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Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 4)





Jeudi 12 septembre 2019.

Huit heures, le réveil sonne. L’un des points positifs du couvre-feu est que je ne suis pas fatiguée le matin au réveil (à condition que je ne sois pas sortie en douce !). Il faut avouer que certaines règles ont du bon…

Je descendis dans la salle à manger et y retrouvai ma mère et mes sœurs. Cela ne fait que quatre jours et j’ai déjà l’impression d’avoir totalement adopté ma nouvelle famille. Je me rends compte que je suis attachée à Tom, Dana, Anaïs et Louise. Pour Jeanne, c’est autre chose. Je suis extrêmement rancunière. Elle n’a pas fini d’en baver…

Puisque nous n’avons pas cours le jeudi, Tom et Dana nous ont préparé un planning en béton armé : révisions, devoirs, recherches plus approfondies sur les sujets étudiés en cours… Avec des parents qui ont respectivement un diplôme d’ingénieur en génie civil et un doctorat en droit, impossible de les convaincre qu’il n’y a pas besoin de bosser autant à la fac !

Dana partit au travail et nous restâmes seules à la maison. Nous suivîmes scrupuleusement le programme que les parents nous avaient imposé, car nous savions très bien qu’ils allaient tout vérifier ce soir et que si ce n’était pas fait, nous serions bonnes pour une fessée.

Le côté émoustillant que j’avais ressenti après la fessée de lundi matin avait été totalement occulté avec les tannées suivantes. Depuis lundi soir, les fessées faisaient très mal et je pleurais rien qu’à l’idée d’en recevoir une nouvelle. Je commençais à accepter l’idée de rentrer dans le rang… Moi, Marie, la petite princesse rebelle, je découvrais comment une fessée pouvait réussir à me dissuader de faire des bêtises !

Nous fûmes étonnement studieuses, toutes les quatre. Si bien que notre travail fini, nous allâmes faire un plongeon dans la piscine avant de nous détendre dans le jacuzzi. Ah…le jacuzzi. Une merveille !

Tom et Dana rentrèrent en même temps du travail, à dix-sept heures. Il était plus tôt que d’habitude. Lorsqu’ils nous trouvèrent dans le jacuzzi, Dana nous prévint :
− J’espère que vous avez terminé le programme d’aujourd’hui !
− Oui maman !
− Sortez de l’eau, nous allons vérifier ça.
Nous enfilâmes nos peignoirs et allâmes chercher nos affaires. Je n’avais rien à me reprocher, mais je n’étais quand même pas sereine. J’avais tellement été corrigée depuis lundi que je restais sur mes gardes !

− Bon, très bien les filles, conclut Tom. C’est très bien. Marie, tu aurais pu approfondir un peu plus tes recherches, mais ce n’est rien. Je suis tout de même satisfait.
J’aurais dû enregistrer cette phrase ! Tom et Dana nous félicitant ?! Waouh ! Ce jour était à marquer d’une pierre blanche !

Au moment de m’asseoir à table pour le dîner, Dana me reprit :
− Marie, tes médicaments !
Fichue maladie intestinale !
− Je les prendrais après manger, dis-je. J’ai la flemme de remonter les chercher dans ma chambre.
− Oh, je suis sûre que tu vas trouver la motivation nécessaire, m’assura Dana.
− Je les prendrais après manger ! insistai-je.
− Tu veux une fessée ?! me gronda-t-elle.
− Non maman, répondis-je, apeurée.
− Alors va les chercher. Tout de suite !
Je soupirai d’agacement, ce qui déplut à Tom. Il m’empoigna le bras, me sortit de table et me gronda :
− Tu. Vas. Chercher. Tes. Médicaments. Tout. De. Suite !
Chaque mot avait été ponctué d’une claque sur les fesses, ce qui me décida à filer dans ma chambre pour récupérer mes comprimés.
Lorsque je fus revenue à table, Tom me gronda :
− J’espère au moins que tu les as pris ce midi !
− Non, elle ne les a pas pris, dénonça Jeanne.
De colère, je lui jetais mon verre d’eau à la figure. Dès que j’eus reposé mon verre sur la table, Tom recula sa chaise, m’attrapa et me bascula en travers de ses genoux.
− Non, papa ! Non ! Pitié ! Pas la fessée ! Je m’excuse, je m’excuse ! Pardon ! Pitié…
Mes larmes commençaient déjà à couler. Sous le regard dépité de Dana, Tom me releva de ses genoux et me gronda, son index pointé sur moi :
− Il est hors de question que tu ne sois pas régulière dans ton traitement, Marie ! Et il est encore moins question que tu manques encore de respect à l’une de sœurs ! Est-ce que c’est clair ?
− Très clair, papa, répondis-je la voix tremblotante.
J’étais encore secouée de la peur que je venais d’avoir de prendre une nouvelle rouste. Je voyais bien que Dana n’était pas du tout d’accord avec son mari et que si cela n’avait tenu qu’à elle, elle m’aurait rougi les fesses pour m’apprendre le sérieux et la politesse. Mais Tom avait cédé et elle ne voulait pas le contredire devant nous. Tant mieux !
− Finis ton repas, m’ordonna Tom. Puis tu iras directement au lit !
J’obéis.

Nous étions en train de débarrasser la table quand on frappa à la porte. Dana alla ouvrir. C’était Cassandra, une fille de notre classe.
− Bonjour madame, je voulais demander à Louise, Anaïs, Marie et Jeanne si elles voulaient bien sortir boire un verre avec nous ce soir.
− Les filles ont cours demain, répondit Dana. Il est hors de question qu’elles sortent en semaine.
− Pourtant, elles sont venues mardi soir, dit Cassandra.
− Tu as certainement dû te tromper, dit Dana. Les filles se couchent tôt en semaine.
− Non, c’est sûr ! continua Cassandra alors que nous lui faisions les gros yeux pour qu’elle se taise. Louise n’était pas là mais Marie, Anaïs et Jeanne ont passé la soirée avec nous !
− Tu as des preuves de ce que tu avances ? demanda Dana, sceptique.
− Euh… Juste des photos dans mon téléphone, dit Cassandra.
− Tu permets ? demanda Dana en prenant le portable des mains de Cassandra pour regarder les preuves.
Tom se rapprocha de sa femme et ils firent défiler les photos. Puis, Dana rendit son téléphone à Cassandra et annonça :
− Les filles ne sortiront pas ce soir. Elles ne sortiront plus du tout en semaine. Et tu devrais faire de même. Rentre chez toi maintenant.
Dana referma la porte sur Cassandra. Il faudrait que je me rappelle de la tuer, celle-là !

Si nos parents avaient eu des fusils à la place des yeux, ils nous auraient descendus sur place.
− Dîtes-moi que je rêve ! gronda Dana. Vous n’avez quand même pas fait ça ?!
− Elles m’ont obligée, balança Jeanne.
Les parents firent comme si Danielle n’avait pas parlé. Tom demanda ensuite à sa femme :
− Main pour moi, brosse pour toi ?
− Tout à fait d’accord ! répondit Dana.
Tom nous attrapa par les cheveux Jeanne et moi, Dana fit pareil avec Louise et Anaïs.
− Je n’ai rien fait, moi ! protesta Louise.
− Ah oui ?! lui gronda Dana. Tu n’as pas omis de nous dire certaines choses, par hasard ?! Tu aurais dû profiter de cette soirée, ma grande ! Car tu vas payer aussi cher que tes sœurs !
Tom et Dana nous fîmes nous asseoir sur le canapé, en face duquel ils disposèrent une chaise. Tom attrapa ensuite Jeanne (qui pleurait déjà tellement qu’on pourrait croire que c’était surjoué !), la cala sous son bras, la déculotta, et commença à la fesser copieusement à la main, devant nous. Pendant ce temps, Dana était partie chercher une brosse à cheveux, en bois, de celles qui font froid dans le dos.
Puisque je savais que nous allions toutes les quatre y passer, je regardais combien de temps Jeanne passait sous la main de notre père : j’y passerais exactement le même temps. Les minutes défilaient. Jeanne se faisait fesser depuis déjà 7 minutes… C’était interminable, et horrible à regarder. Ses fesses africaines et bombées cherchaient à éviter les claques mais elles tombaient impitoyablement.
10 minutes. Tom lâcha Jeanne. Entre temps, Dana était venue s’asseoir sur la chaise, brosse à la main. Elle attrapa Jeanne, la bascula sur ses genoux et la fessa à la brosse.
Les cris de Jeanne étaient insupportables. On aurait dit qu’on la torturait. Si elle ne réussissait pas ses études de Lettres, peut-être deviendrait-elle comédienne ?
Pendant que Dana s’occupait de Jeanne à la brosse, Tom avait penché Louise sous son bras…

La très longue fessée de Jeanne finie, elle fût envoyée au coin. Louise atterrit sur les genoux de Dana et Anaïs subit la main de Tom. J’étais la prochaine. Dès que Tom en aurait fini avec Anaïs, c’était pour ma pomme. J’avais encore un peu mal aux fesses suite aux trente minutes passées sur les genoux de l’ingénieur hier, et voilà que ça allait retomber…

Tom et Dana avaient commencés à nous fesser depuis déjà 25 minutes, et ils trouvaient encore à nous réprimander sur notre comportement.
− Je vous jure que vous allez toutes les quatre vous en souvenir !! gronda Dana.
Elle n’avait pas besoin de jurer, on le savait déjà.

Ça y est, Anaïs passe sur les genoux de Dana. Tom m’attrapa. Je ne le prie bizarrement pas. Je savais que ce moment arriverait un jour ou l’autre, c’était pour aujourd’hui.

La main de Tom est impitoyable sur mes fesses. Je lâche de petits cris, surtout quand sa main s’abat en plein milieu de la fesse, là où ma peau est encore meurtrie des dernières corrections. Je ne supporte pas cette fessée calée sous son bras. J’aurais mille fois préféré être allongée sur ses genoux : au moins, j’aurais pu tenter de mettre ma main et agiter mes jambes. Là, j’ai besoin de mes jambes pour tenir debout et mes fesses sont hors de portée pour ma main. J’encaisse les claques qui pleuvent… sans qu’elles ne semblent s’arrêter. Mes larmes tombent au sol et rejoignent celles de mes sœurs. Nous l’avions cherchée, après tout. Mais ça n’enlevait pas la douleur.

Tom me lâcha. Je me frottai les fesses en pleurant. Anaïs fut libérée des genoux de Dana et envoyée au coin, comme Jeanne et Louise. Ma mère m’attrapa alors et je me retrouvai à plat ventre. Avant même qu’elle ne commence à frapper, je mis ma main. Elle la bloqua au creux de mes reins. Elle bloqua également mes jambes avec la sienne, en prévention. Elle savait que j’allais tenter de me débattre, et elle était tellement en colère qu’elle était bien déterminée à me donner cette fessée jusqu’au bout.
Premier coup de brosse. J’hurlai. C’était pire que le martinet. Les coups suivants tombent. Je prie, supplie, pleure, crie, hurle… Rien à faire. J’avais dû alerter le quartier entier mais tant pis. Le dos de la brosse s’abattait sur mon derrière inlassablement. « Plus jamais de bêtises ! Jamais, jamais ! » me promis-je.

Dana cessa enfin les coups et me releva. Puisqu’il n’y avait plus de coin disponible, elle mit face au mur. Tournant la tête, je vis Tom enlever son pull et remonter ses manches. « Ok, donc ce n’est pas fini » conclus-je. Bon Dieu, pourquoi avais-je fait cette bêtise ?!
Dana attrapa Louise par l’oreille et l’emmena dans sa chambre sans que celle-ci n’ait le temps de se rhabiller. Elle redescendit quelques secondes plus dans la pièce à vivre. Elle prit un verre à whisky et le remplit. Tom réapparut dans mon champ de vision, martinet à la main.
− Puisque sur les photos vous avez l’air d’aimer l’alcool, nous allons vous en donner ! nous gronda Tom.
Il demanda à Jeanne de s’avancer au milieu de la pièce et de rester ainsi debout, mains sur la tête. Dana lui fit boire une gorgée de whisky. Une fois que Jeanne l’eut avalée, Tom lui asséna trois coups de martinet. Puis, elle dut à nouveau boire une gorgée, et reçus à nouveau trois coups de martinet. Le schéma se répéta six fois, jusqu’à ce que le verre soit entièrement vide.

Anaïs et moi eûmes droit à la même punition. Inutile de dire que nos fesses étaient cramoisies, brûlantes et très douloureuses.
− Gueule de bois ou pas, demain matin vous irez en cours, nous annonça Tom. Et qu’aucune de vous trois ne s’y endorme ou nous vous donnerons la fessée en plein milieu du hall de la fac ! C’est assez clair ?!
Nous hochâmes toutes les trois la tête, la parole bloquée par les pleurs.
− Très bien, dit Dana. Au lit, maintenant ! Nous vous avons assez vues pour aujourd’hui !

Je me rhabillais difficilement, mes fesses étant dans un tel état que je supportais très mal ma culotte et mon bas de pyjama. D’ailleurs, une fois couchée dans mon lit, je les enlevai tous les deux, ne tenant plus.

Je m’endormis en pleurant, mon oreiller serré contre moi.


A suivre…

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