Lundi 14 octobre 2019.
Je me lève de bonne humeur, sachant que nous attaquons
la dernière semaine de cours avant les vacances scolaires. Je vais enfin avoir
un peu de répit ! Cependant, cela m’amena une question que je posai au
petit déjeuner, attendant que la famille soit au complet :
-
Papa, maman, interpellai-je.
-
Oui Manou ? s’intrigua Tom.
-
Comment ça se passe pour les vacances scolaires ?
interrogeai-je. A partir de vendredi, nous aurons deux semaines de vacances et on
n’en a jamais discuté ! Est-ce que l’on rentre chez nous ou est-ce que l’on
reste ici ?
-
C’est comme vous le souhaitez, les filles, dit
Dana. Vous pouvez rentrer chez vous, ou alors vous pouvez rester ici… C’est comme
cela vous arrange ! Cependant, tâchez de nous dire rapidement ce que vous
décidez car votre père et moi partons une semaine dans notre résidence
secondaire en Auvergne. Il nous faut savoir si vous venez pour nous
organiser au mieux.
-
Vous avez une résidence secondaire en Auvergne ?!
s’exclama Anaïs.
-
Oui, dit Tom, ainsi qu’une maison au Bassin d’Arcachon
et une autre à Miami.
Mes sœurs et moi affichâmes des
têtes complètement ahuries.
-
Mais… qui s’occupe de toutes ces propriétés ?!
demanda Louise.
-
Nous avons à chaque fois une personne de
confiance sur place qui gère les différentes maisons, expliqua Dana. Nous les
louons durant notre absence.
-
Attendez, vous avez une maison à Miami, une en
Auvergne et une au Bassin d’Arcachon, et vous avez choisi de vivre ici, dans ce
trou à rats ?! s’étonna Jeanne.
-
Nous sommes attachés à cette ville, dit
Tom. Et puis, nos boulots sont tout près et votre fac aussi, ce qui nous
permet de vous accueillir.
Ben oui mais quand même quoi…
Miami !
-
De toute façon, moi, j’resterai toutes les vacances
avec vous ! annonça Jeanne. Chez moi, personne ne s’inquiète de si je suis
là ou non alors… autant que je reste ici ! D’ailleurs, je voulais vous
demander : ça vous dérangerait si je restais avec vous tout le temps ?
Enfin je veux dire…même le week-end, quoi…
La demande de Jeanne prit Tom
et Dana au dépourvu. Cependant, après un simple regard échangé avec sa femme,
Tom répondit :
-
Tu es notre fille, tu peux rester autant que tu le
souhaites ma Jeannou. Tu es ici chez toi.
Jeanne sourit, contente de la
réponse de notre père. Quant à Anaïs, Louise et moi, nous décidâmes de rentrer
une semaine chez nos « vrais » parents, puis de passer la deuxième
semaine avec Tom et Dana pour profiter un peu de l’Auvergne.
Notre journée de cours se passa sans encombre :
avec l’arrivée des bulletins mensuels ce week-end, l’intégralité de la promo
filait droit et les profs pouvaient faire leurs cours sans aucun souci.
Pour le dernier cours de la journée, Louise, Anaïs et
moi remarquâmes que Jeanne n’était pas là : elle avait disparu. Ce qui
nous étonnait vraiment, c’est qu’elle n’avait prévenu aucune d’entre nous.
Etrange.
Les copines de Jeanne n’étaient
pas non plus à ce dernier cours de la journée, ce qui me laissa supposer que ma
sœur et ses amies préparaient un mauvais coup.
Nous rentrâmes à la maison toutes les trois. Héloïse
nous demanda immédiatement où était Jeanne.
-
Nous ne savons pas… répondit Anaïs.
-
Comment ça, vous ne savez pas ?! gronda la
baby-sitter.
-
Hey mais ce n’est pas notre faute ! protestai-je.
Elle n’était même pas là au dernier cours de la journée !
-
Vous n’avez aucune idée d’où elle peut être ?
nous demanda Héloïse.
-
Ben non ! lâcha Anaïs.
-
Très bien ! s’exclama ironiquement Héloïse
en s’emparant de son téléphone.
Héloïse appela Tom. Nous l’entendîmes :
-
Bonjour Monsieur Johnson, c’est Héloïse…Oui merci
et vous ?... Eh bien voilà, Jeanne n’est pas rentrée de l’école avec ses sœurs
et elles disent qu’elle a séché le dernier cours de la journée…Non pas du tout…Est-ce
que vous avez eu de ses nouvelles ?...Elle ne vous a pas envoyé de message pour
vous prévenir ?...Non, d’accord…Très bien…Pas de problème…A tout à l’heure,
Monsieur Johnson !
Notre baby-sitter raccrocha et
nous annonça :
-
Vous allez rester là toutes les trois : je
pars à la recherche de Jeanne. En attendant, prenez votre goûter et faîtes vos
devoirs : j’espère ne pas être trop longue. De toute façon, vos parents ne
vont pas tarder à rentrer.
Héloïse attrapa son manteau et
sortit. Louise, Ana et moi restâmes plantées là à ne pas savoir quoi faire,
inquiètes pour Jeanne et culpabilisant de ne pas l’avoir mieux surveillée.
-
Bon, goûtons et faisons nos devoirs, dit Louise.
Inutile de paniquer maintenant. Concentrons-nous sur ce que nous avons à faire.
Néanmoins, j’avais bien du mal
à rester focalisée sur mes devoirs. Trois quarts d’heure s’étaient passés et
toujours pas de nouvelles ni de Jeanne qui ne répondait pas à nos messages, ni
d’Héloïse, ni de papa et maman.
Nous venions de finir nos devoirs quand papa rentra à
la maison.
-
Coucou les filles !
-
Coucou papa, répondîmes-nous en chœur.
-
Des nouvelles de Jeanne ? demanda Anaïs.
-
Non Anou, rien du tout. Répondit papa, inquiet.
-
Vous allez appeler la police ? se renseigna
Louise.
-
Non ma Loulou, pas pour le moment, déclara l’ingénieur.
Mais si on ne la retrouve pas d’ici deux à trois heures, peut-être qu’on les
préviendra…
Soudain, la porte d’entrée s’ouvrit :
c’était Héloïse. Elle avait également fait chou blanc.
-
Rentre chez toi Héloïse, dit papa. Nous te préviendrons
s’il y a du nouveau.
-
Si vous le permettez Monsieur, je préfèrerai
rester avec vous, rétorqua la baby-sitter. Jusqu’à ce que l’on sache que Jeanne
va bien.
Papa accepta et nous envoya à la
douche Louise, Ana et moi après avoir vérifié nos devoirs.
Mes deux sœurs et moi faisions notre partie
quotidienne de Mario Kart 8 Deluxe pendant que papa préparait à manger. Héloïse
nous regardait jouer, actualisant son téléphone portable toutes les cinq
minutes pour voir si le nom de Jeanne ne s'affichait dans les faits
divers du jour.
Soudain, la porte d’entrée s’ouvrit laissant
apparaître Dana tenant Jeanne par l’oreille. Tout en la grondant, maman lui
assénait de bonnes claques sur le derrière.
-
Jeanne ! s’exclama papa. Où étais-tu passée ?!
-
J’ai retrouvé notre fille sur un banc dans le
quartier des Tours ! expliqua Dana, hors d’elle. Elle était en train de
fumer des joints et de rigoler avec ses copines ! Tu y crois ?!
-
Non, je n’y crois pas… dit Tom en commençant à s’énerver.
-
Eh bien pourtant, c’est la vérité ! dit
Dana en lâchant l’oreille de Jeanne, sans pour autant arrêter de lui donner
quelques claques sur l’arrière-train. Ton père t’écoute, Jeanne ! Tu peux
lui raconter tes exploits !
-
Je…je…je suis désolée… bégaya ma sœur.
-
Et quand l’une de ses copines lui a demandé si ses
parents n’allaient pas s’inquiéter vu qu’elle n’avait plus de batterie et qu’elle
n’avait donc prévenu personne, narra Dana, elle a répondu : « mes
parents, j’en fais ce que j’en veux ! Ils n’ont rien dit pour mon bulletin
merdique alors pour ça, ils ne diront rien non plus ! ».
Je voyais la colère noire
envahir le visage de papa. Il n’ouvrait pas la bouche, signe qu’il
était vraiment très en colère. Dana continuait de donner des claques à volée
aux fesses de Jeanne. Elle grondait :
-
Certes, on ne t’a pas punie hier soir pour ton
bulletin car on pensait que tu avais des difficultés et que nous pouvions
trouver des solutions alternatives ! Mais puisque tu y tiens tant, nous allons
en reparler de ton bulletin ! Tu sèches un cours, tu pars fumer de la beuh
avec tes copines sans prévenir personne, si je ne t’avais pas trouvée tu serais
rentrée à pas d’heure en nous inventant un mensonge digne de Pinocchio, et EN
PLUS tu te permets de te ficher de nous auprès de tes copines ! Eh bien tu
vas t’en souvenir de cette journée, ma fille ! Je te le garantis ! Tu
vas danser !
Dana arrêta enfin de claquer
Jeanne, qui pleurait à chaudes larmes. Ma sœur se dirigea vers Tom et bafouilla
entre deux larmes :
-
Je…je suis dé…solée, pa…pa !
Pour toute réponse, elle reçut
une gifle paternelle. Ses larmes doublèrent tandis qu’elle se massait la joue.
Dana s’empara du cartable de
Jeanne et fouilla dedans à la recherche de quelqu’autre chose compromettante :
elle en sortit deux paquets de cigarette.
-
Depuis quand tu fumes ?! demanda maman, furieuse.
-
Je…euh…
-
Depuis quand tu fumes ?! réitéra Dana.
Puisque Jeanne ne répondait
pas (elle était bien trop occupée à pleurer !) Dana l’attrapa par le bras
et la traîna jusqu’à une chaise dans l’intention de l’allonger sur ses genoux.
-
Nan maman ! pria ma sœur. Pitié…
-
Réponds à ma question !
-
De…Depuis une se…maine… avoua Jeanne en pleurant
-
Quoi ?! s’exclama Dana.
-
Je suis dé…solée… Pardon…par…don !
Tom, qui n’avait toujours pas
ouvert la bouche, enfourna le plat de lasagnes, retira son tablier et fonça sur
Jeanne. Il l’attrapa par le bras - la dégageant de l'emprise de sa femme - et l’emmena dans la chambre parentale. Anaïs
et moi fîmes nos curieuses en les suivant discrètement ; Louise resta dans
le salon avec Héloïse et maman.
Papa emmena Jeanne jusque dans la salle de bains parentale.
Il lui gronda :
-
Enlève ta jupe et ta culotte et monte dans la
baignoire. Dépêche-toi !
Jeanne s’exécuta en pleurant. Pendant
ce temps, papa ouvrit l’armoire et s’empara d’une canne en rotin. J’étais
extrêmement contente de ne pas être à la place de Jeanne à ce moment précis !
La canne en mains, papa retourna
dans la salle de bains auprès de Jeanne. Il posa la canne au sol, prit le
pommeau et arrosa les fesses de ma sœur avec de l’eau apparemment très froide à
en voir les réactions de la punie. Puis, papa éteignit l’eau et reposa le
pommeau.
-
Penche-toi, mains sur le rebord de la baignoire,
ordonna-t-il froidement en ramassant la canne.
-
Non papa, s’il te plaît, je t’en supplie !
-
Tu te tais et tu obéis ! Je vais t’apprendre
à me prendre pour un idiot !
Ma sœur se pencha. Avant même
le premier coup, je savais qu’elle regrettait déjà amèrement ses nombreuses
bêtises. Le problème, c’est qu’elle en avait fait un sacré nombre en tout juste quelques heures ; un peu comme si elle avait bénéficié d’une promo au supermarché
des conneries.
Le premier coup tomba, Jeanne hurla.
Au deuxième, elle hurla et gigota. Au troisième, elle hurla, gigota et se
redressa. Papa dut changer son fusil d’épaule au bout de cinq coups :
Jeanne ne tenait pas en place et il risquait de la blesser. Il remouilla alors
son derrière, la sortit de la baignoire et la cala sous son bras pour une fessée
magistrale à la main, tellement magistrale qu’Anaïs et moi sortîmes de la suite
parentale : c’était beaucoup trop douloureux à voir...
En revenant dans le salon, Héloïse
était partie, Louise et maman mettaient la table. Nous leur demandâmes si elles
avaient besoin d’aide, elles répondirent à la négative.
-
Maman, je peux te poser une question ?
demanda Ana.
-
Oui ma chérie, répondit Dana.
-
Papa a mouillé les fesses de Jeanne avant de la
punir. Pourquoi ?
Dana marqua un temps d’arrêt,
durant lequel elle devait sûrement se dire que sa fille prenait très, très cher
en ce moment, puis elle répondit simplement :
-
L’eau rend les coups ou les claques plus cinglants
et donc plus douloureux.
A la mine qu’elle afficha, Ana
s’en voulait presque d’avoir posé la question. Un silence de mort régna dans
toute maison, nous entendions juste les claques tomber sur les fesses de
Jeanne (et les pleurs vifs de ma sœur...), claques très sonores que je n’aurais vraiment, vraiment pas aimé
recevoir.
Nous nous mîmes à table un quart d’heure plus tard,
après que papa eut asséné les dernières claques à ma sœur. Jeanne avait des
spasmes d’avoir tant pleuré. Alors qu’elle prenait sa serviette pour essuyer
ses dernières larmes, papa lui lança froidement :
-
C’est bien que tu arrêtes de pleurer. Garde des
larmes en réserve. Tu n’as même pas reçu la moitié ce qui est prévu pour tes
fesses ce soir.
Un nouveau silence s’installa,
on aurait pu entendre une mouche voler. Jeanne se remit évidemment à pleurer. Maman,
Anaïs, Louise et moi n’osions pas dire ou faire quoique ce soit tellement papa
était furieux. Je ne l’avais jamais vu dans cet état-là, même lors de la toute
première fois où j’ai soudoyé le technicien informatique.
-
Je suis vraiment désolée papa, pria Jeanne. Je t’en
supplie, ne me redonne pas la fessée…
-
La très bonne fessée que je viens de te donner
était pour le fait d’avoir séché un cours et d’être sortie avec tes copines
sans nous avoir prévenus et surtout sans notre autorisation. Il te reste à être
punie pour la beuh que tu as fumé, pour les deux paquets de cigarettes trouvés
dans ton cartable et pour ton bulletin d’hier pour lequel tu nous as bien joué
la comédie.
-
Mais papa…
-
Tais-toi ! Je ne veux plus t’entendre !
Nous prîmes cette dernière
réplique comme un ordre collectif et personne n’ouvrit la bouche.
En sortant de table, je me lavai les mains. Papa
envoya Jeanne au coin et me tomba dessus :
-
Marie, donne-moi tes lignes du jour.
Merde, mes lignes ! Avec
cette histoire, j’avais totalement zappé…
-
Euh ben…euh…je…j’ai…oublié…j’étais inquiète pour
Jeanne et je…
-
Tu te fiches de moi là ?! gronda papa.
Viens ici que je te donne une fessée ! Tu n’es même pas capable de
respecter une punition ! C’est quoi ce travail ?!
Je commençai à paniquer quand
maman s’interposa :
-
Tom, je sais que tu es en colère contre Jeanne
mais Marie n’y est pour rien !
A ces mots, papa se radoucit
un peu envers moi. Il m’ordonna :
-
Monte immédiatement dans ta chambre et va me faire
tes lignes ! Je viendrai ensuite pour vérifier et te donnerai ta fessée du
jour.
-
JE viendrai vérifier et JE te donnerai ta fessée
du jour, précisa Dana. Hors de question que Marie paie le prix de ta colère envers Jeanne. Monte Manou.
J’étais heureuse que pour une
fois, ma mère qui est souvent plus stricte que mon père, prenne ma défense. Si
j’avais été seule face à Tom, il m’en aurait collé une salée !
Je ne me fis pas prier pour
filer dans ma chambre et commencer à écrire mes lignes. Je les enchaînais les
unes après les autres, entendant les coups tomber sur les fesses de Jeanne et les
pleurs de ma sœur. Aux bruits de j’entendais, elle devait sûrement avoir droit au martinet puis à la ceinture…
Ma mère me rejoignit une demi-heure plus tard. Aux
nouveaux bruits entendus par mes oreilles, Jeanne était repassée sous la terrible
main de papa. Maman vérifia mes lignes et les valida. Je lui demandai :
-
Quand est-ce que papa en aura fini avec Jeanne ?
ça commence à faire long là…
-
Elle est en train de recevoir la dernière, m’assura
Dana. Il faut que ta sœur comprenne qu’il est hors de question qu’elle
recommence ce genre de choses !
-
D’accord mais papa est vraiment hyper en
colère…
-
Tu ne trouves pas que cela soit justifié ?
-
Je ne sais pas trop…
-
De toute façon, ce n’est pas à toi d’en juger,
me dit ma mère en s’asseyant sur mon lit. Viens t’allonger en travers de mes
genoux, que je m’occupe de tes fesses !
-
Mais maman…
-
Ne commence pas, Marie ! Nous t’avons dit
que tu prendrais une fessée tous les jours pendant deux semaines, nous tenons
parole ! Maintenant, si tu continues de protester, je peux très bien
appeler ton père pour qu’il te la donne…
-
Non maman ! répliquai-je à la hâte avant de
me résigner à m’allonger sur les genoux de ma mère.
-
Bien. Tu te souviens du pourquoi de cette fessée,
Marie ?
-
Oui… Parce que je vous ai volés et menti…
-
C’est exact.
La tannée de ma mère fut ferme
et douloureuse mais supportable. Il n’empêche que mes fesses avaient bien viré
au rouge, tout comme hier soir !
Après que ma mère m’ait dit bonne nuit et que mon père
soit venu m’embrasser sur le front, je m’endormis en deux temps, trois
mouvements !
A suivre…
Je trouve que c'est une punition très très sévère mais Jeanne l'a bien méritée celle-là ! Elle cache bien son jeu lol.
RépondreSupprimerMerci pour ces belles aventures.