Meilleurs vœux à tous ! Je vous souhaite tout ce que le monde peut vous apporter de mieux en cette nouvelle année ! Et j'espère que les histoires de Clémence, Marie et Zoé vous tiendront toujours autant en haleine ! L.P.
Vendredi 13 septembre 2019.
7h : Monsieur Éric vint nous réveiller Mathilde et
moi. Il sortit de la pièce pour nous laisser émerger. Encore un peu dans les vapes,
je m’adressai à Mathilde :
-
Salut, tu as bien dormi ?
-
Non, je n’ai pas fermé l’œil, répondit-elle
froidement.
-
Comment ça se fait ? m’étonnai-je.
-
Parce qu’à cause de nos défis débiles, on a
complètement oublié de faire la punition de Monsieur Jean hier en salle des
devoirs ! Et il nous la faut pour ce matin ! Il va nous pulvériser…
Sur le coup, mon rythme cardiaque s’accéléra :
effectivement, nous étions dans un pétrin monstre. Monsieur Jean ne laisserait
pas passer l’occasion de montrer à toute la classe ce qu’il inflige à celles
qui ne font pas leurs punitions...
-
Mais alors explique-moi pourquoi, vu que tu es
restée éveillée toute la nuit, tu n’as pas fait la tienne ?
-
J’avais trop peur que le dirlo se lève à l’improviste
et me surprenne dans la salle à manger en train de copier des lignes… me répondit ma copine.
-
Mathilde, tu dois sans doute être au courant que
Monsieur Éric est un être humain : il a besoin de dormir la nuit !
Comme nous tous ! Surtout avec la charge de travail qu’il a…
-
Oui, mais on ne sait jamais ! Mon père se
lève la nuit, parfois ! Alors pourquoi pas lui ?
Je soupirai.
Une fois préparées, nous nous rendîmes au réfectoire avec
Monsieur Éric ; mais avec son super-pouvoir sorti de je ne sais où, il s’aperçut
que quelque chose clochait. Avant que nous entrions dans le réfectoire, il nous
demanda :
-
Qu’est-ce qui se passe ?
-
Rien du tout, Monsieur, répondit Mathilde.
-
Vous êtes sûres ?
-
Oui, Monsieur, répondis-je.
-
Bien. Dans ce cas, nous en parlerons dans mon bureau après le petit déjeuner. Je vais finir par savoir ce qui vous
tracasse.
Ce vendredi 13 portait d’ores et déjà bien son nom…
En s’asseyant
à table aux côtés de Lou et Naomy, nous leur fîmes immédiatement part de notre
inquiétude, inquiétude qui devait normalement être partagée. Mais…
-
On s’est levées cette nuit pour la faire, nous
annonça Lou. Naomy s’en est rendue compte et m’a réveillée.
-
Et vous n’avez pas pensé une seule seconde à en
faire deux exemplaires ?! grondai-je.
-
Si Monsieur Jean s’était aperçu qu’il y avait
deux fois la même écriture, nous serions toutes les quatre mortes !
Expliqua Naomy. Et puis, on n’allait pas la faire en deux exemplaires si vous l’aviez
faite de votre côté…
Je cessai de leur adresser la parole jusqu’à la fin du
repas. Lou et Naomy ne sont pas des amies mais juste des copines
d’internat. Point. Il allait falloir que je me mette cela dans le crâne et que j'arrête de m'attacher trop vite aux gens.
Mathilde
et moi fîmes mine de nous diriger dans la cour avec le reste du groupe en
sortant du réfectoire ; mais le Directeur nous avait à l’œil.
-
Hep, mesdemoiselles ! Clémence, Mathilde, c’est
dans mon bureau que vous allez ! Pas dans la cour !
Mathilde et moi nous lançâmes un regard désespéré et
suivîmes Monsieur Éric.
Une
fois dans ce bureau où le paddle m’avait tant fait pleurer, le Directeur alla s’asseoir
dans son fauteuil tandis que nous restâmes debout devant lui de l’autre côté du
meuble.
-
Ecoutez-moi bien les filles : j’ai une
journée extrêmement chargée aujourd’hui. Je ne vous ferai pas une présentation
détaillée de mon emploi du temps puisque cela ne vous concerne absolument pas ;
mais je puis vous assurer que je ne vais pas avoir une minute à moi. Je précise
au passage que je n’aurais donc pas le temps d’être indulgent avec les élèves récalcitrantes
qui passeront par mon bureau aujourd’hui. Donc, vous allez rester ici, debout,
jusqu’à ce vous daignez me dire ce qui vous tracasse. Je me fiche que vous
loupiez tous vos cours de la journée et que vous deviez les rattraper demain,
peu m’importe. Je saurai ce qui vous turlupine.
-
Il n’y a rien qui nous turlupine, Monsieur,
dis-je.
-
Faux. Vous n’avez même pas protesté lorsque je
vous ai amenées là, ce qui prouve qu’il y a bel et bien quelque chose. Je veux
savoir quoi.
-
Mais pourquoi ?!
-
Parce que je me dois d’être au courant de chaque
fourmi qui marche dans mon Pensionnat. J’ai un rapport quotidien des
surveillantes générales à ce sujet mais vous, vous ne faîtes pas partie d’un
dortoir. Vous vivez dans mes appartements et il est de mon rôle de savoir ce
qui se trame pour vous.
-
On ne dira rien du tout, prévins-je.
Monsieur Éric esquissa un sourire, s’empara de son téléphone, tapota
quelque chose dessus puis le reposa.
-
Je m’en doutais, reprit-il. Je commence à bien
vous connaître, surtout toi Clémence. C’est pour cela que j’ai activé un
minuteur sur mon téléphone. Il sonnera toutes les trois minutes. Tant que vous
ne me direz rien, vous prendrez une fessée toutes les trois minutes ; et
puisque je n’avais à la base vraiment pas le temps de jouer à ce petit jeu
aujourd’hui, je vous garantis que ce ne seront pas de petites fessées ! Je
vous déconseille de perdre du temps, et je vous déconseille également de
mentir, parce que je le saurai !
J’avalai bruyamment ma salive et pris une bonne
respiration. Bon, il allait falloir que je serre les dents une fois de plus. Je
lançai un regard à Mathilde : cette poule mouillée pleurait déjà et m’envoyait
un gros signal comme quoi elle allait tout balancer. Mais de toute façon, nous
allions nous faire tuer : soit par le dirlo, soit par le prof de
littérature…
-
C’est soit lui, soit Monsieur Jean… chuchotai-je
dans l’oreille de Mathilde.
-
Clémence ! me gronda le dirlo.
Je repris place. Je ne savais pas si ma phrase avait eu
un effet quelconque sur mon amie, mais toujours est-il qu’elle la bouclait
malgré ses larmes qui continuaient de couler.
La
minuterie retentit. Monsieur Éric lâcha son dossier des yeux, recula son siège
et s’approcha de nous. Par stratégie, il commença par Mathilde : il cala
mon amie sous son bras et la fessa sur sa jupe. Mathilde, pas résistante pour
un sou, gigotait et criait déjà de douleur alors qu’elle avait encore sa jupe
et sa culotte ! Cependant, elle se tut, ce qui lui valut de ma part un
signe de tête en guise de félicitations à la fin de sa fessée.
Puis, le Directeur s’en prit à moi et me colla exactement
la même tannée qu’à Mathilde. Je reconnaissais bien là la main impitoyable de
Monsieur Éric ; pour autant, je serrai les dents et pensai fortement au moment
où tout cela allait finir.
Le Directeur me lâcha et retourna s’asseoir. Il éteignit
la sonnerie de sa minuterie et la fit redémarrer. Il reprit la lecture de son
dossier.
Trois
minutes plus tard, la minuterie se manifesta à nouveau. Monsieur Éric se leva
et se dirigea vers Mathilde.
-
S’il vous plaît, Monsieur… pria-t-elle.
-
Il n’y a qu’une seule façon d’arrêter cela,
Mathilde. Et elle est très simple.
Mon amie se retrouva calée une nouvelle fois sous le bras
du Directeur et sa jupe fut relevée. Elle prit de nouveau une bonne tannée,
puis ce fût mon tour. Mes fesses commençaient déjà sérieusement à me brûler
mais ce ne serait pas pire qu’avec Monsieur Jean.
Monsieur Éric retourna s’asseoir et réenclencha le
minuteur.
Trois minutes plus tard, le Directeur se leva de nouveau
à l’appel de son téléphone portable. Il cala Mathilde sous son bras, la
déculotta entièrement et commença à la fesser. Les claques paraissaient vraiment
violentes et je dois avouer que j’appréhendais de les recevoir à mon tour !
Mathilde pleurait, criait, se débattait, jusqu’à ce qu’elle craque :
-
Ok, c’est bon ! Je vais le dire ! Je
vais le dire ! Je vous en supplie, Monsieur, arrêtez ! Je vais vous
dire ce qui ne va pas…
Le Directeur s’arrêta instantanément. Il lâcha Mathilde
et annonça :
-
Je t’écoute.
-
Monsieur Jean nous a donné une punition hier,
parce qu’on n’avait pas su répondre à une question qu’il nous a posé.
Clémence et moi, on a oublié de faire cette punition… On a peur d’aller en
cours car on sait que Monsieur Jean va nous tuer… Voilà ce qui nous tracasse.
Mathilde m’adressa un regard rempli d’excuses mais je ne
pouvais pas lui en vouloir d’avoir avoué.
-
Vous appréhendez donc d’assumer votre bêtise !
C’est bien ça ?! nous gronda le Directeur.
Ma meilleure amie et moi baissâmes les yeux au sol :
oui, c’était effectivement le cas.
Soudain,
la sonnerie du Pensionnat retentit, signe que nous devions aller en classe.
-
Vous allez immédiatement vous rendre en cours et
assumer votre acte ! Même si cela s’avère extrêmement douloureux !
Bienvenue dans la vie d’adulte, mesdemoiselles ! Dépêchez-vous de vous
rendre en classe ! Et n’essayez même pas de sécher ce cours ; ou
alors, faîtes-en sorte que je ne vous retrouve pas !
Nous sortîmes du bureau de Monsieur Éric et Mathilde m’attrapa
de suite par le bras :
-
On se casse !
-
Quoi ?! m’étonnai-je.
-
On se casse, j’ai dit !
-
Mais Mathilde, on ne peut pas !
-
Bien sûr que si, on peut ! On se
débrouillera ! Il est hors de question de se faire défoncer !
-
Mathilde, tu es au courant que ce n’est rien qu’une
fessée ?! Plutôt bonne, certes… Mais juste une fessée ! ça ne va pas
nous tuer !
-
Fais ce que tu veux, moi, je me casse !
-
Pour aller où ?
-
Je ne sais pas encore… Je verrai bien une fois
que je me serai barrée d’ici !
-
Mathilde, ce n’est pas une bonne idée…
-
Fais ce que tu veux, moi, je m’en vais !
Mathilde courut vers l’issue de secours et s’y engouffra. Par instinct de protection envers mon amie, je la suivis, me demandant bien
dans quel pétrin cette nouvelle aventure allait encore me mener…
A suivre...
Vœu exaucé LP : les aventures de Clémence tiennent toujours autant en haleine ... sinon plus ! Merci =)
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