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Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 4)





Nous nous rendîmes donc à huit heures devant la porte de Monsieur Éric. Abigaëlle, Adèle et Agnès était terrorisées. J’allais bientôt les soulager.
– Clémence ? Que fais-tu là ? me demanda le directeur en ouvrant la porte.
– Monsieur, Mathilde et moi avons quelque chose à vous dire…
– Stop, nous interrompit le directeur. Ne me dîtes surtout pas que vous êtes les coupables, toutes les deux !
– Ben…
Monsieur Éric ne nous avait toujours pas fait entrer dans son bureau, nous étions donc dans le couloir. Le directeur montait petit à petit en pression au fur et à mesure qu’il se rendait compte que Mathilde et moi étions bien les coupables.

– Mademoiselle Agnès ! Dans mon bureau ! gronda Monsieur Matthieu, ouvrant à son tour la porte de son bureau.
– Matthieu, interpella le directeur, je tiens les coupables.
Le regard du surveillant général s’arrêta sur Mathilde et moi.
– J’aurais dû m’en douter ! dit-il.
– Nous allons laisser Abigaëlle, Adèle et Agnès retourner à leurs occupations, annonça Monsieur Éric. Acceptes-tu de t’occuper de Mathilde pendant que je m’occupe de Clémence ?
– Avec plaisir, répondit Matthieu. Les petites pestes ne font pas long feu, avec moi ! Venez ici tout de suite, Mademoiselle !
Mathilde me lança un regard rempli de détresse, puis se dirigea vers le bureau de Monsieur Matthieu. Celui-ci lui asséna une bonne claque sur les fesses pour la faire entrer, avant de refermer la porte.
– Entre, Clémence. M’ordonna le Directeur.
Fébrile, j’avançai. Monsieur Éric ferma la porte derrière moi et la verrouilla. Ce n’était pas du tout bon signe pour moi. Je me tenais debout, au milieu de la pièce, et je tremblais de tout mon corps. J’entendis les pas de Monsieur Éric se rapprocher, puis il s’arrêta devant moi. Il me fusilla du regard et me décolla ensuite une belle gifle, du calibre de celles que me donne mon frère quand il est furieux. Les larmes me montèrent aux yeux. Je me tins la joue. Le directeur appuya ses fesses sur son bureau et dit :
– Je peux savoir POURQUOI tu as fait ça, Clémence ?!
– Madame Christelle est une vraie conn…
– Attention à ce que tu vas dire !
– …Est une vraie…une vraie… Peu importe. Je la déteste. Elle avait besoin d’une bonne leçon et je lui ai donnée.
Le directeur soupira et demanda :
– Qu’est-ce que je vais faire de toi, Clémence ?! Ce n’est que le 3ème jour, c’est déjà la 2ème fois que tu viens dans mon bureau… Et en plus, je t’ai donné un avertissement hier matin ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que tu ne fais pas dans la petite bêtise ! Il est vraiment temps que ça change !
– Mais Monsieur, je…
– Tu te tais ! Immédiatement ! J’ai promis à Madame Christelle que la coupable aurait une punition exemplaire et je dois tenir parole.
– Mais Monsieur…
– Silence ! cria-t-il en attrapant mes cheveux. Tu vas o-bé-ir, Clémence !
Chaque syllabe du mot « obéir » avait été ponctuée par une bonne claque sur mes fesses. Je les avais senties passer, malgré ma culotte et ma jupe. Je n’avais vraiment pas envie de savoir ce que me réservait le directeur pour la suite de ma punition…
– Quand je t’ordonne de te taire, tu te tais ! Quand je t’ordonne de t’excuser, tu t’excuse ! Quoique soit l’ordre, tu l’exécutes sans discuter ! Me suis-je bien fait comprendre ?!
– Oui Monsieur, dis-je en me frottant les fesses.
Le directeur lâcha ma tignasse.
– Bien. Dans ce cas, enlève ta jupe et ta culotte. Tu n’en auras plus besoin jusqu’à la fin de ta correction.
– Quoi ?! Oh mais Monsieur, pitié…
– Je croyais que tu venais de comprendre qu’il fallait m’obéir sans discuter ! Mais apparemment, ce n’est pas le cas !
Monsieur Éric m’attrapa, me pencha sous son bras, releva ma jupe, baissa ma culotte et commença à me claquer copieusement les fesses. Après chaque claque, je gigotais pour essayer d’échapper à la suivante mais le Directeur me tenait on ne peut mieux et mes fesses devaient sûrement rougir à vue d’œil.
– Stop ! priai-je. Arrêtez ! Je vais obéir, je vais obéir !
Quelques claques supplémentaires tombèrent, puis le directeur me lâcha.
– Enlève ta jupe et ta culotte. Tout de suite.
J’essuyai les quelques larmes qui venaient de rejoindre mes joues et m’exécutai.
– Bien. Va là-bas.
Le directeur venait de me montrer les cordes du doigt. Il allait m’attacher ! Oh non…
Je ne protestai pas, la fessée que je venais de recevoir m’en dissuadant. Pourtant, je n’avais vraiment pas envie de savoir ce qui allait m’arriver.
Le Directeur m’attacha les poignets avec les cordes se trouvant au-dessus de moi. J’avais les bras en l’air et il m’était impossible de m’échapper. J’étais à deux doigts de me trouver sur la pointe des pieds. Impossible de tourner sur moi-même, impossible de m’en défaire… J’étais cuite. Mes fesses déjà rouges étaient offertes à n’importe quel instrument manié par le directeur. Après quelques minutes de silence durant lesquelles j’entendais le directeur marcher dans la pièce, il prit de nouveau la parole :
– Bien, Clémence. Sais-tu ce qu’est un paddle en bois ?
– Non Monsieur.
Le directeur s’approcha de moi et abattit l’instrument sur mes fesses nues.
– Aïe ! criai-je en commençant à pleurer. Oh non Monsieur, je vous en supplie ! ça fait trop mal !
Je ne pleurai pas à cause de la douleur (du moins, pas encore !) mais à cause de la peur de la punition que j’allais recevoir. Cet instrument était maléfique !
– C’est une planche trouée en bois, expliqua le Directeur. La paddle est très efficace contre les fortes têtes comme toi !
– Je vous en supplie, Monsieur ! priai-je.
– Tu m’en supplies ? Combien de fois t’ai-je prévenue, Clémence ?
– Je… Je ne sais pas…
– Assez de fois pour que tu arrêtes tes bêtises ! Et tu n’en as pas tenu compte. Donc tu es punie. C’est ainsi.
Monsieur Éric abattit cinq fois le paddle sur mon derrière. Ça faisait mal, très mal, trop mal. Ça y est, la douleur était la principale actrice de mes larmes.
– Que vas-tu faire désormais, Clémence ?
– Je…je vais me tenir sage ! répondis-je entre deux larmes.
– Tu as tout intérêt.
Cinq nouveaux coups tombèrent.
– Pitié…pitié, je…je se…rai sage !
– Je n’y crois pas encore suffisamment.
Cinq autres coups suivirent. Je criais désormais à chaque coup.
– Tu n’en as pris que quinze, Clémence. Il en reste cinq.
Je serrai les dents et les cinq derniers coups tombèrent, me brûlant le derrière.
– C’en est fini pour le paddle, annonça le directeur. Souviens-toi de lui lorsque l’envie te prendra de faire la maligne ! Il t’attendra, sois en assurée !
Je pleurai, regrettant mon geste, pensant que Madame Christelle ne valait pas la peine que je prenne une correction de la sorte. Je commençai à admettre que dans ce maudit pensionnat, je n’allais pas faire la loi.
Lorsque le directeur me détacha, je me massai les poignets. Il m’attrapa alors par l’oreille et nous sortîmes de son bureau. Il me fit traverser le pensionnat ainsi, à moitié nue, les fesses écarlates. Nous passâmes devant quelques unes de mes camarades, ce qui me fit rougir de honte. Monsieur Éric m’emmena jusqu’à la chambre de Madame Christelle, dans laquelle se trouvaient un seau rempli d’un produit nettoyant et d’une éponge.
– Maintenant, tu vas nettoyer tes bêtises ! Tu prends l’éponge et tu commences à lessiver le mur !
J’hochai la tête, incapable de parler tellement ma gorge était nouée. Je me baissai, pris l’éponge et commençai à lessiver le mur.
Ça ne voulait pas partir. Ça. Ne. Voulait. Pas. Partir. Je frottai de toutes mes forces mais ça ne voulait pas partir ! Oh non… Pourquoi avais-je utilisé un marqueur indélébile ?!
Au bout d’un long quart d’heure à frotter comme une tarée sous les yeux du directeur, celui-ci m’ordonna :
– Repose l’éponge dans le seau.
J’obéis.
– Retourne dans mon bureau. Immédiatement.
Je m’exécutai de suite. Monsieur Éric me suivit.
Lorsque nous fûmes revenus dans son bureau, le directeur m’attrapa par le bras et m’emmena jusqu’à son fauteuil, où il s’assit et me bascula en travers de ses genoux.
– Non, pitié ! Pitié ! suppliai-je.
– C’est la dernière, Clémence. Je veux m’assurer que tu aies retenu la leçon.
La main du directeur s’abattit encore sur mes fesses pendant de longues minutes, ce qui me fit hurler, pleurer, prier le ciel pour que cela s’arrête. Il était maintenant sûr que jamais je ne recommencerai une telle bêtise !
La fessée se termina enfin, le directeur me libéra de son emprise et je tombai à genoux par terre, pleurant toutes les larmes de mon corps. Monsieur Éric me releva et me serra contre lui.
– C’est fini ma grande, me consola-t-il.
Je restai blottie de longues minutes contre lui, prenant tout le réconfort dont j’avais besoin. Puis, à la fin de ce câlin, il choppa mon menton et me regarda, nos yeux respectifs plongés les uns dans les autres.
– Bien Clémence. Tu devais avoir du temps libre puisque tu n’as pas cours le mercredi mais avec tes exploits de cette nuit, tu es consignée dans ta chambre. Aujourd’hui, tu n’en sortiras que pour les repas. Tu as compris ?
– Oui Monsieur.
– Très bien. Tu peux te rhabiller.
J’obéis, soulagée de retrouver ma pudeur.
– Tu vas tout de suite rédiger une lettre d’excuses à Madame Christelle. Tu lui donneras ce midi au réfectoire. Puis, tu feras tes devoirs pour demain. Je passerai avant le repas pour vérifier qu’ils sont faits. File dans ta chambre, maintenant.

Ecrire cette lettre fût un supplice pour moi. D’ailleurs, elle ne fût pas longue. Mais il y avait l’essentiel dedans, c’était ce qui comptait.
– Je vous remercie pour votre lettre, Mademoiselle Clémence, me dit Madame Christelle. J’espère que cela vous aura servi de leçon !
La colère monta en moi et je n’avais qu’une seule envie : prendre sa tête et la coller dans son assiette de purée. Mais je me retins, mes fesses étant encore très, très douloureuses.

Après le repas du midi (où Mathilde – qui avait pris encore plus cher que moi – et moi nous fîmes plaindre de nos copines), je fis une sieste, épuisée par ma courte nuit et surtout par ma correction de ce matin.

Je passai mon après-midi à discuter avec ma coloc’, consignée elle aussi. Nous passâmes du temps à refaire le monde, à se raconter nos vies et nous nous rapprochâmes un peu plus l’une de l’autre. Mathilde allait vraiment devenir une très bonne amie, j’en étais persuadée.

Au moment du couvre-feu, j’éteignis ma lampe sans protester. Il était nécessaire que je protège mes fesses endolories et avec cette Madame Valérie démarrant au quart de tour, une protestation aurait été très, très mal venue !

Je sombrai dans les bras de Morphée environ une heure après le couvre-feu.


A suivre…

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