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Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 8)



Mardi 17 septembre 2019.

Huit heures. Grrrrr, ce réveil ! Si je pouvais lui exploser la cervelle !
Je descends déjeuner en mode zombie. Bizarrement, il n’y a que mes sœurs à table.
− Où est maman ? demandai-je.
− Déjà partie au travail, répondit Jeanne. Y’avait ce mot sur la table.
Urgence au travail. Déjeunez bien et ne soyez pas en retard en cours.
A ce soir, je vous aime.
Maman.
− Du coup, qui est partante pour sécher les cours et passer la journée au centre commercial ? demanda Anaïs après avoir croqué dans sa tartine de confiture.
− Ta demande est sous-titrée de : « Qui est partante pour une longue et horrible fessée ?! », conclut Louise. Ma réponse est non.
− Ma réponse est non également, dit Jeanne.
− Moi, je suis plutôt partante, dis-je.
Louise et Jeanne me regardèrent avec des yeux ahuris alors qu'Anaïs avait le sourire aux lèvres.
− Marie, tu es bien consciente que quand papa et maman découvriront que vous n’êtes pas allées en cours, vous aurez droit à une fessée monumentale ?! s’exclama Jeanne.
− C’est bon, le site intranet n’est pas actif avant demain, dis-je. C’est la dernière journée où on peut s’éclater !
− Tu oublies que nos téléphones sont géolocalisés, dit Louise.
− Eh bien Jeanne gardera celui d'Anaïs et toi tu garderas le mien, comme ça papa et maman verront que nous sommes bien à la fac, dis-je.
− Hors de question ! s’écria Louise. Je n’ai pas du tout oublié la fessée que j’ai prise jeudi pour vous avoir couvertes pour la sortie de mardi ! Alors c’est MORT ! Si vous voulez vous mettre dans le pétrin, faîtes-le toutes seules ! Moi, je ne serais absolument pas complice de ça !
− Mais t’es ultra-chiante, toi ! râla Anaïs à Louise. Tu le sais, ça ?!
− Je m’en fiche royalement, affirma Louise.
− Bon, ben… il ne reste plus qu’à y aller au culot ! dis-je.
Je sortis mon téléphone et appelai Dana. Je tombai sur son répondeur. J’appelai alors Tom :
− Coucou ma chérie, répondit-il.
− Coucou papa.
− Il y a un souci ?
− Non, je voulais juste te demander si Anaïs et moi pouvions aller au centre commercial aujourd’hui.
− Marie, vous avez cours toute la journée aujourd’hui.
− Je sais mais je n’ai pas envie d’y aller et je me suis dit que…
− Tu te moques de moi, j’espère ?!
− Non papa ! Louise et Jeanne pourront nous prendre les cours et Anaïs et moi irions au centre commercial ! On a vraiment besoin de fringues et de chaussures !
− Si vous avez effectivement besoin de fringues et de chaussures, nous irons en acheter ce soir, après les cours. Mais il est absolument hors de question que vous ratiez les cours si vous êtes en parfaite santé !
− Mais papa…
− C’est non-négociable, Marie ! Je ne comprends même pas que tu m’appelles pour me demander une telle chose !
Je réfléchis alors à une combine.
− Marie ? Allô ?!
− Oui, je suis toujours là, papa.
− Je te préviens : si jamais j’apprends qu'Anaïs et toi avez séché les cours pour aller faire les boutiques, vous prendrez toutes les deux une bonne fessée !
− Mais papa…
− Fin de la discussion. Raccroche, maintenant. Tu vas être en retard en cours.
Tom raccrocha. De colère, je balançai mon téléphone sur la table et boudai. Je ne supporte pas que l’on me dise « non » !
− T’as pas le choix Marie, me dit Jeanne Si tu ne veux pas prendre une fessée, tu vas en cours !
− Ferme-la, toi ! pestai-je. Je ne t’ai pas sonnée !
− En même temps, tu savais très bien que papa dirait non ! me reprocha Anaïs. Je ne vois même pas pourquoi tu lui as téléphoné ! Tu t’attendais à quoi au juste ? « Oui, bien sûr ma chérie ! Sèche les cours, dépense mon argent ! C’est avec grand plaisir ! ».
− Oui bon ben ça va ! râlai-je. J’espérais un miracle ! Ce n’est pas interdit, si ?!

Nous passâmes toutes les 4 la matinée en cours. Que ce fût barbant !

A la cantine, nous apprîmes par Laura que la prof de Littérature Française était absente.
− A nous le centre commercial ! s’exclama Anaïs.
− Il faut d’abord demander à papa et maman ! dit Jeanne.
− Mais pourquoi tu parles, toi ?! aboyai-je. Tu n’as pas eu assez d’un verre d’eau à la tronche ?! Tu en veux un deuxième ?!
− Fais ça et je te jure que j’appelle maman sur le champ ! me menaça Jeanne. Une fessée devant toute la fac, ça te tente ?
− Je vais te détruire, dis-je à Jeanne les yeux remplis de colère. Je vais vraiment te détruire. Ne ferme pas l’œil de la nuit, parce qu’il va t’arriver des bricoles…
Jeanne blêmit.
− N’empêche, Jeanne a quand même raison, trancha Louise. Il faut d’abord demander à papa et maman.
Louise appela Dana.
− Faîtes vos devoirs. Nous irons au centre commercial ce soir.
− Mais maman, dis-je en m’emparant du téléphone. On ne peut pas faire l’inverse ? Nos devoirs ce soir et les magasins cette aprem ?
− Non, Marie. C’est non-négociable. Ne discute pas.
Je lui raccrochai au nez.
− Mais t’es malade ?! s’exclama Louise. Elle va te tuer !
− Elle n’a pas compris qu’à moi, on ne me dit pas « non ». Je vais faire les boutiques cette aprèm, point ! Qui m’aime me suive.
− Je t’aime, me dit Anaïs.

Anaïs et moi passâmes tellement de temps à faire les boutiques que ne nous ne vîmes pas le temps passer. Nos cartes bleues chauffaient. Un des bons côtés d’être la fille de Tom et Dana : l’argent de poche !

Anaïs et moi étions en train d’essayer de nouvelles chaussures, quand nos téléphones vibrèrent en même temps. Nous nous regardâmes.
− Soit c’est Louise ou Jeanne… commença Anaïs.
− …Soit c’est papa ou maman ! terminai-je.
− Regarde.
− Non, toi regarde !
− Ok, on regarde ensemble.
« Il est 18h35. Vous avez exactement cinq minutes pour rentrer à la maison. Pas une de plus. »
C’était signé « papa ». Nous étions cuites.
Anaïs et moi nous excusâmes auprès des vendeuses qui nous conseillaient et tapâmes un sprint jusqu’à la maison. Bizarrement, nous n’y trouvâmes que Louise et Jeanne en train de jouer à la console dans le salon.
− Papa et maman ne sont pas rentrés ?! demandai-je.
− Nan, répondit Jeanne. Papa a une réunion et maman rentrera tard car elle a un dossier compliqué. Pourquoi ?
− Parce que papa nous a envoyé un texto ! dis-je. Comment a-t-il su que…
− Ah merde, tilta Anaïs. La géolocalisation.
− Bon, ben il ne nous reste plus qu’à déballer nos affaires, nous laver, nous commander des pizzas, et espérer qu’on soit couchées quand papa et maman rentrerons…

Après avoir mis toutes mes nouvelles affaires à laver, je me fis couler un bain en attendant que les pizzas commandées par Louise arrivent.

Nous dinâmes toutes les quatre, mais je ne mangeais pas entièrement ma pizza. L’angoisse me tenait au ventre et je fixais la porte d’entrée avec la crainte que l’un de mes parents (ou les deux !) ne rentre incessamment sous peu. En espérant que Dana rentre avant Tom. Oui ça y est, je commençais à différencier les deux, et je préférais avoir à faire à maman qu’à papa. Même s’il était certain qu’aucun des deux ne me ferait de cadeau.

− POUVEZ-VOUS M’EXPLIQUER POURQUOI FAUT-IL QUE VOUS DESOBEISSIEZ SANS CESSE ?!
20h. Nous regardions la télé. Tom venait de rentrer et il était furieux. Il claqua la porte d’entrée derrière lui, enleva son manteau, puis sa veste de costard, et fonça droit sur nous. J’eus envie de me faire pipi dessus.
− Papa, on va t’expliquer… commença Anaïs.
− Oh ! Mais il n’y a absolument RIEN à expliquer !
Tom attrapa Anaïs par le bras, la sortit du canapé d’un geste et lui colla cinq claques sur le derrière. Il fit la même chose avec moi. J’accusai instantanément les claques et fondis en larmes.
− Papa, pleurai-je, je te jure qu’on ne désobéira plus, c’est juste qu’on avait plus de fringues et…
− Stop, Marie ! Plus un mot ! Tu files au coin, mains derrière le dos, et je ne veux pas t’entendre ! Et tu n’as pas intérêt à bouger ou je te jure que tu ne pourras plus t’asseoir de toute la semaine !
Tom avait attrapé Anaïs par les cheveux et était en colère noire. Je ne discutai pas et filai de suite au coin en me frottant le derrière. Les cinq claques qui venaient de tomber m’avaient donné un terrible avant-goût de ce que j’allais recevoir, hors de question d’en rajouter !
Tom avait dû emmener Anaïs dans sa chambre car je n’entendais que des cris et pleurs lointains. Dans ma tête, je priais très fort pour avoir à faire au martinet ou à la brosse, ou n’importe quel instrument. Depuis une semaine que je prenais fessée sur fessée, je réussissais maintenant à différencier ce qui faisait mal et ce qui faisait très mal ! Et la main de Tom faisait TRES mal ! Plus mal encore que celle de Dana, que le martinet, ou la brosse.

L’ingénieur vint me chercher plusieurs longues minutes plus tard.
− Dans ta chambre ! Tout de suite !
− Pas la fessée, papa ! pleurai-je.
Puisque j’étais plus décidée à reculer qu’à avancer, Tom m’aida avec des claques bien appuyées, qui me firent arriver dans ma chambre en un rien de temps. Je remarquai avec effroi qu’il n’y avait aucun instrument. J’allais avoir à faire à sa main… Oh pitié, non !
Nous nous tenions debout dans mon cocon rose pâle, face à face.
− Quand ta mère ou moi disons « non », Marie : c’est « non » ! me gronda Tom.
− Mais je…
− Tais-toi ! Tu savais que tu allais avoir une fessée en désobéissant ! Tu le savais et tu as quand même désobéi !
− Ben…
− Ne tente même pas de me mentir parce que les vingt minutes sur mes genoux tiennent toujours ! Attention à ce qui sort de ta bouche !
Je me tus. Non, surtout pas vingt minutes !
− La peur de la fessée n’est pas encore assez forte face à la tentation de faire des bêtises, n’est-ce pas ?! Je commence à bien te connaître, Marie ! Je sais que tu détestes le fait que ce ne soit pas toi qui décide ! Mais c’est pourtant le cas ! Et tu prendras autant de fessées que nécessaire, jusqu’à ce que tu l’intègres et que tu deviennes aussi sage que Jeanne !
Tom s’assit sur mon lit et me renversa sur ses genoux.
− Non, papa ! Pas à la main ! Je t’en supplie !
− Tu écoutes, toi, quand je te demande quelque chose ?!
− …
− Réponds-moi, Marie ! Est-ce que tu écoutes quand je te demande quelque chose ?!
− Ou…
− Fais attention à ce que tu vas dire !
− Non, me ravisai-je en doublant mes larmes.
− Alors je ne vois pas pourquoi moi, je t’écouterais !
Et les claques tombèrent. Les unes après les autres. Sans répit, sans faiblesse. Mon pantalon de pyjama fût baissé et Tom recommença, impitoyable. J’hurlais, me débattais, suppliais… Il n’arrêtait pas. Lorsqu’il attrapa l’élastique de ma culotte, je le retins immédiatement.
− NAN ! NAN, PAPA, JE T’EN SUPPLIE !
Tom était plus sévère que Dana au niveau des corrections mais il était quand même plus facile à amadouer. J’espérais vraiment qu’il s’arrête là.
− Marie, ça suffit ! me gronda-t-il. Lâche immédiatement ta culotte !
− Ne la baisse pas, papa ! Pitié !
− Lâche immédiatement ta culotte sinon tu vas doubler le temps que tu es censée passer sur mes genoux ! Crois-moi, tu vas très vite apprendre ce qu’est l’obéissance !
− J’obéirai ! Je te jure que j’obéirai !
− Lâche. Ta. Culotte. C’est la dernière fois que je te le demande !
− Pitié, papa !
Tom soupira d’agacement.
− Décidément, tu ne me facilites vraiment pas la tâche, Marie !
Ayant plus de force que moi, Tom dégagea ma culotte de ma main et me releva. Il se leva à son tour et me pencha sous son bras avant de recommencer à me claquer les fesses.
Une fessée déculottée, courbée sous le bras de Tom, sous le courroux de sa main… L’enfer. La pire punition du monde.
Après d’interminables minutes, Tom me lâcha. Il m’ordonna de le regarder, j’obéis, les yeux remplis de larmes. Il m’attrapa le menton et dit :
− Sois sûre que je ne cèderai pas, Marie. A chaque fois qu’il te faudra une fessée, tu l’auras, tant que tu désobéiras. Maintenant, tu vas tout de suite te préparer pour aller au lit. Et tu passeras la matinée de demain à copier des lignes. En plus de tes fesses, avoir mal au poignet te mettra certainement du plomb dans la cervelle !
L’envie de protester ne vint même pas. J’avais beaucoup trop mal pour ça !
− File, maintenant !
Je me rendis dans la salle de bains pour me brosser les dents. J’y rencontrai Louise.
− Ça va ? me demanda-t-elle.
Quelle question ! Evidemment que ça ne va pas !

Je retournai dans ma chambre sans dire un mot et m’endormis en me frottant les fesses.
A suivre...

Commentaires

  1. A j'avais pas vu que tu avais ton petit blog. Cool je pourrais suivre tes petites aventures.
    Bisous

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