mes poignets toujours attachés, je reniflais abondamment pour ne pas laisser mon nez couler, dernier rempart au peu de dignité qu’il me restait.

Le Directeur-Adjoint ouvrit alors un tiroir de son bureau et en sortit une bande de cuir dotée d’un manche, et coupée en son milieu dans le sens de la longueur. Si ma mémoire ne me trahissait pas, cela s’appelait une tawse et faisait extrêmement mal !

-    Non, pitié Monsieur, pitié ! criai-je sans me soucier d’alerter du monde autour.

-    Clémence, il n’est plus possible que tu contestes sans arrêt les décisions des adultes et que tu te comportes comme si tout t’était dû. Ce n’est plus possible du tout !

Je compris enfin pourquoi mes poignets avaient été attachés : Monsieur John m’avait attrapée par le bras et me tenait debout, au milieu de la pièce. Il n’avait pas besoin de se fatiguer à me maintenir les mains en place.

-    Je vais te donner dix coups, m’annonça-t-il devant mon désespoir le plus complet. Je veux que ça te fasse réfléchir sur la façon dont tu t’adresses aux adultes. Il n’est plus possible que tu les défies sans cesse !

-    Pitié, Monsieur, j’ai compris !

-    Tu auras compris dans une minute, je l’espère ! m’informa mon père-référent.

Le premier coup tomba, et j’eus à peine le temps d’accuser la douleur que le deuxième arriva, puis le troisième… Quinze secondes plus tard, j’avais reçu les dix coups de tawse et je pleurais abondamment, les fesses à vif.

-    Puisqu’il reste une heure et demie de cours, tu vas les passer ici, dans mon bureau, au coin. J’ai du travail, Clémence, donc tiens-toi correctement et ne m’oblige pas à interrompre mes tâches professionnelles ; car si c’est le cas, je te redonnerai une fessée. Tu m’as bien compris ?

-    Oui Monsieur, réussis-je à répondre sans spasme.

-    Alors file au coin.

A moitié nue, je fus mise face à l’angle du mur, attendant que les minutes puissent passer pour me délivrer de ce calvaire. Cette journée avait vraiment mal commencé pour moi, et il n’était que neuf heures du matin.

 

A suivre…

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