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Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 6)


Vendredi 6 septembre 2019.

7h, Vivaldi résonne dans le couloir. J’ouvre les yeux et m’assois sur mon lit. Outch ! Mes fesses me font atrocement mal.
– Tu veux que je regarde ? me demande Mathilde en me voyant faire la grimace.
– Juste que tu me dises si c’est catastrophique.
Je me levai, me tournai et baissai mon pyjama et ma culotte pour que mon amie scrute mon derrière.
– Hum… Qu’est-ce que tu entends par « catastrophique » ? me demanda Mat.
– C’est moche ?
– C’est…bleu.
Je me rhabillai.
– Ok, objectif zéro fessée, aujourd’hui ! m’exclamai-je, déterminée à tenir cette parole.
Au petit déjeuner, Lou, Naomy, Mathilde et moi parlions de tout et de rien quand une fille passa près de moi, me jeta un bout de papier et partit aussitôt. Elle rejoignit la table du fond du réfectoire, composée des nanas qui se moquaient de moi depuis le début de la semaine.
« Remercions Monsieur Nicolas de nous avoir montrées tes jolies fesses ! » était-il écrit.
De colère, je me levai dans l’intention d’aller voir les filles pour leur demander quel était leur problème avec moi. Mais Mathilde m’en empêcha.
– Objectif zéro fessée, Clem, me rappela-t-elle. Assieds-toi.
– Elles n’en valent pas la peine, ajouta Lou.
Je serrai les dents et me rassis.
– Si elles veulent la guerre, elles vont l’avoir ! marmonnai-je.
– Ne réplique pas, me conseilla Naomy. Va frapper à la porte de Monsieur Matthieu et montre-lui le mot. Il les punira.
– Tu rigoles ou quoi ?! m’énervai-je. Je ne suis pas une balance, moi !
– C’est le seul moyen de les faire punir ! m’expliqua Naomy.
– Dans ce cas, d’accord. Mais je vais attendre d’avoir un plus grand nombre de preuves pour être sûre qu’elles soient bien punies ! Et si ce n’est pas le cas, je déclenche la guerre !

8h30, début de la journée de cours. Nous fîmes la connaissance de Monsieur Jean, notre professeur de littérature et professeur principal, qui avait l’air aussi sévère que Monsieur Nicolas. Il nous fit un speech digne d’un centre pénitentiaire.
– …Et soyez sûres que je ne tolèrerai AUCUN écart de conduite au sein de cette classe ! Les petites malignes ne le resteront pas longtemps ! Me suis-je bien fait comprendre ?!
– Oui Monsieur, répondit la classe.
Moi qui n’avais pas répondu, je m’étonnai que mes camarades aient pris aussi vite le pli de dire : « Oui Monsieur, oui Madame » à chaque fois que nécessaire. Je n’avais pas encore pris ce pli-là. Pas du tout, même. Mon derrière pouvait en témoigner.
– Bien ! Commençons donc le cours. Notez. Chapitre 1 : L’histoire de la nouvelle, étude des Lais de Marie de France.
Le cours se passa plutôt bien. La littérature m’intéresse beaucoup, je suivis donc l’enseignement de Monsieur Jean avec assiduité.

En sortant de la classe, la bande de moqueuses me regarda en riant. L’une d’elle me lança :
– Bah alors, Clémence ? Tu n’as plus envie de nous montrer tes fesses ?
J’entrepris de foncer sur elle pour en venir aux mains mais mes copines me retinrent. Mathilde me rappela :
– Objectif zéro fessée, Clem !
– Je ne vais pas les laisser me traiter comme ça ! rétorquai-je.
– Calme-toi, me dit Naomy. Elles n’en valent pas la peine. Dépêchons-nous si on ne veut pas arriver en retard en histoire-géo.
Je ravalai ma colère et suivis mes amies jusqu’à la classe d’histoire-géo.

Madame Constance est une de ces profs qui n’a aucun humour et qui possède l’exigence et la rigidité les plus strictes. Sûrement âgée de 45 ans, elle porte un tailleur, est coiffée d’un chignon tiré à 4 épingles et garde toujours la règle en bois dans ses mains. Elle me fait peur.
Après avoir fait son speech de rentrée, la prof fit un rappel de géographie sur les climats.
– Quelqu’une sait pourquoi il fait plus chaud au sud de l’équateur qu’au nord ?
– Demandez à Clémence, Madame ! dit l’une des quatre pestes. Elle s’y connait bien au niveau de la chaleur du globe !
Ne pouvant contenir ma colère, je me levai d’un coup, me tournai vers elle et criai :
– Mais tu vas fermer ta grosse bouche, espèce de petite garce ?! Sinon je vais t’obliger à la fermer, tu vas voir !!
Cette peste eut exactement ce qu’elle voulait : Madame Constance m’appela auprès d’elle. J’obéis.
– Tendez votre main, m’ordonna-t-elle.
– Mais vous ne voyez pas que c’est elle qui a commencé ?!
– C’est bien vous, et non pas mademoiselle Valentine, qui a fait preuve d’insolence. Tendez votre main, Clémence !
– Non ! C’est injuste !
– Vous refusez d’obéir ?!
– Vous me punissez alors que ce n’est pas de ma faute !
– Tendez immédiatement votre main ! C’est la dernière fois que je vous le demande ! Si vous refusez de nouveau, vous atterrirez sur mes genoux !
Je ne voulais pas de nouveau montrer ma lune à la classe, sachant que celle-ci était en plus bien amochée. Et je n’avais pas non plus envie de prendre une nouvelle fessée. Alors je tendis la main, paume vers le ciel. Madame Constance me flanqua dix coups de règle, tout en me réprimandant sur mon insolence. Je les encaissai avec courage. Lorsqu’elle eut fini, elle me prévint :
– Si j’ai à vous reprendre durant le cours, mademoiselle Clémence, vous aurez droit à une fessée ! C’est compris ?!
– Oui.
– Oui, qui ?!
– Oui, madame.
– Allez vous asseoir.
Je m’exécutai, en colère.
Durant le cours, il y eut bien une fessée qui tomba, mais pas sur moi fort heureusement ; une camarade avait enchaîné 4 mauvaises réponses et madame Constance n’avait pas laissé passer cela, mettant tout le monde d’accord sur le fait qu’il allait falloir travailler abondamment dans sa matière si on ne voulait pas avoir le derrière brûlant.
En sortant de classe, Valentine me lança une énième réflexion : « Merci d’avoir pris à ma place, Clémence ! ». Et ses trois copines ricanèrent. Elles commençaient vraiment à me les briser !

L’après-midi se passa sans accroc. La philo avec Monsieur Nicolas ne m’apporta pas d’ennuis, et le cours de sport m’amena une très bonne détente.
Après le sport, je rejoignis ma chambre pour prendre une douche. J’attrapai mon shampooing pour me laver les cheveux mais celui-ci n’était pas comme d’habitude… Et pour cause : c’était du chocolat et non pas du shampooing qui coulait sur ma tête ! Je pris deux fois plus de temps pour tout rincer et tout relaver, ce qui fit que j’arrivai en retard en salle de devoirs.
– Que ça ne se reproduise pas ! me gronda Madame Maud.
Nos devoirs terminés, je racontai l’épisode de la douche à mes copines.
– C’est un coup de Valentine et ses potes ! me dit Mathilde.
– C’est sûr ! ajouta Lou.
De colère, je me rendis dans le dortoir n°3 pour en découdre une bonne fois pour toutes avec ces filles. Lorsque j’arrivai, elles étaient en train de discuter, assises dans leur couloir.
– Vous ne trouvez pas que ça sent le chocolat, les filles ? demanda une des copines de Valentine.
– Vous allez le payer ! criai-je.
– Ah oui ?! rétorqua une autre fille. Et comment ?! Tu vas nous balancer à tes parents ?! Oh, j’oubliais… ils sont morts !
Mon cœur fut instantanément brisé. Comment savaient-elles cela ? Soit il y avait une taupe parmi mes copines, soit elles avaient fouillé je ne sais où…
Ne souhaitant pas fondre en larmes devant elles, je m’enfuis en courant sous leurs rires diaboliques.
Je courus jusque dans le jardin et m’assis sous le cerisier. Puis, je laissai mes larmes couler.
– Clémence ?
– Oui Monsieur ? demandai-je en tentant de contrôler mes sanglots.
– Je te cherchais. Tes copines m’ont dit que tu avais disparue depuis une demi-heure. Elles étaient inquiètes. Pourquoi est-ce que tu pleures ? Que se passe-t-il ?
– Rien Monsieur, répondis-je.
Le Directeur s’assit en tailleur à côté de moi et me dit :
– Clémence, s’il te plaît. Il est hors de question que je te laisse dans cet état. Je suis là pour faire régner l’ordre mais je suis aussi là pour écouter quand ça ne va pas. J’ai dit que je garderai un œil sur toi, et ce n’est pas seulement valable quand tu fais des bêtises. Alors nous ne bougerons pas d’ici tant que tu ne m’auras pas dit ce qu’il se passe. Et je te préviens : je suis très patient quand il le faut !
– Je…je ne suis pas une balance !
– Il est question de ton bien-être, là. Alors j’exige que tu me dises ce qui ne va pas !
Je pris une grande inspiration et avouai :
– Ce sont des filles dans ma classe. Elles passent leur temps à m’embêter…
– Depuis quand ?
– Le début de la semaine. Mais ça s’est accentué hier. Et aujourd’hui, ça a été infernal.
– Qui sont ces filles ? demanda le Directeur.
– Elles sont du dortoir n°3… Y’a Valentine. Et y’a ses trois copines mais je ne connais pas leurs noms !
– Oui, je vois. Elles traînent tout le temps toutes les quatre ensemble. Valentine, Léa, Capucine et Salomé. Qu’ont-elles fait ?
– Hier, Monsieur Nicolas m’a donnée une fessée devant toute la classe. Et elles ont rigolé. Ensuite, elles se sont moquées de moi le reste de la journée. Et aujourd’hui, elles m’ont fait des réflexions sur le fait qu’elles avaient vu mes fesses, que j’avais pris une fessée. Et puis…
– Et puis quoi, Clémence ?
– Tout à l’heure, j’ai voulu prendre ma douche après le sport. Elles avaient remplacé mon shampooing par du chocolat… Alors je me suis rendue dans leur dortoir pour les incendier et elles m’ont rétorqué que de toute façon, je ne pourrais pas me plaindre à mes parents parce qu’ils étaient morts.
Mes larmes recommencèrent à couler abondamment. Le Directeur me prit dans ses bras. Puis, il regarda sa montre et me dit :
– Le dîner est censé être dans une demi-heure mais je vais prévenir la cuisinière que six personnes seront en retard.
– Six ?
– Toi, moi et les quatre pestes qui s’en prennent à toi. Je les convoque immédiatement dans mon bureau et elles vont passer un sale moment. Je te le garantis !
– Mais…qu’est-ce que j’ai à faire là-dedans ?
– Tu vas assister à leur punition. Au moins, elles n’oseront plus se moquer de toi !
J’avais peur des représailles. Ces filles avaient l’air d’avoir de la ressource…
– Sèche tes larmes et lève-toi, ma grande. Suis-moi.
J’obéis.

Monsieur Eric et moi nous rendîmes dans son bureau. Une fois arrivés, le Directeur appuya sur un bouton de son téléphone fixe :
– Oui, Monsieur le Directeur ?
– Madame Coralie, veuillez envoyer immédiatement dans mon bureau Mesdemoiselles Valentine, Léa, Capucine et Salomé, s’il vous plaît.
– Tout de suite, Monsieur !
Monsieur Eric appela ensuite les cuisines pour les prévenir de notre retard. Puis, il me dit :
– Assis-toi dans mon fauteuil, Clémence. Et reste ici tant que je n’en ai pas fini avec les filles.
– Oui Monsieur.
Je pris place dans le fauteuil du directeur et la puissance m’envahit instantanément. Waouh ! La classe ! J’avais envie de donner plein d’ordres et de diriger plein de monde. Et puis, qu’est-ce qu’il était confortable, ce fauteuil !
Monsieur Eric, quant à lui, appuya ses fesses contre son bureau, bras croisés, attendant sagement que les quatre convoquées arrivent.
Quelques secondes plus tard, on frappa à la porte.
– Entrez ! dit le Directeur.
– Vous nous avez demandées, Monsieur ? demanda Valentine.
En me voyant, la bande comprit que ça ne sentait pas bon pour elles.
– Effectivement. Mettez-vous en ligne, mains sur la tête. Tout de suite !
Elles s’exécutèrent. Elles qui n’avaient pas été punies depuis leur arrivée, cela allait leur faire tout drôle !
– Il y a plusieurs choses que je n’accepte pas dans cet établissement. Des choses qui m’exaspèrent vraiment et me mettent en grande colère ! Et parmi ces choses, il y a la persécution entre camarades. Ça, je ne l’accepte absolument pas ! Pourtant, c’est ce que vous faîtes avec Clémence !
– Mais non Monsieur, on…
– Silence ! gronda le Directeur. J’ai plusieurs personnes qui pourront faire vérifier les dires de Clémence ! Alors n’essayez pas d’ajouter le mensonge à votre tableau de bêtises, parce que ça ne fera qu’empirer votre cas !
Elles se turent. Je jubilais.
– Clémence a eu un écart de conduite qui lui a valu une fessée publique, dit Monsieur Eric. Cela pourrait bien vous arriver plusieurs fois dans l’année. Accepteriez-vous que l’on se moque de vous comme vous vous êtes moquées de Clémence ?! Répondez !
– Non Monsieur, dirent-elles.
Le Directeur marqua un silence, puis ordonna :
– Enlevez immédiatement vos jupes et vos culottes. Exécution !
Valentine refusa, ce qui lui valut une claque bien appuyée sur les fesses, qui lui fit pousser un petit cri de douleur. Quelques secondes plus tard, elles étaient toutes les quatre à demi-nues, alignées et mains sur la tête. Après cette journée d’enfer, j’avais enfin ma vengeance.
– Vous aimeriez que Clémence fasse une réflexion en vous voyant ainsi ?! gronda le dirlo. Vous aimeriez qu’elle rigole ?! Qu’elle se moque de vous comme vous l’avez fait pour elle ?! Ah…Vous avez l’air fier maintenant que les rôles s’inversent !
Deux d’entre elles se mirent à pleurer.
– Puisque les présentations n’ont pas été faites, je te présente donc mademoiselle Valentine, mademoiselle Léa, mademoiselle Capucine et mademoiselle Salomé, Clémence !
Enfin je connaissais leurs noms à toutes les quatre.
– Elles se tiennent devant toi et elles vont être punies pour ce qu’elles t’ont fait subir depuis deux jours !
Je m’en voulais d’être aussi satisfaite. Et en même temps…c’était légitime de ma part !
Valentine était la première à portée de Monsieur Eric. Il la choppa et la cala sous son bras. Il la tenait de telle sorte que je puisse voir son derrière rougir. Je lui en étais reconnaissante. Les claques commencèrent à tomber et Valentine ne mit pas longtemps à pleurer, crier, supplier. Pour le coup, j’étais plus endurante qu’elle ! Léa, Salomé et Capucine ne montrèrent également aucune endurance devant la fessée que leur infligeait le Directeur. Il faut dire, quand même, que je n’aurais pas aimé recevoir de telles claques. Mais moi qui avais reçu le paddle et la brosse depuis mon arrivée, je trouvais que cette fessée n’était pas à hauteur de mon préjudice. Heureusement, ce n’était pas fini.
Les quatre filles me tournaient à présent le dos et j’avais leurs fesses rouges sous mon regard.
– Vous faîtes moins les malignes, maintenant ! N’est-ce pas ?!
– …
– Je vous ai posé une question !
Chacune d’elles se prit cinq claques pour n’avoir pas répondu.
– Oui, Monsieur ! pleurèrent-elles.
J’eus un petit sourire en coin.
– Bien.
Monsieur Eric vint auprès de moi, ouvrit son tiroir et en sortit le paddle en bois. Oh là là… Elles n’avaient pas fini de pleurer !
Il s’approcha des fessiers punis et me demanda :
– Clémence, peux-tu me dire quelles réflexions ont été faites ?
– Ce matin, dis-je, Salomé m’a donné un bout de papier avec marqué : « Remercions Monsieur Nicolas pour nous avoir montré tes jolies fesses ».
Salomé encaissa quinze coups de paddle. Elle pleurait à en avoir des spasmes. Bien fait !
– Ensuite ?
– En sortant de littérature, Léa m’a dit : « Bah alors, tu ne veux plus nous montrer tes fesses ? ».
Camille reçut également quinze fois le paddle. Elle pleurait autant que Salomé.
– Puis ?
– En histoire-géo, Valentine a dit que je m’y connaissais bien, au niveau de la chaleur du globe, et elle m’a remerciée d’avoir été punie à sa place.
Valentine supplia et se débattit, ce qui lui valut cinq coups de plus que les autres. Jouissance !
– Est-ce tout ?
– La dernière réflexion était sur mes parents, dis-je avec un pincement au cœur.
– Nous verrons donc cela plus tard, annonça le directeur.
Je pouvais maintenant comparer les dégâts du paddle : les fesses de Valentine, Léa et Salomé étaient écarlates, celles de Capucine étaient juste un peu rouges.
Monsieur Éric rangea le paddle et attrapa un autre instrument que je ne connaissais pas. Il était en cuir et avait l’air de faire mal !
– Bien, nous allons poursuivre avec ce joli strap qui va continuer de colorer vos fesses !
Un strap, donc. J’espérai ne jamais tester ce truc.
– Qui a eu l’idée du shampooing au chocolat ?
Personne ne répondit. Le directeur prit alors quelques secondes pour donner un coup de strap aux quatre filles.
– Je repose la question : qui a eu l’idée du shampooing au chocolat ?!
– Valentine…dénoncèrent Léa, Capucine et Salomé.
Valentine se retrouva penchée sous le bras du Directeur et reçut trente coups de strap, bien salés si j’en croyais la couleur que prenaient ses fesses. Elle dansait sous l’instrument et j’étais ravie qu’elle morfle, autant qu’elle m’avait fait morfler aujourd’hui.
Les trois autres se prirent quinze coups pour avoir cautionné cette bêtise.
Monsieur Eric rangea l’instrument et attrapa une des cannes appuyées le long de l’armoire. J’eus des frissons. Là, ça allait vraiment devenir sévère ! La satisfaction de vengeance laissait place à la compassion.
– Maintenant, la canne va finir le travail, annonça le Directeur. Puis, vous vous excuserez auprès de Clémence et nous pourrons tous aller dîner.
Les filles se tenaient les unes à côté des autres et je pense que cela faisait déjà plusieurs minutes qu’elles regrettaient leurs actes.
– Bien. Puisqu’il y a un petit déséquilibre d’informations personnelles, je vais le rectifier ! annonça le Directeur. Les parents de Valentine sont respectivement avocat et médecin. Valentine vient d’une famille bourgeoise mais est récemment devenue la honte de la famille en ayant loupé son bac. Ses parents l’ont donc envoyée ici pour la punir. Elle ne connaît RIEN de la vie puisqu’elle a toujours été une enfant pourrie-gâtée, exécrable. Salomé est en conflit avec sa mère depuis plusieurs années, si bien qu’elle a fini par lui lever la main dessus. Elle est donc ici pour se racheter une conduite et apprendre le respect envers les adultes ! Léa a grandi auprès de parents toxicomanes et a été récupérée par ses grands-parents à l’âge de 11 ans. Ce sont donc ses grands-parents qui l’ont envoyée ici car elle était devenue une ado-tyran. Quant à Capucine, elle enchaînait les fugues et les grosses bêtises, jusqu’à se déscolariser. Ses parents ont décidé de l’inscrire dans cet établissement pour qu’elle entre dans le droit chemin.
Nous étions désormais quittes.
– L’égalité rétablie, dit le Directeur, vous allez maintenant me dire comment vous avez su pour la situation familiale de Clémence.
Aucune réponse ne vint. Les trois coups de canne chacune délièrent les langues.
– On…On a fouillé dans les dossiers… avoua Salomé.
– Les dossiers sont conservés dans mon bureau, dit Monsieur Eric. Vous avez donc pénétré dans mon bureau sans autorisation ?!
Qui ne dit mot, consent. Les coups de canne s’enchaînèrent sur les quatre fessiers, et les cris et les larmes aussi.
Lorsque le Directeur s’arrêta, j’avais sous les yeux quatre lunes striées par la canne, et en très sale état.
– Présentez vos excuses à Clémence !
Elles obéirent. J’acceptai leurs excuses.
– Si jamais Clémence ou quelque autre élève se plaint de vous, je vous jure que je ne vous louperai pas ! Allons tous dîner, maintenant !

Nous n’arrivâmes pas si en retard que ça et je profitai du repas pour tout raconter à mes amies, qui étaient bien contentes que justice ait été rendue.

Après l’extinction des feux, je m’endormis légère, sans poids sur le cœur. De plus, j’avais atteint mon objectif : zéro fessée pour aujourd’hui !

A suivre…

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  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -