Accéder au contenu principal

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 16)



Jeudi 26 septembre 2019.

Neuf heures moins le quart, j’ouvre les yeux. Je désactive mon réveil. Zut, je déteste me réveiller avant qu’il sonne ! Mais puisque je m’étais endormie très tôt hier, il était sûr que je serai matinale aujourd’hui.
Je sortis de ma chambre en direction des escaliers. Je m’apprêtai à les descendre lorsque j’entendis des éclats de voix provenant du rez-de-chaussée. Je me fis la plus discrète possible.

J’arrivai dans le couloir et m’approchai de la chambre de mes parents dont la porte était entrouverte. J’entendis :
− Le problème est que tu es bien trop gentil avec Marie ! grondait Dana.
− Je savais que ça arriverait ! s’exclama Tom.
− Que quoi arriverait ? demanda Dana.
− Ce moment, où on se disputerait à cause des enfants.
− Je pensais qu’on avait la même vision des choses mais apparemment pas ! gronda Dana.
− Qu’est-ce que tu veux à la fin ?! Je lui ai collé une fessée pour nous avoir menti !
− Mais pas pour son insolence envers Pascal ! Et dans sa tête, elle se dit qu’elle pourra recommencer à sa guise puisque nous avons laissé passer ça ! Enfin, que TU as laissé passer ça !
− C’est quoi ton problème avec Marie, Dana ?! s’énerva Tom. Pourquoi es-tu autant sur son dos ?! C’est pénible, à la fin !
− Parce que j’aimerais rentrer un soir et ne pas avoir à me fâcher après elle ! Et tu remarqueras que c’est rare !
− Et si tu essayais d’abord de la comprendre, de parler avec elle, au lieu d’utiliser constamment la manière forte ?!
− Oh bien sûr ! dit Dana. Parce que ça a servi que tu lui parles ! Elle fait beaucoup moins de bêtises !
− Dana, tu me fatigues ! L’éducation, ce n’est pas QUE de la discipline ! Il y a aussi la compréhension, l’empathie, le dialogue et l’amour ! ça te dit quelque chose ?!
− Bien sûr que oui ! Et j’aime nos filles de tout mon cœur ! Marie y compris, quoique tu puisses en penser ! Mais si TU n’es pas capable d’être assez strict avec MA fille, alors JE vais prendre les choses en mains ! Il est hors de question que Marie ne file pas aussi droit que ses sœurs, tu entends ?!
− Il y a autre chose que tu vas prendre si tu continues à me parler sur ce ton ! gronda Tom. Si j’applique ta méthode et ta façon de penser, il faudrait que je te fesse sur le champ au lieu de perdre mon temps à discuter avec toi !
Bien envoyé ! Tom, un. Dana, zéro.
Après un silence de plusieurs secondes, Dana annonça :
− Je vais préparer le petit déjeuner. Les filles ne vont pas tarder.
Je me cachai pour éviter que Dana ne me croise dans le couloir, puis une fois la voie libre, je me rendis dans la salle à manger et fis mine de tout juste sortir du lit.

C’est dingue comme les adultes peuvent faire extrêmement bonne figure devant leurs enfants alors qu’ils viennent juste de se disputer. Mes parents avaient l’air de bonne humeur et décidés à passer une excellente journée. Pourtant, ils venaient de se disputer à cause de moi, ce qui me fit quand même culpabiliser un petit peu. J’étais néanmoins contente que mon père ait pris ma défense !

Pendant le petit déjeuner, le portable de Dana sonna. Elle s’éclipsa, affichant un air inquiet. Lorsqu’elle revint, elle avait l’air hyper contrariée.
− Qui était-ce ? demanda Tom.
− Ma sœur, répondit Dana. Ma mère est tombée et s’est fracturé la hanche. Il faut qu’on parte pour Santa Monica.
− Aujourd’hui ?! s’étonna Tom.
− Oui, le plus tôt possible ! Ma sœur est à Rio et elle ne peut pas laisser ses enfants seuls… Et ma mère n’a personne à part nous. Donc il faut qu’on y aille.
− Mais… et les filles ? demanda Tom.
− On peut se garder toutes seules, dit Anaïs, on est grandes !
− Dès que nous aurons le dos tourné, ce sera fêtes à gogo et compagnie ! dit Dana. Hors de question.
− Je vais appeler Kyle, annonça Tom. Je suis sûr qu’il viendra.
− Kyle ? demandâmes mes sœurs et moi. C’est qui Kyle ?
− Mon neveu, dit mon père. Le fils de ma sœur.
− Il ne sera pas contre une petite semaine en France, dit Dana.
− Euh… il parle français, Kyle ? demanda Louise. Parce que l’anglais et nous, ça fait deux !
− Oui, il parle français même s’il a un accent très prononcé, répondit Tom. Bon, je l’appelle, puis je réserve les billets.
Ça allait être top ces prochains jours sans les parents ! Je sentais que j’allais pouvoir profiter de la vie comme il faut !

Après avoir dit au revoir à nos parents qui partaient par le prochain avion en direction des Etats-Unis (et avoir reçu un million de recommandations !), mes sœurs et moi allâmes profiter du jacuzzi. Ahhh… la belle vie ! La maison pour nous seules, sans les parents sur notre dos, sans rien pour nous presser… le rêve !

A midi, nous nous fîmes livrer des pizzas, que nous mangeâmes dans le canapé devant un film. La liberté ! J’étais censée être privée de télé mais qu’importe : Tom et Dana n’étaient pas là et ne rentraient pas avant vendredi prochain !

L’après-midi, nous allâmes faire les boutiques entre sœurs. Nos cartes flambèrent et nous rentrâmes toutes les quatre à la maison plus complices que jamais et des sacs plein les mains !

Nous allâmes au restaurant pour le dîner où nous passâmes un super moment.

Nous prîmes un taxi pour rentrer à la maison. J’ouvris la porte d’entrée, suivie de mes sœurs, et allumai la lumière. Je découvris ce qui devait sûrement être Kyle, assis dans le canapé. Je sursautai, ne m’attendant pas à trouver quelqu’un.
− Co…comment êtes-vous entré ? demandai-je, abasourdie.
− J’ai un double des clés, répondit-il. Il est vingt-et-une heures. Je peux savoir où vous étiez ?!
Kyle avait en effet un bel accent américain !
– On… on était au restaurant.
– Au restaurant ?! gronda-t-il. Are you kidding me ?!
– Qu’est-ce qu’il a dit ? me chuchota Louise.
– Il demande si on se fiche de lui, répondis-je.
– Euh… Non, on ne fiche pas de vous, dit Anaïs.
Kyle se leva du canapé et ce que nous découvrîmes nous glaça le sang. Ce gars était une véritable armoire à glace ! Il devait mesurer 1m85, peser peut-être 100kgs au minimum et il était tellement musclé qu’il donnait l’impression d’être un catcheur professionnel. Il s’avança vers nous et plus il avançait, plus nous reculions, serrées les unes contre les autres.
Puisque j’étais la première à sa portée, Kyle m’attrapa par le bras, me tira, et me colla une claque sur les fesses tellement forte que je crus que j’allais décoller du sol. Il me gronda :
– Au lit ! Now !
Je n’attendis pas deux secondes pour obéir, scotchée par ce nouveau cousin, géant, qui sortait de nulle part et qui allait nous faire la misère.
Kyle claqua également mes sœurs et nous partîmes toutes les quatre nous coucher, regrettant presque que Tom et Dana soient à l’autre bout du monde….

A suivre…

Commentaires

Les stars du blog :

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 1)

Ça y est, nous y sommes. Mon pire cauchemar est arrivé. Monsieur X. a été élu à la Présidence de la République et il va appliquer son programme. Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans, et je vais aller au bagne pour la première fois de ma vie. Enfin, au bagne... J'exagère légèrement. Je vais en fait aller en famille d’accueil, famille dans laquelle je vivrai la semaine ; je pourrai rentrer voir ma famille, dont l’homme de ma vie, le week-end. J’ai eu mon bac littéraire en juin dernier, mention très bien. J’ai décidé d’entamer une licence de Lettres afin de réaliser mon rêve : devenir professeure des écoles. Mais Monsieur le Président de la République l’a décrété : « Tous les étudiants de 18 à 25 ans seront accueillis en structure pour le bien de leurs études ». Pour le bien de nos études ? Pff, tu parles ! Encore des propos démagogues ! Alors me voilà inscrite à l’université Jules Verne de *****, dans laquelle je vais passer minimum trois ans, pour me former au métier de professeu

Le tutorat de Little Princess (séance 3)

Comme vous avez pu le voir, j'ai changé le titre de cette rubrique. D'abord parce que je le trouvais trop long, ensuite parce qu'il devenait mensonger : Thomas n'est plus mon "nouveau" tuteur mais mon tuteur, tout simplement !   Nous ne nous étions pas vus depuis le lundi 7 décembre. Du 7 décembre au 6 janvier : un mois de « mise à l’épreuve » après la rouste de la dernière fois.   A peine deux jours après ce recadrage musclé, j’avais de nouveau testé Thomas, mais cette fois-ci je m’étais bien assurée que ce soit à distance. Jusqu’ici, toutes mes tentatives de rébellion avaient purement et simplement échouées, et j’en avais payé les frais. Restait ma toute dernière carte et j’hésitais vraiment à la jouer. Et puis tant pis, je me lançai.                 Depuis le début du semestre, ça ne passe pas avec ma prof d’histoire : je ne vous referai pas ici le récit de mon altercation verbale avec elle et de l’avertissement qui s’en est suivi pour moi ; mais souh

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule (3) - Et m*rde...)

                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation intestinale tellement rare que même certains médecins n’ont aucune idée de ce que c’est.                 D’habitude, on découvre cette malformation à la naissance ou durant la petite enfance. On l’opère et tout roule. Ce ne fut pas mon cas…   Durant vingt-quatre ans, j’ai eu d

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 17)

 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Les stars du blog :

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 1)

Ça y est, nous y sommes. Mon pire cauchemar est arrivé. Monsieur X. a été élu à la Présidence de la République et il va appliquer son programme. Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans, et je vais aller au bagne pour la première fois de ma vie. Enfin, au bagne... J'exagère légèrement. Je vais en fait aller en famille d’accueil, famille dans laquelle je vivrai la semaine ; je pourrai rentrer voir ma famille, dont l’homme de ma vie, le week-end. J’ai eu mon bac littéraire en juin dernier, mention très bien. J’ai décidé d’entamer une licence de Lettres afin de réaliser mon rêve : devenir professeure des écoles. Mais Monsieur le Président de la République l’a décrété : « Tous les étudiants de 18 à 25 ans seront accueillis en structure pour le bien de leurs études ». Pour le bien de nos études ? Pff, tu parles ! Encore des propos démagogues ! Alors me voilà inscrite à l’université Jules Verne de *****, dans laquelle je vais passer minimum trois ans, pour me former au métier de professeu

Le tutorat de Little Princess (séance 3)

Comme vous avez pu le voir, j'ai changé le titre de cette rubrique. D'abord parce que je le trouvais trop long, ensuite parce qu'il devenait mensonger : Thomas n'est plus mon "nouveau" tuteur mais mon tuteur, tout simplement !   Nous ne nous étions pas vus depuis le lundi 7 décembre. Du 7 décembre au 6 janvier : un mois de « mise à l’épreuve » après la rouste de la dernière fois.   A peine deux jours après ce recadrage musclé, j’avais de nouveau testé Thomas, mais cette fois-ci je m’étais bien assurée que ce soit à distance. Jusqu’ici, toutes mes tentatives de rébellion avaient purement et simplement échouées, et j’en avais payé les frais. Restait ma toute dernière carte et j’hésitais vraiment à la jouer. Et puis tant pis, je me lançai.                 Depuis le début du semestre, ça ne passe pas avec ma prof d’histoire : je ne vous referai pas ici le récit de mon altercation verbale avec elle et de l’avertissement qui s’en est suivi pour moi ; mais souh

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule (3) - Et m*rde...)

                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation intestinale tellement rare que même certains médecins n’ont aucune idée de ce que c’est.                 D’habitude, on découvre cette malformation à la naissance ou durant la petite enfance. On l’opère et tout roule. Ce ne fut pas mon cas…   Durant vingt-quatre ans, j’ai eu d

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 17)

 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -