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Nouvelle rentrée, Nouvelle vie ! (Chapitre 9)


Lundi 9 septembre 2019.



                Pas de Vivaldi. Il n’y en aura désormais plus. A la place, il y aura Monsieur Éric, qui, comme ce matin, nous réveilla en douceur :
-          Bonjour les filles, il est l’heure.
Malgré le fait que j’étais déjà réveillée depuis une bonne demi-heure (cela fait tellement du bien de rester un peu au lit !), j’appréciai fortement ce réveil en douceur. Voyant que Mathilde dormait toujours, le Directeur s’accroupit auprès de son lit, mit sa main sur son épaule et fit de légers mouvements de va-et-vient pour réveiller mon amie. Mathilde sursauta :
-          Pardon, Monsieur ! Je… Je ne savais pas qu’il était l’heure, je…
-      Bonjour Mathilde. Tout va bien. Détends-toi. Je vous laisse trois quarts d’heure pour vous préparer et faire vos lits, nous irons ensuite déjeuner.
Je sentais que j’allais adorer les réveils façon Monsieur Éric ! Cela changeait des cris des surveillantes !

                Au petit déjeuner, nous retrouvâmes Naomy et Lou auxquelles nous racontâmes les premières heures dans les appartements du Directeur. Elles nous enviaient presque !
Interrompant mon repas, Madame Maud vint m’apporter mes médicaments que je pris consciencieusement. Puis, je fus interrompue une deuxième fois de façon moins agréable :
-          Clémence ! gronda Madame Elena.
-          Oui… ? répondis-je timidement.
-          Où sont passées les deux heures de piano que tu étais censée faire hier ?!
Le "Dans ton cul" que j'aurais eu envie de répondre m'aurait amené de très gros ennuis. Je me ravisai.
-      Je...Euh... 
-           Que ça ne se reproduise pas ou je te jure que ça va chauffer !
-          Oui, Madame.
La prof repartit, Mathilde me demanda :
-          Non mais qu’est-ce qu’elle fout ici, à 7h45 du matin, d’abord ?!
-          Je n’en sais rien… avouai-je, dépitée.
-          Avec ce qui t’es arrivé samedi, elle n’a pas le droit de t’engueuler ! dit Naomy.
-          Il faut croire que si ! répondis-je blasée.

Le lundi est LA journée noire : nous n’avons que des professeurs ultra-sévères : Monsieur Nicolas, Monsieur Jean et Madame Constance.

-          Mesdemoiselles Adèle et Marion : ramassez les rédactions que j’avais demandées pour aujourd’hui ! ordonna Monsieur Nicolas dès le début du cours.
Oh non, mes devoirs ! Avec tous ces évènements, j’avais complètement oublié de les faire ! Oh non ! Non, non, non…
-          Je n’ai que dix-neuf copies, annonça le prof de philo après les avoir comptées. Vous êtes vingt-deux. Excepté les deux nouvelles qui en étaient dispensées, laquelle d’entre vous n’a pas fait sa rédaction ?!
Je levai la main avec appréhension, espérant de tout cœur ne pas me ramasser une déculottée devant toute la classe comme c’est souvent le cas avec Monsieur Nicolas.
-          Mademoiselle Clémence. Cela m’aurait étonné.
Le prof attrapa un bout de papier et commença à écrire dessus tout en m’informant :
-          Je n’ai malheureusement pas le temps de vous punir puisque j’ai un programme chargé aujourd’hui. Dommage, je vous aurais bien donné une bonne fessée déculottée au martinet pour votre négligence ! Je vous envoie chez le Surveillant Général : j’espère qu’il sera aussi sévère que je l’aurais été ! Déguerpissez !
Je me levai, attrapai le mot et ne me fis pas prier pour quitter la classe, soulagée que mon derrière soit intact… Pour le moment !

                J’étais toute contente de revoir Monsieur Matthieu. Nous n’avions pas été en tête à tête depuis notre baiser… Des papillons commençaient à naître dans mon ventre. Je frappai à sa porte.
-          Entrez !
J’obéis.
-          Clémence ? Que faîtes-vous ici ?
-          Bonjour Monsieur… J’ai… Un message pour vous de la part de Monsieur Nicolas.
Je m’avançai jusqu’au bureau du Surveillant et lui tendis le mot. Matthieu assis au fond de son fauteuil en prit connaissance.
-          Oh… Ne me dîtes pas que c’est vrai, Clémence !
-          Avec ce qui m’est arrivé samedi, j’ai loupé les deux heures de devoirs en salle d’études et je n’ai pas pensé à les faire hier ! Je suis terriblement désolée…
-          Vous me mettez dans une position délicate ! Je devrais vous donner une bonne fessée pour ce manquement, mais il est vrai que vous avez des circonstances atténuantes… Je vais tenter d’avoir l’avis de Monsieur Éric, j’espère que malgré le fait qu’il est très occupé, il pourra m’accorder quelques minutes.
-          Pourquoi est-il très occupé ?
-          Nous venons d’apprendre que Monsieur Hugues est porteur d’une maladie chronique qui l’oblige à quitter son poste. Son remplaçant arrivera dès ce midi. Monsieur Éric doit se charger de la paperasse qu’engendre ce changement de plan.
Monsieur Matthieu appuya sur une touche de son téléphone de bureau et mit le haut-parleur.
-          Oui ?
-          Éric, c’est Matthieu.
-          Oui, Matthieu ?
-          J’ai Clémence dans mon bureau. Nicolas l’a envoyée car elle n’a pas fait ses devoirs. Je ne sais pas comment réagir. Il est vrai qu’elle a eu de bonnes raisons de louper les heures d’études ce week-end et je ne pense pas qu’elle devrait être punie.
-          Je suis d’accord avec toi. Qui sont les autres professeurs en charge des littéraires aujourd’hui ?
Monsieur Matthieu jeta un coup d’œil aux emplois du temps. Les dortoirs 2 & 3 forment la classe Terminale Littéraire. Les dortoirs 1 & 5 font partie de la Terminale Economique et Sociale. Quant au dortoir 4, il forme la Terminale Scientifique.
-          Après Nicolas, il y a Jean. Cette après-midi, c’est de nouveau Jean, puis Constance.
-          Très bien, je vais prévenir Jean et Constance que les devoirs de Clémence ne seront pas faits aujourd’hui. Peux-tu prévenir Nicolas ?
-          Je m’en charge.
-          Merci, Matthieu.
Monsieur Éric raccrocha. Le Surveillant Général répondit au mot de Monsieur Nicolas et me renvoya en classe. Avant de sortir de son bureau, je lui demandai :
-          Et… Où en sommes-nous, vous et moi ?
-          Nulle part, Clémence, répondit immédiatement Monsieur Matthieu. Je vous l’ai dit : c’était une erreur.
-          Je suis amoureuse de vous. Je vous attendrai, même si cette attente doit durer jusqu’au mois de juillet.
Matthieu se racla la gorge et fit mine de gronder :
-          Retournez en classe avant que ma main n’atterrisse très violemment sur vos fesses !

Je sortis du bureau, déçue de ne pas avoir eu d’avancée dans ma relation avec le Surveillant, mais contente de l’avoir déstabilisé !

                Monsieur Nicolas prit connaissance du mot de Monsieur Matthieu et me demanda de me rasseoir. Il poursuivit le cours et je me dépêchai de rattraper les minutes que j’avais manquées sur le cahier de Mathilde.

                Le cours de littérature de Monsieur Jean suivit la philosophie.
-          Nous allons corriger les questions sur les lais de Marie de France, que vous aviez à faire pour aujourd’hui !
Puisque je n’avais pas fait ces dites questions, je profitais de ce petit moment de répit pour prendre une feuille et écrire à Mathilde :
« On va avoir un nouveau Directeur Adjoint, H. est malade alors il quitte son poste ! »
« Sérieux ? Comment tu le sais ?  » m'écrivit à son tour Mathilde.
« M. me la dit quand j’étais dans son bureau ! »
« Ça me fait de la peine pour H. … »
« Perso, je ne m’étais pas trop attachée à lui donc ça va ! »
« Oui c’est sûr… J’espère que le remplaçant sera cool ! »
« On verra bien… »
-          Monsieur ! Clémence et Mathilde s’écrivent des petits mots ! Balança Emma, une fille du dortoir n°3.
Monsieur Jean se leva et marcha dans notre direction. Mon cœur se mit à battre à cent à l’heure. Mathilde et moi n’essayâmes même pas de cacher la feuille : le prof avait les yeux rivés sur nous et guettait nos moindres faits et gestes. Nous étions fichues.
Le prof de littérature s’empara de la feuille et la lut. Il nous gronda ensuite :
-          Vous préférez parler du nouveau Directeur Adjoint plutôt que d’écouter le cours ?!
Monsieur Jean m’attrapa par l’oreille, me sortit de ma table et m’asséna trois bonnes claques sur les fesses devant toute la classe. Je les accusai en me frottant le derrière. Mathilde subit le même sort.
-          Au tableau, toutes les deux !
Nous nous exécutâmes, tremblantes de peur. Qu’allait-il nous arriver ?!

-           Mademoiselle Mathilde : que glorifient les douze lais de Marie de France ?! interrogea le prof.
Mathilde ne sut pas répondre ; en deux temps trois mouvements, elle se retrouva penchée sur le bureau. Monsieur Jean tenait un paddle en bois. Il la déculotta et lui en asséna vingt coups. Mathilde était en larmes, moi j’étais tétanisée, mes yeux surfant sur le tableau à la recherche d’informations pouvant m’aider à répondre correctement à la question qui allait m’être posée.
Mathilde fût envoyée au coin les fesses à l’air et les mains sur la tête. Monsieur Jean, ses deux mains se rejoignant sur son gros ventre dévoilant sa soixantaine d’années, se tourna vers moi et me demanda :
-          Alors Mademoiselle Clémence ? Que glorifient les douze lais de Marie de France ?
-          Ils glorifient l’amour courtois dans un milieu chevaleresque, répondis-je, ayant lu l’information sur le cahier de Mathilde en revenant du bureau de Monsieur Matthieu.
-          Eh bien, on dirait que vous écoutiez quand même un minimum contrairement à votre camarade ! Cependant, vous irez quand même au coin, les mains sur la tête ! Cela vous évitera sûrement d’être à nouveau tentée d’écrire des petits mots pendant mon cours !
Soulagée, je me rendis au coin. J’y serais même allée en courant si j’avais pu, trop contente d’avoir évité le paddle. J’espérais néanmoins qu’Emma ne tarde pas à recevoir une bonne volée pour nous avoir dénoncées !
                Mes espoirs furent exaucés lorsqu’Emma enchaîna, tout comme Camille et Laëtitia, cinq erreurs d’affilées à la suite de l’interrogation orale surprise de Monsieur Jean. (Pour le coup, j’étais bien contente d’être au coin !) Emma, Camille et Laëtitia se retrouvèrent tour à tour penchées sous le bras du prof de littérature, pour une déculottée salée devant toute la classe. Justice !

                Au réfectoire, avant de commencer le déjeuner, Monsieur Éric nous présenta notre nouveau Directeur Adjoint : Monsieur Lionel. Monsieur Lionel était grand, mince, brun aux yeux marrons et avait l’air plutôt sympa à condition que l’on ne le chauffe pas de trop. Il m’inspirait déjà plus de sympathie que Monsieur Hugues !

                Les cours de l’après-midi se déroulèrent sans accroc, même si je trouvais qu’il était quand même bien compliqué de se tenir à carreaux non-stop pendant toute une journée. Mais c’était soit ça, soit la fessée. Hors de question que je choisisse la fessée ; j’avais assez ramassé depuis une semaine !

                La dernière minute du cours de Madame Constance passée, je courus à la salle de musique pour être à l’heure à mon cours de piano avec Madame Elena. J’arrivai épuisée avec des maux de ventre et de tête. Je n’étais pas en état de jouer, mais je ne montrai rien. Côme et Célestine m’avaient souvent appris que la vie continue, même quand on n’est pas au top de sa forme.
                Seulement, après 1h20 de cours et deux fessées (pas forcément bonnes, heureusement !), je fis à nouveau une erreur qui en annonça une troisième. Je me dégageai de l’étreinte de Madame Elena et collai mon dos au mur, me laissant glisser au sol.
-          Clémence ! grondait ma prof. Viens ici, que je m’occupe de tes fesses !
-          Non ! criai-je en fondant en larmes. J’en ai marre ! Je ne veux plus faire de piano ! Je suis fatiguée !
-          Tu crois que j’en ai quelque chose à faire ?! Viens ici tout de suite !
-          J’ai dit : « non ! » !! criai-je encore plus fort. J’arrête tout ! Je ne veux pas aller au Grand Conservatoire, je ne veux plus faire de musique, j’arrête !!! J'en ai marre, je suis fatiguée !! J'en ai assez !!
Passant dans le couloir et ayant entendu des cris, Monsieur Lionel ouvrit la porte de la salle.
-          Que se passe-t-il ici ?
-          Cette élève refuse de venir auprès de moi pour que je la punisse ! se plaignit Madame Elena.
Le Directeur Adjoint tourna la tête et me découvrit assise par terre contre le mur, la tête dans les genoux. Je pensais qu’il allait m’en faire voir de toutes les couleurs mais au lieu de ça, il s’approcha de moi et s’accroupit à ma hauteur.
-          Qu’est-ce qui se passe, Clémence ?
Déjà, il connaissait mon prénom. Il gagnait des points.
-          J’ai été agressée samedi et…
-          Je suis au courant.
-          Mon frère a dit que je devais me reposer ! J’ai mal à la tête et au ventre ! Mais au lieu de ça, j’ai dû suivre tous mes cours de la journée, puis enchaîner avec le piano qui va me faire arriver en retard au réfectoire ; je vais donc devoir manger en quatrième vitesse ! Ensuite, je ne vais même pas pouvoir me détendre car j’aurai mes devoirs à faire, qui vont me prendre une éternité et je vais me coucher très tard, je serai fatiguée demain et…
-          Ok, stop. Interrompit Monsieur Lionel.
Je me tus.
-          Puisque tu es fatiguée, on arrête le cours de piano pour aujourd’hui, déclara-t-il.
-          Mais il nous reste 40 minutes et elle n’a pas travaillé hier ! protesta Madame Elena.
-          J’ai dit : « On arrête pour aujourd’hui ! » insista Monsieur Lionel. Clémence va aller dîner avec ses camarades et moi, je vais parler à Monsieur Éric de cette situation. Aller, on y va.
Le D-A m’aida à me relever. Je sentais que j’allais vraiment bien l’aimer !

                Arrivée au réfectoire, j’avais totalement séché mes larmes et j’étais heureuse de retrouver mes copines. Je ne rechignai pas à prendre mes médicaments qui m’enlevèrent mes douleurs en une vingtaine de minutes.

                Après manger, Mathilde et moi suivîmes le Directeur et rentrâmes dans nos appartements.
-          Asseyez-vous sur le canapé toutes les deux. J’ai à vous parler.
Oh, oh… Ce n’était pas bon signe. Ma meilleure amie et moi obéîmes, inquiètes. Le Directeur prit une chaise qu’il plaça en face de nous et s’assit dessus. Il demanda :
-          Pouvez-vous me dire ce qu'il s’est passé en littérature ce matin ?
-          Rien, pourquoi ? répondis-je immédiatement.
-          Vous n’avez pas été punies par Monsieur Jean, par hasard ? s’informa Monsieur Éric.
Bon, il savait déjà tout. Inutile de nier.
-          On a fait une bêtise en s’écrivant des mots, avoua Mathilde. On n’aurait pas dû.
-          Vous écrire des mots pendant le cours est assimilé à du bavardage, réprimanda le Directeur. Vous avez une pause d’un quart d’heure à 10h30 le matin, vous avez tout le temps pour parler !
-          On ne recommencera plus, dit Mathilde.
-          Non, vous ne recommencerez plus, c’est certain ! gronda le dirlo. En habitant chez moi, vous échappez aux surveillantes mais cela ne veut pas dire que vous êtes à l’abri de tout ! Si jamais j’apprends que vous avez fait une bêtise dans la journée, vous serez punies le soir ! Je fais l’impasse pour aujourd'hui car je suis de bonne humeur et que je ne vous avais pas encore prévenues, mais sachez qu’en temps normal, je ne ferai guère d’impasse !
-          J’ai pris une fessée au paddle ! protesta Mathilde.
-          Et ? demanda Monsieur Éric.
Mon amie resta bouche-bée.
-          Ce n’est pas parce que tu as été punie que cela t’empêche de l'être à nouveau, annonça le Directeur. D’ailleurs, peut-être qu’en sachant que vous serez punies deux fois, vous ferez deux fois plus attention et vous serez deux fois plus sages !
Nous ne répondîmes pas. J’étais de toute façon fatiguée de cette journée, je n’avais pas la force de protester.
-          Donc s’il y a des bêtises la journée, il y a aura punition le soir ! certifia le dirlo. C’est compris ?
-          Oui Monsieur, répondîmes-nous.
-          Bien. Mathilde, laisse-nous s'il te plaît. Je dois parler avec Clémence.
Ma copine s’exécuta et je restai seule avec le Directeur.
-          Monsieur Lionel m’a parlé des difficultés de ton emploi du temps. Déjà, te sens-tu mieux ?
-          Oui, les médicaments m’aident bien.
-          C’est déjà un bon point. Je tenais à te dire que j’ai été négligent depuis samedi : j’aurais dû demander immédiatement un aménagement de ton emploi du temps à l’académie, pour pratique de la musique de haut niveau. J’appellerai donc l’académie à la première heure demain matin et tu bénéficieras d’un emploi du temps aménagé. Rassure-toi, tu ne prendras pas de retard au niveau de tes cours. Tes heures de piano seront intégrées dans le rythme de la journée et durant le temps extra-scolaire, tu seras exactement à la même enseigne que tes camarades. Cependant, pour ce qui est de la sévérité de Madame Elena, je ne compte pas intervenir. C’est une des meilleures professeures de musique du pays et je ne souhaite pas remettre en cause sa pédagogie. As-tu des questions ?
-          Non, Monsieur.
-          Bien. J’ai également prévenu tes professeurs de demain pour qu’ils ne te punissent pas pour tes devoirs non faits. Et dernière chose : tu iras au lit à 20h30 au lieu de 21h jusqu’à ce que tu sois complètement rétablie et parfaitement en forme.
-          Non, ça va aller, dis-je. Je peux me coucher à 21h.
-          Ce n’était pas une question, Clémence. A 20h30, tu es au lit. Tous les soirs. Je sais être très persuasif quand il le faut, je pense que tu es au courant.
-          Oui Monsieur.
Monsieur Éric regarda sa montre et me dit :
-          Va donc te préparer. Dans vingt minutes, tu es couchée !
Je ne pus m’empêcher de me jeter dans les bras du Directeur, pour le remercier de tout ce qu’il mettait en place pour moi et pour la compréhension dont il faisait preuve concernant ma situation. Il me rendit mon câlin. Je lui chuchotai un : « Merci beaucoup ! » dans l’oreille, l’embrassai sur la joue et filai prendre ma douche.

                Après avoir fait ma prière et dis "Bonne nuit" à Monsieur Éric et à Mathilde, je sombrai dans les bras de Morphée à 20h30 pile poil.


A suivre…

Commentaires

  1. Bonjour,
    J'adore toujours autant tes écrits, et je suis contente de les retrouver sur un site dédier. J'espère que tu prends autant de plaisir à les écrire que moi à les lire et à les imaginer

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    1. Merci beaucoup Petit-Hibou ! Oui, c'est un réel plaisir de les écrire ! Contente que ça plaise, j'espère que cela durera ! :D

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Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -