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Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 10)



Jeudi 19 septembre 2019.

Neuf heures. Le réveil sonne. Je le gifle et il s’écrase par terre. J’avais dit que je lui ferais la peau ! Il allait falloir que j’en rachète un…

Je descendis dans la salle à manger, Tom et mes sœurs étaient là.
− Maman est partie au travail ? demandai-je après avoir dit bonjour à tout le monde.
− Oui, et moi je vais y aller, répondit Tom. Au fait, je pars en déplacement professionnel à Londres cette après-midi. Je serais de retour dimanche.
− A Londres ?! m’exclamai-je. Emmène-moi avec toi !
− Nous voyagerons cet été, si vous acceptez de passer une partie de vos vacances avec nous, me répondit Tom. Mais aujourd’hui…
− Aujourd’hui, on n’a pas cours ! le coupai-je. Emmène-moi avec toi, papa !
− Et que fais-tu de tes cours de demain ? me demanda l’ingénieur.
− Ben, je peux les s…
− Attention à ce que tu dis. Je n’ai vraiment pas envie de te mettre une fessée dès ce matin, Marie.
Je me tus.
Nous débarrassions la table du petit déjeuner lorsque Tom reçut un mail. Bonne ou mauvaise nouvelle ?
− Il ne manquait plus que ça ! s’exclama-t-il.
− Qu’est-ce qui se passe ? demandâmes-nous.
− C’est un mail de votre fac, répondit Tom. Vos emplois du temps vont changer du tout au tout à partir de lundi. Il n’y a que les matières qui ne changent pas. Il va falloir reprendre de nouveaux horaires…
− Pourquoi est-ce qu’ils changent ? demanda Louise qui déteste le changement.
− Indisponibilité de deux professeurs… dit Tom. Je vous passe les détails. Bref, votre mère et moi allons réorganiser votre travail à la maison. Bon, je vais devoir y aller. J’ai des dossiers à boucler avant d’aller à Londres. L’interrogation de ce soir tient toujours, c’est votre mère qui s’en occupera. Donc révisez bien !
Je serrai fort mon père dans mes bras. Un gros câlin pour tenir jusqu’à dimanche soir !
− Au revoir ma petite puce d’amour, me dit-il en m’embrassant sur le front. Et pas de bêtises !
− Oui papa…
Je desserrai mon étreinte. Tom me prit le menton pour me forcer à le regarder et réitéra :
− Je ne plaisante pas, Marie ! Pas de bêtises !
− J’ai compris papa, répondis-je.
− Je serais vraiment content de vous retrouver dimanche soir, alors je n’aimerais franchement pas devoir te mettre une fessée. Et cela vaut pour vous toutes !
− D’accord papa ! répondîmes-nous.
Tom récupéra son sac de voyage, le balança sur son épaule et se dirigea vers la porte d’entrée, qu’il ouvrit. Mais avant de sortir, il me fit une dernière recommandation :
− Marie chérie, n’oublie pas tes médicaments. Ta mère ne te loupera pas et je ne serai pas là pour te défendre !
− Promis papa !
− Ne fais pas de promesses que tu n’es pas sûre de tenir, rétorqua mon père avant de fermer la porte derrière lui.
J’adore mon père quand il est comme cela, c’est-à-dire aimant, gentil et rempli d’affection. Je l’aime un peu moins quand il est rempli de colère…

Mes sœurs révisèrent une bonne partie de la journée. De mon côté, je révisais… une heure. Ensuite, j’avais bien trop envie de jouer aux Sims. Et puis de me baigner dans le jacuzzi. Et puis de rejouer aux Sims. J’étais sûre de mes connaissances, pas besoin de réviser plus ! Et puis, je n’aime pas réviser. Je trouve cela ennuyeux à mourir !

17h, Dana rentre du travail.
− Les filles ! Je vous veux dans dix minutes dans la salle à manger avec vos devoirs et vos leçons ! Vite !
Pas de bonjour ? Une voix qui a l’air en colère ? Dana était apparemment de mauvaise humeur ! Et moi, comme une conne, j’avais révisé mais j’avais oublié de faire mes devoirs. Elle allait me pulvériser. Oh, mais où est Tom quand j’ai besoin de lui ?!

− Bonjour les filles ! nous dit Dana après que nous l’ayons rejointe dans la salle à manger. J’ai eu une journée épouvantable alors s’il vous plaît, dîtes-moi que je n’ai pas besoin de vous punir ce soir !
Dana vérifia nos devoirs : seuls les miens n’étaient pas faits.
− Tu te fiches de moi, Marie !
− Non maman ! J’ai vraiment oublié !
Je me retrouvais en deux temps trois mouvements sur les genoux de ma mère qui s’était assise le canapé après m’y avoir traînée.
Je reçus une bonne fessée à la main, avec (heureusement !) un déculottage progressif. Les claques étaient tellement fortes que j’avais l’impression qu’elles venaient de l’espace !
− Maman ! Arrête ! Pitié !
Dana ne répondait pas à mes supplications, signe qu’elle était vraiment, vraiment énervée. Et mes fesses le sentaient. Elles le sentaient même très bien. Dana me collait une déculottée magistrale.

− Rhabille-toi et monte dans ta chambre ! m’ordonna-t-elle, une fois la dernière claque assénée.
Je n’attendis pas pour obéir.
Arrivée dans ma chambre, je séchai mes larmes, attrapai mes cahiers et tentai de réviser en 4ème vitesse tout ce que je pouvais. J’essayais de stocker la moindre information dans mon cerveau pour éviter que Dana n’en remette une couche.

− Tu es la dernière à passer, Marie, m’annonça Dana en entrant dans la chambre. Je n’ai pas eu à fesser Louise et Anaïs, j’espère que je n’aurais pas à le faire avec toi !
Cela voulait dire que Jeanne en avait pris une. Pour une fois ! Bien fait !
Dana s’avança et je remarquai instantanément qu’elle avait une raquette de ping-pong dans la main. Oh non… Ce truc doit faire super mal. Sur mes pauvres fesses meurtries, il allait faire encore plus mal. Oh non… Pauvre de moi !

Dana s’assit sur mon lit et me demanda de me tenir debout face à elle. Puis, elle me baissa mon jeans et ma culotte ; elle m’allongea ensuite en travers de ses genoux.
− Tu as les fesses bien rouges, Marie.
− La faute à qui ?! répondis-je, énervée par ce commentaire.
− A ton comportement ! répondit Dana. Et je te prie de me parler sur un autre ton ! Tu n’es absolument pas en position de faire ta forte tête ! Est-ce que c’est clair ?!
− Oui maman.
− Bien ! Tu as révisé ?
− Oui.
− Donc la couleur de tes fesses ne devrait pas virer au violet, c’est une bonne chose.
Cette réplique me fit froid dans le dos. Violet ?! Elle est sérieuse ?! Elle va détruire mes jolies petites fesses… Quelques larmes roulèrent déjà (ou plutôt de nouveau !) sur mes joues.
− Commençons. Tu prendras quatre coups par mauvaise réponse. Tu as dix secondes pour répondre. Sciences du langage : cite-moi les 6 fonctions du schéma de Jakobson.
− Euh… Fonction référentielle, fonction conative, fonction poétique, fonction métalinguistique et euh…
− Il t’en manque deux.
− Euh… fonction déictique ?
− Non.
La raquette de ping-pong tomba quatre fois sur mon derrière et je criai de douleur.
− Aïe ! Aïe ! ça fait trop mal ! Maman, je t’en supplie, pas ça ! Je t’en supplie !
− Je ne laisserai pas passer le fait que tu ne connaisse pas tes leçons. Tu avais dix jours pour réviser régulièrement et toute la journée pour travailler dessus, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même.
− Mais tu m’as déjà donnée une fessée à la main…
− Pour tes devoirs non faits, oui. Encore une fois, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même. Je changerai d’instrument à partir de dix mauvaises réponses et crois-moi, tu ne veux absolument pas savoir ce que je te réserve après cette raquette. Donc concentre-toi un peu. Et si tu ne connais pas tes cours, il ne te reste plus qu’à prier.
Je n’arrivais pas à m’arrêter de pleurer. Dana me faisait vraiment trop peur et ses instruments aussi.
− Donc ? Il te reste deux fonctions de Jakobson. Je t’écoute.
− Je…Je n’en sais rien… oh mon Dieu… non… pitié, maman !
Elle n’en eut rien à faire. Huit coups tombèrent.

J’eus dix mauvaises réponses rien qu’avec la seule matière des sciences du langage. Dana me releva de ses genoux, m’attrapa par les cheveux, et m’emmena ainsi dans le salon. Elle ouvrit le placard et en sortit un grand instrument.
− Qu’est-ce que c’est ?! demandai-je.
− Quelque chose qui te fera regretter la main de ton père, répondit Dana.
− Tu ne m’aimes pas !! m’exclamai-je. Pour me faire tout ça, c’est sûr que tu ne m’aimes pas !
− Bien sûr que je t’aime, Marie ! Tu crois que ça ne me fait pas mal au cœur de devoir te punir de la sorte ?! Mais il est absolument hors de question que tu ne réussisses pas tes études ! Et si tu ne connais pas tes cours après dix jours, tu ne les connaîtras pas mieux après un mois et demi ! Alors tes fesses vont prendre tous les coups dont tu as besoin pour te mettre au travail ! Mets-toi debout, les mains contre le mur ! Dépêche-toi ! Et si tu bouges, gare à toi !
J’obéis en continuant de pleurer.
− Passons à l’histoire, annonça Dana. Quel est l’année du couronnement de Charlemagne ?
− 800.
− Quel est le nom donné à sa famille ?
− Les carolingiens.
− Et avant les carolingiens, il y avait ?
− Les mérovingiens.
− Qui est considéré comme le dernier roi de l’empire romain unifié ?
− Théodore 1er.
− Et que s’est-il passé à sa mort ?
− Ses fils se sont partagés les terres : l’un a gouverné l’empire romain d’orient, l’autre l’empire romain d’occident.
− Quels sont les noms des deux fils concernés ?
− Je… je ne sais pas…
Le tape-tapis en osier s’abattit quatre fois sur mes fesses. J’accusai les coups.

Heureusement, ce fût les derniers coups que je pris. Je me débrouillai bien sur toutes les questions suivantes et Dana en fût contente.
Lorsque ce fût fini, je continuai à pleurer, de soulagement. Dana rangea le tape-tapis et me prit dans ses bras :
− Je t’aime, ma puce. Je t’aime de tout mon cœur. Je fais tout cela pour ton bien.
Je ne répondis pas, me contentant de serrer ma mère dans mes bras, et de me faire consoler.
Le câlin terminé, Dana me proposa :
− Et si tu allais prendre un bon bain chaud pendant que je prépare le repas ?
J’acceptai avec plaisir.
La rencontre entre l’eau chaude et mes fesses meurtries fût douloureuse au départ, mais devint vite agréable.

Calmée, détendue et relaxée, je sortis de l’eau (qui commençait à refroidir), m’essuyais, mis mon pyjama et me dirigeai vers la salle à manger, voyant qu’il était bientôt l’heure du repas.
− Va chercher tes médicaments de suite, avant que l’on ne commence le repas, me dit Dana. Je n’ai pas envie de me fâcher une nouvelle fois contre toi aujourd’hui.
J’obéis.

Le repas se déroula dans la joie et la bonne humeur. Nous eûmes vraiment un bon moment de complicité toutes les 5, et je commençai même à apprécier (un petit peu, seulement !) Jeanne.

Dana nous envoya nous coucher Anaïs et moi, juste après le dîner.

A suivre…

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