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Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! - Chapitre 52 (2ème partie)

 


-    Tu la vois cette main, Clémence ? me demanda Monsieur John en s’approchant de moi pour me montrer sa main droite, alors que j’étais toujours au coin.

-    Oui Monsieur, répondis-je poliment.

Je fournissais tous les efforts nécessaires à la levée de ma punition. Cela faisait plus d’une heure et quart que j’étais face au mur dans ce bureau de malheur, j’avais mal partout à force de rester statique, la corde qui maintenait mes poignets m’irritait, et bien que mes fesses me brûlaient toujours, je commençais à avoir froid aux parties nues de mon corps, c’était-à-dire de ma taille jusqu’à la naissance de mes mollets.

-    Cette main, Clémence, tu vas continuer de la prendre autant de fois que nécessaire ! Je me fiche du nouveau protocole : je suis ton père-référent, et tant que tu ne t’assagiras pas, tu continueras à prendre la fessée !

Il ponctua sa remontrance de trois bonnes claques sur mon postérieur cramoisi. Je ne voulais plus jamais avoir à faire à sa colère !

Après avoir détaché mes poignets, il poursuivit :

-    Rhabille-toi, maintenant. Et retourne en cours. Et que je n’entende pas à nouveau parler de toi aujourd’hui, sinon… !

-    Oui Monsieur, répondis-je prudemment en remontant ma culotte.

Après m’être massée les poignets, je récupérai ma jupe et la réajustai autour de ma taille, puis je sortis du bureau. Avant que je ne referme la porte, Monsieur John me lança un regard qui voulait dire : « Tu as intérêt à être sage ! ». J’hochai la tête, tournai la poignée et fermai la porte derrière moi. La sonnerie se mit à retentir. Il était l’heure de mon cours de piano.

 

 

-    Ça va, Clem ?! me demanda Mathilde en me retrouvant au réfectoire. Je suis si heureuse que tu sois vivante ! Quand je ne t’ai pas vue revenir en cours, j’ai cru que Monsieur Éric avait fini par te faire la peau !

-    J’aurais préféré, grommelai-je.

-    Qu’est-ce que tu veux dire ? demanda Lucille.

-    Il m’a à peine grondée, puis il m’a envoyée chez Monsieur John.

Un « Oh ! » collectif de terreur se fit entendre de toutes mes amies. La réputation de mon père-référent n’était bien sûre plus à faire. Beaucoup de pensionnaires tremblaient à l’idée d’avoir affaire à Monsieur John. Ce dernier commençait même, dans la légende collective, à surpasser Monsieur Éric en matière de punitions. Le Directeur ne s’en plaignait pas : cela lui faisait moins de discipline à gérer et donc, plus de temps pour s’occuper des affaires courantes.

-    J’ai pris cher, confirmai-je avant d’enfourner une fourchettée de carottes râpées dans ma bouche. C’était vraiment horrible.

-    C’est ce Monsieur Bruno qui est horrible ! protesta Mathilde. Il t’a virée de cours pour rien ! Je vais lui faire sa fête, à celui-là ! Il ne va pas être déçu !

-    Mathilde, intervint Eva, loin de moi l’idée de vouloir te commander mais… Je tiens juste à te rappeler que tu as comme père-référent l’adulte le plus sévère de tout l’établissement ; sans compter que Monsieur Matthieu vient de réapparaître, et que Monsieur Éric et Monsieur Lionel ne sont jamais bien loin. Je pense qu’il est grand temps de faire profil bas, tu ne crois pas ?

-    Hum… Il est vrai qu’il faut que je prenne le temps de la réflexion, commença Mathilde.

-    Sage décision ! affirma Eva.

-    Pour avoir un plan en béton armé afin de ne pas me faire chopper, termina ma meilleure amie.

Nous poussâmes toutes un soupir d’agacement. Je tentai de dissuader Mathilde en lui disant que si j’avais besoin de me venger, je savais très bien le faire seule, mais elle ne voulut guère m’écouter. Tant pis pour elle. Je n’étais pas sa mère, après tout. Malgré ma raclée de ce matin chez le Directeur-Adjoint, mes fesses étaient bien moins abîmées que celles de Mathilde ; mais si elle voulait continuer à jouer les kamikazes, eh bien… Que sa volonté soit faite !

 

       En début d’après-midi, nous retrouvâmes Monsieur Thomas en espagnol : il récupéra les devoirs maisons que nous devions lui rendre. Après lui avoir rendu ma feuille, je vis Mathilde se tourner vers le prof.

-    Mademoiselle Mathilde ? demanda-t-il.

-    Je ne l’ai pas fait, répondit-elle avec assurance et insolence, deux amies qui ne la quittaient plus en ce moment. Je n’en avais pas la moindre envie !

Monsieur Thomas leva la main dans l’intention de la gifler mais Mathilde leva son index et le secoua de gauche à droite en disant :

-    Non, non, non, mon bonhomme ! Vous ne pouvez plus me frapper. Il va falloir prendre sur vous. C’est compliqué la frustration, hein ?

Bon sang mais quelle mouche avait piqué Mathilde pour qu’elle se transforme en peste ? N’avait-elle plus peur des terribles sanctions qu’apportaient cet endroit ?! Ne pensait-elle pas à la cellule ? A Monsieur Éric, Monsieur Lionel, Monsieur Matthieu, Monsieur John ?!

De colère, Monsieur Thomas l’attrapa violemment par le col de son chemisier blanc et la sortit de la classe en disant :

-    Je vous emmène moi-même chez le Surveillant Général ! On va voir si vous faîtes toujours la maligne !

 

Nous restâmes plantées là, en silence. Dans la classe, personne n’osait ouvrir la bouche. Pour ma part, j’étais terriblement inquiète pour Mathilde. Qu’allait-il lui arriver ?!

 

Monsieur Thomas ne revint pas avant un bon quart d’heure ; et il réapparut accompagné de Monsieur Matthieu qui tenait fermement Mathilde par l’oreille. Le Surveillant Général s’adressa alors à nous :

-    Votre camarade a été fortement insolente envers votre professeur ; elle va donc vous montrer ce qu’il en coûte d’agir ainsi avec un adulte de l’établissement !

 

Ma meilleure amie reçut une volée absolument spectaculaire sur les genoux de mon amoureux. Je ne savais même pas qu’il était capable d’être aussi sévère ! Nous en fûmes toutes terrifiées ; et Mathilde eut l’air d’être calmée. J’espérais juste qu’elle ne refasse pas des siennes dès demain, ou pire, dès ce soir… De toute façon, ses fesses n’y survivraient pas : elles étaient déjà plus violettes que rouges !

 

 Deux heures plus tard, nous retrouvâmes Monsieur Curtis en cours d’anglais ; et Mathilde peinait réellement à tenir assise. Pour le coup, j’étais un peu fâchée contre elle ; je n’arrivais donc pas à la plaindre. Après tout, elle avait bien cherché toutes les fessées qu’elle avait reçues ! Non, mais !

 

Nous nous étions installées au réfectoire pour dîner lorsque Monsieur John s’avança vers notre table d’un pas décidé. Les larmes me montèrent immédiatement aux yeux : je m’apprêtais à le prier en lui répétant que j’avais été sage tout le reste de la journée et que je n’avais rien fait ! Mais pour mon plus grand soulagement, ce fut Mathilde qu’il attrapa. Il la sortit de table et lui fila trois coups sur les fesses à l’aide d’une planche en bois qu’il tenait à la main et que je n’avais même pas remarqué avant d’entendre les bruits sourds et les cris de Mathilde.

-    Tu vas continuer longtemps à te comporter comme une peste ?! lui gronda Monsieur John devant tout le réfectoire. Je suis hors de moi, Mathilde ! Hors de moi ! Je n’en ai strictement rien à faire que tes fesses soient blanches, rouges, violettes, vertes ou orange fluo ! Je vais te flanquer une énorme déculottée chaque soir et chaque matin pendant toute une semaine pour être sûr que tu te tiennes tranquille ! Et ça commence dès ce soir ! Je viendrai te voir à vingt heures trente précises dans ta chambre : tu as intérêt à être en pyjama, douchée, tes dents brossées, et prête à te coucher ! Je ne vais te laisser aucune marge de manœuvre Mathilde, tu entends ?! Aucune ! Ton insolence en espagnol, c’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ! Tu as décidé d’être terrible ? Je vais faire de ta vie un enfer jusqu’à ce que tu abandonnes cette idée ! Si tu veux jouer à ça, ma grande, on va jouer ! Mais je te garantis que tu vas perdre ! A ce soir, vingt heures trente !

Monsieur John partit s’asseoir à la table de la Direction sur l’estrade tandis que nous regardions toutes Mathilde, dont le visage entier avait viré au rouge vif. Et enfin, comme si elle avait retrouvé son humanité, elle fondit en larmes.

-    En même temps, qu’est-ce qui te prend en ce moment ?! lui demandai-je, à moitié fâchée et à moitié compatissante. T’as décidé de mourir, c’est ça ?! Tu veux te suicider ?!

-    Mes parents divorcent, lâcha enfin ma meilleure amie. Je suis en colère contre le monde entier.

Un silence suivit sa réplique. Bon. Ça expliquait pas mal de choses.

 

       Le repas terminé, je décidai d’aller voir Monsieur John pour lui expliquer.

-    J’entends ce que tu me dis Clémence, mais je ne peux quand même pas laisser passer. Je punirai Mathilde comme je le lui ai annoncé, même si je ferai preuve d’un peu moins de sévérité que prévu.

 

A vingt heures trente, je décidai d’aller voir Monsieur Matthieu. Hors de question d’assister au calvaire de Mathilde. C’était au-dessus de mes forces.

Le Surveillant Général me proposa d’aller faire un tour au clair de lune, à l’abri des regards. Même si nous n’avions qu’une demi-heure avant que je sois en retard pour le coucher, je me mis en tête de profiter de ce moment en amoureux.

-    Tu as été vraiment sévère avec Mathilde, tout à l’heure ! lui dis-je. Je ne te savais pas capable de ça !

-    Je t’ai effrayé ? s’inquiéta-t-il.

-    Un peu, oui, avouai-je.

-    Je suis désolé, il fallait que je marque un grand coup pour casser toute envie de rébellion. Cela ne m’arrive que très rarement de sévir autant ; mais parfois, je n’ai pas le choix.

Je lui fis alors part du mal-être de Mathilde et de sa situation familiale compliquée.

-    Je comprends, dit-il. Ça a été dur pour mes frères et sœurs et moi quand nos parents se sont séparés ; mais je ne peux pas tout excuser. Sinon, je laisse la porte ouverte à toutes les bêtises sous prétexte que la vie n’est pas rose.

-    D’ailleurs, maintenant que tu sais que je suis orpheline et que je souffre terriblement de la mort de mes parents, j’espère bien que tu ne lèveras plus la main sur moi ! tentai-je en plaisantant.

-    Tu veux qu’on demande à Côme ce qu’il en pense ? demanda Matthieu avec un sourire en coin.

-    Eh ! protestai-je en lui donnant une légère tape sur le bras. T’es pas gentil de dire ça !

Matthieu s’arrêta et me regarda en souriant, plongeant ses magnifiques yeux dans les miens. Puis, il m’embrassa langoureusement.

 

       En me ramenant au bâtiment principal, il me demanda :

-    Au fait, c’est vrai que tu t’es fait exclure de cours ce matin ?

-    Oui, mais…

-    John a eu raison de te tomber dessus. Ça m’a démangé de le faire aussi ; mais c’est lui ton référent et je lui fais pleinement confiance.

-    Monsieur Bruno m’avait envoyée chez le Directeur mais… il n’a pas voulu s’occuper de moi. C’est comme s’il s’était totalement désintéressé de moi. Pourtant, j’avais l’impression qu’on avait une relation particulière quand je vivais chez lui !

-    Monsieur Éric t’aime profondément Clémence. Tu sais, tu es quelqu’un de très attachant. Tu es lumineuse, joyeuse, chipie… A moins d’être idiot, il est impossible de ne pas t’aimer. Monsieur Éric t’aime profondément mais il craint tellement que les autres le voient qu’il préfère camoufler ses sentiments pour toi. Monsieur John m’a également confié que tu comptais beaucoup pour lui. Et… en ce qui me concerne… je t’aime tellement que j’en ai du mal à gérer mes émotions ! C’est la première fois que ça m’arrive !

-    C’est vrai ? ris-je, amusée.

Matthieu hocha la tête d’un air gêné.

-    Même si Côme et Célestine ont toujours fait office de parents de substitution, je me suis toujours demandée ce que c’était que d’avoir de vrais parents. Et en venant ici, en enfer…

-    En enfer ?

-    Oui, en enfer. C’est un endroit où l’on souffre éternellement donc…

Matthieu lâcha un rire sonore. Je lui jetai un regard vexé. Il se ressaisit puis dit :

-    Désolé. Continue, je t’en prie.

-    En venant ici, en enfer, je n’aurais jamais pensé que j’y trouverai deux pères, Monsieur Eric et Monsieur John, et toi, l’amour de ma vie.

Matthieu me serra dans ses bras. Mon oreille collée contre sa poitrine pouvait entendre les battements de son cœur malgré sa veste en cuir.

-    J’ai tellement peur que tu m’abandonnes, chuchotai-je. Et que Monsieur Éric et Monsieur John m’abandonnent aussi.

-    Impossible, Clem. Il est impossible de t’abandonner.

Un silence suivit la réplique de Matthieu, puis il regarda sa montre.

-    Viens, je te ramène dans ton dortoir sinon tu vas être en retard. Non pas que cela me déplairait de te donner une fessée mais…

-    Pervers ! l’insultai-je.

 

Lorsque j’arrivai dans ma chambre, Mathilde pleurait à très chaudes larmes. Je mis plus de cinq bonnes minutes à la consoler lorsque Monsieur John réapparut, prenant mon relais. Il prit Mathilde dans ses bras et la laissa patiemment pleurer contre lui. Puis, lorsqu’elle se fut calmée et endormie, le Directeur-Adjoint vint me border. Il m’embrassa sur le front et me souhaita une bonne nuit avant d’éteindre la lumière et de sortir de la chambre.

Je m’endormis en pensant à Matthieu.

 

A suivre…

Commentaires

  1. Dure journée pour Clémence et Mathilde !
    Elles devraient être calmées pour un temps ? La suite nous le dira 😉
    Clémence est peu raisonnable, et Mr Mathieu n'est pas prudent et ne l'aide vraiment pas !!

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  2. Même si les parents de Mathilde divorce il était évident que Mr John ne laisserait pas tomber la punition. Ce serait un peu laisser tomber Mathilde à son tour…
    En tout cas, dure journée pour les filles et la semaine de Mathilde ne vient que de commencer 😕.
    J’espère que Clémence et Mathieu ne se feront pas prendre. C’est un peu audacieux d’aller se promener à deux à l’extérieur.

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