Joyeux trentième chapitre au Journal d’une étudiante accueillie !
Mardi 15 octobre 2019.
Je me lève aux alentours de sept heures.
Immédiatement, je vais chercher Louise dans sa chambre et nous descendons ensemble
dans la salle à manger pour le petit déjeuner.
Depuis quelques temps, Louise et moi sommes devenues
vraiment très proches. Nous avons même, parfois, tendance à nous enfermer dans
notre propre bulle, mettant de côté Anaïs et Jeanne. Malheureusement pour elles,
je pense que cela n’ira qu’en s’empirant !
-
Salut mes p’tites chéries ! nous lança Dana
en nous voyant arriver.
-
Coucou maman, répondîmes-nous.
Dana était en train de faire
des pancakes, d’où la bonne odeur répandue dans la maison.
-
Papa est déjà parti au travail ?
demandai-je.
-
Oui, il accueillait de nouveaux stagiaires aujourd’hui,
nous répondit la juge, mais il ne rentrera pas tard. Il rentrera peut-être même
avant moi !
-
Pourquoi, tu vas rentrer tard, toi ? me renseignai-je.
-
Oui, acquiesça une nouvelle fois maman. Je suis
sur un dossier très difficile en ce moment.
Dana donna un coup d’œil à sa
montre et râla :
-
Je vais aller réveiller vos sœurs car j’ai l’impression
qu’elles n’ont pas écouté leurs réveils !
Elle disparut, je restai seule
à table avec Louise ; nous dégustâmes les délicieux pancakes fraîchement
préparés par notre mère d’accueil tout en discutant du futur déroulé de notre
journée.
Neuf heures moins dix, nous prenons la direction de la fac, toutes les quatre, malgré le fait qu’Ana et Jeanne soient grognons car réveillées de façon un peu brutale par notre mère.
La matinée se déroula plutôt bien pour moi : j’adore
la géographie et les sciences du langage ne me dérangent pas.
Le midi, nous déjeunâmes ensemble mes sœurs, nos
amies et moi. Anaïs nous fit part de son agacement envers Cassandra, notre
ennemie, qui lui jetait des regards mauvais depuis hier.
-
Si ça continue, je vais lui rentrer dedans !
pesta Ana.
-
Calme-toi, lui dit Louise. Ça ne vaut pas la
peine de s’énerver. Ignore-la !
-
Je n’y arrive pas, avoua Anaïs.
Nous tentâmes de changer de
sujet pour ne pas demeurer avec une ambiance plombée ; seulement Anaïs
restait complètement fixée sur Cassandra.
Le premier cours de l’après-midi fut le cours de langues.
Alors que Louise et Anaïs s’en allèrent en espagnol, Jeanne et moi partîmes en
anglais. Les salles étant opposées, nous nous croisâmes dans le couloir.
J’étais en train de raconter à
Jeanne que j’espérais que nous n’aurions pas encore un exercice de
compréhension orale quand j’entendis des bruits de coups et des cris. Jeanne et
moi nous retournâmes et découvrîmes Anaïs en train de se battre avec Cassandra,
Louise essayant de les séparer.
Jeanne et moi fonçâmes droit
sur la bagarre pour aider Louise… mais alors que nous essayions de les séparer,
Cassandra s’en prit également à nous. Il était tout bonnement impossible de ne
pas répliquer : nous nous retrouvâmes également en pleine bagarre.
De toute évidence, Calix, Rachel
et Nancy, les sœurs de Cassandra, se mêlèrent à la bagarre. Bientôt, Anaïs et
Cassandra se battaient en duel, tout comme Calix et Louise. Rachel en décousait
avec Jeanne et j’étais face à Nancy. Nos camarades nous regardaient sans intervenir : le spectacle était bien trop distrayant !
Dix minutes plus tard, je ne suis pas en cours d’anglais
mais dans le bureau du directeur de licence, monsieur Cardon. Avec moi, il y a
Jeanne, Anaïs et Louise ; mais aussi Cassandra, Rachel, Calix et Nancy.
-
La violence est inadmissible, mesdemoiselles !
Inadmissible ! Puisque j’exige d’avoir une explication sur ce qui s’est
passé, je vais appeler vos parents pour leur demander de venir directement. Nous
allons tirer les choses au clair.
-
Vous n’êtes pas obligé de les appeler !
protesta Anaïs. Posez-nous des questions, on vous répondra !
Le directeur avait déjà
décroché le téléphone de son socle.
-
Monsieur, s’il vous plaît… pria Nancy. Nos
parents vous nous tuer…
Par sadisme (je ne voyais que
cela !), le directeur activa le haut-parleur. Il commença par appeler monsieur
Dubois, le père de nos ennemies :
-
Allô ?
-
Bonjour monsieur Dubois, je suis monsieur
Cardon, le directeur de licence de vos filles.
-
Oui, bonjour. Il y a un problème ?
-
Vos filles ont toutes les quatre été impliquées
dans une bagarre. Pourriez-vous venir immédiatement, s’il vous plaît ?
-
Je m’arrange avec un de mes collègues et j’arrive,
répondit-il.
-
Merci monsieur Dubois. Ce sera dans le bâtiment
A, 1er étage, bureau n°4. A tout de suite !
-
A tout de suite.
Cassandra et ses sœurs n’en
menaient pas large : c’était bien fait pour elles ! Cependant, mes sœurs
et moi n’en menions pas large non plus…
-
Allô, oui ?
-
Madame Dubois ?
-
Oui ?
-
Bonjour, je suis monsieur Cardon, le directeur
de licence de vos filles. Je vous appelle car vos filles ont toutes les quatre
été impliquées dans une bagarre. Pourriez-vous venir immédiatement, s’il vous
plaît ?
-
Euh…Il va m’être difficile de quitter mon lieu
de travail…
-
C’est important, madame. Il s’agit de vos
filles.
-
Très bien, je vais m’arranger pour venir,
accepta madame Dubois.
-
Merci
madame. Ce sera dans le bâtiment A, 1er étage, bureau n°4.
-
Très bien, à tout à l’heure.
-
Merci, madame.
La mère de Cassandra avait l’air
très…nonchalante. Nos ennemies avaient l’air d’avoir moins à craindre que nous,
ce qui me fichu la haine.
-
Oui ?
-
Bonjour, monsieur Johnson ?
-
Lui-même, répondit papa.
-
Je suis monsieur Cardon, le directeur de licence
de vos filles…
-
Qu’est-ce qui se passe ?! coupa Tom.
-
Vos filles ont toutes les quatre été impliquées
dans une bagarre. Pourriez-vous venir immédiatement afin que l’on en parle, s’il
vous plaît ?
-
J’arrive tout de suite.
-
Bâtiment A, 1er étage, bureau n°4,
annonça le directeur.
-
Merci !
Papa avait l’air furieux, ce
qui n’augurait rien de bon pour nous. Louise se mit à pleurer mais cela n’attira
aucune compassion de la part de monsieur Cardon, qui composa le numéro de
téléphone de Dana.
-
Madame Johnson ?
-
Oui ?
-
Bonjour, je suis monsieur Cardon, le directeur
de licence de vos filles.
-
Il s’est passé quelque chose de grave ?! Mes
filles vont bien ?!
-
Oui, oui, elles vont bien madame Johnson. Je
vous appelle car elles ont toutes les quatre été impliquées dans une bagarre et
je…
-
Oh non, c’est pas vrai ! s’exclama Dana. Je
vais me les faire !
Mon cœur se mit à battre à cent
à l’heure, j’imaginais bien la même chose pour mes sœurs !
-
Pourriez-vous venir immédiatement afin que l’on
en discute ? demanda monsieur Cardon.
-
Donnez-moi juste le temps du trajet, répondit
Dana. Je suis là dans cinq minutes !
-
Bâtiment A, 1er étage, bureau n°4.
-
Merci, monsieur Cardon. A tout de suite !
Le directeur reposa le téléphone
sur son socle et un silence glacial s’installa dans la pièce. Le moment de gêne
était tellement pesant que monsieur Cardon le brisa :
-
Nous allons donc les attendre tous les quatre.
C’était vraiment parler pour
ne rien dire !
Durant ce long moment d’attente, j’imaginais très bien
la réaction de Tom et Dana. Peut-être nous colleraient-ils à toutes les quatre
une fessée dès en arrivant ? Prendre ne serait-ce que quelques claques sur
le pantalon devant tout le monde serait vraiment la honte pure et simple. Je
préférerais mille fois prendre une bonne gifle ! De toute façon, si nos derrières
ne trinquaient pas maintenant, ils allaient de toute façon trinquer en rentrant
à la maison…
Peut-être nous passeraient-ils
un savon tellement corsé que nous nous ratatinerions instantanément ? Il
serait même possible que mes larmes coulent avant même que papa ou maman ne me
touche.
Le directeur installa quatre
chaises supplémentaires et se rassit dans son fauteuil derrière son bureau,
attendant ses invités. Anaïs était elle aussi assise sur une chaise, Louise,
Jeanne et moi nous étions debouts derrière elle. Il en était de même pour
Cassandra et ses sœurs.
On frappa à la porte.
-
Entrez ! dit monsieur Cardon.
Monsieur et madame Dubois
franchirent la porte en même temps.
-
Bonjour, asseyez-vous je vous prie.
Tout en lançant des regards
très mécontents à leurs filles, ils s’exécutèrent.
-
Nous attendons encore quelques minutes afin que monsieur
et madame Johnson nous rejoignent, puis nous pourrons commencer.
On frappa à la porte immédiatement
après la prise de parole de monsieur Cardon.
-
Ah, ben justement… dit le directeur. Entrez !
Tom ouvrit la porte et balaya
la pièce du regard. Lorsque son regard s’arrêta sur nous, il nous fit
comprendre que ça allait mal aller. Je baissai instantanément les yeux ;
les larmes de Louise, si silencieuses étaient-elles, doublèrent.
-
Installez-vous monsieur Johnson, dit monsieur
Cardon en indiquant la chaise vide à la gauche d’Anaïs.
Tom s’assit en déboutonnant sa
veste. Dana arriva quelques secondes plus tard. J’avais peur de prendre une claque
au passage mais elle n’en fit rien ; elle s’assit à la droite d’Anaïs et
croisa les jambes, la jupe de son tailleur remontant légèrement le long de sa
cuisse.
-
Bien, nous pouvons commencer, dit le directeur.
Tout d’abord, je vous remercie, monsieur et madame Dubois, et monsieur et madame
Johnson, d’avoir pu vous libérer aussi rapidement. Il était effectivement nécessaire
que je vous vois car vos filles ont toutes les huit eu un comportement inacceptable
au sein de notre faculté. Je vous ai donc convoqués pour que nous tirions les choses au
clair ; je pense que vos filles seront plus disposées à délier leurs
langues en votre présence.
Les quatre adultes acquiescèrent.
-
Maintenant les filles, dit le directeur, j’aimerais
savoir comment a débuté cette bagarre.
Anaïs et Cassandra s’emportèrent
en même temps, autant en colère l’une que l’autre contre l’une et l’autre.
-
STOP ! interrompit le directeur. Chacune
son tour. Cassandra, je t’écoute !
-
Et pourquoi vous l’écoutez elle en premier ?!
protesta Anaïs.
-
Tu vas tout de suite baisser d’un ton ou je vais
m’occuper de ton cas ! la gronda papa.
Anaïs croisa les bras et se
tut. Cassandra prit alors la parole :
-
Anaïs m’embête depuis la rentrée ! Elle est
méchante et mauvaise avec moi…
-
N’importe quoi ! intervint Ana. C’est elle
qui nous regarde mal depuis que ma mère l’a calmée à la cafétéria !
Cassandra rougit devant le rappel de ce souvenir douloureux et honteux pour elle.
-
Depuis, elle nous déteste ! poursuivit ma sœur.
Elle ferait tout pour nous faire chi…
-
Ton langage ! l’interrompit Tom.
-
…nous faire…euh…nous embêter ! Et depuis
hier, elle me saoule, elle me regarde mal avec ses sœurs, là ! Et cette
après-midi, elle m’a bousculée dans le couloir ! Donc je ne me suis pas
laissée faire !
Cassandra avait la bouche
fermée. Lorsque le directeur lui demanda si elle était d’accord avec la version
d’Anaïs, Cassandra répondit :
-
Anaïs est une grosse mytho. Tout ce qu’elle dit
est faux, elle ment comme elle respire !
La colère de ma sœur monta d’un
cran mais fut vite calmée par le regard de tueur que lui lança Dana.
Cassandra prétendait qu’Anaïs
était une mythomane, Anaïs disait le contraire. Louise, Jeanne et moi défendions
évidemment notre sœur ; Nancy, Calix et Rachel faisaient la même chose. On
se serait cru en pleine enquête policière, sauf que celle-ci pataugeait dans la
boue.
Au bout d’un quart d’heure de
discussions stagnantes, le directeur déclara :
-
Puisque nous ne pouvons pas avoir le fin mot de
l’histoire, je vous déclare toutes fautives.
-
Mais c’est abusé ! s’exclama Anaïs.
-
La prochaine fois que tu ouvres la bouche, je te
colle une fessée sur le champ ! gronda Tom. Tu as compris ?!
Anaïs se tut immédiatement et
rougit instantanément.
-
Puisque vous êtes toutes les huit fautives, je
prends la décision de vous exclure de l’établissement pour cette semaine. Vous
vous arrangerez avec vos camarades pour récupérer vos cours. Vous repartez donc
immédiatement avec vos parents. Vous pourrez réintégrer la faculté à partir de
lundi. Est-ce que vous avez des questions ?
-
Nous avions un contrôle d’histoire demain après-midi,
dis-je. Si nous ne le faisons pas, il nous manquera une note…
-
Je vais prendre les dispositions nécessaires
avec monsieur Montaire pour que vous puissiez rattraper ce contrôle la semaine
prochaine. D’autres questions ?
Personne n’ouvrit la bouche.
-
Bien, vous êtes donc libres tous les dix.
Monsieur et madame Dubois, je dois vous voir ce soir pour l’avertissement
travail de Calix et Rachel ; monsieur et madame Johnson, nous nous voyons
demain soir pour l’avertissement travail de Jeanne et l’avertissement
comportement de Marie. C’est bien ça ?
Les deux couples confirmèrent.
-
Très bien, alors à très vite et bonne journée à
vous tous !
Bonne journée...bonne journée...J't'en foutrais, moi, d'la bonne journée !!
Nous sortîmes du bureau. La famille
Dubois prit à droite, nous prîmes à gauche. Mes sœurs et moi ne pouvons pas sentir
Cassandra et ses sœurs ; et nos parents ne se supportent pas entre eux. Les
disputes Dubois-Johnson n’étaient donc prêtes de cesser !
Nous rentrâmes à la maison en silence. Tom et Dana n’ouvrirent
pas la bouche, du moins pas en notre direction. Mes parents discutèrent néanmoins
entre eux :
-
Tu peux les garder ? demanda Tom.
-
Non, je dois absolument retourner au travail d’ici
une heure, dit Dana.
-
Moi aussi, dit Tom. J’appelle Héloïse. J’espère
qu’elle est disponible jusqu’à vendredi !
-
Je l’espère aussi… dit Dana.
-
Est-ce que tu peux ramener les filles à la
maison ? demanda Tom. Il faut vraiment que j’y retourne…
-
Pas de soucis, je m’en occupe ! dit Dana.
-
On règlera nos comptes ce soir, les filles !
nous gronda Tom.
-
Mais ce soir…y’a le prof d’histoire qui vient
manger ! dit Jeanne.
-
Peu importe qui il y a à la maison, dit papa. S’il
faut prendre du temps pour régler nos comptes, on le prendra !
Mes sœurs et moi nous lançâmes
des regards inquiets : nous allions très certainement nous faire punir
devant notre prof d’histoire et sa femme : la honte serait vraiment totale.
Nous rentrâmes à la maison avec maman.
-
Allez vous asseoir sur le canapé ! nous ordonna-t-elle.
-
Maman, s’il te plaît, j’te jure qu’on ne recommencera
pas ! pria Jeanne.
-
Chut ! Je ne veux pas vous entendre !
Allez vous asseoir sur le canapé !
Nous obéîmes. J’avais une
énorme boule dans le ventre. Cette journée était censée se dérouler de façon
idyllique, je déchantais bien…
Dana s’assit en face de nous, sur une chaise récupérée
dans la salle à manger.
-
Vous êtes fières de vous ?! nous gronda-t-elle.
-
Non maman, répondîmes-nous à l’unisson.
-
Mais Cassandr…
-
Tu te tais ! gronda maman à Anaïs. Nous n’avons
pas réussi à avoir le fin mot de l’histoire dans le bureau de votre directeur, il
est absolument hors de question que vous continuiez à vous justifier ici !
-
Mais maman…continua Ana.
Elle n’eut pas le temps de
finir sa phrase : Dana l’attrapa, la sortit du canapé et lui colla cinq
énormes claques sur les fesses.
-
Tu comprends quoi quand je te dis : « Tu
te tais » ?! Pour la peine, tu vas être la première à passer sur mes
genoux !
-
Quoi ?! m’exclamai-je. Mais maman…
-
Vous pensez vous en sortir avec un simple savon ?!
s’étonna Dana. Non seulement vous allez passer sur nos genoux, mais en plus
vous allez passer sur ceux de votre père ce soir ! Et éventuellement sur
ceux d’Héloïse si vous n’êtes pas sages et obéissantes dans la journée !
Dana tira Anaïs jusqu’à elle,
s’assit sur la chaise et la renversa en travers de ses genoux.
-
Dix minutes chacune ! Ça va vous faire le plus
grand bien ! Je vais vous faire passer l’envie de vous battre !
Anaïs en prit pour son grade.
Vraiment. Dana était sans pitié ; on voyait qu’elle était vraiment fâchée
contre nous.
Maman nous fit passer dix minutes très, très sales à
chacune. Elle nous prit par ordre alphabétique ; après Ana passa Jeanne,
puis Louise et enfin moi. De plus, pendant que j’étais sous la main de ma mère,
Héloïse arriva ce qui ajouta à ma honte. J’allais passer la journée à prendre
des déculottées publiques.
-
Vous allez passer votre journée dans vos chambres
à bosser ! annonça Dana une fois que nous fûmes toutes bien punies. Et ce,
toute la semaine ! Votre père et moi, nous vérifierons tous les soirs que
vous avez effectivement travaillé ! Gare à vous si ce n’est pas le cas ! Vous prendrez également une bonne fessée tous les soirs durant vos jours d'exclusion !
Nous montâmes dans nos
chambres, en pleurant ou non, mais toutes avec le derrière douloureux. Héloïse
serait là pour nous surveiller : si jamais elle nous voyait sortir de nos
chambres pour quelconque raison, nous aurions du souci à nous faire. Le ton
était donné. Je n’avais vraiment pas hâte d’avoir à faire à papa ce soir…
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