Lundi 9 septembre 2019.
Pas
de Vivaldi. Il n’y en aura désormais plus. A la place, il y aura Monsieur Éric, qui,
comme ce matin, nous réveilla en douceur :
-
Bonjour les filles, il est l’heure.
Malgré le fait que j’étais déjà réveillée depuis une
bonne demi-heure (cela fait tellement du bien de rester un peu au lit !),
j’appréciai fortement ce réveil en douceur. Voyant que Mathilde dormait
toujours, le Directeur s’accroupit auprès de son lit, mit sa main sur son
épaule et fit de légers mouvements de va-et-vient pour réveiller mon amie.
Mathilde sursauta :
-
Pardon, Monsieur ! Je… Je ne savais pas qu’il
était l’heure, je…
- Bonjour Mathilde. Tout va bien. Détends-toi. Je vous laisse trois quarts d’heure pour vous
préparer et faire vos lits, nous irons ensuite déjeuner.
Je sentais que j’allais adorer les réveils façon Monsieur Éric !
Cela changeait des cris des surveillantes !
Au
petit déjeuner, nous retrouvâmes Naomy et Lou auxquelles nous racontâmes les
premières heures dans les appartements du Directeur. Elles nous enviaient
presque !
Interrompant mon repas, Madame Maud vint m’apporter mes
médicaments que je pris consciencieusement. Puis, je fus interrompue une
deuxième fois de façon moins agréable :
-
Clémence ! gronda Madame Elena.
-
Oui… ? répondis-je timidement.
-
Où sont passées les deux heures de piano que tu
étais censée faire hier ?!
Le "Dans ton cul" que j'aurais eu envie de répondre m'aurait amené de très gros ennuis. Je me ravisai.
- Je...Euh...
- Que ça ne se reproduise pas ou je te jure que ça
va chauffer !
-
Oui, Madame.
La prof repartit, Mathilde me demanda :
-
Non mais qu’est-ce qu’elle fout ici, à 7h45 du
matin, d’abord ?!
-
Je n’en sais rien… avouai-je, dépitée.
-
Avec ce qui t’es arrivé samedi, elle n’a pas le
droit de t’engueuler ! dit Naomy.
-
Il faut croire que si ! répondis-je blasée.
Le lundi est LA journée noire :
nous n’avons que des professeurs ultra-sévères : Monsieur Nicolas, Monsieur
Jean et Madame Constance.
-
Mesdemoiselles Adèle et Marion : ramassez
les rédactions que j’avais demandées pour aujourd’hui ! ordonna Monsieur
Nicolas dès le début du cours.
Oh non, mes devoirs ! Avec tous ces évènements, j’avais
complètement oublié de les faire ! Oh non ! Non, non, non…
-
Je n’ai que dix-neuf copies, annonça le prof de philo
après les avoir comptées. Vous êtes vingt-deux. Excepté les deux nouvelles qui
en étaient dispensées, laquelle d’entre vous n’a pas fait sa rédaction ?!
Je levai la main avec appréhension, espérant de tout cœur
ne pas me ramasser une déculottée devant toute la classe comme c’est souvent le
cas avec Monsieur Nicolas.
-
Mademoiselle Clémence. Cela m’aurait étonné.
Le prof attrapa un bout de papier et commença à écrire dessus
tout en m’informant :
-
Je n’ai malheureusement pas le temps de vous
punir puisque j’ai un programme chargé aujourd’hui. Dommage, je vous aurais
bien donné une bonne fessée déculottée au martinet pour votre négligence !
Je vous envoie chez le Surveillant Général : j’espère qu’il sera aussi sévère
que je l’aurais été ! Déguerpissez !
Je me levai, attrapai le mot et ne me fis pas prier pour
quitter la classe, soulagée que mon derrière soit intact… Pour le moment !
J’étais
toute contente de revoir Monsieur Matthieu. Nous n’avions pas été en tête à
tête depuis notre baiser… Des papillons commençaient à naître dans mon ventre.
Je frappai à sa porte.
-
Entrez !
J’obéis.
-
Clémence ? Que faîtes-vous ici ?
-
Bonjour Monsieur… J’ai… Un message pour vous de
la part de Monsieur Nicolas.
Je m’avançai jusqu’au bureau du Surveillant et lui tendis
le mot. Matthieu assis au fond de son fauteuil en prit connaissance.
-
Oh… Ne me dîtes pas que c’est vrai, Clémence !
-
Avec ce qui m’est arrivé samedi, j’ai loupé les
deux heures de devoirs en salle d’études et je n’ai pas pensé à les faire hier !
Je suis terriblement désolée…
-
Vous me mettez dans une position délicate !
Je devrais vous donner une bonne fessée pour ce manquement, mais il est vrai
que vous avez des circonstances atténuantes… Je vais tenter d’avoir l’avis de
Monsieur Éric, j’espère que malgré le fait qu’il est très occupé, il pourra m’accorder
quelques minutes.
-
Pourquoi est-il très occupé ?
-
Nous venons d’apprendre que Monsieur Hugues est
porteur d’une maladie chronique qui l’oblige à quitter son poste. Son remplaçant
arrivera dès ce midi. Monsieur Éric doit se charger de la paperasse qu’engendre
ce changement de plan.
Monsieur Matthieu appuya sur une touche de son téléphone
de bureau et mit le haut-parleur.
-
Oui ?
-
Éric, c’est Matthieu.
-
Oui, Matthieu ?
-
J’ai Clémence dans mon bureau. Nicolas l’a
envoyée car elle n’a pas fait ses devoirs. Je ne sais pas comment réagir. Il
est vrai qu’elle a eu de bonnes raisons de louper les heures d’études ce week-end
et je ne pense pas qu’elle devrait être punie.
-
Je suis d’accord avec toi. Qui sont les autres
professeurs en charge des littéraires aujourd’hui ?
Monsieur Matthieu jeta un coup d’œil aux emplois du
temps. Les dortoirs 2 & 3 forment la classe Terminale Littéraire. Les dortoirs
1 & 5 font partie de la Terminale Economique et Sociale. Quant au dortoir
4, il forme la Terminale Scientifique.
-
Après Nicolas, il y a Jean. Cette après-midi, c’est
de nouveau Jean, puis Constance.
-
Très bien, je vais prévenir Jean et Constance
que les devoirs de Clémence ne seront pas faits aujourd’hui. Peux-tu prévenir
Nicolas ?
-
Je m’en charge.
-
Merci, Matthieu.
Monsieur Éric raccrocha. Le Surveillant Général répondit
au mot de Monsieur Nicolas et me renvoya en classe. Avant de sortir de son bureau,
je lui demandai :
-
Et… Où en sommes-nous, vous et moi ?
-
Nulle part, Clémence, répondit immédiatement
Monsieur Matthieu. Je vous l’ai dit : c’était une erreur.
-
Je suis amoureuse de vous. Je vous attendrai,
même si cette attente doit durer jusqu’au mois de juillet.
Matthieu se racla la gorge et fit mine de gronder :
-
Retournez en classe avant que ma main n’atterrisse
très violemment sur vos fesses !
Je sortis du bureau, déçue de ne pas avoir eu d’avancée
dans ma relation avec le Surveillant, mais contente de l’avoir déstabilisé !
Monsieur
Nicolas prit connaissance du mot de Monsieur Matthieu et me demanda de me rasseoir.
Il poursuivit le cours et je me dépêchai de rattraper les minutes que j’avais
manquées sur le cahier de Mathilde.
Le
cours de littérature de Monsieur Jean suivit la philosophie.
-
Nous allons corriger les questions sur les lais de
Marie de France, que vous aviez à faire pour aujourd’hui !
Puisque je n’avais pas fait ces dites questions, je
profitais de ce petit moment de répit pour prendre une feuille et écrire à
Mathilde :
« On va avoir un nouveau Directeur Adjoint, H.
est malade alors il quitte son poste ! »
« Sérieux ? Comment tu le sais ? » m'écrivit à son tour Mathilde.
« M. me la dit quand j’étais dans son bureau ! »
« Ça me fait de la peine pour H. … »
« Perso, je ne m’étais pas trop attachée à lui
donc ça va ! »
« Oui c’est sûr… J’espère que le remplaçant sera
cool ! »
« On verra bien… »
-
Monsieur ! Clémence et Mathilde s’écrivent
des petits mots ! Balança Emma, une fille du dortoir n°3.
Monsieur Jean se leva et marcha dans notre direction. Mon
cœur se mit à battre à cent à l’heure. Mathilde et moi n’essayâmes même pas de
cacher la feuille : le prof avait les yeux rivés sur nous et guettait nos
moindres faits et gestes. Nous étions fichues.
Le prof de littérature s’empara de la feuille et la lut.
Il nous gronda ensuite :
-
Vous préférez parler du nouveau Directeur Adjoint
plutôt que d’écouter le cours ?!
Monsieur Jean m’attrapa par l’oreille, me sortit de ma table
et m’asséna trois bonnes claques sur les fesses devant toute la classe. Je les
accusai en me frottant le derrière. Mathilde subit le même sort.
-
Au tableau, toutes les deux !
Nous nous exécutâmes, tremblantes de peur. Qu’allait-il
nous arriver ?!
-
Mademoiselle Mathilde : que glorifient
les douze lais de Marie de France ?! interrogea le prof.
Mathilde ne sut pas répondre ; en deux temps trois
mouvements, elle se retrouva penchée sur le bureau. Monsieur Jean tenait un paddle
en bois. Il la déculotta et lui en asséna vingt coups. Mathilde était en
larmes, moi j’étais tétanisée, mes yeux surfant sur le tableau à la recherche d’informations
pouvant m’aider à répondre correctement à la question qui allait m’être posée.
Mathilde fût envoyée au coin les fesses à l’air et les
mains sur la tête. Monsieur Jean, ses deux mains se rejoignant sur son gros
ventre dévoilant sa soixantaine d’années, se tourna vers moi et me demanda :
-
Alors Mademoiselle Clémence ? Que glorifient
les douze lais de Marie de France ?
-
Ils glorifient l’amour courtois dans un milieu
chevaleresque, répondis-je, ayant lu l’information sur le cahier de Mathilde en
revenant du bureau de Monsieur Matthieu.
-
Eh bien, on dirait que vous écoutiez quand même un
minimum contrairement à votre camarade ! Cependant, vous irez quand même
au coin, les mains sur la tête ! Cela vous évitera sûrement d’être à
nouveau tentée d’écrire des petits mots pendant mon cours !
Soulagée, je me rendis au coin. J’y serais même allée en
courant si j’avais pu, trop contente d’avoir évité le paddle. J’espérais néanmoins
qu’Emma ne tarde pas à recevoir une bonne volée pour nous avoir dénoncées !
Mes
espoirs furent exaucés lorsqu’Emma enchaîna, tout comme Camille et Laëtitia, cinq
erreurs d’affilées à la suite de l’interrogation orale surprise de Monsieur
Jean. (Pour le coup, j’étais bien contente d’être au coin !) Emma, Camille
et Laëtitia se retrouvèrent tour à tour penchées sous le bras du prof de
littérature, pour une déculottée salée devant toute la classe. Justice !
Au réfectoire,
avant de commencer le déjeuner, Monsieur Éric nous présenta notre nouveau
Directeur Adjoint : Monsieur Lionel. Monsieur Lionel était grand, mince,
brun aux yeux marrons et avait l’air plutôt sympa à condition que l’on ne le
chauffe pas de trop. Il m’inspirait déjà plus de sympathie que Monsieur Hugues !
Les cours
de l’après-midi se déroulèrent sans accroc, même si je trouvais qu’il était
quand même bien compliqué de se tenir à carreaux non-stop pendant toute une
journée. Mais c’était soit ça, soit la fessée. Hors de question que je
choisisse la fessée ; j’avais assez ramassé depuis une semaine !
La
dernière minute du cours de Madame Constance passée, je courus à la salle de
musique pour être à l’heure à mon cours de piano avec Madame Elena. J’arrivai épuisée
avec des maux de ventre et de tête. Je n’étais pas en état de jouer, mais je ne
montrai rien. Côme et Célestine m’avaient souvent appris que la vie continue,
même quand on n’est pas au top de sa forme.
Seulement,
après 1h20 de cours et deux fessées (pas forcément bonnes,
heureusement !), je fis à nouveau une erreur qui en annonça une troisième.
Je me dégageai de l’étreinte de Madame Elena et collai mon dos au mur, me laissant
glisser au sol.
-
Clémence ! grondait ma prof. Viens ici, que
je m’occupe de tes fesses !
-
Non ! criai-je en fondant en larmes. J’en
ai marre ! Je ne veux plus faire de piano ! Je suis fatiguée !
-
Tu crois que j’en ai quelque chose à faire ?!
Viens ici tout de suite !
-
J’ai dit : « non ! » !!
criai-je encore plus fort. J’arrête tout ! Je ne veux pas aller au Grand Conservatoire, je ne veux plus faire de musique, j’arrête !!! J'en ai marre, je suis fatiguée !! J'en ai assez !!
Passant dans le couloir et ayant entendu des cris,
Monsieur Lionel ouvrit la porte de la salle.
-
Que se passe-t-il ici ?
-
Cette élève refuse de venir auprès de moi pour
que je la punisse ! se plaignit Madame Elena.
Le Directeur Adjoint tourna la tête et me découvrit assise
par terre contre le mur, la tête dans les genoux. Je pensais qu’il allait m’en
faire voir de toutes les couleurs mais au lieu de ça, il s’approcha de moi et s’accroupit
à ma hauteur.
-
Qu’est-ce qui se passe, Clémence ?
Déjà, il connaissait mon prénom. Il gagnait des points.
-
J’ai été agressée samedi et…
-
Je suis au courant.
-
Mon frère a dit que je devais me reposer !
J’ai mal à la tête et au ventre ! Mais au lieu de ça, j’ai dû suivre tous mes
cours de la journée, puis enchaîner avec le piano qui va me faire arriver en
retard au réfectoire ; je vais donc devoir manger en quatrième vitesse !
Ensuite, je ne vais même pas pouvoir me détendre car j’aurai mes devoirs à
faire, qui vont me prendre une éternité et je vais me coucher très tard, je
serai fatiguée demain et…
-
Ok, stop. Interrompit Monsieur Lionel.
Je me tus.
-
Puisque tu es fatiguée, on arrête le cours de
piano pour aujourd’hui, déclara-t-il.
-
Mais il nous reste 40 minutes et elle n’a pas
travaillé hier ! protesta Madame Elena.
-
J’ai dit : « On arrête pour aujourd’hui ! »
insista Monsieur Lionel. Clémence va aller dîner avec ses camarades et moi, je
vais parler à Monsieur Éric de cette situation. Aller, on y va.
Le D-A m’aida à me relever. Je sentais que j’allais
vraiment bien l’aimer !
Arrivée
au réfectoire, j’avais totalement séché mes larmes et j’étais heureuse de
retrouver mes copines. Je ne rechignai pas à prendre mes médicaments qui m’enlevèrent mes douleurs en une vingtaine de minutes.
Après
manger, Mathilde et moi suivîmes le Directeur et rentrâmes dans nos appartements.
-
Asseyez-vous sur le canapé toutes les deux. J’ai
à vous parler.
Oh, oh… Ce n’était pas bon signe. Ma meilleure amie et
moi obéîmes, inquiètes. Le Directeur prit une chaise qu’il plaça en face de
nous et s’assit dessus. Il demanda :
-
Pouvez-vous me dire ce qu'il s’est passé en littérature
ce matin ?
-
Rien, pourquoi ? répondis-je immédiatement.
-
Vous n’avez pas été punies par Monsieur Jean,
par hasard ? s’informa Monsieur Éric.
Bon, il savait déjà tout. Inutile de nier.
-
On a fait une bêtise en s’écrivant des mots,
avoua Mathilde. On n’aurait pas dû.
-
Vous écrire des mots pendant le cours est
assimilé à du bavardage, réprimanda le Directeur. Vous avez une pause d’un quart
d’heure à 10h30 le matin, vous avez tout le temps pour parler !
-
On ne recommencera plus, dit Mathilde.
-
Non, vous ne recommencerez plus, c’est certain !
gronda le dirlo. En habitant chez moi, vous échappez aux surveillantes mais
cela ne veut pas dire que vous êtes à l’abri de tout ! Si jamais j’apprends
que vous avez fait une bêtise dans la journée, vous serez punies le soir ! Je fais
l’impasse pour aujourd'hui car je suis de bonne humeur et que je ne vous avais pas
encore prévenues, mais sachez qu’en temps normal, je ne ferai guère d’impasse !
-
J’ai pris une fessée au paddle ! protesta
Mathilde.
-
Et ? demanda Monsieur Éric.
Mon amie resta bouche-bée.
-
Ce n’est pas parce que tu as été punie que cela t’empêche de l'être à nouveau, annonça le Directeur. D’ailleurs, peut-être qu’en
sachant que vous serez punies deux fois, vous ferez deux fois plus attention et
vous serez deux fois plus sages !
Nous ne répondîmes pas. J’étais de toute façon fatiguée
de cette journée, je n’avais pas la force de protester.
-
Donc s’il y a des bêtises la journée, il y a
aura punition le soir ! certifia le dirlo. C’est compris ?
-
Oui Monsieur, répondîmes-nous.
-
Bien. Mathilde, laisse-nous s'il te plaît. Je dois parler avec
Clémence.
Ma copine s’exécuta et je restai seule avec le Directeur.
-
Monsieur Lionel m’a parlé des difficultés de ton
emploi du temps. Déjà, te sens-tu mieux ?
-
Oui, les médicaments m’aident bien.
-
C’est déjà un bon point. Je tenais à te dire que
j’ai été négligent depuis samedi : j’aurais dû demander immédiatement un
aménagement de ton emploi du temps à l’académie, pour pratique de la musique de haut niveau. J’appellerai donc l’académie à la première heure demain matin et tu bénéficieras d’un
emploi du temps aménagé. Rassure-toi, tu ne prendras pas de retard au niveau de
tes cours. Tes heures de piano seront intégrées dans le rythme de la journée et
durant le temps extra-scolaire, tu seras exactement à la même enseigne que tes
camarades. Cependant, pour ce qui est de la sévérité de Madame Elena, je ne
compte pas intervenir. C’est une des meilleures professeures de musique du pays
et je ne souhaite pas remettre en cause sa pédagogie. As-tu des questions ?
-
Non, Monsieur.
-
Bien. J’ai également prévenu tes
professeurs de demain pour qu’ils ne te punissent pas pour tes devoirs non faits.
Et dernière chose : tu iras au lit à 20h30 au lieu de 21h jusqu’à ce que
tu sois complètement rétablie et parfaitement en forme.
-
Non, ça va aller, dis-je. Je peux me coucher à
21h.
-
Ce n’était pas une question, Clémence. A 20h30,
tu es au lit. Tous les soirs. Je sais être très persuasif quand il le faut, je
pense que tu es au courant.
-
Oui Monsieur.
Monsieur Éric regarda sa montre et me dit :
-
Va donc te préparer. Dans vingt minutes, tu es
couchée !
Je ne pus m’empêcher de me jeter dans les bras du
Directeur, pour le remercier de tout ce qu’il mettait en place pour moi et pour
la compréhension dont il faisait preuve concernant ma situation. Il me rendit
mon câlin. Je lui chuchotai un : « Merci beaucoup ! » dans
l’oreille, l’embrassai sur la joue et filai prendre ma douche.
Après
avoir fait ma prière et dis "Bonne nuit" à Monsieur Éric et à Mathilde, je sombrai
dans les bras de Morphée à 20h30 pile poil.
A suivre…
Bonjour,
RépondreSupprimerJ'adore toujours autant tes écrits, et je suis contente de les retrouver sur un site dédier. J'espère que tu prends autant de plaisir à les écrire que moi à les lire et à les imaginer
Merci beaucoup Petit-Hibou ! Oui, c'est un réel plaisir de les écrire ! Contente que ça plaise, j'espère que cela durera ! :D
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